In chemistry one observes different relationships [rapports] between different bodies, which act such that they unite easily with one another. These relationships have their degrees and their laws. One observes their different insofar as, among several materials are confounded and that have some disposition to unite together, one perceives that one of these substances always unites constantly with a certain other [substance] preferably to all others.

We combine philosophical theories with quantitative analyses of online data to propose a sophisticated approach to social media influencers. Identifying influencers as communication systems emerging from a dialectic interactional process between content creators and in-development audiences, we define them mainly using the composition of their audience and the type of publications they use to communicate. To examine these two parameters, we analyse the audiences of 619 Instagram accounts of French, English, and American influencers and 2,400 of their publications in light (...) of Girard’s mimetic theory and McLuhan’s media theory. We observe meaningful differences in influencers’ profiles, typical audiences, and content type across influencers’ classes, supporting the claim that such communication systems are articulated around ‘reading contracts’ upon which influencers’ image is based and from which their influence derives. While the upkeep of their influence relies on them sticking to this contract, we observe that successful influencers shift their content type when growing their audiences and explain the strategies they implement to address this double bind. Different types of contract breaches then lead to distinct outcomes, which we identify by analysing various types of followers’ feedback. In mediating social interactions, digital platforms reshape society in various ways; this interdisciplinary study helps understand how the digitalisation of social influencers affects reciprocity and mimetic behaviours. (shrink)

We applied a technique borrowed from the field of bioethics to test whether justice-related factors influence laypersons’ decisions concerning business ethics. In the first experiment, participants judged the acceptability of remuneration policies and in the second that of executive bonuses. In each study, participants judged a set of 36 situations. To create the scenarios, we varied retributive justice—the amount of remuneration; procedural justice—the clarity of the procedure that determined the remuneration; distributive justice—the extent of the distribution of bonus payments amongst (...) employees; and restorative justice—a special compensation for hazardous working conditions or accidents at work. K-means clustering of all 36 judgments revealed four different personal positions in both experiments. One group of people readily accepted all situations. The other three groups’ judgments were mainly a function of distributive justice modulated in different ways by the context determined by the other variables. Furthermore, people conceive of distributive justice as categorical: Acceptability judgments only increase if companies give bonuses to all employees. Granting bonuses to a subset does not increase acceptability. Our results are useful for policy makers and provide business ethics researchers with a novel technique. (shrink)

L'avantage avec une notion comme celle de l'autre c'est qu'elle est indéterminée. L'inconvénient c'est qu'elle est vide. Mais ce n'est pas en termes de concept qu'il faut la penser. C'est tout au plus, et rien de moins, qu'un axe. Déplacer l'axe égocentré autour duquel tourne notre modernité, telle serait une des contributions de ce recueil. Comment penser l'humanité multiple, le droit, l'identité personnelle à l'épreuve de l'altérité singulière d'autrui? Le parcours choisi va du visible sous l'espèce du corps, du sentir, (...) de la chair ou, si l'on veut, de l'identité et de la culture à l'invisible: la personne objet de respect et le sujet du droit. Question de responsabilité. Question de liberté. Questions ouvertes. (shrink)

A study of Marey, physician, physiologist, aviation researcher, and inventor, delineates his innovative work in chronophotography.

Nombreuse, infiniment ondoyante et diverse, cette pensee n'est qu'une charite toujours active dont le mouvement incessant tend vers des objets qui nous echappent ou vers les aspects inconnus de ceux que nous percevions deja. Comment suivre une telle pensee sans etre cette pensee meme (...)?. Le present ouvrage tente une reponse en meme temps qu'il pose la question. Considerant que les ecrits de Bonaventure dessinent moins une progression lineaire qu'ils ne suivent un ordre du coeur, Etienne Gilson propose ici, apres (...) un chapitre introductif de nature biographique qui cherche l'homme derriere l'oeuvre, un parcours circulaire autour du centre de la synthese bonaventurienne, le Verbe, incarne en la personne du Christ. C'est ainsi que se trouvent abordes les themes fondamentaux que sont la critique de la philosophie naturelle, l'evidence de l'existence de Dieu et le probleme de la science et de la volonte divines, mais aussi la creation, les corps inanimes, les animaux, l'ame humaine, les anges, ou encore l'illumination, la grace et la beatitude. Ces etudes convergent et culminent tout a la fois dans un dernier chapitre qui s'attache a saisir l'esprit de ce penseur. A l'encontre de l'argument qui consiste a qualifier Bonaventure de mystique pour le releguer hors de l'histoire de la philosophie, Etienne Gilson se propose de recourir precisement a cet argument pour l'y reintegrer: le sentiment mystique, penetrant en effet toutes les couches de l'edifice, est ce qui lui confere sa systematicite, et une systematicite telle que cette mystique speculative bonaventurienne partage seule avec la doctrine thomiste le titre de synthese de la pensee scolastique tout entiere. Tendant toujours vers une metaphysique de la mystique chretienne comme vers son terme ultime, cette pensee temoigne simultanement de la necessite de la science et de sa subordination aux ravissements mystiques, et se situe a la rencontre des influences de saint Francois, de saint Augustin et des exigences systematiques des Sommes de Thomas d'Aquin. L'oeuvre de Bonaventure marque ainsi un moment capital dans le long progres par lequel la theologie scolastique parvint a l'unite d'un systeme. (shrink)

Je suis celui qui suis : tel est le Nom de Dieu révélé par le livre de l'Exode. " Dieu est Amour " affirme par ailleurs saint Jean. Comment concilier l'Etre suprême et la Miséricorde infinie, la transcendance du Dieu de Moïse et sa proximité en Jésus-Christ? Telle est la question abordée par Etienne Gilson dans ce livre méconnu, réédité pour la première fois depuis sa parution à Montréal, en 1947. Prenant appui notamment sur les Confessions, les Sermons 6 et (...) 7, le Traité 38 sur Jean, ainsi que le Commentaire du Psaume 51, Etienne Gilson montre que pour saint Augustin, Dieu n'est pas " que " l'Etre pur, subsistant comme intouchable : Il est encore le " Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ", comme le révèle également le récit de l'Exode, le Dieu qui Est, mais " qui est avec toi ". En Dieu, le nom de la substance et le nom de la miséricorde coïncident. Ce n'est plus seulement la tradition aristotélicienne qui voit son entreprise philosophique confirmée, mais aussi la voie platonicienne, pour laquelle Dieu est le Bien. Etre et Bien que saint Augustin voit réunis dans une Personne : le Verbe divin ; dans un Nom : Jésus-Christ. Deux textes de saint Augustin viennent compléter cet essai d'Etienne Gilson : la Lettre 18, traduite par Marie-Anne Vannier, et le sermon Contre les païens, retrouvé par François Dolbeau en 1990 à Mayence, traduit ici pour la première fois en français par Eric Rebillard, chercheur au CNRS. (shrink)

Le large sujet annoncé par le titre de ce livre laisse entendre, pour qui fréquente un peu la philosophie médiévale, que nous allons être informés des vues les plus récentes sur ce problème que posent les textes philosophiques médiévaux, dont on ne dispose souvent pas d’éditions scientifiques, dont l’édition scientifique ellemême pose problème, textes qui appartiennent à une épistèmè si radicalement différente de la nôtre qu’il est légitime de penser que toute interprétation contemporaine va irrémédiablement en escamoter un caractère essentiel. (...) Ce qui pose, on le devine, le problème de la possibilité de la traduction. Éditer, c’est déjà interpréter. Traduire aussi. N’en déplaise aux éditeurs, l’interprétation est toujours première. Interpréter, éditer, traduire, d’Étienne Gilson à Lambert-Marie de Rijk, de Lambert-Marie De Rijk à Alain de Libera et Claude Panaccio ces questions sont au cœur de l’activité de l’historien de la philosophie médiévale. Cette problématique essentielle n’est, nous le concédons, pas absente de l’ouvrage. J. Brams, C. Burnett, et dans une moindre mesure J. Decorte y font écho. Hélas, en nous laissant une impression de déjà lu. Cette constatation nous mène au cœur du malaise que provoque cet ouvrage. Le lecteur pressé risque de ne pas s’attarder sur les deux pages et dix lignes qui constituent la préface maladroite du livre et de garder ainsi l’impression d’avoir entre les mains les actes d’un colloque scientifique. Qu’il se détrompe! Les textes réunis ici ont été lus à Louvain-la-Neuve lors d’un séminaire de troisième cycle devant une poignée d’étudiants. Autant dire que la plupart des collaborateurs se sont contentés, comme de juste, d’exposer les résultats de travaux déjà anciens. Mais quel est l’intérêt de publier ces textes? (shrink)

Le large sujet annoncé par le titre de ce livre laisse entendre, pour qui fréquente un peu la philosophie médiévale, que nous allons être informés des vues les plus récentes sur ce problème que posent les textes philosophiques médiévaux, dont on ne dispose souvent pas d’éditions scientifiques, dont l’édition scientifique ellemême pose problème, textes qui appartiennent à une épistèmè si radicalement différente de la nôtre qu’il est légitime de penser que toute interprétation contemporaine va irrémédiablement en escamoter un caractère essentiel. (...) Ce qui pose, on le devine, le problème de la possibilité de la traduction. Éditer, c’est déjà interpréter. Traduire aussi. N’en déplaise aux éditeurs, l’interprétation est toujours première. Interpréter, éditer, traduire, d’Étienne Gilson à Lambert-Marie de Rijk, de Lambert-Marie De Rijk à Alain de Libera et Claude Panaccio ces questions sont au cœur de l’activité de l’historien de la philosophie médiévale. Cette problématique essentielle n’est, nous le concédons, pas absente de l’ouvrage. J. Brams, C. Burnett, et dans une moindre mesure J. Decorte y font écho. Hélas, en nous laissant une impression de déjà lu. Cette constatation nous mène au cœur du malaise que provoque cet ouvrage. Le lecteur pressé risque de ne pas s’attarder sur les deux pages et dix lignes qui constituent la préface maladroite du livre et de garder ainsi l’impression d’avoir entre les mains les actes d’un colloque scientifique. Qu’il se détrompe! Les textes réunis ici ont été lus à Louvain-la-Neuve lors d’un séminaire de troisième cycle devant une poignée d’étudiants. Autant dire que la plupart des collaborateurs se sont contentés, comme de juste, d’exposer les résultats de travaux déjà anciens. Mais quel est l’intérêt de publier ces textes? (shrink)

Les auteurs de cet ouvrage se sont donné pour tâche de relire l'œuvre de Giorgio Agamben en refusant de la convertir en simple objet d'analyse. Ils essayent plutôt d'entendre " l'héritage de la puissance " à laquelle la littérature comme phénomène semble nous engager, en retraçant un chemin dont les haltes se situent au cœur de la méditation agambenienne sur notre époque : l'avènement possible d'un sujet qui descendrait d'une " puissance pure ", irréductible à l'identification, dépouillé de toute substance, (...) sinon du mouvement par lequel il s'approprie lui-même en tant que puissance sans objet. Chacun des auteurs tente ainsi de potentialiser certaines propositions d'Agamben à partir de ce qu'on appelle " littérature ". Comment, à l'heure où celle-ci semble faire l'épreuve d'une neutralisation de son destin historique, penser sa relation au temps messianique? Au moment où plusieurs œuvres se vouent au recueillement de l'innommé, de l'insignifiant et des heures mortes comme au seul territoire qui leur serait préservé, comment penser l'articulation philologique entre le reste et la résistance? Pourrait-on conférer à la littérature un statut d'exception politique, voire de zone d'anomie constitutive du politique? Avec la participation de Guillaume Asselin, Etienne Beaulieu, Jean-François Bourgeault, Georges- Leroux, Eric Méchoulan, Pierre Ouellet, Sarah Rocheville, Lionel Ruffel, Sylvano Santini et Jean-Pierre Vidal. (shrink)

Etienne-François Geoffroy, l’un des chimistes français les plus importants du début du XVIIIe siècle, entretenait des relations régulières avec l’Angleterre. Il était chargé de développer les échanges entre l’Académie royale des sciences et la Royal Society de Londres. Quand il publia sa « Table des rapports entre les substances chimiques » en 1718, Fontenelle et quelques autres lui reprochèrent d’avoir introduit en chimie le système des attractions newtoniennes. Mais en fait, Geoffroy s’est toujours tenu à l’écart aussi bien du (...) mécanisme cartésien que du newtonianisme, le recours aux expériences et à la littérature alchimique constituant ses seules sources d’inspiration. Geoffroy apparaît ainsi comme le représentant d’une chimie empirique, soucieuse de conserver l’autonomie de sa discipline. (shrink)

The ArgumentEtienn-François Geoffroy' Table des Rapports is generally regarded as a landmark in the evolution of chemistry during the eighteenth century. Issues have arisen among historians concerning the significance and originality of the Table that require fuller attention to the immediate context of chemical research in the Academie des sciences during the two decades that preceded its appearance. The present paper argues that, despite the transition from communal to individual research projects that marked the reorganization of the Academy in (...) 1699, chemists continued to pursue shared problems within a communal ethos. The interactions between Wilhelm Homberg, Etienne-François Geoffroy, and Louis Lemery were particularly prominent. The paper traces one example of this interaction, involving the sulfur principle and its influence on one entry in Geoffroy's Table. Further such studies are needed to elucidate the relation between the concepts of chemical composition and reactions implied in Geoffroy's table and the concepts embodied in the previous work of Geoffroy and his associates in the Academy. (shrink)

This essay focuses on an unknown Latin translation of Georg Ernst Stahl's treatise on the nature of sulfur (Zufällige Gedancken und Nützliche Bedencken über den Streit von dem so genannten Sulfure). The original edition, published in 1718, laid the foundation for the phlogiston theory, which dominated European chemistry until the early 1770s. However, the dissemination of the treatise on sulfur outside the German states remained limited. Its Latin translation proposes a different scenario as it was owned by three prominent French (...) chemists: Étienne-François Geoffroy, Jean Hellot and Antoine-Laurent Lavoisier. Geoffroy's early interest in Stahl's chemistry has been evidenced and it is suggested that the acquisition of the manuscript might be linked to his connection with Stahl through Caspar Neumann, a chemist from Berlin. When he entered in the possession of the manuscript Jean Hellot wrote a long excerpt of Stahl’s work. Lavoisier acquired the manuscript in 1766, and his critical reading of Stahl's work significantly influenced his own effort to outline a new theory of combustion. This manuscript represents a significant historical connection between Stahl’s phlogiston theory and Lavoisier's revolutionary ideas. (shrink)

Au début du XVIIIe siècle, une querelle éclate entre deux chimistes français à propos de la fabrication artificielle du fer. C’est en fait un conflit entre une interprétation mécaniste des processus chimiques et une approche plus traditionnelle, soupçonnée d’emprunter ses thèses à l’alchimie, mais qui sera pourtant à l’origine de la table des affinités qui sera adoptée par tous les chimistes jusqu’au début du XIXe siècle.

Le 31 mai 1703, Étienne-François Geoffroy, qui était alors chimiste à l’Académie royale des sciences, soutint une thèse de médecine présidée par Guy-Crescent Fagon à la Faculté de médecine de Paris sous le titre An medicus, Philosophus Mechanico-Chymicus? S’appuyant notamment sur les travaux de Varignon pour la mécanique et de Homberg pour la chimie, Geoffroy montre que le corps humain n’est pas seulement une merveilleuse machine hydrostatique, mais aussi une machine d’un ordre supérieur, dont seule la chimie peut (...) rendre compte de certaines opérations. Comme Hippocrate lui-même l’aurait suggéré, selon une lecture quelque peu anachronique, le bon médecin, loin de devoir choisir entre mécanique et chimie, doit au contraire user de leur nécessaire complémentarité pour comprendre le fonctionnement du corps humain. (shrink)

First published in 2009, the collection of essays edited by François Vatin is now republished in a new edition, with two additional contributions: a final chapter entitled “What measuring means: disputes on quantification and valuation in sociology,” in which Pauline Barraud de Lagerie, Alexandra Bidet, and Etienne Nouguez discuss the main contributions of the book to the international debate on valuation ; and a chapter by the late Alain Desrosières—to whom the new edition of the book is dedicated—in which (...) the author, a pioneer of the French sociology of quantification , draws on his own intellectual biography to show how the making of public statistics has changed in the last 50 years.The study is divided into four sections. The first one collects three essays on the “practical construction of norms” in such diverse fields as the production of pressure-cookers , phone communication , and healthcare . The seco .. (shrink)

ABSTRACTWhat does it take for lawyers and others to think or talk about the same legal topic—e.g., defamation, culpability? We argue that people are able to think or talk about the same topic not when they possess a matching substantive understanding of the topic, as traditional metasemantics says, but instead when their thoughts or utterances are related to each other in certain ways. And what determines the content of thoughts and utterances is what would best serve the core purposes of (...) the representational practice within which the thought or utterance is located. In thus favoring a “relational model” in metasemantics, we share Ronald Dworkin's goal of explaining fundamental legal disagreements, and also his reliance on constructive interpretation. But what we delineate is a far more general and explanatorily resourceful metasemantics than what Dworkin articulated, which also bypasses some controversial implications for the nature of law that Dworkin alleged. (shrink)

In what is quite possibly the most famous passage of the De revolutionibus, Copernicus implies that nobody could ever place this supreme flaming torch that is the Sun in another or better place than that from which it can illuminate everything simultaneously, namely the centre of this extremely beautiful temple that is our world. Considering the fact that he leaves an interrogatory twist to this argument of convenience, and since he makes this statement without any justification as it seems entirely (...) evident to him, certain Copernicans choose to illustrate this by means of an analogy: if indeed the Sun must be positioned thus, it is because the most appropriate place for the torch intended to illuminate the room is at its centre, and not in one of its corners. Despite the heliosophy of the Renaissance having been shared by both geocentrists and Copernicans alike, this "torch" argument does not appear to have achieved much success: rarely adopted by the Copernican camp, it was even contested by some of them; as for the geocentrists, it held no appeal for them whatsoever. Did this argument of convenience therefore not benefit from the self-evidence attributed to it by Copernicus, and from, in his wake, it's continued support by a good many commentators? As is often the case when it comes to the history of thought, the pseudo-obviousness of this argument is merely the fruit of a blatant anachronism: presenting heliocentrism as the cosmological system that finally grants the Sun its worthy centrality by placing it in the centre of the room and not in a corner, is to ignore the fact that this star of the day already enjoyed, in geocentrism, a centrality esteemed to be perfectly in keeping with both its dignity and its inherent illuminative function. Having lost their grasp on this worldview that no longer belonged to them, the Copernicans thus put forward an argument which, for the geocentrists, is worthless. Yet they could have argued the objective superiority of their centrality over that accorded to the Sun by geocentrism: while the latter is only numerical, on a purely planetary scale, and frankly fictitious, the former is thoroughly spatial, of cosmic proportions and, at least on first approximation, very real. In order to produce arguments of convenience that could carry their own weight, the protagonists of the new cosmology would have benefited from getting to know the world vision of their adversaries a little better instead of addressing them from their own point of view; similarly, instead of treating as an obvious fact that which is only evident to one of the two parties present, historians of scientific thought would also be well advised to have a better understanding of the world vision of those who history now considers as the losers! (shrink)

Western European liberal democracies have recently enacted laws that prohibit the diffusion of fake news on social media. Yet, many consider that such laws are incompatible with freedom of expression. In this paper, I argue that democratic governments have strong pro tanto reasons to prohibit fake news, and that doing so is compatible with free speech. First, I show that fake news disrupts a mutually beneficial form of epistemic dependence in which members of the public are engaged with journalists. Second, (...) I contend that laws against fake news enhance rather than thwart personal autonomy. If these suggestions are plausible, then the same considerations about truth and autonomy that underpin the value of free speech give us reasons to prohibit fake news. (shrink)

If citizens are to make enlightened collective decisions, they need to rely on true factual beliefs, but misinformation impairs their ability to do so. Although some cases of misinformation are deliberate and amount to propaganda, cases of inadvertent misinformation are just as problematic in affecting the beliefs and behavior of democratic citizens. A review of empirical evidence suggests that this is a serious problem that cannot entirely be corrected by means of deliberation.

Vous menez depuis plusieurs années des enquêtes sur le personnel politique en France, avec l’ambition de reconsidérer la notion de « professionnel » de la politique et par extension les ressorts d’une « professionnalisation » de la vie politique en France. Un point de départ, semble-t-il, de votre réflexion porte sur le fait que ces termes servent souvent (à l’instar du vocable péjoratif de « politicien » auquel ils se substituent souvent) à dévaloriser le personnel politique. Ils avaient pourtant été (...) conçus par les sciences sociales pour mettre à distance tout jugement de valeur à propos des élus. On pense bien sûr à Max Weber, mais aussi aux travaux fondateurs de Daniel Gaxie ou Jacques Lagroye, notamment. Comment vos propres travaux se situent-ils par rapport à la dimension normative inévitablement attachée à cet objet qu’est le « métier » de député? Il est vrai que je mène une critique des « professionnels de la politique », mais pas tout à fait dans le sens de celle qui domine... (shrink)

A biological function is supposed to be performed adequately, and hence may fail to do so: this is dysfunction. This raises two questions. One is how to make explicit the way in which function can be discriminated from dysfunction without confusing dysfunction with non-function. The second question is how what is “right” and “wrong” can be legitimated by natural regulatory norms. A function can be viewed as a quality to which at least one variable with a definite set of values (...) is associated. Accordingly, function and dysfunction are the same quality of the same trait, but differ in the values associated to this variable. Dysfunction occurs when the associated set of values does not match this normal state. Biological systems have the epistemic singularity that their existence is the consequence of two distinct causal regimes, the so-called “proximate” and “ultimate” causes, whose convergence defines a system’s prescriptive normality. Each cause imposes restrictive rules that limit the possible ways these systems can putatively exist. When a system is insensitive to ultimate cause, it is determined by proximate causation alone, and hence escapes its own prescriptive norms. In conclusion: The normality of a biological system is defined by the convergence of proximate and ultimate causes. A function is a variable-associated quality whose values are defined relative to the norms of the system. Dysfunction occurs when the set of values of the same variable does not match the normality of the system, which can occur when the system is insensitive to ultimate causation. (shrink)

Kant’s discussion of the highest good is subject to continuous disagreement between the proponents of two interpretations of this concept. According to the secular interpretation, Kant conceived of the highest good as a political ideal which can be realized through human agency alone, albeit only from the Critique of the Power of Judgement onwards. By way of contrast, proponents of the theological interpretation find Kant’s treatment of the highest good in his later works to be wholly coherent with the discussions (...) of this concept found in the second Critique. In their view, however, Kant never conceived of the highest good as a political ideal, and some go as far as to argue that it is the work of God alone. In this article, I defend a theologico-political account of the highest good that avoids the pitfalls of both readings. (shrink)