Quel regard les musées de société posent-ils sur les sociétés ? Le musée fait partie des institutions structurantes d’une société, notamment par son rôle de création et de partage de savoir : en ce sens, il est à la fois miroir d’une société et lien critique. Préoccupés par les enjeux contemporains tels que la diversité culturelle, la numérisation, la mondialisation, le développement des activités culturelles ou encore le développement durable, les musées de société doivent sans cesse s’adapter, créer et innover (...) en jonglant avec les paradoxes inhérents à toutes civilisations. À travers des exemples français et québécois, cet article présentera un point de vue critique sur les défis et les enjeux des transformations opérant au sein des musées de société, que ce soit au niveau du discours tenu sur la diversité culturelle, de la mise en muséographie de l’autre, de la mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel ou encore de l’engouement grandissant des visiteurs. Du fait de sa mission et de part sa dynamique, le musée de société ne serait-il pas le point de bascule qui permet d’offrir une lecture intégrée des sociétés ? Si oui, quel monde souhaite-t-il construire? De quel monde souhaite-t-il être témoin?How do social museums view societies? Museums are one of the main structural elements of any society, in particular because of their role in creating and sharing knowledge: in this sense, they are both a mirror and a critique of society. Because of their concern for contemporary issues such as cultural diversity, digitisation, globalisation, the development of cultural activities and even sustainable development, social museums have to constantly adapt, create and innovate while dealing with the inherent paradoxes of any society. Through examples from France and Quebec, this article offers a critical perspective on the issues and challenges arising from current developments in social museums, from discourses on cultural diversity, designing exhibitions on other cultures and ways of presenting the material and immaterial heritage, to the increasingly popularity of these museums among the public. Given their mission and their dynamics, could the social museum be a tipping point in the advent of an integrated interpretation of society? If so, what kind of world does it aim to build? What is the world it aims to reflect? (shrink)

Pancreatitis is a complex, progressively destructive inflammatory disorder. Alcohol was long thought to be the primary causative agent, but genetic contributions have been of interest since the discovery that rare PRSS1, CFTR and SPINK1 variants were associated with pancreatitis risk. We now report two associations at genome-wide significance identified and replicated at PRSS1-PRSS2 and X-linked CLDN2 through a two-stage genome-wide study. The PRSS1 variant likely affects disease susceptibility by altering expression of the primary trypsinogen gene. The CLDN2 risk allele is (...) associated with atypical localization of claudin-2 in pancreatic acinar cells. The homozygous CLDN2 genotype confers the greatest risk, and its alleles interact with alcohol consumption to amplify risk. These results could partially explain the high frequency of alcohol-related pancreatitis in men. © 2012 Nature America, Inc. All rights reserved. (shrink)

Ή σειρά τῶν μνημείων,πού θεωρεῖται σήμερα σάν ἡ βόρεια πλευρά τοῦ Forum τῶν Φιλίππων, δέν ἐμποδίζει τη θέα, σέ ἀντίθεση μέ τίς τρεῖς ἄλλες πλευρές. Διατυπώνεται ἡ υπόθεση ὅτι, στις πρῶτες κλιτῦες τῆς ἀκρόπολης, πέρα ἀπό τό decumanus maximus πού ἐκτείνεται κατά μήκος — ἤ μάλλον διασχίζει — τό Forum, ὑπῆρχε μία σειρά μνημείων κτισμένων πάνω στό ἄνδηρο ὅπου ἀργότερα ἐγκαταστάθηκε ἡ βασιλική Α. Σώζονται πολλά λείψανα αὐτοκρατορικῶν χρόνων : ἡ ὑποδομή ἑνός μνημείου πού ἔγινε δεξαμενή σέ δεύτερη χρήση, μᾶλλον (...) ρωμαϊκοῦ παρά ἐλληνιστικοῦ, μνημειώδεις κλίμακες πού προηγήθηκαν τῶν παλαιοχριστιανικῶν κτισμάτων καί λίθοι, διάσπαρτοι ἤ σέ δεύτερη χρήση, πού προέρχονται τουλάχιστον ἀπό τρία διαφορετικά κτήρια, τά ὁποῖα δέν μπορεῖ νά τοποθετηθοῦν στήν κάτω πλατεία. Ἡ ἐνοποιημένη σύνθεση πού ἀποκτοῦμε ἔτσι, συνδέεται μέ ἀνάλογα οἰκοδομικά σύνολα, καί ἡ ὁδός, πεζόδρομος μᾶλλον παρά καρρόδρομος, ἐντασσόταν σ' αὐτό τό μνημειακό σύνολο χωρίς νά τό τέμνει. (shrink)

Toute science, admet-on, commence par détacher un objet en le rendant indépendant des sujets et des situations. Mais cette conception étroite de la connaissance scientifique laisse subsister des zones d'ombre. La conscience n'est pas un objet. Elle est ce sans quoi rien ne pourrait être pris pour objet. La conscience n'est pas détachable des sujets, car elle s'identifie à ce qui est vécu par un sujet. De façon analogue, en physique quantique, un phénomène n'est pas dissociable de son contexte expérimental, (...) car il s'identifie à ce qui se manifeste à grande échelle au laboratoire. Que faire pour ne pas laisser ces cas extrêmes de côté? Généraliser la méthode scientifique. Ne plus la borner à définir et à caractériser des objets, mais l'étendre à la coordination directe des expériences. Telle est la révolution de pensée qu'il faut accomplir pour résoudre, ou plutôt dissoudre, deux questions-limites de la science : le problème de l'origine de la conscience et le paradoxe du "chat de Schrödinger" en physique quantique. (shrink)

On a pu croire ou espérer, un temps, que les monstruosités de la Seconde Guerre mondiale étaient derrière nous. Définitivement. Or partout, à nouveau, on massacre, on torture, on extermine. Comment comprendre cette facilité des hommes entrer dans le mal? La réponse à cette question devient chaque jour plus urgente. Michel Terestchenko rouvre ici le débat. D'abord, en complétant la démonstration de Hannah Arendt : de même que ce ne sont pas seulement des monstres qui basculent dans l'horreur mais (...) des hommes ordinaires, trop ordinaires, de même, montre-t-il, il n'est pas besoin d'être un saint pour accomplir le juste et secourir des victimes au risque de sa vie. Héros ou salaud? C'est toujours une petite décision initiale, à peine perceptible, qui décide du côté dans lequel, une fois engagé, on se retrouvera in fine. Mais qu'est-ce qui explique cette décision? C'est là où l'enquête de M. Terestchenko prend toute son ampleur. En procédant à une reconstitution critique du débat central de la philosophie morale depuis le XVIIe siècle, aujourd'hui relayé par la majorité des sociologues et des économistes, elle montre combien est stérile l'opposition entre tenants de la thèse de l'égoïsme psychologique et défenseurs de l'hypothèse d'un altruisme sacrificiel. Ce n'est pas par " intérêt " qu'on tue ou qu'on torture. Ni par pur altruisme qu'on se refuse à l'abjection. Les travaux qui analysent les phénomènes de soumission à l'autorité, de conformisme de groupe ou de passivité face à des situations de détresse, invitent à comprendre tout autrement les conduites de destructivité. Tirant les conclusions philosophiques de recherches récentes entreprises en psychologie sociale et s'appuyant sur certains exemples historiques particulièrement éclairants - tel le cas de Franz Stangl, le commandant de Treblinka, ou, à l'opposé, les actions héroïques du pasteur André Trocmé et de sa femme Magda au Chambon-sur-Lignon -, l'auteur propose de penser les conduites humaines face au mal selon un nouveau paradigme celui de l'absence ou de la présence à soi. (shrink)

La mondialisation libère les uns et oppresse les autres. Et dans cette partition du monde, chacun est renvoyé à une identité prétendument essentielle et "vraie". D'où un véritable "piège identitaire", négation de l'autre et de sa subjectivité, parfois justifié par l'anthropologie - à l'opposé de sa vocation humaniste et critique. Face à ce défi, le regard contemporain sur le monde doit être repensé, en dépassant le relativisme culturel et ses "ontologies" identitaires. Dans ce livre, Michel Agier prend une position (...) résolument "décentrée", invitant le lecteur à reconsidérer les sens de la frontière : lieu de passage, instable et sans cesse négociée, elle nous fait humains en instituant la place et l'existence sociale de chacun tout en reconnaissant celles des autres. Le mur est son contraire : il incarne le piège identitaire contre l'altérité. Cette enquête sur l'état du monde et sa violence, sur les frontières et les murs, sur le sens des mots ("identité", "civilisation", "race", "culture") propose ainsi une réflexion originale sur la condition cosmopolite, figure à double face : d'un côté, l'étranger absolu, global et anonyme, que dessinent les politiques identitaires sous des traits effrayants ; de l'autre, le sujet-autre, celui qui, venant de l'extérieur de "mon identité", m'oblige à penser tout à la fois au monde, à moi et aux autres. En plaidant pour la validité de l'approche anthropologique, Michel Agier montre ici que pour dépasser le piège identitaire, d'autres manières de penser sont possibles. Réapprendre à passer les frontières où se trouve l'autre, à les reconnaître, est devenu l'un des enjeux majeurs de notre temps. (shrink)

Marie Curie, une intellectuelle engagée? Comment Marie Curie qui est connue pour avoir été une personnalité publique marquante de son temps avant de passer au rang de mythe, considéra-t-elle les questions de la responsabilité sociale des intellectuels? D’un côté, elle renonce - après examen - à toutes les formes d’engagement collectif et partisan y compris pour des causes qui lui sont chères - le progrès social, la paix, les droits des femmes, l’abolition de la peine de mort -, de (...) l’autre elle se révèle une militante déterminée en faveur des recherches scientifiques et de la coopération intellectuelle internationale. Alors qu’elle refuse de descendre dans l’arène, de s’exprimer dans la presse, ses « positions » politiques ou éthiques sont suffisamment connues pour qu’on finisse par l’identifier, au moins en partie, avec ces combats pour lesquels elle ne se mobilise pas, au point que sa vie elle-même devient l’enjeu de batailles qui la dépassent. Il s’agit bien, en fait, d’une vie politique, largement construite et maîtrisée par son actrice, recomposant et modelant pour longtemps la figure du savant contemporain aussi bien que celle de la femme moderne. Faut-il alors encore parler de mythe? (shrink)

Il semble que la science, au sens de l'activité des scientifiques, ne soit pas vraiment la même que celles dont s'occupent, chacune de leur coté, la réflexion philosophique et la recherche historique. Les scientifiques eux-mêmes ne sont pas toujours sensibles au lien que leur travail entretient avec la philosophie et avec l'histoire des sciences, bien qu'il concerne des significations et soit en situation d'état provisoire, entre une connaissance passée et des développements ou des interprétations futures. Cependant, les leçons de la (...) découverte et du travail scientifique, telles que ceux-ci se révèlent à travers la formulation par Einstein de la théorie de la relativité restreinte, cas étudié ici à titre d'exemple, montrent les rapports réciproques et nécessaires entre ces diverses dimensions de ce qu'on appelle la science. Cette mise en relation permet d'aborder d'une manière renouvelée certains problèmes ou certaines apories traditionnelles de la pensée de la connaissance scientifique. (shrink)

Peu avant sa disparition, Michel Makarius (1948-2009) préparait une histoire du flou dans les arts visuels, en particulier dans la peinture et la photographie, qui prenait son point de départ à la Renaissance et se prolongeait dans le monde contemporain, celui des installations vidéo de Bill Viola et des photographies du tchèque Josef Sudek. Les trois premiers chapitres de cet ouvrage, que son auteur n'aura pas eu le temps de mener à bien, constituent un essai autonome et stimulant où (...) l'on retrouve la plume élégante de Michel Makarius. Forme souvent déconsidérée - vague ou indécise -, le flou n'est-il pas, suggère Makarius, comparable à la couleur dans le débat qui l'a longtemps opposé au dessin, soit une manière de déstabiliser notre perception pour exprimer ce qui échappe à la vision nette et à l'emprise de la rationalité? Son propos ressort en particulier de ces quelques lignes de sa "Mise au point" introductive : "Notre approche de l'art par le biais du flou a pour vocation de dépasser une problématique strictement picturale pour mettre l'accent sur le statut de la représentation. Or la vision floue nous semble placée sur une ligne de crête : D'un côté, elle avalise la représentation du visible ; d'un autre, elle décrète ce visible irreprésentable ou représentable seulement de manière approximative. Etat intermédiaire d'une réalité qui se donne et se dérobe à la fois, le flou est le lieu où s'exerce une critique de la représentation par les moyens même de la représentation. L'altération du lien visuel exprime ainsi un rapport problématique au monde. Cette faille qui ne cesse de grandir au sein de l'histoire de la peinture vise donc, au-delà du visible, le réel représenté. Telle est la fonction critique de l'art enfin retrouvée". (shrink)

L'œuvre de Michel Henry aura été de « recueillir » et développer le côté affectif de la phénoménologie, que Husserl, dans un passage clé de ses « Idées directrices », a délaissé au profit du côté intentionnel de la subjectivité - tout comme trois siècles plus tôt Descartes avait « recueilli » la subjectivité écartée par Galitée. Le texte qui suit compare le concept de soubassement, ou âme, chez Husserl avec celui de chair chez Michel Henry. (...) On verra que les deux philosophes parlent d'une couche sensible, qu'on peut d'une certaine manière situer entre corps et esprit, de deux points de vue diamétralement opposés. Au-delà de l'opposition entre les deux philosophies, cette recherche mène à une interprétation topologique du rapport ente corps, âme et esprit, tel que suggéré par le terme husserlien de soubassement, et propose un éclairage différent de la notion henryenne d'auto-affection. (shrink)

La science a-t-elle toujours été au service de la vérité? Si elle a été entravée au cours de l'Histoire par le pouvoir politique ou religieux, elle s'est parfois aussi rangée d'elle-même du côté du pouvoir, jusqu'à se dévoyer. Jusqu'à trahir ses propres idéaux. A partir de la révolution industrielle, la science moderne a changé de voie, se mettant au service d'entreprises de destruction industrielle. S'abandonnant à une nouvelle tentation de Faust, concédant un pouvoir illimité à la technique, elle fabrique (...) un ordre artificiel du monde dont l'être humain n'est plus qu'un appendice. Des entraves religieuses et politiques aux délires scientifiques les plus fous, Michel Faucheux brosse un tableau historique des dévoiements de la science. Mise en garde contre les dérives mais confiance renouvelée : c'est ce paradoxe que tente de résoudre l'auteur, en décryptant la science au prisme de la morale. (shrink)

L’État s’est constitué sur une posture continentale qui marginalise les territoires maritimes et leur interdit de prendre en compte les enjeux économiques portés par leur caractère hybride. L’espace dit « maritime » est donc confiné aux côtes, pour ne comprendre que le tourisme et la plaisance, auxquels s’ajoutent nécessairement la pêche et désormais, l’environnement. Les auteurs examinent les potentialités multiples des ressources de ces territoires hybrides de deux points de vue : le premier, continental, à travers leur ouverture fluvio-maritime sur (...) l’Europe et le monde ; le second, maritime, à travers l’analyse des capacités éoliennes de leurs côtes ; soit deux ressources hybrides jusqu’à présent totalement délaissées par le pouvoir central. (shrink)

Comment procede la science? Comment se constitue-t-elle et comment progresse-t-elle? Telles sont les questions fondamentales que traite l'auteur dans cet ouvrage qui est original tant par ses aspects historiques que par ses analyses thematiques. Pour la premiere fois dans les pays de langue francaise, l'interpretation neo-positiviste de la science est etudiee en detail au travers de ses representants contemporains : Carnap, Hempel, Popper. L'auteur remonte aux racines kantiennes du neo-positivisme. En se situant au-dela du logicisme reducteur et du psychologisme irrationaliste, (...) Decouverte et justification en science s'attache a mettre en evidence l'activite questionnante du processus de recherche scientifique, et a demontrer le mecanisme logique qui engendre les decouvertes. A cote de la logique traditionnelle qui est celle de la justification, il existe une autre logique, irreductible au calcul mathematique, qui est la metaphorisation. Celle-ci, en tant qu'elle est la demarche de tout esprit createur de resultats, se differencie des processus de recherche tels qu'ils ont ete analyses jusqu'ici : les conceptions de Popper et de Kuhn, ainsi que la theorie de l'induction de Hume, de l'abduction de Peirce, de la retroduction de Hanson, sans oublier l'associationnisme et l'intuitionnisme chers aux psychologistes, font l'objet d'un examen approfondi. L'auteur envisage egalement le langage de la science en termes de questionnement. Le savant, comme tout locuteur, parle de ce qui fait question pour lui, meme si le probleme pose dont il est question dans son discours demeure implicite a titre de presuppose. Les theories de Frege, de Russell et de Wittgenstein sur la formalisation des langages se trouvent integrees dans une vision unitaire de l'activite discursive, pour laquelle le contexte d'interrogation et de reponse situe toute intelligibilite possible. (shrink)

L’article exploite l’occasion rare d’étudier ensemble une statue et la construction où elle était présentée et mise en valeur. Les fragments de la statue comme de son baldaquin ont été trouvés ensemble lors de la fouille de 1931. Le baldaquin consiste en un petit édicule corinthien à deux colonnes, ouvert en façade et sur les côtés, accolé au mur Sud de la curie. La légèreté de sa construction comparée à la massivité de la statue exécutée d’un seul bloc, implique qu’il (...) a été construit autour de la statue, après sa mise en place et son achèvement. La statue assise de Fortuna se présentait de face, tournée vers l’espace qui tenait lieu de basilique civile au forum. L’emplacement où elle se trouve lui donne ainsi tout son sens. L’ensemble a été mis en place au moment des grands travaux de la deuxième phase architecturale du forum, dans le troisième quart du iie s. p.C., et détruit par le séisme qui a gravement affecté les bâtiments du forum vers le début du vie s. (shrink)

L’auteure se donne pour objectif d’étudier le fonctionnement syntaxique et plus encore, le rôle énonciatif et textuel de l’apostrophe nominale, encore peu explorée par la linguistique et pourtant tout à fait remarquable en ce qu’elle transforme un nom en une forme qui désigne directement la deuxième personne. Laissant volontairement de côté les pronoms en apostrophe, aux emplois plus limités que les noms, C. Détrie étudie l’apostrophe nominale à partir d’un corpus de textes écrits (littéraire..

L’auteure se donne pour objectif d’étudier le fonctionnement syntaxique et plus encore, le rôle énonciatif et textuel de l’apostrophe nominale, encore peu explorée par la linguistique et pourtant tout à fait remarquable en ce qu’elle transforme un nom en une forme qui désigne directement la deuxième personne. Laissant volontairement de côté les pronoms en apostrophe, aux emplois plus limités que les noms, C. Détrie étudie l’apostrophe nominale à partir d’un corpus de textes écrits (littéraire...

Le thème “phénoménologie et religion” me pose doublement problème. 1) D’un côté l’orientation phénoménologique est quelque chose à quoi j’ai eu l’impression d’adhérer longtemps, par quoi je me sentais identifié même. Pourtant, je m’en sens de plus en plus séparé, par un indéfinissable écart stylistique au moins. De plus, je n’ai jamais accepté le virage à une phénoménologie de l’être-au-monde, qui me semble dominer l’espace français pour y fixer le visage et l’identité de ce que l’on tient po...

Quelle place donner a l'histoire de la philosophie? Tradition analytique et tradition francaise ont eu longtemps des reponses tellement opposees, qu'une tradition pouvait rejeter l'autre d'apres ce seul critere; ceux qui condamnaient la reduction de la philosophie a l'histoire des idees et denoncaient l'oubli de la dimension intemporelle des argumentations valides, etaient eux memes critiques pour la naivete de leur silence sur la dimension historique de toute reflexion philosophique. Les positions ont evolue de chaque cote: un nouveau tournant philosophique, l'existence (...) d'un courant post-analytique, la qualite du travail historique, la percee de la philosophie analytique sur le continent,... ont change les rapports. Des specialistes de chaque tradition dressent ici une carte de la situation, et, ce faisant, definissent ce qu'ils entendent par philosopher. (shrink)

Avec ces deux ouvrages, Michèle Bitton, sociologue, chargée de cours à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence, démontre que contrairement à une idée reçue, des femmes nées juives ont toujours écrit (qu’elles aient on non été publiées), de l’intérieur de la sphère juive, tant du côté ashkénaze que du côté séfarade, et que plusieurs ont été aussi des actrices de premier plan de la vie sociale, politique, littéraire dans la France des deux derniers siècles. Recueils des présences féminines jui...

This book addresses central issues in the philosophy and metaphysics of science, namely the nature of scientific theories, their partial truth, and the necessity of scientific laws within a moderate realist and empiricist perspective. Accordingly, good arguments in favour of the existence of unobservable entities postulated by our best theories, such as electrons, must be inductively grounded on perceptual experience and not their explanatory power as most defenders of scientific realism claim. Similarly, belief in the reality of dispositions such as (...) causal powers which ground the natural necessity of scientific laws must be based on experience. Hence, this book offers a synthetic presentation of an original metaphysics of science, namely a metaphysics of properties, both categorical and dispositional, while at the same time opposing strong versions of necessitarism according to which laws are true in all possible worlds. The main theses and arguments are clearly presented in a non-technical way. Thus, on top of being of interest to the specialists of the topics discussed, it is also useful as a textbook in courses for third year and more advanced university students. (shrink)

This volume is a wonderful introduction to Foucault and a testimony to the deep humanity of the man himself.

"Next to Sartre's Search for a Method and in direct opposition to it, Foucault's work is the most noteworthy effort at a theory of history in the last 50 years." -- Library Journal.

Whether the prefrontal cortex is part of the neural substrates of consciousness is currently debated. Against prefrontal theories of consciousness, many have argued that neural activity in the prefrontal cortex does not correlate with consciousness but with subjective reports. We defend prefrontal theories of consciousness against this argument. We surmise that the requirement for reports is not a satisfying explanation of the difference in neural activity between conscious and unconscious trials, and that prefrontal theories of consciousness come out of this (...) debate unscathed. (shrink)

In his influential article ‘Essence and Modality’, Fine proposes a definition of necessity in terms of the primitive essentialist notion ‘true in virtue of the nature of’. Fine’s proposal is suggestive, but it admits of different interpretations, leaving it unsettled what the precise formulation of an Essentialist definition of necessity should be. In this paper, four different versions of the definition are discussed: a singular, a plural reading, and an existential variant of Fine’s original suggestion and an alternative version proposed (...) by Correia which is not based on Fine’s primitive essentialist notion. The first main point of the paper is that the singular reading is untenable. The second that given plausible background assumptions, the remaining three definitions are extensionally equivalent. The third is that, this equivalence notwithstanding, Essentialists should adopt Correia’s version of the definition, since both the existential variant, which has de facto been adopted as the standard version of the definition in the literature, and the plural reading suffer from problems connected to Fine’s primitive essentialist notion. (shrink)

It is widely agreed that fiction is necessarily incomplete, but some recent work postulates the existence of universal fictions—stories according to which everything is true. Building such a story is supposedly straightforward: authors can either assert that everything is true in their story, define a complement function that does the assertoric work for them, or, most compellingly, write a story combining a contradiction with the principle of explosion. The case for universal fictions thus turns on the intuitive priority we assign (...) to the law of non-contradiction. My goal in this paper is to show that our critical and reflective literary practices set constraints on story-telling which preclude universal fictions. I will raise four stumbling blocks for universal fictionalists: the gap between saying and making true, our actual interpretive reactions to story-level contradictions, the criteria we accept for what counts as a story in our literary practices, and the undesirability of the universal fictionalist’s closure principles. (shrink)

The premise that every work belongs to an art-kind has recently inspired a kind-centred approach to theories of art. Kind-centred analyses posit that we should abandon the project of giving a general theory of art and focus instead on giving theories of the arts. The main difficulty, however, is to explain what makes a given kind an art-kind in the first place. Kind-centred theorists have passed this buck on to appreciative practices, but this move proves unsatisfactory. I argue that the (...) root of this dissatisfaction stems not from the act of kicking the can down the road, but from not kicking it far enough. The missing ingredient, I argue, is a notion of convention which does the work of marking the difference between art and non-art for a given physical medium. (shrink)

La contribution de Michel Troper à la théorie générale du droit et à la théorie constitutionnelle est aujourd'hui reconnue et célébrée un peu partout dans le monde. Un talent d'architecte se tient à l'origine de cette audience rarement égalée dans la sphère francophone : celui qu'il faut pour accommoder toutes les exigences, quel que soit l'ordre de valeur dans lequel on les trouve : originalité, rigueur, souci de la fonction, esthétisme, solidité, adaptation, intelligence, inquiétude, esprit critique, renoncement, réalisme... A (...) ces mérites, on ajoutera une curiosité insatiable, un goût prononcé pour l'échange et le débat, un refus distingué de l'académisme, un sens exigeant de l'amitié et une méfiance profônde pour les adjectifs... C'est cet édifice de qualités que les élèves, collègues et amis de Michel Troper sont heureux de célébrer en lui offrant ces Mélanges. (shrink)

According to moral error theorists, moral claims necessarily represent categorically or robustly normative facts. But since there are no such facts, moral thought and discourse are systematically mistaken. One widely discussed objection to the moral error theory is that it cannot be true because it leads to an epistemic error theory. We argue that this objection is mistaken. Objectors may be right that the epistemic error theory is untenable. We also agree with epistemic realists that our epistemological claims are not (...) systematically in error. However, this is not because there are robustly normative facts, but rather because the truth of our epistemic claims doesn’t turn on whether there are such facts. Epistemic facts, we argue, are not robustly or categorically normative. Moral error theorists should therefore respond to the objection that their view does not commit them to the epistemic error theory. (shrink)

The second volume in an unprecedented publishing event: the complete College de France lectures of one of the most influential thinkers of the last century Michel Foucault remains among the towering intellectual figures of postmodern philosophy. His works on sexuality, madness, the prison, and medicine are classics his example continues to challenge and inspire. From 1971 until his death in 1984, Foucault gave public lectures at the world-famous College de France. These lectures were seminal events. Attended by thousands, they (...) created benchmarks for contemporary critical inquiry. The lectures comprising Abnormal begin by examining the role of psychiatry in modern criminal justice, and its method of categorizing individuals who "resemble their crime before they commit it." Building on the themes of societal self-defense in the first volume of this series, Foucault shows how and why defining "abnormality" and "normality" were prerogatives of power in the nineteenth century, shaping the institutions--from the prison system to the family--meant to deal in particular with “monstrosity,” whether sexual, phsyical, or spiritual. The College de France lectures add immeasurably to our appreciation of Foucault's thought, and offer a unique window on his singular worldview. (shrink)

This paper examines two influential theoretical frameworks, set forth by Russell Barkley (1997) and Thomas Brown (2005), and argues that important headway in understanding attention deficit hyperactivity disorder can be made if we acknowledge the way in which human cognition and action are essentially embodied and enactive. The way in which we actively make sense of the world is structured by our bodily dynamics and our sensorimotor engagement with our surroundings. These bodily dynamics are linked to an individual's concerns and (...) felt needs, so that what she attends to in perception, decision-making, and action is partially constituted by her cares and concerns. What I call ?affective framing? engages the whole living body, and ordinarily contributes to attentional focusing, working memory, goal-formulation, and action-monitoring. However, due to affective framing deficits, subjects with ADHD find it difficult to focus their attention, kindle their motivation, and systematically simplify cognitive procedures according to considerations of relevance, salience, and context. Thus, what is impaired in ADHD is not simply a set of executive brain functions, but rather a range of bodily dynamics through which subjects engage with their world. For this reason, intensive behavioral intervention that engages the whole living body may be the most effective, lasting treatment for ADHD. (shrink)

Local theories of consciousness state that one is conscious of a feature if it is adequately represented and processed in sensory brain areas, given some background conditions. We challenge the core prediction of local theories based on long-lasting postdictive effects demonstrating that features can be represented for hundreds of milliseconds in perceptual areas without being consciously perceived. Unlike previous empirical data aimed against local theories, localists cannot explain these effects away by conjecturing that subjects are phenomenally conscious of features that (...) they cannot report. We also discuss alternative explanations that localists could offer. (shrink)

Michelle Kosch examines the conceptions of free will and the foundations of ethics in the work of Kant, Schelling, and Kierkegaard. She seeks to understand the history of German idealism better by looking at it through the lens of these issues, and to understand Kierkegaard better by placing his thought in this context. Kosch argues for a new interpretation of Kierkegaard's theory of agency, that Schelling was a major influence and Kant a major target of criticism, and that both the (...) theory and the criticisms are highly relevant to contemporary debates. (shrink)

Politics, Philosophy, Culture contains a rich selection of interviews and other writings by the late Michel Foucault. Drawing upon his revolutionary concept of power as well as his critique of the institutions that organize social life, Foucault discusses literature, music, and the power of art while also examining concrete issues such as the Left in contemporary France, the social security system, the penal system, homosexuality, madness, and the Iranian Revolution.

Gideon Rosen has recently sketched an argument which aims to establish that the notion of metaphysical modality is systematically ambiguous. His argument contains a crucial sub-argument which has been used to argue for Metaphysical Contingentism, the view that some claims of fundamental metaphysics are metaphysically contingent rather than necessary. In this paper, Rosen’s argument is explicated in detail and it is argued that the most straight-forward reconstruction fails to support its intended conclusion. Two possible ways to save the argument are (...) rebutted and it is furthermore argued that the crucial sub-argument only supports a rather particular variant of Metaphysical Contingentism. (shrink)

Este artigo analisa diversos textos da obra de Tomás de Aquino relativos aostemas do conhecimento divino e das ideias divinas com o intuito de mostrar como duasinterpretações sustentadas por comentadores recentes da obra tomásica não se mantêmdiante da análise rigorosa dos textos. Uma primeira e menos radical interpretaçãosustenta haver ideias práticas distintas de cada coisa particular, enquanto que, deacordo com uma interpretação ainda mais forte, ideias em sentido estrito pertencemprimordialmente a coisas singulares. O objetivo deste artigo é mostrar que, emboraTomás (...) sustente que Deus conhece todas as coisas, inclusive os particulares, a doutrinadas ideias, tal como Tomás a concebe, tem limites muito estreitos, não permitindo opleno desenvolvimento de suas convicções de cunho aristotélico concernentes àcognoscibilidade dos particulares. (shrink)

Phillips argues that blindsight is due to response criterion artefacts under degraded conscious vision. His view provides alternative explanations for some studies, but may not work well when one considers several key findings in conjunction. Empirically, not all criterion effects are decidedly non-perceptual. Awareness is not completely abolished for some stimuli, in some patients. But in other cases, it was clearly impaired relative to the corresponding visual sensitivity. This relative dissociation is what makes blindsight so important and interesting.

Epistemology is widely seen as a normative discipline like ethics. Just like moral facts, epistemic facts – i.e. facts about our beliefs’ epistemic justification, rationality, reasonableness, correctness, warrant, and the like – are standardly viewed as normative facts. Yet, whereas many philosophers have rejected the existence of moral facts, few have raised similar doubts about the existence of epistemic facts. In recent years however, several metaethicists and epistemologists have rejected this Janus-faced or dual stance towards the existence of moral and (...) epistemic facts. As recent developments in metaethics and normativity theory have made clear, objections to the existence of moral facts really are metanormative objections that target the existence of normative facts more generally. But since epistemic facts are no less normative than moral facts, the argument goes, the existence of the former is equally threatened by metaethical objections. In this thesis, I argue that this rejection of the dual stance fails because epistemic facts are not normative facts. Although they imply norms, they do not imply genuine normativity since the epistemic norms of belief that they imply lack necessary normative authority or force. Unlike moral norms and just like e.g. norms of etiquette and the law, there is not automatically a normative reason to conform to epistemic norms. Therefore, even if metaethical objections target all normative facts, it does not follow that they also target epistemic facts. I offer a two-part abductive argument in favour of that conclusion. First, I argue that epistemic facts lack five commonly cited features of normative facts (but not of merely norm-implying facts). Then, I argue that this is best explained by the thesis that epistemic facts are merely norm-implying and not genuinely normative. I end by exploring the potential consequences of this conclusion for epistemology and metaethics. (shrink)

Schopenhauer’s invective is legendary among philosophers, and is unmatched in the historical canon. But these complaints are themselves worthy of careful consideration: they are rooted in Schopenhauer’s philosophy of language, which itself reflects the structure of his metaphysics. This short chapter argues that Schopenhauer’s vitriol rewards philosophical attention; not because it expresses his critical take on Fichte, Hegel, Herbart, Schelling, and Schleiermacher, but because it neatly illustrates his philosophy of language. Schopenhauer’s epithets are not merely spiteful slurs; instead, they reflect (...) deep-seated theoretical and methodological commitments to transparency of exposition. (shrink)

À la suite du printemps arabe, nombre de citoyens des démocraties occidentales se sont regroupés sur les places publiques pour afficher ouvertement leur indignation par rapport aux dérives du système démocratique affaibli par un pouvoir financier grandissant. Ce texte retrace le chemin qui a amené les auteurs à investir l’espace public. Pensée comme un espace inclusif où le citoyen peut se réapproprier son pouvoir par la discussion, l’écoute et l’autoéducation au vivre ensemble, l’occupation se définit d’abord par sa pratique. Ce (...) sont en effet des moyens alternatifs, et novateurs qui sont mobilisés pour faire face à la crise environnementale, politique, économique et sociale que le système économique capitaliste néolibéral exacerbe. De nombreux outils : réseau social international, réunions, bulletin heb­domadaire, actions, émissions de radios, créés durant l’occupation permettent aujour­d’hui au mouvement de se renouveler dans le but de redonner légitimité et force au réel pouvoir politique démocratique. (shrink)

An analysis of the counter-intuitive properties of infinity as understood differently in mathematics, classical physics and quantum physics allows the consideration of various paradoxes under a new light (e.g. Zeno’s dichotomy, Torricelli’s trumpet, and the weirdness of quantum physics). It provides strong support for the reality of abstractness and mathematical Platonism, and a plausible reason why there is something rather than nothing in the concrete universe. The conclusions are far reaching for science and philosophy.

An analysis of the physical implications of abstractness reveals the reality of three interconnected modes of existence: abstract, virtual and concrete, corresponding in physics to information, energy and matter. This triple-aspect monism clarifies the ontological status of subatomic quantum particles. It also provides a non-spooky solution to the weirdness of quantum physics and a new outlook for the mind-body problem. The ontological implications are profound for both physics and philosophy.

To study consciousness, scientists need to determine when participants are conscious and when they are not. They do so with consciousness detection procedures. A recurring skeptical argument against those procedures is that they cannot be calibrated: there is no way to make sure that detection outcomes are accurate. In this article, I address two main skeptical arguments purporting to show that consciousness scientists cannot calibrate detection procedures. I conclude that there is nothing wrong with calibration in consciousness science.

Dying serves so often within the narratives of Western popular culture, as an exercise in self-improvement both to the individual dying and to those looking on. It enlightens, ennobles and renders exceptional all those affected by it. Though mainstream cinema's “grammar of dying” is mired in similar myths, film has the potential to do dying differently: it can, instead, connect us, ethically, to the vulnerability of others. The aim of this article is to pursue this potential of film. Using the (...) mainstream grammar of dying as a starting point, I will consider how the moving image, and this ethical potential, is harnessed within two hybrid-media pieces about a loved-one's decline and death: George Saxon's art installation, “A Record of Undying” (2014) and photographer Briony Campbell's short film The Dad Project (2009). While these works will be located within the traditions and transformations of moving image practice, the primary concern here is with how such emotionally resonant pieces navigate our relation to, and responsibility for, our own and others' harsh realities. In this way, the question of ethics is grounded not in the solipsistic circuits of affective modes – whether as the catharsis or betterment of mainstream myths, or what Jane Stadler privileges as the ethical effects of empathy – but in something more inherently, more inevitably, political. (shrink)