Le bouddhisme tel que nous le concevons aujourd'hui est un produit de la sécularisation européenne. Depuis la seconde partie du XIXe siècle, des intellectuels anticléricaux ont cherché à remplacer l'héritage biblique de l'Europe par les anciennes doctrines de l'Inde, jugées plus rationnelles. L'enseignement du Bouddha semblait particulièrement indiqué. Sans Dieu, sans Sauveur, sans révélation écrite, il paraissait à même de réformer l'Occident en l'asseyant sur de nouvelles bases. L'anthropologue Marion Dapsance démontre comment le bouddhisme est devenu une nouvelle (...) philosophie progressiste dont le but est moins l'épanouissement des individus qu'une véritable réforme de notre monde. (shrink)

Frederik L. Schodt explores his lifelong fascination with the Heart Sutra: its mesmerizing mantra, its ancient history, the 'emptiness' theory, and the way it is used around the world as a metaphysical tool to overcome chaos and confusion and reach a new understanding of reality--a perfection of wisdom."--Back cover.

Résumé Le bouddhisme ne semble pas avoir été intéressé, au début, aux questions concernant l’existence et la nature de dieu, les considérant sans importance pour la question de l’affranchissement de la souffrance terrestre qui est au cœur de la sotériologie bouddhiste. Plus tard, la pensée bouddhiste a considéré le théisme incompatible avec la doctrine bouddhiste. Mais, en même temps, le bouddhisme a développé une dimension de dévotion ayant des ressemblances avec la foi théiste. Conscients d’un héritage religieux différent, (...) les penseurs bouddhistes ont cependant accueilli, dans des temps plus rapprochés, le dialogue avec les religions monothéistes, mettant l’accent sur des préoccupations éthiques communes, tout en maintenant le point de vue non théiste du bouddhisme traditionnel. (shrink)

Les Présocratiques sont de retour. Ou plutôt ils font leur entrée dans un monde qui les avait à peu près ignorés jusque-là, faute de pouvoir les comprendre de l'intérieur. Cependant - et telle est la véritable originalité de ce livre - personne n'avait encore inscrit les Présocratiques dans l'ensemble des grandes traditions de l'humanité. A la lumière des cosmologies et des sagesses orientales - hindouisme, bouddhisme, taoïsme en particulier, dont Jean Biès est un familier - l'ouvrage explore pour la (...) première fois dans leur véritable lumière ce que furent la mentalité, la vision du monde et les enseignements des Présocratiques, en en renouvelant ainsi, et de fond en comble, l'intérêt, et par delà même, l'avenir des " Humanités classiques ". Parmi eux, Empédocle - poète, médecin, thaumaturge - occupe une place de choix pour peu que l'on déchiffre sa vie à l'aide du symbolisme : sa " descente " parmi les hommes, ses " pouvoirs " chamaniques, son " enlèvement " miraculeux. Philosophe de la nature, Empédocle fonde son système sur des " Racines " et des " Principes " opposés et complémentaires, sur la corrélation du multiple et de l'Un, sur la doctrine des cycles cosmiques et sur le Sphaïros, divinité suprême, qui, tous, permettent d'inattendus rapprochements avec les " points de vue " de l'Asie. Maître spirituel, il transmet des méthodes initiatiques également proches de l'ascèse orientale, permettant la réminiscence des vies antérieures et fournissant les moyens d'échapper à la transmigration. L'ouvrage propose une traduction inédite et commentée des poèmes de l'Agrigentin : De la Nature et Purifications. (shrink)

Est philosophe celui qui, se sachant en route, veut savoir où il va. Au cours de l'histoire, les réponses proposées à cette interrogation sont multiples. Elles sont en même temps traversées par des constantes et constituées en familles relativement cohérentes et durables. Or on constate, à l'examen des diverses doctrines sur les questions humaines fondamentales, des différences majeures entre celles transmises en Occident et celles entretenues en Orient. En quoi consistent ces divergences, mais aussi les points de rencontre? Pourquoi dit-on (...) " philosophies " occidentales mais " sagesses " orientales (hindouisme, taoïsme, bouddhisme, confucianisme)? Cet essai a pour objectif d'approfondir cette distinction. A cette fin, il se laisse guider par dix notions de la pensée occidentale que l'on compare dès lors à l'usage qui en est fait dans l'autre tradition : la substance, la connaissance, l'essence, la raison, le dualisme, le moi, la liberté, le temps, le bonheur, le salut ; dix chantiers ouverts, dix chapitres d'une grammaire de base de civilisation. Philosophie ou sagesse? (shrink)

Cet ouvrage de référence est une vaste synthèse qui présente la doctrine traditionnelle des cycles développée et appliquée à notre temps. La cyclologie, ou théorie du temps cyclique, est une conception que l'on retrouve dans la plupart des sociétés archaïques. Selon cette vision, l'écoulement du temps n'est pas linéaire, l'histoire passant pour obéir éternellement à des cycles immuables amenant un retour périodique de l'humanité face aux mêmes situations, cycles dont la durée varie selon les traditions. La plus répandue et la (...) plus ancienne des conceptions cycliques est la mesure védique du temps en quatre âges, encore développée aujourd'hui dans l'hindouisme et le bouddhisme. Le cycle complet dure 12 000 ans environ et débute par un Age d'Or, période où l'homme possède la connaissance spirituelle et vit dans une harmonie parfaite. Puis continence le déclin (perte progressive de la connaissance) qui, en passant par l'Age d'Argent puis l'Age de Bronze, aboutit à l'Age de Fer (Kali Youga) où triomphent l'ignorance, l'égoïsme et le mal. Une conflagration (sous la forme d'un cataclysme cosmique, de guerres ou autre) purifie ensuite l'humanité pour permettre le commencement d'un nouveau cycle, donc d'un nouvel Age d'Or. Bien qu'elle soit en contradiction avec les doctrines judéo-chrétiennes qui véhiculent une vision linéaire du temps, de la Création et de la fin du inonde, la cyclologie s'est perpétuée jusqu'à nos jours, véhiculée par divers courants philosophiques. A l'aide de cette théorie, Jean Phaure a la vertu de nous faire comprendre que ce que nous vivons et la fin de cycle qui nous attend n'arrivent pas pour la première fois et ont déjà eu lieu avec des intensités différentes ; c'est un perpétuel recommencement. (shrink)

La gnose constitue un des phénomènes les plus fascinants de l’histoire des idées. Elle est apparue sous le Haut-Empire romain (Ier-IIe siècle), période brillante et inquiète, qui voit aussi l’essor du christianisme. Les gnostiques, Basilide, Valentin, Marcion, prêchent des doctrines étranges se présentant comme une connaissance secrète (gnose) que Jésus-Christ aurait transmise à ses proches. Christianisme philosophique ou sulfureuse contrefaçon? Sagesse élevée ou charlatanisme? Religion sui generis ou maladie infantile du christianisme? Ultime expression de la philosophie grecque ou anticipation de (...) l’existentialisme? Vecteur d’influences juives ou au contraire rejet du judaïsme? La gnose garde une partie de son mystère. Née en Orient (Syrie, Egypte), répandue à Rome, dénoncée par les Pères de l’Eglise (saint Irénée, Tertullien), elle connaît peut-être son sommet aux confins de l’Empire perse avec Mani (IIIe siècle) dont la doctrine, le manichéisme, se répand jusqu’en Chine et pourrait avoir inspiré le bouddhisme. Depuis la fin des cathares (XIVe siècle), dernier avatar de la gnose européenne, celle-ci se survit par des traditions initiatiques (franc-maçonnerie, théosophie), des lignées de maîtres spirituels qui s’en réclament et des influences diffuses sur la littérature, particulièrement romantique, la musique, la philosophie. Par son rejet radical du monde réel ou sa volonté d’émanciper l’esprit des contraintes de la condition charnelle, le mode de pensée gnostique imprègne à bien des égards la culture contemporaine. Sur un sujet complexe et controversé, l’auteur présente, dans une perspective historique, une synthèse claire, vivante et équilibrée. (shrink)

Bouddhisme et transhumanisme semblent avoir de nombreux points communs. Des découvertes scientifiques récentes, surtout en matière de neuroscience, semblent confirmer ce que le bouddhisme a découvert et décrit depuis longtemps. Ils ne sont néanmoins pas nécessairement véritablement proches. Le bouddhisme invite à découvrir, pour soi-même, ce que le transhumanisme promet de rendre accessible à chacun par le biais de la technologie, quelles que soient les intentions de l'individu. La confrontation des deux révèle des postulats de base divergents (...) et nous permet de contester certaines affirmations transhumanistes. (shrink)

Vingt-sept grands auteurs nous disent qui fut Bouddha et ce qu'est le bouddhisme aujourd'hui.

Analysant de façon claire et précise ce que recouvrent ces différentes catégories, typiquement occidentales, Christophe Richard nous ouvre ici les portes de cette forme singulière de spiritualité qu'est le " Bouddhisme ".

Depuis trente ou quarante ans, le bouddhisme connaît un succès croissant en Occident et les études historiques et anthropologiques se multiplient. La publication d'un dossier des Recherches Sociologiques est l'occasion de présenter quelques caractéristiques de cette expansion : diversité des écoles, relations entre disciples occidentaux et communautés d'origine asiatique, nouveaux mouvements religieux d'inspiration bouddhique. Sont également évoquées quelques questions posées par les développements du bouddhisme dans nos pays : nécessaire acculturation et respect du message originel, pertinence de la (...) vie monastique et des rituels, autonomie de l'individu et rôle des institutions. (shrink)

MIKHAïL XIFARAS. — Cet entretien s’inscrit comme complément d’un dossier portant sur le thème « religion et démocratie ». Il naît de l’intention de ne pas considérer les seules religions du Livre. Dans le même temps, il semble très difficile de traiter le bouddhisme de la même manière que les religions du Livre, ne serait-ce qu’en raison de la présomption..

Le XIXe siècle signe la découverte intellectuelle du bouddhisme par les Occidentaux, ouvrant alors de nouvelles perspectives. Cette nouvelle religion ne ressemble pas aux religions occidentales, elle désoriente et intrigue, mais remet aussi en question nos propres conceptions métaphysiques et religieuses. Ainsi, le bouddhisme est devenu un objet intellectuel dont les philosophes se sont emparés, et qui a tout à la fois influencé leur pensée, et atteint sous leur plume le statut de mythe. Ce ou ces mythes sont (...) aussi des déformations du bouddhisme, et révèlent à quel point le christianisme a eu un impact sur la perception de celui-ci, qui restera pendant longtemps relié au néant, au pessimisme et au nihilisme, associations qui occultent sa véritable teneur. (shrink)

Judgment aggregation theory, or rather, as we conceive of it here, logical aggregation theory generalizes social choice theory by having the aggregation rule bear on judgments of all kinds instead of merely preference judgments. It derives from Kornhauser and Sager’s doctrinal paradox and List and Pettit’s discursive dilemma, two problems that we distinguish emphatically here. The current theory has developed from the discursive dilemma, rather than the doctrinal paradox, and the final objective of the paper is to give the latter (...) its own theoretical development along the line of recent work by Dietrich and Mongin. However, the paper also aims at reviewing logical aggregation theory as such, and it covers impossibility theorems by Dietrich, Dietrich and List, Dokow and Holzman, List and Pettit, Mongin, Nehring and Puppe, Pauly and van Hees, providing a uniform logical framework in which they can be compared with each other. The review goes through three historical stages: the initial paradox and dilemma, the scattered early results on the independence axiom, and the so-called canonical theorem, a collective achievement that provided the theory with its specific method of analysis. The paper goes some way towards philosophical logic, first by briefly connecting the aggregative framework of judgment with the modern philosophy of judgment, and second by thoroughly discussing and axiomatizing the ‘general logic’ built in this framework. (shrink)

Indianisme et Bouddhisme. Mélanges offerts à Mgr Étienne Lamotte. Publications de l'Institut Orientaliste de Louvain 23, Louvain-la-Neuve 1980. Printed and distributed by Ed. Peeters, B.P. 41, 3000 Leuven, Belgium. xvi + 376pp. B. Fr. 1600.

Présentant diverses interprétations du concept sanskrit de pratītyasamutpāda, le présent article vise à mettre en évidence la richesse ainsi que les marges des conceptions bouddhiques de la causalité. Nous nous proposons de dresser un panorama général des interprétations canoniques de ce concept chez les auteurs relevant de l’Inde bouddhique avant de nous intéresser à la manière dont un philosophe japonais lui-même bouddhiste, Yamauchi Tokuryū (1890-1982), l’interpréta pour interroger la relation entre cause et effet.

Bouddha n'a pas érigé de religion. Dans les dimensions culturelles lointaines de son époque, il a fait de la philosophie et de la science. Si nous observons les racines de sa pensée et l'histoire de la connaissance humaine, nous nous rendrons compte qu'il a été, à sa manière, le précurseur du réalisme scientifique, de la psychanalyse, de la philosophie analytique, de l'existentialisme, du féminisme, de l'épistémologie, de la théorie et de la critique de la connaissance, de la psychologie sociale, de (...) la psychologie positive, du préservationnisme écologique et des concepts relatifs à la matière et à l'énergie que la physique quantique n'a pu démontrer que très récemment. Savoir correctement ce qu'est le bouddhisme est essentiel pour l'éducation et la culture de toute personne qui ne veut pas être un aliéné de plus dans un troupeau qui marche aveuglément au milieu d'une révolution technologique. (shrink)

INTRODUCTION The Background Mid-way through the twelfth century, as the Latin West was introduced to a wealth of previously unknown scientific and ...

This article proposes an analysis of the doctrine of sufficiency. According to my reading, the doctrine's basic positive claim is ‘prioritarian’: benefiting x is of special moral importance where (and only where) x is badly off. Its negative claim is anti-egalitarian: most comparative facts expressed by statements of the type ‘x is worse off than y’ have no moral significance at all. This contradicts the ‘classical’ priority view according to which, although equality per se does not matter, whenever x is (...) worse off than y, at least some priority should be assigned to helping x. Section I elaborates and defends this reconstruction of the doctrine of sufficiency, and section II shows that the privileged utility level presumed within the sufficiency framework exists. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Journal of the History of Philosophy 39.1 (2001) 23-47 [Access article in PDF] Suárez' Doctrine of Eternal Truths Amy D. Karofsky 1. Introduction The primary aim of this paper is to offer an interpretation of Suárez' doctrine of eternal truths as found in Metaphysical Disputation XXXI, chapter XII, sections 38-47. There, following the typical scholastic style, Suárez considers and rejects several theories before developing his own. Because it is (...) somewhat difficult to determine what view Suárez ultimately adopts, interpretations of this passage tend to vary. For example, Norman Wells suggests that the necessity and eternality of essential propositions is grounded in the intellect of the divine being. 1 Armand Maurer and John P. Doyle maintain that eternal truths are not grounded in the being of God, but rather in the real being of the essences themselves. 2 I will argue that none of these interpretations adequately expresses Suárez' project, for Suárez wants a solution to the problem of eternal truths that does not depend upon the will of the divine being and one that avoids any ontological commitment to unactualized, possible essences. 3 2. Explanation of the Problem of Eternal Truths Suárez begins the thirty-first disputation with a proof of the identity of essence and existence in finite creatures. The key premise in his argument is the claim that, lacking existence, an unactualized essence is not a being, but absolutely [End Page 23] nothing. 4 By 'being' Suárez means existing being, or a being that is created by God. 5 Unlike the essence of God, the essence of a creature is dependent for its being on the efficient causality of God. Prior to the creative act of God, then, the essence of a creature is not an existing being, hence not a being at all; the unactualized, possible essence is a non-being or nothing.From the claim that a nonexistent essence is absolutely nothing, the following problem arises:... si, ablata existentia, perit essentia, ergo propositiones illae in quibus praedicata essentialia de re praedicantur, non sunt necessariae, neque perpetuae veritatis... 6An essential proposition of the form "X is f" is a proposition in which an essential property f is attributed to an object X. If there are no X's in existence, then there is nothing of which f can be predicated. It would seem, then, that the proposition, "X is f" must be false. One might maintain, however, that even though there are no X's in existence, there is an essence (of) X that has the property f. And in this way, "X is f" remains true, even if there are no X's in existence.However, if one holds, as Suárez does, that the unactualized essence is absolutely nothing, then this solution will not work. For if there are no X's in existence, and if a nonexistent essence is absolutely nothing, then there is nothing of which the essential attribute can be predicated. Thus it appears that any proposition that purports to attribute a property to a nonexistent object must be false and so clearly it can be neither necessarily nor eternally true. Therefore, because Suárez believes that an unactualized essence is absolutely nothing, he seems to be committed to the claim that essential propositions are neither necessarily, nor eternally, true. I will refer to this problem as the Problem of Eternal Truths.Another way to illustrate the Problem of Eternal Truths is to see that there are two seemingly inconsistent propositions: AN: An unactualized, possible essence is absolutely nothing, and NE: True essential propositions are necessarily and eternally true. [End Page 24]Given that a proposition in which a property is attributed to an unactualized essence is false, if Suárez wants to assert the truth of AN, it would appear that he must deny the truth of NE, and, in so doing, reject the possibility of any science of creatures that deals only with necessary truths.Suárez considers three different solutions to this problem: (What I will call) the Aristotelian Solution, the Divine... (shrink)

On-line English translation of these 40 short statements of doctrine, mostly concerning ethics.

This research article uses the theoretical framework of doctrine as believer's security to critique the theological framework behind the controversial activities reported amongst some South African neo-Pentecostal prophets, which include feeding congregants with grass, spraying them with insecticides and sexual violation of women congregants. The framework of the article falls within the discipline of systematic theology by raising the importance for South African Christians to develop a critical doctrinal framework for protecting themselves from controversial NPPs. The following main question is (...) answered by the article: from a systematic theological perspective, how can we evaluate the theological framework, which leads to the recent controversial activities reported amongst some NPPs in South Africa? Consequently, the article, firstly, describes the critical theological framework of the protective role of Christian doctrine. Secondly, it describes the South African NPPs and their controversial practices. Thirdly, this article analyses some of the theological problems in the current operative framework of NPPs. Fourthly, it argues for the need for doctrinally informed critical thinking as a safety measure against controversial NPPs. Finally, some steps that must be taken by NPPs to develop critical theological thinking in order to overcome doctrinally vacuous experientialism that promotes controversial religious activities are provided.CONTRIBUTION: From a systematic theological approach, this article attempts to demonstrate the importance of critical doctrinal thinking as a defence mechanism for protecting Christians from falling prey to harmful religious practices, such as those recently reported amongst some NPPs in South Africa. (shrink)

On trouve dans notre tradition philosophique un écho peu entendu à la méditation telle qu’elle est pratiquée dans le bouddhisme notamment zen : chez Pyrrhon. La méditation bouddhique est en effet, elle aussi, une affaire de non-jugement. Cette abstention exige d’être exercée. Ce travail comparatif nous permettra d’entrevoir le statut accordé à la pratique dans la philosophie européenne.

Toujours, dans toute proposition affirmative veritable, necessaire ou contingente, universelle ou singuliere, la notion du predicat est comprise en quelque facon dans celle du sujet, praedicatum inest subjecto, ou bien je ne sais ce que c'est que la vetite. Parce qu'elles mettaient principalement l'accent sur les liaisons conceptuelles, les precisions de ce genre ont ete interpretees comme autant d'indices permettant de reconstituer le contenu du predicat de verite a partir de presupposes coherentistes. Dans le concensus qui s'est etabli sur ce (...) point, le role hermeneutique tres excessif accorde a la notion de systeme a eu une portee aussi considerable que le contenu des quelques textes generalement allegues. Si on admet, au contraire, qu'il y a bien une doctrine leibnizienne de la verite, alors on est amene a inscrire la position de Leibniz dans le contexte du debat relatif a l'adaequatio rei et a souligner davantage ce qui l'apparente a une theorie de la verite-correspondance. Cet argument principal est soutenu par des analyses de detail dans la logique. Un attention particuliere est apportee aux valeurs des variables du nouveau calcul, a la fonction du predicat de possibilite, au probleme relatif a la constantia subjecti et au statut des entites intensionnelles. L'image de l'ontologie leibnizienne s'en trouve modifiee et precisee: a la fois possibiliste et factualiste, elle est traversee de tensions importantes et occupe une place tout a fait singuliere dans cette partie de la philosophie qui connait aujourd'hui un si profond renouveau. (shrink)