Intervenant sur l’« état de nature comme modèle et miroir de la guerre civile », Ninon Grangé s’interroge sur l’oxymoron que constitue le couple barbarie/cité au nom d’un recouvrement de la politique par l’humanisation. La guerre civile complexifie les rapports politiques et n’est pas une régression dans la mesure où, contrairement à l’état de nature, il ne s’agit pas d’une hypothèse d’étude de nature fictionnelle : à ce titre elle est un arrêt plus qu’une rupture, une anomalie, un envers, (...) un dérèglement du modèle de l’État qui, selon Hobbes, ne s’édifie pas contre la guerre mais contre la guerre civile (les conflits perpétuels entre les États relevant d’une sorte d’état de nature des républiques). Guerre et guerre civile posent le problème d’une permanence de l’état de nature au cœur même de l’état social. Le mode de sortie de ce paradoxe peut être perçu dans la question de l’amnistie (qui consiste à « ne pas rappeler les malheurs » selon l’étymologie grecque) comme nouveau départ de l’histoire et abolition de la distance entre les ennemis. (shrink)

Gunther Anders (1902-1992) sought to study the situation of humankind following Auschwitz and Hiroshima, as well as the possibility of its total destruction. This volume brings together studies on his anthropology, his relationship with Judaism, and his conceptions of morality, catastrophes, and nuclear war.

Dans sa critique de la démocratie libérale de Weimar, Carl Schmitt s’oppose avant tout au pluralisme. La souveraineté de l’État qu’il veut maintenir prend la forme d’un présidentialisme renforcé ; il entend ainsi sauver la substance de la Constitution allemande contre la Constitution de Weimar. Walter Benjamin, sans se placer sur le même plan, critiquant le monde de l’après-guerre avant d’envisager une essence démocratique, rencontre Schmitt sur la notion de souveraineté. Alors que tout les éloigne, et malgré l’hommage explicite de (...) Benjamin à la Théologie politique, l’hommage plus discret de Schmitt à Benjamin, l’impression qu’ils ne raisonnent pas avec la même définition de la souveraineté doit au moins être une hypothèse appelée à être démentie. Sur quoi véritablement se rencontrent-ils? Le diagnostic du conflit et le constat sur une époque ne sont qu’une réponse partielle et à bien des égards insatisfaisante. En s’appuyant sur les analyses de Giorgio Agamben, on partira de la rencontre fugace entre Schmitt et Benjamin pour étudier un concept qui a le rôle de pivot chez l’un et chez l’autre : l’état d’exception, concrétisé par la guerre civile mondiale chez Schmitt, par la guerre civile muée en terreur chez Benjamin. Dans le jeu des concepts, le point de rencontre focalisant deux pensées très différentes est aussi un point de divergence. Cela nous amènera dans un premier temps à déterminer la guerre civile mondiale comme une signature, semi-concept ou illustration de concept, et dans un deuxième temps à redéfinir ce qui sous-tend ces deux conceptions : la temporalité politique en temps de crise de la démocratie. (shrink)

Dans sa critique de la démocratie libérale de Weimar, Carl Schmitt s’oppose avant tout au pluralisme. La souveraineté de l’État qu’il veut maintenir prend la forme d’un présidentialisme renforcé ; il entend ainsi sauver la substance de la Constitution allemande contre la Constitution de Weimar. Walter Benjamin, sans se placer sur le même plan, critiquant le monde de l’après-guerre avant d’envisager une essence démocratique, rencontre Schmitt sur la notion de souveraineté. Alors que tout les éloigne, et malgré l’hommage explicite de (...) Benjamin à la Théologie politique, l’hommage plus discret de Schmitt à Benjamin, l’impression qu’ils ne raisonnent pas avec la même définition de la souveraineté doit au moins être une hypothèse appelée à être démentie. Sur quoi véritablement se rencontrent-ils? Le diagnostic du conflit et le constat sur une époque ne sont qu’une réponse partielle et à bien des égards insatisfaisante. En s’appuyant sur les analyses de Giorgio Agamben, on partira de la rencontre fugace entre Schmitt et Benjamin pour étudier un concept qui a le rôle de pivot chez l’un et chez l’autre : l’état d’exception, concrétisé par la guerre civile mondiale chez Schmitt, par la guerre civile muée en terreur chez Benjamin. Dans le jeu des concepts, le point de rencontre focalisant deux pensées très différentes est aussi un point de divergence. Cela nous amènera dans un premier temps à déterminer la guerre civile mondiale comme une signature, semi-concept ou illustration de concept, et dans un deuxième temps à redéfinir ce qui sous-tend ces deux conceptions : la temporalité politique en temps de crise de la démocratie. (shrink)

Politisation du temps et temporalisation du politique, « politique du temps », chronopolitique… Les approches de la relation entre temps et politique sont variées, n’ont pas fait l’objet d’une école particulière dans l’histoire de la philosophie et, pour tout dire, sont restées assez invisibles, comparées aux philosophies de l’histoire. Bruno Godefroy pose pourtant cette question cruciale, qui commence seulement à être abordée, en sociologie par exemple, et le fait en s’attachant à la compara...

Dès l’introduction, qui est un article en soi et non pas une présentation, l’ambition de l’ouvrage apparaît. Nous n’aurons pas affaire à un nouveau livre sur la guerre et ses représentations (même si nous en manquons) ; nous allons lire un ouvrage sur la poétique de la guerre. Si l’expression peut paraître insupportable, elle est pourtant la garantie, dans la démarche des auteurs, que rien ne nous fera céder à la fascination morbide. Au minimum, la poétique, attachée aux détails, est (...) un moyen... (shrink)

La définition du mot « génocide » relève d’emblée d’ambiguïtés lexicales et conceptuelles. À l’origine juridique, le terme divise les historiens qui y voient tantôt une spécificité du xxe siècle, tantôt un hapax avec la « solution finale », tantôt un phénomène plus ancien avec le moment fondamental de la colonisation ouverte à l’idée d’extermination. Ainsi, la prudence fera préférer la notion de « massacre de masse ».L’instrumentalisation politique de la référence à l’état de guerre est un parallélisme plutôt qu’une (...) comparaison. Contexte favorable, prétexte, arrière-fond du discours génocidaire, la guerre est faux ami avec le génocide. Huis clos autophage dans une entité politique, le génocide connaît une plus grande proximité avec la guerre civile : la désignation d’ennemis intérieurs, la barrière du corps qui tombe, la « brutalisation » des sociétés favorisent la discrimination d’un ennemi qu’il faut rendre visible pour mieux le faire disparaître. La « bascule » dans le génocide révèle les mécanismes fantasmatiques du politique qui concrétisent l’éventualité destructrice de l’État. Aussi faut-il se demander si le génocide appartient en propre à une terrible modernité du xxe siècle ou à la substance de l’État. La question de la rationalité folle ou de la logique irrationnelle du génocide repose le problème du mal radical et du mal politique : dans la réinvention du politique à travers les pratiques génocidaires, l’existence et l’identité de l’État se redéfinissent hyperconflictuelles. (shrink)

Le baroque politique est connu pour avoir été pensé dans les images théâtrales. Par rapport à la compréhension du pouvoir sous la forme de la représentation ostentatoire, le secret – contenu et pratique – se présente dans une dimension toute différente. Héritier infidèle des pensées de la raison d’État et des théories de la dissimulation machiavélienne, le secret politique est lié aux nouvelles descriptions de la prudence mélangée, où ne sont plus séparées morale et politique. Dissimulation des intentions plutôt que (...) mensonge, le secret ouvre un nouvel espace politique qui n’a pas de lieu propre, et dont tout l’intérêt pour les hommes de pouvoir est de laisser croire qu’il y a secret, presque indépendamment du contenu lui-même. Ainsi le secret pensé politiquement est-il lié à un nouveau partage du politique, qui crée une société restreinte liée par une communication spéciale entre destinateur, dépositaire et destinataire du secret, inaugurant à la fois une rationalité sans légitimité et une science politique nouvelle. (shrink)

Au fil du temps, l'Europe est devenue un objet central de la philosophie politique d'Étienne Balibar. Née sur le terreau de sa réflexion sur le racisme, cette pensée s'est concentrée toujours davantage sur la construction européenne et ses impasses. En ce sens, il s'agit d'une vision marquée par la crise et, de ce fait même, guidée par le souci et l'urgence de la démocratisation de l'Union européenne ou, ce qui revient au même, de sa transformation. Les problèmes de la citoyenneté, (...) des frontières, du positionnement géopolitique, de la constitution, des choix économiques, des migrants ont ainsi aimanté l'élaboration d'un ensemble de concepts originaux pour penser ces enjeux, formant une œuvre dont l'ampleur et l'extension n'ont probablement d'autre équivalent, dans la scène philosophique contemporaine, que l'entreprise de Jürgen Habermas. Les auteures et les auteurs de cet ouvrage - juristes, philosophes, politistes, venus de France et d'ailleurs - engagent à leur tour un échange productif avec les principaux concepts et propositions d'Étienne Balibar sur l'Europe, convaincus de leur intérêt théorique intrinsèque mais également de l'horizon post-national dans lequel le politique se déploie désormais. Ce qui donne l'occasion à Étienne Balibar de relancer, encore une fois, la discussion. (shrink)

Our planet is sick and perhaps on a tipping point of extinction. The causes are well known—global warming, the collapse of the world economy, human greed, and thermonuclear war—to name but a few agents at work in the contemporary world. America and China hold the world's destiny in their grip. How they will interact is unknown. What is known is that both civilizations have in their traditions the ways and means to reverse this approaching apocalypse. Each country is now passing (...) through cultural explosions. This article searches classical Chinese and American philosophy for concepts and social forms that can give shape to this era of upheaval. I have confidence in the genius of Confucius as well as that of certain great classical American philosophers. Read together they can help us come to deal with both the decay of established orders and the overwhelming novelty now sweeping through our consciousness. (shrink)

Antoine de Baecque proposes a new historiography of cinema, exploring film as a visual archive of the twentieth century, as well as history's imprint on the cinematic image. Whether portraying events that occurred in the past or stories unfolding before their eyes, certain twentieth-century filmmakers used a particular mise-en-scène to give form to history, becoming in the process historians themselves. Historical events, in turn, irrupted into cinema. This double movement, which de Baecque terms the "cinematographic form of history," disrupts the (...) very material of film, much like historical events disturb the narrative of human progress. De Baecque defines, locates, and interprets cinematographic forms in seven distinct bodies of cinema: 1950s modern cinema and its conjuring of the morbid trauma of war; French New Wave and its style, which became the negative imprint of the malaise felt by young contemporaries of the Algerian War; post-Communist Russian films, or the "de-modern" works of _catastroika_; contemporary Hollywood films that attach themselves to the master fiction of 9/11; the characteristic _mise en forme_ of filmmaker Sacha Guitry, who, in _Si_ _Versailles m'était conté, filmed French history from inside its chateau; the work of Jean-Luc Godard, who evoked history through his own museum memory of the twentieth century; and the achievements of Peter Watkins, the British filmmaker who reported on history like a war correspondent. De Baecque's introduction clearly lays out his theoretical framework, a profoundly brilliant conceptualization of the many ways cinema and history relate._. (shrink)

This article explores the influence of Spinozism on the deep ecology movement and on new materialism. It questions the stance of supporters of the DEM because their ecosophies unwittingly anthropomorphise the more-than-human-world. It suggests that instead of humanising the ‘natural’ world, morality should be naturalised, that is, that the object of human expression of ethics should be the more-than-human world. Moreover, the article discusses Deleuze’s Spinozism that informs new materialism and argues that stripping the human of its ontological privilege does (...) not deprive the human animal from its ethico-normative distinctiveness. Implications of the discussion for an education aimed at cultivating human sensibilities are explored. (shrink)

The National Health Service (NHS) has, for over four decades, been beset with numerous ‘scandals’ relating to poor patient care across several diverse clinical contexts. Ensuing inquiries proceed as though each scandal is unique, with recommendations highlighting the need for more staff training, a change of culture within the NHS based upon a ‘duty of candour’, and proposed criminal sanctions for employees believed to breach good patient care. However, mistakes reoccur and failings in patient safety continue. While inquiries describe _what_ (...) went awry in each case, questions of _how_ and _why_ such failures came to be remain unanswered. Psychology has a role in answering these questions. Applying psychological theory can guide an understanding of the _causes_ that lead to catastrophic failures in healthcare settings. Indeed, what is often neglected in inquiries is the role of human behaviour in contributing to these failures. Drawing upon behavioural, social and cognitive theories, a psychological analysis of key factors, typically present in clinical contexts where serious failures of care occur, is presented. Applying theory and models from the field of psychology can guide further understanding of the precipitants to poor care. (shrink)

Compassionate care is a foundation of the National Health Service. However, several high-profile inquiries into healthcare failures in the NHS suggest compassion is often absent in our hospitals. Ensuing policies mandate healthcare professionals to ‘show more compassion’ but, as the psychological evidence-base indicates, this instruction neglects the complexity of this social emotion. This paper applies the psychological research on compassion to modern healthcare settings with the aim of creating a better understanding of the pathways leading to uncompassionate care. A review (...) of the empirical evidence suggests a range of psychological factors modulate compassion. In particular, the psychological literature indicates the human compassion system is adaptive, highly attuned to its environment. As such, a healthcare professional’s ability to experience and display compassionate behaviour will be, in part, determined by the environment in which they practise; that is, aspects of the organisational environment will either facilitate or inhibit compassion. This paper argues that the typical organisational set-up of a modern healthcare setting seriously undermines compassionate care. Organisational features frequently associated with uncompassionate care include the understaffing of hospital wards, excessive working shift patterns and the dogged focus on achieving service efficiencies—each has been identified as contributing to the alarming breakdown of compassionate care at the centre of several healthcare failings. Policies focusing on culture change in the NHS neglect the growing psychological evidence base on compassion, but by applying a psychological understanding of compassion to healthcare settings, we can begin to adequately understand and address the real causes of uncompassionate care. (shrink)

The erosion of the three interlocking dimensions of nature, society and self is the consequence of what Felix Guattari referred to as integrated world capitalism (IWC). In South Africa the erosion of nature, society and self is also the consequence of centuries of colonialism and decades of apartheid. In this paper I wish to explore how the African philosophy of ubuntu (humanness), which appears to be anthropocentric, might be invoked to contribute to the healing of the three ecologies—how healing of (...) the social might transversally effect healing of nature and the self. My theoretical exploration has relevance to education in South Africa, given that a mandate of national curriculum policy is that indigenous knowledge systems form part of the discursive terrains of all school learning areas/subjects. (shrink)

Joseph Grange's beautifully written book provides a unique synthesis of two major figures of world philosophy, John Dewey and Confucius, and points the way to a global philosophy based on American and Confucian values. Grange concentrates on the major themes of experience, felt intelligence, and culture to make the connections between these two giants of Western and Eastern thought. He explains why the Chinese called Dewey "A Second Confucius," and deepens our understanding of Confucius's concepts of the way (dao) of (...) human excellence (ren). The important dimensions of American and Chinese cultural philosophy are welded into an argument that calls for the liberation of what is finest in both traditions. The work gives a new appreciation of fundamental issues facing Chinese and American relations and brings the opportunities and dangers of globalization into focus. (shrink)

If postmodernism is/was a condition and poststructuralism an academic theory associated with it, then one might ask what condition characterizes contemporary life and what emerging theories might b...

Currently, global society is delicately poised on a civilisational threshold similar to that of the feudal era. This is a time when outmoded institutions, values, and systems of thought and their associated dogmas are ripe for transcendence by more relevant systems of organization and knowledge (Davidson, 2000). The foundations of the modern era (including modern educational institutions) are under sharp scrutiny; the fragmentation of nature, society and self is evidence of the cracks in the foundations. In times of crises old (...) questions often come to the fore. For example, as environmental problems reach unprecedented levels the perennial existential question of how we should live is emerging once more. So too are educational questions such as what and how we should learn. But, times of crises also present new opportunities, create fresh imaginings and alternative meanings, metaphors and languages.In this paper I wish to appraise sustainability (and its epithets such as development) as a new discourse that emerged in the late 20th century in response to the psycho-socio-environmental crises of the time. I shall also examine the (in)capacity of disciplinary knowledge and traditional scholarship to respond to the complex and pressing problems of contemporary society. Finally, I will critically discuss the role that new modes of knowledge production, an expanded view of scholarship and alternative metaphors might play in (re)imagining the university's role in sustainability education. (shrink)

This article outlines a moral education guided by African traditional values such as ubuntu and ukama. It argues that ubuntu is not by definition speciesist, as some have claimed, but that it has strong ecocentric leanings, that is, if ubuntu is understood as a concrete expression of ukama. In fact, ubuntu deconstructs the anthropocentric?ecocentric distinction which has characterised and continues to characterise debates in environmental theory/philosophy. To become more fully human does not mean caring only for the self and other (...) human beings but also for the entire biophysical world. Some implications that this discussion has for moral education are explored, as well as some opportunities that post-apartheid curriculum frameworks offer for implementing a moral education guided by ubuntu. (shrink)

Provides a set of normative measure sto assess the value of nature and proposes the new discipline of foundational ecology as a response to environmental crisis.

The Radical New Perspective on Paul distinguishes between two subgroups of believers in Christ in Paul’s time: gentile believers and Jewish or Judaean believers. The same distinction is utilised in supporting contemporary Messianic Judaism, which presupposes an ongoing covenantal relationship between God and contemporary Jews that exists over and above Christianity. Many proponents of Christian Zionism, a Christian movement that envisions the Jews’ return to the land of Israel, utilise aspects of both the Radical New Perspective on Paul and Messianic (...) Judaism in support of their beliefs. Ironically, while the Radical New Perspective on Paul is a certain product of post-holocaust theology, Christian Zionism can be perceived as a perpetuation of a kind of imperial theology that brings injustice to Palestinian people, especially in view of a post-imperial South African context. While none of these connections are inevitable, to point out the relationship between these approaches to identity serves to rethink some of the preconceived notions behind them, as well as some of the (unintended) consequences that arise from them. (shrink)

Within the ethnic-reasoning position, which has gained momentum in recent years, it is argued that in the in-Christ identity there exists no dichotomy between natural, physical relationships and constructed, made-up relationships. Ethnicity is viewed as fluid and changeable and as including the category of religion, which is understood as involving a nation's culture and their cultic and ritualistic practices. Yet, it is a question whether these notions are compatible with the way in which the in-Christ identity is portrayed, especially by (...) Paul. In terms of the theological way in which ethnicity and even religious practices are portrayed, they rather belong to the domain of humanness or human conduct, and thus to the anthropological domain. In contrast, believers' relation to Abraham and their new mode of identity in the S/spirit is portrayed as being in contrast with the anthropological domain or the domain of 'flesh', which includes things such as ethnicity, human conduct and even religious practices. This tension between divine identity and human or natural identity in the New Testament is accounted for and applied to the ethnic-reasoning position, which also influences the way in which the in-Christ identity finds cultural expression in the lives of present-day readers. (shrink)

Technology can be based on aesthetic sensibility rather than becoming just one more aggressive assault on nature. Resources for such an alteration of cultural consciousness can be found within the Daoist understanding of nature as unceasing birth, death, and rebirth. The articulation of such a perspective can use the tools developed within the tradition of American Naturalism. Dewey and Peirce, in particular, offer ways of establishing a community of inquiry based on such a sensibility.

L’adoption a la particularité d’activer un champ fantasmatique dont l’auteur se propose d’éclairer certains aspects. La résonance entre la situation adoptive et ce que Freud a appelé le « roman familial » en fait un lieu possible d’exacerbation des rivalités, des fantasmes de rapt, des mécanismes d’idéalisation, aussi bien au sein des familles adoptantes que dans leurs relations avec les professionnels chargés de les accompagner. L’idéalisation conjointe parents-pro-fessionnels de la situation adoptive a pour effet d’empêcher la reconnaissance de la négativité (...) présente dans toute forme de transmission. Elle peut empêcher aussi le repérage de ce que l’auteur propose d’appréhender comme une clinique de la rupture de transmission. Cette rupture a parfois comme conséquence la mise en place de clivages internes à chacun des protagonistes, clivages qui vont se redoubler et diffuser sous forme de sidération ou de conflits dans l’agencement des professionnels gravitant autour de ces situations. Ces situations complexes, bouleversant profondément chacun, nécessitent des espaces spécifiques de traitement et de réflexion pour en construire des modalités de compréhension. (shrink)

The disappearance of the public good as a subject of philosophical discourse is described. The work of Confucius and the work of John Dewey contain robust concepts of the public good, but in the controversial work of Richard Rorty the idea of the public good undergoes a radical transformation. The Great Learning of Confucius, John Dewey's "The Public and Its Problems", and Richard Rorty's "Contingency, Irony and Solidarity" are examined. What emerges from this cross-cultural study is a reconsideration of the (...) relation between metaphysics and social philosophy. (shrink)