Ce texte a déjà paru sur Deleuze International en février 2009. Nous remercions Jean-Christophe Goddard de nous avoir autorisé à le reproduire ici. En introduction à L'art, l'éclair de l'être, paru en 1993, Maldiney consacre un texte à un article d'Oskar Becker initialement publié en 1929 et traduit et annoté en 1986 par Jacques Colette dans le n° 9 de la revue Philosophie. Le titre de l'article de Becker est « La fragilité du beau et la nature aventurière de l'artiste. (...) Une recherche ontologique dans le (...) - Philosophie – Nouvel article. (shrink)
En se basant sur le cours consacré à Fichte par Bergson en 1898, l’auteur commente l’image médiatrice par laquelle en 1907, dans L’évolution créatrice, le philosophe français exprime l’intuition philosophique du fichtéanisme. Il en ressort que Bergson décèle dans la philosophie de Fichte la présence de deux philosophies : une philosophie originale, idéaliste et subjectiviste, et une philosophie opposée, d’essence mystique, moins originale parce que commune à l’ensemble de la pensée « alexandrine ». Ces deux philosophies définissent pour Bergson deux (...) aspects d’une même pensée prise soit à l’état de contraction soit à l’état de détente ; et l’auteur suggère de voir dans cette distinction entre un alexandrinisme « contracté » et un alexandrinisme « en détente » un principe de l’interprétation bergsonienne de l’histoire dé la philosophie.On the basis of the lecture that Bergson gave in 1898 on Fichte, the author comments the mediating image by which in 1907, in L’évolution créatrice, the French philosopher expresses the philosophical intuition of the Fichteanism. From this study emerges the fact that Bergson discerned two philosophies in the Fichtean philosophy : an original philosophy, idealist and subjectivist, and an opposite philosophy, mystic, but less original for the reason that it is common to the whole Alexandrian thinking. According to Bergson, these two philosophies characterize two faces of an identical thinking, considered whether in a contracted state or in a relaxed one ; in this distinction between a « contracted » Alexandrinism and a « relaxed » Alexandrinism the author suggests seeing a principle that Bergson employed for interpreting the history of philosophy. (shrink)
En 1985, dans Cinéma 2, Gilles Deleuze présente l’œuvre du réalisateur Glauber Rocha, le promoteur dans les années 1960 du cinéma Novo brésilien, comme exemplaire du cinéma politique moderne. La caractéristique du cinéma politique moderne qui retiendra notre attention, et par laquelle nous tenterons de saisir un aspect significatif de la pensée..
On peut considérer comme relevant de « l'impuissance de Dieu » le thème de l'absence de Dieu et de l'abandon de l'homme en présence de Dieu chez Georges Bataille. Cette réflexion sur le sentiment d'absence est ce qui permet d'échapper à la confusion théologique traditionnelle du sacré et de l'utile. Cet athéisme de la peur de la mort est à la base de l' anthropologie de Bataille. The themes of God's absence and of man abandoned in the presence of God (...) in the work of Georges Bataille may be viewed as part of the larger theme of « God's impotence ». These reflections regarding the sense of [His] absence allow us to go beyond the traditional theological confusion between the sacred and the useful. Such atheism of the fear of death is fundamental to Bataille's anthropology. (shrink)
Dans cette contribution, il s’agit de montrer que le champ transcendantal a-subjectif, en deçà de la dualité sujet/objet, caractérise de façon essentielle l’idéalisme transcendantal de Fichte – en amont des découvertes husserliennes et des élaborations sartriennes dans La transcendance de l’ego. Ce champ qui témoigne d’une « désubjectivation du transcendantal » s’exprime en particulier à travers l’idée d’une « réflexivité a-subjective » qui fait apparaître, en même temps, le caractère an-objectif du fondement de l’apparaître et par là la « loi (...) de l’auto-apparition de l’apparition » avec sa dimension affective et morale. L’article se termine avec une brève esquisse de ce que l’auteur appelle le « nihilisme phénoménologique » de Fichte.This article aims to show that the transcendental a-subjective field, well short of the duality subject/object, is what essentially distinguishes the Fichtean transcendental idealism – before the Husserlian discoveries and the Sartrian elaborations of The Transcendence of the Ego. This field – which testifies to a desubjectivation of the concept of transcendental – particularly expresses through the idea of an a-subjective reflexivity. In the same time, the last one makes the an-objective character of the ground of the appearance appear and so the ‘law of the self-appearance of the appearance’ with its affective and moral dimension. The article ends with an outline of what the author calls the Fichtean ‘phenomenological nihilism’. (shrink)