La philosophie de saint Bonaventure

Paris,: J. Vrin (1924)
  Copy   BIBTEX

Abstract

Nombreuse, infiniment ondoyante et diverse, cette pensee n'est qu'une charite toujours active dont le mouvement incessant tend vers des objets qui nous echappent ou vers les aspects inconnus de ceux que nous percevions deja. Comment suivre une telle pensee sans etre cette pensee meme (...)?. Le present ouvrage tente une reponse en meme temps qu'il pose la question. Considerant que les ecrits de Bonaventure dessinent moins une progression lineaire qu'ils ne suivent un ordre du coeur, Etienne Gilson propose ici, apres un chapitre introductif de nature biographique qui cherche l'homme derriere l'oeuvre, un parcours circulaire autour du centre de la synthese bonaventurienne, le Verbe, incarne en la personne du Christ. C'est ainsi que se trouvent abordes les themes fondamentaux que sont la critique de la philosophie naturelle, l'evidence de l'existence de Dieu et le probleme de la science et de la volonte divines, mais aussi la creation, les corps inanimes, les animaux, l'ame humaine, les anges, ou encore l'illumination, la grace et la beatitude. Ces etudes convergent et culminent tout a la fois dans un dernier chapitre qui s'attache a saisir l'esprit de ce penseur. A l'encontre de l'argument qui consiste a qualifier Bonaventure de mystique pour le releguer hors de l'histoire de la philosophie, Etienne Gilson se propose de recourir precisement a cet argument pour l'y reintegrer: le sentiment mystique, penetrant en effet toutes les couches de l'edifice, est ce qui lui confere sa systematicite, et une systematicite telle que cette mystique speculative bonaventurienne partage seule avec la doctrine thomiste le titre de synthese de la pensee scolastique tout entiere. Tendant toujours vers une metaphysique de la mystique chretienne comme vers son terme ultime, cette pensee temoigne simultanement de la necessite de la science et de sa subordination aux ravissements mystiques, et se situe a la rencontre des influences de saint Francois, de saint Augustin et des exigences systematiques des Sommes de Thomas d'Aquin. L'oeuvre de Bonaventure marque ainsi un moment capital dans le long progres par lequel la theologie scolastique parvint a l'unite d'un systeme.

Links

PhilArchive



    Upload a copy of this work     Papers currently archived: 91,322

External links

Setup an account with your affiliations in order to access resources via your University's proxy server

Through your library

Similar books and articles

Saint Bonaventure et l'évidence de l'existence de Dieu.Étienne Gilson - 1923 - Revue Néo-Scolastique de Philosophie 25 (99):237-262.
La nature d'après saint Bonaventure.F. Palhoriès - 1912 - Revue Néo-Scolastique de Philosophie 19 (74):177-200.
La notion d'analogie chez saint Bonaventure.Bernard Landry - 1922 - Revue Néo-Scolastique de Philosophie 24 (94):137-169.

Analytics

Added to PP
2015-01-22

Downloads
7 (#1,351,854)

6 months
6 (#522,885)

Historical graph of downloads
How can I increase my downloads?

Citations of this work

Re-thinking Capitalism: What We can Learn from Scholasticism?Domènec Melé - 2016 - Journal of Business Ethics 133 (2):293-304.
Étienne Gilson: Three Stages and Two Modes of His Christian Philosophy.James Capehart - 1970 - Forum Philosophicum: International Journal for Philosophy 26 (1):51-84.

Add more citations

References found in this work

No references found.

Add more references