Le réalisme critique ne remet pas en question le préjugé selon lequel la réalité préexiste à la conscience. En se tenant à l’expérience du vécu, Husserl a montré la légitimité de repartir de la « corrélation » entre la conscience et ce qui se manifeste en elle comme lieu d’une réalisation continuelle. Cette mise en lumière est conforme aux découvertes de la mécanique quantique montrant qu’il n’y a pas de solidité physique intrinsèque. La question de la « spatialisation » fait (...) rebondir de manière actuelle l’ancienne problématique anthropologique du rapport du corps et de l’esprit. (shrink)

Le terme « réalisme » en théorie du droit désigne une posture générale, mais demeure assez flou. En réalité, deux écoles de pensée assez radicalement éloignées, quoiqu'à peu près contemporaines, ont contribué à donner les bases du réalisme moderne et actuel : le réalisme américain et le réalisme scandinave. Cette présentation vise à caractériser ces deux écoles, individuellement et comparativement, en fonction de leur contexte d'apparition, de leur conception du réalisme ou du réductionnisme empirique, et en fonction des conséquences de (...) leur mobilisation. (shrink)

Le présent article propose une étude « génétique » de la théorie de la proposition de Walter Burley. La notion de propositio in re y est considérée d’un point de vue interne, en relation avec la théorie augustinienne de la visio et en comparaison avec le Sachverhalt de la philosophie moderne. Il en résulte que l’expression ‘propositio in re’ ne renvoie à aucune entité clairement définissable. Elle est plutôt le symptôme de l’intention fondamentale de Burley : doter toute proposition vraie (...) d’un corrélat objectif. (shrink)

This book brings together over 25 years of Arindam Chakrabarti's original research in East-West 'fusion' philosophy on issues of epistemology, metaphysics, and philosophy of mind. Organized under the three basic concepts of a thing out there in the world, the self who perceives it, and other subjects or selves, his work revolves around a set of realism links. Examining connections between metaphysical stances toward the world, selves, and universals, Chakrabarti engages with classical Indian and modern Western philosophical approaches to a (...) number of live topics including the refutation of idealism; the question of the definability of truth, and the possibility of truths existing unknown to anyone; the existence of non-conceptual perception; and our knowledge of other minds. He additionally makes forays into fundamental questions regarding death, darkness, absence, and nothingness. Together with conceptual clarification and progress towards alternative solutions to these substantial philosophical problems, Chakrabarti demonstrates the advantage of doing philosophy in a cosmopolitan fashion. Beginning with an analysis of the concept of a thing, and ending with an analysis of the concept of nothing, Realisms Interlinked offers a preview of a future metaphysics, epistemology, and philosophy of mind without borders. (shrink)

Possibilism—the view that there are non-actual, merely possible entities—is a surprisingly resilient doctrine.1 One particularly hardy strand of possibilism—the modal realism championed by David Lewis—continues to attract both foes who seek to demonstrate its falsity (or at least stare its advocates into apostasy) and friends who hope to defend modal realism (or, when necessary, modify modal realism so as to avoid problematic objections).2 Although I am neither a foe nor friend of modal realism (but some of my best friends are!), (...) like many I continue to be fascinated by the doctrine. (shrink)

The focus of this work is the issue of whether, and to what extent, the nature of the law is affected by politics, has been taken up by the American and Scandinavian legal realists. By the very fact of their being products of␣the socio-political conditions of the most recent century, the American and Scandinavian legal realisms are the movements that have most explicitly and systematically brought to the surface one particular characteristic phenomenon of contemporary Western legal systems: the existence of (...) two basic forces simultaneously attracting and repelling, affecting the law in its relations with the political world. (shrink)

L’attitude réaliste constitue de prime abord la posture du sens commun vis-à-vis de la science. Elle consiste à attribuer à la science l’objectif de décrire littéralement la réalité tout en lui reconnaissant la capacité, en vertu de ses méthodes, d’atteindre ce but. Si le réalisme scientifique apparait comme représentant le sens commun, il a dû, au courant du siècle dernier, s’ériger en véritable posture philosophique argumentée devant l’influence grandissante des différentes formes d’antiréalismes. Dans la mesure où la posture qu’un philosophe (...) adopte concernant la prétention des théories scientifiques à décrire le réel a un impact sur son traitement d’à peu près toutes les questions pertinentes de son champ de recherche, on peut dire que l’examen de la question du réalisme scientifique est recommandable à quiconque souhaite mener une réflexion philosophique à propos de l’entreprise scientifique. Cet article débute sur la présentation des thèses fondamentales du réalisme scientifique pour ensuite le distinguer des autres postures réalistes et antiréalistes qui s’y sont opposées. Une fois les contours de la notion de réalisme scientifique précisés, il sera question des principales considérations qui ont été mises de l’avant en sa faveur et en sa défaveur. Le principal argument positif pour le réalisme scientifique est l’argument dit de l’absence de miracle. Au-delà de cet argument, tous les arguments du réalisme scientifique sont issus de répliques aux différents défis antiréalistes qui lui ont été lancés depuis la seconde moitié du 20e siècle. Il s’agira donc, par la suite, de présenter ces différents défis en identifiant les postures qui s’en réclament ainsi que les principales stratégies employées par les réalistes pour tenter de les relever. À la lumière de ce qui aura été présenté, l’article se conclut en interrogeant la distance qui sépare véritablement le réalisme scientifique de l’antiréalisme dans leurs formes contemporaines. (shrink)

Le réalisme structural est une tentative d’établir un compromis entre le réalisme scientifique et l’empirisme, en restreignant le réalisme à la structure relationnelle des théories scientifiques. Il se décline en deux versions, épistémique et ontique. Le réalisme structural ontique propose de concevoir les relations nomologiques décrites par les théories comme des éléments primitifs de la réalité. Il est motivé, notamment, par le fait que sous sa forme épistémique, le réalisme structural ne se distingue pas réellement d’une position empiriste. Cependant, il (...) fait face à des difficultés, en particulier pour différencier relations physiques et mathématiques et rendre compte de l’ancrage expérimental des théories. Il est possible d’établir un parallèle entre ces difficultés et le problème de la mesure en mécanique quantique, qui concerne lui aussi les rapports entre modèle théorique et expérience : on constate alors qu’un réalisme structural épistémique est plus à même d’y répondre. Une solution de compromis entre le réalisme structural ontique et le réalisme structural épistémique pourrait permettre de conserver les avantages des deux positions. -/- Structural realism attempts to make a compromise between scientific realism and empiricism, by restricting our realist commitment to the relational structure of scientific theories. There are two main versions of the position: ontic, or epistemic. According to ontic structural realism, the nomological relations expressed by theories are the primitive entities of reality. This ontic version is motivated in particular by arguments to the effect that epistemic versions are not really distinct from mere empiricism. However according to some authors, it’s not clear that ontic structural realism can differentiate between physical and mathematical relations, and account for the relations between scientific theories and their experimental basis. These difficulties can be related to the measurement problem in quantum mechanics, which also concerns the link between theoretical models and experiments. It appears that epistemic structural realism is in a better position to respond to these difficulties. A compromise between both versions of structural realism could allow us to keep the advantages of both. (shrink)

Dans cet article, l’auteur essaie de souligner la portée phénoménologique de la doctrine des essences d’Adolf Reinach. Loin de représenter un simple retour au platonisme des idées, le projet reinachien porte selon lui, au travers d’une déduction d’une phénoménalité spécifique des essences, l’idée de constitution, comme, a fortiori, celle de fondation ontologique, à leurs limites.This article aims to point out the phenomenological impact of Adolf Reinach’s doctrine of essences. Far from being a simple return to Plato’s universe of ideas, Reinach’s (...) project shows through the deduction of a specific phenomenality of essences the limits of the idea of constitution and a fortiori of the ontological foundation. (shrink)

Realisms Interlinked is a sublime work. It reanimates theoretical philosophy with a distinctive synthesis of ideas and methods drawn from the common-sense metap.

Les attaques que Feyerabend a dirigées depuis un certain temps contre les conceptions dominantes de la rationalité scientifique, celles des inductivistes et de Popper principalement, sont intimement liées à sa manière d'envisager l'opposition entre le réalisme scientifique et l'instrumentalisme, c'est-à-dire entre deux thèses concernant les rapports de la rèalité et de la connaissance scientifique. C'est ce dernier point que nous aimerions aborder ici, dans le projet d'y apporter un certain nom-bre de clarifications, qui permettront aussi de montrer que les difficultés (...) que Feyerabend a cru trouver recemment dans la position realiste, et qui ont provoqué une modification de ses conceptions, viennent de ce qu'il n'a pas vu toute l'importance de certaines distinctions. (shrink)

L’environnement intellectuel contemporain est partagé entre deux positionnements, moderne et postmoderne. Ces positionnements jouent sur la question du réalisme et de son rapport à la théologie. L’article présente la démarche théologique de J. Wentzel van Huyssteen selon ce contexte.

RésuméSelon K. Gödel, les restrictions méthodologiques des constructivistes sont aberrantes, et le point de vue réaliste est beaucoup plus fécond: il est hi‐même parvenu à ses résultats logiques fondarnentaux en donnant une place à la notion de vérite, qui n'est pas de type combinatoire. Le premier théorème d'incomplétude est hi‐même un argument décisif en faveur du réalisme, si l'on accepte le principe d'«accessibilité» en vertu duquel nous pouvons décider de toutes les propriétés de nos constructions intellectuelles. Par ailleurs, il existe (...) un large spectre d'arguments permettant de statuer sur un énoncé indécidable dans un système formel. La thèse mécaniste, selon laquelle l'intelligence humaine peut être pensée sans distorsion significative sur le modèle d'une machine de Turing, est donc inacceptable.SummaryAccording to K. Gödel, the methodological restrictions of the constructivists are aberrant, and the realist point of view is much more fruitful. He reached these fundamental logical results himself by making place for a non‐cornbinatorial notion of truth. The first incompletness theorem is itself a decisive argument in favor of realism, provided that the principle of «accessibility» is accepted, by virtue of which we are capable of determining all the properties of our intellectual constructions. Moreover, there are numerous arguments that permit the evaluation of an undecidable statement in a formal system. The mechanistic thesis, according to which the functioning of the human mind, without significant distorsion, can be compared to a Turing machine, is now unacceptable.ZusammenfassungNach Gödel sind die methodologischen Einschränkungen der Konstruktivisten irrig, und er hält den realistischen Standpuukt für viel fruchtbarer. Er selbst erreichte seine grundlegenden logischen Ergebnisse dadurch, dass er Platz machte für einen nichtkombinatorischen Begriff der Wahrheit. Das erste Unvollständigkeitstheorem ist selbst ein entscheidendes Argument zugunsten des Realismus, sofern das «Zugänglichkeitsprinzip» akzeptiert wird, wonach wir fähig sind, alle Eigenschaften unserer intellektuellen Konstruktionen zu bestinmen. Zudem gibt es zahlreiche Argumente, die die Beurteilung einer unentscheidbaren Aussage in einem formalen System erlauben. Die mechanistische These, nach welcher das Funktionieren des menschlichen Geistes ohne wesentliche Verzerrung mit einer Turingmaschine verglichen werden kann, ist heute nicht mehr annehmbar. (shrink)

This paper deals with the epistemological foundations of Jean Piaget’s theory of learning and genetic epistemology. The purpose is to estimate the form of Piaget’s constructivism. I take advantage of Ernst von Glasersfeld’s ‘radical constructivist’ interpretation of Piaget. Contrary to von Glasersfeld, it is argued that Piaget at the same time is a realist with respect to the existence of the external world, and a ‘genetic-transcendental constructivist’ in relation to the development of knowledge. I interpret this paradox as Piaget’s acknowledgement (...) of the co-existence of a 3. person and a 1. person epistemological perspective in the scientific investigation of cognition. (shrink)

Realism issues tend to be confusing because of the bewildering number of “definitions” of what realism is. A large part of the problem, I have argued in Realism and Truth (1997), is that doctrines that should be metaphysical have become entangled with epistemological and semantic doctrines. The various realism issues in biology do not seem to have that problem but there is still some unclarity about the nature of those issues, as David Hull notes. The most active of the issues (...) arise out of the debate between “species monists” who think that there is just one good “species concept” – one good account of what it is to be a species – and “species pluralists” who think that there are many. Hull finds the combinations of monism + realism and pluralism + antirealism “quite natural” but the combinations of monism + antirealism and pluralism + realism “somewhat strained.” Still, he notes that “real can be defined in such a way” as to remove these strains (1999: 25-6). So he sees the issue as partly a verbal one over definitions. (shrink)

Cet article constitue une analyse critique de l’analogie établie par Richard Boyd entre le réalisme scientifique et le réalisme moral. Selon Boyd, l’évolution des théories et des pratiques morales est étroitement analogue à l’évolution de la connaissance scientifique, car dans les deux cas la connaissance est guidée par une réalité indépendante progressivement découverte.Dans cet article, nous rejetons cette analogie, en raison des multiples dissemblances entre connaissance morale et connaissance scientifique. Nous nous efforcerons de cerner les spécificités de la connaissance morale, (...) à partir de travaux empiriques dans le champ interdisciplinaire de la naturalisation de l’éthique (anthropologie cognitive, psychologie expérimentale, psychologie morale…). Nous défendrons ainsi l’idée selon laquelle les propriétés morales ne sont pas découvertes mais projetées. (shrink)

Cet article constitue une analyse critique de l’analogie établie par Richard Boyd entre le réalisme scientifique et le réalisme moral. Selon Boyd, l’évolution des théories et des pratiques morales est étroitement analogue à l’évolution de la connaissance scientifique, car dans les deux cas la connaissance est guidée par une réalité indépendante progressivement découverte.Dans cet article, nous rejetons cette analogie, en raison des multiples dissemblances entre connaissance morale et connaissance scientifique. Nous nous efforcerons de cerner les spécificités de la connaissance morale, (...) à partir de travaux empiriques dans le champ interdisciplinaire de la naturalisation de l’éthique (anthropologie cognitive, psychologie expérimentale, psychologie morale…). Nous défendrons ainsi l’idée selon laquelle les propriétés morales ne sont pas découvertes mais projetées. (shrink)

Cet article propose d’étudier les critiques avancées par Michael Dummett à l’encontre de l’argument consistant à faire appel à l’omniscience de Dieu pour justifier la thèse du réalisme sémantique (c’est-à-dire la thèse selon laquelle la signification et la vérité de nos énoncés seraient déterminées par une réalité indépendante de nous et de nos états cognitifs). Pour Dummett, un tel argument est en effet illégitime, car il contient une pétition de principe qui est à son tour induite par une erreur d’analyse (...) logico-linguistique. (shrink)

The article discusses Friedman's classic claim that economics can be based on irrealistic assumptions. It exploits Samuelson's distinction between two "F-twists" (that is, "it is an advantage for an economic theory to use irrealistic assumptions" vs "the more irrealistic the assumptions, the better the economic theory"), as well as Nagel's distinction between three philosophy-of-science construals of the basic claim. On examination, only one of Nagel's construals seems promising enough. It involves the neo-positivistic distinction between theoretical and non-theoretical ("observable") terms; so (...) Friedman would in some sense argue for the major role of theoretical terms in economics. The paper uses a model-theoretic apparatus to refine the selected construal and check whether it can be made to support the claim. This inquiry leads to essentially negative results for both F-twists, and the final conclusion is that they are left unsupported. (shrink)

Традиционный философский вопрос о том, затрагивает ли знание реальность или же является лишь конструкцией сознания, получает оригинальный ответ в концепции современного эпистемологического конструктивизма. Этот «конструктивистский реализм» принимает особенно интересную форму в теории восприятия Гибсона, для которого восприятие не является ни построенным, ни просто данным. Скорее оно выступает как результат взаимодействия: познающий субъект вычленяет в реальности то, что соответствует его действиям. Важную роль при этом играет изучение социальной и культурной обусловленности когнитивной деятельности. À la question philosophique traditionnelle de savoir si la (...) connaissance porte sur le réel ou est une simple construction de l’esprit, le constructivisme épistémologique actuel essaye de donner une réponse originale. Ce « réalisme constructiviste » prend une forme particulièrement intéressante dans la théorie de la perception de Gibson, pour qui celle-ci n’est ni construite, ni donnée mais résulte d’une interaction, le sujet connaissant « découpant » dans la réalité ce qui correspond à ses activités. L’étude du conditionnement social et culturel des activités cognitives entre aussi dans ce cadre. To the traditional philosophical question as to know whether knowledge focuses on reality or is merely a mental construct, present day epistemological constructivism tries to give an original answer. This “constructivist realism” is especially interesting in Gibson’s theory of perception, according to which it is neither built nor given but results from an interaction, the knowing subject “cutting” within reality ail that corresponds to its activities. The study of social and cultural conditioning of cognitive activities can also be integrated in this framework. (shrink)

In everyday usage, ‘realism’ is often used as a name for a practically or epistemically low-ambition attitude, while ‘idealism’ is often taken to denote a highambition—if not utopian—attitude. In philosophcal usage, mostly, it is the other way around: those who are called realists tend to claim more than their opponents—they are the philosophical optimists. Within philosophy itself, ‘realism’ adopts a variety of interrelated and contested meanings. It is used as the name for doctrines about issues such as perceptual access to (...) reality, the existence of universals, the goals and achievements of science, the nature of truth, the objectivity of morality, and many other things. Given this variety, no single shorthand definition of the term ‘realism’ can be provided. One manifestation of this variety is that the opponents of realism about these issues are not called uniformly by a single label (other than the rather uninformative ‘antirealism’): the labels used include idealism, phenomenalism, instrumentalism, conventionalism, fictionalism, noncognitivism, constructivism, relativism, irrealism, and others. Sometimes such labels vary from one dispute or domain to another even when similar ideas are being expressed. Sometimes they are used to make claims that are specific to the domain at hand and distinct from other antirealist theses. In what follows a brief tour will be taken along some of the representative philosophical highways and lanes, from ontology through semantics to epistemology. Along the way, realism will be confronted with some of its various opponents and internal conflicts. The philosophical landscape in the neighborhood of realism is nowadays much broader than it used to be: in a typical older encyclopedia, ‘realism’ was taken to name doctrines about universals or about perception, or both, to the exclusion of much of its present coverage, and many of the current opponents were missing from view altogether. (shrink)

This paper shall concern itself with two variants of instrumental realism that have developed independently of each other and have made a mark on contemporary philosophies of science as well as of technology in their own respective ways. One is that of Don Ihde, the progenitor of the postphenomenological approach to technoscience, and the other that of Davis Baird, who emphasizes the epistemic centrality of instruments as bearers of knowledge in themselves. I shall juxtapose Ihde’s instrumental realism with the instrumental (...) realism of Baird, both of whom emphasize the importance of experimentation and instrumentation to any comprehensive philosophy of science. Whereas Ihde wants to extend hermeneutics to science praxis, Baird wants to maintain an epistemological commitment to what he calls ‘thing knowledge.’ In comparing and contrasting these two variants of instrumental realism, I shall discern the implicit ontological and epistemological claims that underlie the two realisms in the background of scientific realism and critically evaluate their contributions to a more comprehensive understanding of science, technology, and the relation between the two. (shrink)

This paper shall concern itself with two variants of instrumental realism that have developed independently of each other and have made a mark on contemporary philosophies of science as well as of technology in their own respective ways. One is that of Don Ihde, the progenitor of the postphenomenological approach to technoscience, and the other that of Davis Baird, who emphasizes the epistemic centrality of instruments as bearers of knowledge in themselves. I shall juxtapose Ihde’s instrumental realism with the instrumental (...) realism of Baird, both of whom emphasize the importance of experimentation and instrumentation to any comprehensive philosophy of science. Whereas Ihde wants to extend hermeneutics to science praxis, Baird wants to maintain an epistemological commitment to what he calls ‘thing knowledge.’ In comparing and contrasting these two variants of instrumental realism, I shall discern the implicit ontological and epistemological claims that underlie the two realisms in the background of scientific realism and critically evaluate their contributions to a more comprehensive understanding of science, technology, and the relation between the two. (shrink)

Résumé — L’objet de cet article est de chercher à déterminer quel est le statut des possibles en mathématiques en montrant comment, à partir de l’analyse proposée par Kripke du mécanisme des illusions modales, il serait possible, conformément aux intuitions initiales de Putnam, de concilier réalisme et modalités. Si l’enjeu du réalisme mathématique est en effet de rendre compte de l’objectivité des mathématiques et non de l’existence de prétendus objets, nous pouvons concevoir une forme de réalisme qui ne sacrifierait pas (...) une réelle ouverture des possibles, pour peu que l’on apprécie dans toute sa complexité la double spécificité sémantique que constituent, en mathématiques, le recours aux descriptions imparfaites et la concurrence des langages.— Are there Kripkean metaphysical possibilities in mathematics ? Or should we stick to epistemic possibilities ? Generalizing the Kripkean account of the mechanism generating modal illusions, this paper investigates how we could make mathematical realism and modal knowledge compatible. Following Putnam’s insight according to which realism should deal with objectivity of mathematics rather than with mathematical objects, I’ll try to sketch a variety of modal knowledge rooted in a twofold semantic fact, peculiar to mathematics, viz. the use of imperfect descriptions and the stacking up of alternative language levels. (shrink)

I consider two transcendental arguments for realism in the philosophy of science, which are due to Roy Bhaskar (A realist theory of science, 1975) and Nancy Cartwright (The dappled world, 1999). Bhaskar and Cartwright are both influential figures, however there is little discussion of their use of transcendental arguments in the literature. Here I seek to correct this oversight. I begin by describing the role of the transcendental arguments in question, in the context of the broader philosophical theories in which (...) they are embedded, by Bhaskar and Cartwright respectively. I then consider some specific problems that arise for these particular transcendental arguments, in the context of contemporary philosophy of science. I raise two general problems for transcendental arguments for realism and I finish by spelling out what needs to be done to address the criticisms raised in this paper. (shrink)

Le colloque organisé par Jérôme Bazin et Marie Frétigny à l’université de Picardie d’Amiens, avait-il besoin de se placer sous la bannière du « gender » pour analyser la question du réalisme dans la peinture du XXe siècle? Si l’hypothèse qui sous-tend cette journée – le réalisme est-il vecteur d’une autre image des femmes? – a pu être opérationnel pour le XIXe siècle, elle devient contre-productive pour le XXe. On ne sera pas surpris d’apprendre que le réalisme a renforcé les (...) stéréotypes de... (shrink)

One fall evening in 1880, Russian painter Ilya Repin welcomed an unexpected visitor to his home: Lev Tolstoy. The renowned realists talked for hours, and Tolstoy turned his critical eye to the sketches in Repin's studio. Tolstoy's criticisms would later prompt Repin to reflect on the question of creative expression and conclude that the path to artistic truth is relative, dependent on the mode and medium of representation. In this original study, Molly Brunson traces many such paths that converged to (...) form the tradition of nineteenth-century Russian realism, a tradition that spanned almost half a century--from the youthful projects of the Natural School and the critical realism of the age of reform to the mature masterpieces of Tolstoy, Fyodor Dostoevsky, and the paintings of the Wanderers, Repin chief among them. By examining the classics of the tradition, Brunson explores the emergence of multiple realisms from the gaps, disruptions, and doubts that accompany the self-conscious project of representing reality. These manifestations of realism are united not by how they look or what they describe, but by their shared awareness of the fraught yet critical task of representation. By tracing the engagement of literature and painting with aesthetic debates on the sister arts, Brunson argues for a conceptualization of realism that transcends artistic media. Russian Realisms integrates the lesser-known tradition of Russian painting with the familiar masterpieces of Russia's great novelists, highlighting both the common ground in their struggles for artistic realism and their cultural autonomy and legitimacy. This erudite study will appeal to scholars interested in Russian literature and art, comparative literature, art history, and nineteenth-century realist movements. (shrink)

In zijn verhelderende opstel over De eigen aard van het geloof in de wijsgerige theologie van Vincent Brümmer, gaat Henk Geertsema vooral in op ‘de aard van de geloofskennis zoals die in de Utrechtse school [en met name in mijn geschriften] wordt gezien’ . De centrale vraag voor Geertsema is ‘of de wijze waarop Brümmer de kennis die eigen is aan het geloof, opvat recht doet aan het eigen aard van het bijbelse geloof als bepaald door de levende omgang met (...) God’ . Twee gezichtspunten zijn hier vooral van belang:’ de verbinding van geloofskennis met de praktische levenshouding, die kenmerkend wordt geacht voor het “verfijnd theologisch realisme” van de Utrechtse school; de typering van de wijsgerige theologie als “grammatica van het geloof”‘ . In mijn antwoord zal ik vooral ingaan op Geerstema’s bespreking van het ‘verfijnd theologisch realisme’. Ten aanzien van ‘het grammatica van het geloof’ zal ik volstaan met een opmerking over Geertsema’s onderscheiding tussen ‘de taal van de wijsgerige theologie’ en ‘die van het concrete geloven of van de Bijbel’ . Ik kan hier kort zijn omdat Marcel Sarot in zijn bijdrage uitvoerig op dit punt ingaat. (shrink)

Anne TIHON, Théorie et réalité : l’exemple de l’astronomie an­cienne (pp. 7-23) ; Isabelle DRAELANTS, Les encyclopédies com­me sommes des connaissances, d’Isidore de Séville au XIIIe siè­cle, avec les fondements antiques (pp. 25-50) ; Andrée COLINET, Alchimie antique et médiévale avant 1300 : mystères et réalités (pp. 51-70) ; Baudouin VAN DEN ABEELE, Quelques pas de grue à travers l’histoire naturelle médiévale : un regard diversifié sur le réel (pp. 71-98) ; Régine LEURQUIN, L’astrolabe plan (pp. 99- 117) ; Patricia (...) RADELET-DE GRAVE, Copernic, Stevin, Galilée et la réalité des orbites célestes (pp. 119-151) ; Brigitte VAN TIGGELEN, Étiqueter ou définir : le réalisme dans la nomen­cla­ture chimique aux XVIIe et XVIIIe siècles (pp. 153-183) ; Michel GHINS, L’existence de l’espace et du temps selon Leon­hard Euler (pp. 185-193) ; Chantal TILMANS-CABIAUX, Le rap­port de l’idée théorique à l’expérimentation chez Hahnemann : le système homéo­pathique naissant et le réalisme (pp. 195-214) ; Jean MAWHIN, La Terre tourne-t-elle ? À propos de la philosophie scientifique de Poincaré (pp. 215-252) ; Michel WILLEM, Paul Lévy et les fondements du calcul des probabilités (pp. 253-263). (shrink)

« J'allai à la fenêtre et regardai dans la rue, où restait un groupe de trois personnes qui battaient la semelle dans le froid. Une quatrième était à la porte, une fille sans âge en fourrure mouillée avachie, qui s'efforçait de regagner le royaume de la contingence à coups de clignements d'yeux. » [Don Delillo, Great Jones Street (1973), Arles, Actes Sud, 2011, p. 22] ThéoRèmes n'entend pas suivre les modes mais se veut une revue résolument contemporaine. Si le réalisme (...) spéculatif est parfois... (shrink)

Le réalisme scientifique occupe une place centrale dans le système philosophique de Mario Bunge. Au cœur de cette thèse, on trouve l’affirmation selon laquelle nous pouvons connaître le monde partiellement. Il s’ensuit que les théories scientifiques ne sont pas totalement vraies ou totalement fausses, mais plutôt partiellement vraies et partiellement fausses. Ces énoncés sur la connaissance scientifique, à première vue plausible pour quiconque est familier avec la pratique scientifique, demandent néanmoins à être clarifiés, précisés et, ultimement, à être inclus dans (...) un cadre théorique plus large et rigoureux. Depuis ses toutes premières publications sur ces questions et jusqu’à récemment, Mario Bunge n’a cessé d’interpeller les philosophes afin qu’ils développent une théorie, au sens propre du terme, de la vérité partielle afin de clarifier les enjeux épistémologiques liés au réalisme scientifique. Bunge a lui-même proposé plusieurs parties de cette théorie au fil des années, mais aucune de ces propositions ne l’a satisfait pleinement et la construction de cette théorie demeure un problème entier. Dans ce texte, nous passerons rapidement en revue certaines des approches proposées par Bunge dans ses publications et nous esquisserons certaines pistes qui devraient servir à tout le moins de desiderata pour la construction d’une théorie de la vérité partielle. (shrink)

Résumé Le réel conçu comme réalité humaine, c’est-à-dire comme mélange de l’imaginaire, de la mythologie, de l’affectif, de la chair, des passions, des souffrances, de l’amour est toujours surprenant, plein de possibilités et difficile à saisir. Une pensée qui serait adaptée à la réalité complexe de notre patrie terrestre ne peut pas être un réalisme trivial se contentant de l’ordre établi et admettant la victoire des victorieux. Au contraire, la compréhension de la réalité, la lucidité sont souvent le résultat d’une (...) révolte éthique contre le fait accompli, contre la certitude. La pensée proposée par Morin tente de dépasser les alternatives entre d’un côté, le pire : l’utopie qui se croit réaliste, et de l’autre l’utopie qui se sait utopie, qui est donc inoffensive, en dehors du réel. L’espérance est d’introduire la poésie de l’intensité dans la réalité, de résister aux forces oppressantes du pseudo-réalisme en cultivant le jardin de notre patrie terrestre. (shrink)

Dans La Beauté rationnelle, en 1904, Paul Souriau défend le réalisme esthétique, selon lequel les choses possèdent bien la propriété d’être belles si elle leur est attribuée à juste titre. Il défend aussi le rationalisme esthétique, selon lequel nous pouvons savoir si une chose est belle ou non. Ce sont deux thèses généralement rejetées dans l’esthétique au xx e siècle. Comme l’est aussi, le plus souvent, l’affirmation d’une valeur morale de la beauté que Souriau défend en insistant sur la question (...) de savoir ce que nous devons admirer. Après avoir expliqué ces thèses, l’article indique une source possible de ce réalisme : une esthétique classique, à la française, qui se trouvait chez Cournot ou, encore auparavant, chez La Bruyère. (shrink)

Examen critique de l'ouvrage de J. Benoist: Réalisme contextuel et perception sensible, Paris, Cerf, 2009.