Martin Heidegger was engaged in a continual struggle to find words - new words, both descriptive and analytical - for his radical form of philosophy. This tendency can be traced from Being and Time, where he elaborated an entirely new vocabulary for his ontological enquiry; to Contributions to Philosophy, which saw him committed to a transformation of language; to later essays on poets such as Rilke and Trakl in On the Way to Language. The Writing of Aletheia is the (...) first study to appear in either English or German that provides a full account of Heidegger's language and writing style. Focusing not only on his major philosophical works but also on his lectures, public talks and poetry, this book explores the complex textuality of Heidegger's writing: the elaborate chains of wordplay and neologistic formations; the often oblique, circuitous and regressive exposition of his ideas; the infamous tautologies; the startling modification of grammatical rules and syntax; the idiosyncratic typography of his texts; the rhetorical devices, imagery and symbolism; and the tone and voice of his writing. All of these aspects betray not only his will to structure and his assertiveness but also his ongoing self-questioning and reflectiveness about the ultimate goal of his philosophical quest. (shrink)

RÉSUMÉ: Cet article questionne la relation de pensée entre Martin Heidegger et Ernst Jünger. Pour comprendre les motifs philosophiques qui la sous-tendent, nous situons Jünger dans la reconstruction heideggérienne de la métaphysique. On s’aperçoit alors que Heidegger mesure la pensée de Jünger en fonction de la place de Nietzsche dans l’histoire de la philosophie. Parce que Jünger appartient au paradigme nietzschéen, Heidegger le juge digne d’être lu, et critiqué, car Jünger n’a pas accompli le projet que Nietzsche a rendu (...) possible en signant l’achèvement de la métaphysique. C’est ce projet que Heidegger a adapté, en menant la pensée philosophique par-delà la métaphysique et en espérant un renouveau civilisationnel de l’Allemagne. Nietzsche se présente comme le pôle central de la relation entre Heidegger et Jünger: à travers sa lecture critique de Jünger, Heidegger mène un dialogue ininterrompu avec Nietzsche.ABSTRACT: This article investigates Martin Heidegger’s intellectual relation to Ernst Jünger. In order to show that Heidegger’s appraisal of Jünger is directly related to his understanding of Nietzsche’s pre-eminent standing in the history of Western philosophy, I situate Jünger in the Heideggerian reconstruction of the history of metaphysics. It is because Jünger belongs to the Nietzschean paradigm that Heidegger believes he is worth reading-but also worth criticizing Indeed, Jünger did not overtake the philosophical project that Nietzsche made possible by accomplishing the end of metaphysics. This is the very project adopted by Heidegger, first by thinking beyond metaphysics, and second by hoping Germany would turn towards a spiritual renewal of its civilization. Thus, since Nietzsche is the central figure who stands between Heidegger and Jünger, this article wishes to show that through his critical reading of Jünger, Heidegger in fact fosters a fundamental and uninterrupted dialogue with Nietzsche. (shrink)

RÉSUMÉ: Cet article questionne la relation de pensée entre Martin Heidegger et Ernst Jünger. Pour comprendre les motifs philosophiques qui la sous-tendent, nous situons Jünger dans la reconstruction heideggérienne de la métaphysique. On s’aperçoit alors que Heidegger mesure la pensée de Jünger en fonction de la place de Nietzsche dans l’histoire de la philosophie. Parce que Jünger appartient au paradigme nietzschéen, Heidegger le juge digne d’être lu, et critiqué, car Jünger n’a pas accompli le projet que Nietzsche a rendu (...) possible en signant l’achèvement de la métaphysique. C’est ce projet que Heidegger a adapté, en menant la pensée philosophique par-delà la métaphysique et en espérant un renouveau civilisationnel de l’Allemagne. Nietzsche se présente comme le pôle central de la relation entre Heidegger et Jünger: à travers sa lecture critique de Jünger, Heidegger mène un dialogue ininterrompu avec Nietzsche.ABSTRACT: This article investigates Martin Heidegger’s intellectual relation to Ernst Jünger. In order to show that Heidegger’s appraisal of Jünger is directly related to his understanding of Nietzsche’s pre-eminent standing in the history of Western philosophy, I situate Jünger in the Heideggerian reconstruction of the history of metaphysics. It is because Jünger belongs to the Nietzschean paradigm that Heidegger believes he is worth reading-but also worth criticizing Indeed, Jünger did not overtake the philosophical project that Nietzsche made possible by accomplishing the end of metaphysics. This is the very project adopted by Heidegger, first by thinking beyond metaphysics, and second by hoping Germany would turn towards a spiritual renewal of its civilization. Thus, since Nietzsche is the central figure who stands between Heidegger and Jünger, this article wishes to show that through his critical reading of Jünger, Heidegger in fact fosters a fundamental and uninterrupted dialogue with Nietzsche. (shrink)

RÉSUMÉ: Cet article questionne la relation de pensée entre Martin Heidegger et Ernst Jünger. Pour comprendre les motifs philosophiques qui la sous-tendent, nous situons Jünger dans la reconstruction heideggérienne de la métaphysique. On s’aperçoit alors que Heidegger mesure la pensée de Jünger en fonction de la place de Nietzsche dans l’histoire de la philosophie. Parce que Jünger appartient au paradigme nietzschéen, Heidegger le juge digne d’être lu, et critiqué, car Jünger n’a pas accompli le projet que Nietzsche a rendu (...) possible en signant l’achèvement de la métaphysique. C’est ce projet que Heidegger a adapté, en menant la pensée philosophique par-delà la métaphysique et en espérant un renouveau civilisationnel de l’Allemagne. Nietzsche se présente comme le pôle central de la relation entre Heidegger et Jünger: à travers sa lecture critique de Jünger, Heidegger mène un dialogue ininterrompu avec Nietzsche.ABSTRACT: This article investigates Martin Heidegger’s intellectual relation to Ernst Jünger. In order to show that Heidegger’s appraisal of Jünger is directly related to his understanding of Nietzsche’s pre-eminent standing in the history of Western philosophy, I situate Jünger in the Heideggerian reconstruction of the history of metaphysics. It is because Jünger belongs to the Nietzschean paradigm that Heidegger believes he is worth reading-but also worth criticizing Indeed, Jünger did not overtake the philosophical project that Nietzsche made possible by accomplishing the end of metaphysics. This is the very project adopted by Heidegger, first by thinking beyond metaphysics, and second by hoping Germany would turn towards a spiritual renewal of its civilization. Thus, since Nietzsche is the central figure who stands between Heidegger and Jünger, this article wishes to show that through his critical reading of Jünger, Heidegger in fact fosters a fundamental and uninterrupted dialogue with Nietzsche. (shrink)

Fille de l’Encyclopédie (1751-1772, 28 vol.) de Diderot et d’Alembert, l’Encyclopédie méthodique (1782-1832, 212 vol.) de Panckoucke conserve la palme du gigantisme. Est-ce cette raison qui l’a fait passer dans l’oubli ou a-t-elle été elle-même dépassée tant par les événements historiques que par les développements scientifiques fulgurants? Pourtant, cette encyclopédie « par ordre de matières » revêt un intérêt considérable. En synthétisant ce moment particulier des savoirs liant mots et choses, elle représente un chaînon incontournable entre l’épistémè des Lumières et (...) celle du xixè siècle. La Méthodique met en évidence le circuit étendu de chaque science et son utilité sociale. Par ailleurs Panckoucke choisit les directeurs de Dictionnaires pour leur qualité d’expert et ils font autorité. Il faut aussi prendre en compte qu’entre Diderot et Wikipédia, il y a eu la Révolution française qui, dans le domaine de la pensée n’a rien changé ni aboli, mais qui « a changé les conditions d’exercice » au cœur desquelles travaille Naigeon, auteur des trois tomes du Dictionnaire de Philosophie ancienne et moderne présentés, sous forme d’extraits, dans ce Vol. IV de nos Anthologies. Malgré les tragédies individuelles de la Terreur, la voie vers la démocratie a été ouverte. Dans la conception de son Dictionnaire, Naigeon ne cache pas son militantisme athée qui fait qu’à la discussion de la dimension politique du religieux s’ajoute le point de vue de l’historien des sciences. L’éditrice, Claire Fauvergue, montre comment à travers le Discours préliminaire et les 14 articles recueillis qui vont de d’Alembert à Religieux-Irréligieux en passant par Condillac, Hobbes ou Diderot et Fréret, Naigeon renouvelle non seulement les sources de l’histoire de la philosophie mais aussi leur usage et leur analyse. Attentive à l’efficacité de son travail original d’auteur, veillant à la diversité de ses choix éditoriaux, privilégiant ce qui est représentatif du genre encyclopédique et de son évolution, Fauvergue illustre avec précision comment la figure de l’éditeur se mêle indissolublement à celle de l’auteur. (shrink)

L’amour conjugal existe au Moyen Âge, la littérature en est un lieu d’expression privilégié. Visible également dans les sources épistolaires ou notariales, il est cependant plus difficile à aborder à travers les archives judiciaires, notamment les procès matrimoniaux ecclésiastiques. L’officialité de Saragosse au xve siècle est par excellence la cour où sont jugés les litiges conjugaux. Les procès consultés offrent un récit récurrent de la relation conflictuelle entre époux et laissent à penser que l’amour n’y a guère sa place. (...) Ce n’est pas totalement vrai. Les affaires d’adultère, les unions clandestines, les demandes de solennisation de mariage ne sont pas toutes déposées ou dénoncées au seul motif de haine et de discorde. Les sentiments sont parfois bien présents, sous-jacents, et attendent seulement d’être lus à travers des actes, des mots précis (amor, affectio, cavalgar, enamorar) ou même des silences. (shrink)

Cet article examine la concurrence entre des structures de gouvernance des entreprises. Il y est souligné qu’une panoplie de structures “constitutionnelles” peut être observée dans le cadre marchand et que cette variété a servi des objectifs transactionnels importants sur un plan historique. L’article met en contraste les approches coasienne et autrichienne de l’explication des structures de gouvernance. Nous examinons la tendance récente du déplacement de la propriété des entreprises vers les investisseurs par opposition aux arrangements coopératifs et “mutuels”. L ’ (...) a r gument a t ion sout i ent que l’intervention étatique peut être une explication importante des tendances récentes au Royaume Uni, notamment dans le domaine des institutions financières. Les suggestions selon lesquelles des modèles de gouvernance des entreprises par les “partenaires” devraient être introduits à travers l’intervention de l’Etat ignorent à la fois les coûts de transaction et l’importance d’assurer l’affectation du talent entrepreneurial en direction des ressources économiques.This paper considers competition between governance arrangements for firms. It is argued that a variety of ‘constitutional’ structures can be observed in the market and that historically this variety has served important transactional purposes. The Coasian and Austrian approaches to the explanation of governance arrangements are contrasted. Recent trends towards investor ownership of firms and away from co-operative and ‘mutual’ arrangements are considered. It is argued that government regulatory intervention may be an important explanation for recent trends in the UK, especially in the area of financial institutions. Suggestions that ‘stakeholder’ models of firm governance should be introduced through state intervention ignore considerations both of transactions costs and the importance of ensuring the allocation of entrepreneurial talent to the direction of economic resources. (shrink)

Ce texte traite de piratage en ligne à travers la pratique du peer-to-peer au Québec, c’est-à-dire une forme d’échange non autorisé de produits culturels sur Internet (pratique appelée « piratage culturel »). Une approche strictement juridique de la pratique y voit un simple détournement de copyright, tandis que d’autres approches (mouvement Copyleft, Parti pirate, etc.) postulent qu’un gain social est généré par une telle circulation de l’information à grande échelle. Peu de recherches empiriques ont documenté toutefois les contenus circulant (...) réellement dans ces réseaux de piratage culturel. Une première étude canadienne utilisant l’observation directe amène donc un éclairage nouveau. L’étude montre que le peer-to-peer est régulièrement utilisé au Québec pour transmettre des œuvres du patrimoine national (musique, films, livres, émissions de télévision, etc.), dont plusieurs sont non disponibles autrement. Cela suggère que le piratage culturel ne se limite pas à l’acquisition gratuite ou au « vol » de produits culturels (plusieurs produits n’existent pas en magasin), ni ne dessert en soi la diversité culturelle (des produits québécois y sont largement échangés). La réflexion éthique sur le phénomène se situe dès lors sur deux plans : au plan individuel (avec l’ethos des « pirates ») et au plan collectif (avec le rôle du piratage culturel dans la circulation du patrimoine québécois). Enfin, la pratique pourrait contribuer à la constitution et à la circulation d’archives nationales accessibles sur Internet, dans le contexte d’une migration généralisée des produits culturels du format physique au format numérique. (shrink)

L’article esquisse d’abord le dispositif institutionnel d’accueil familial théra--peutique ( aft ) au sein duquel se déploie chez l’enfant la problématique étudiée – une affiliation spécifique en accueil familial. Il précise les conditions et les dynamiques de prise en charge en séparation protectrice, ici à dimension thérapeutique. Le cas clinique illustre l’évolution de l’affiliation, conforme à une longue expérience empirique acquise par l’équipe de professionnels dans l’accompagnent des dynamiques psychiques chez les enfants qui bénéficient de deux pôles d’affiliation, à (...) class='Hi'>travers les liens avec la famille et la famille d’accueil. En appui sur les recherches et les articles parus sur ce sujet et sur les résultats d’une récente étude évoquant le destin des affiliations en accueil familial, l’auteur développe le concept de « double affiliation » que déploient les enfants en accueil familial dont le destin dépendra de la qualité du cadre d’accompagnement professionnel (humain et matériel) d’une telle situation existentielle extrême. (shrink)

Cet article propose une relecture du traité du Pseudo-Longin, le Peri Hupsous (Du Sublime), pour mettre en évidence l’un de ses enjeux philosophiques dont l’intérêt apparaît particulièrement actuel. Au cours de sa conceptualisation du sublime, l’auteur antique produit certes une définition du grand-dire mais il questionne surtout la puissance des œuvres, et ce de façon immanente, avant toute réception subjective. Or cette pensée de la puissance esthétique est solidaire d’une conception de l’art qui récuse tout dualisme de la forme pour (...) saisir l’œuvre en tant qu’unité paradoxale et intimement cohérente. Notre hypothèse tient en l’idée qu’à travers cette adéquation de la puissance à la logique même de la poièsis, le Pseudo-Longin ne nous donne à lire rien de moins qu’une première formulation de ce que nous appellerions dans un vocabulaire contemporain la performativité de l’art. Ce sont les conditions d’une telle performativité, étendue du discours à l’esthétique en général, que cet article tente de repérer tout au long du traité. (shrink)

Cet article revient sur une notion à la fois féconde et polémique des derniers travaux de Foucault : l’esthétique de l’existence, ou la possibilité d’élaborer sa vie comme une œuvre d’art. À rebours de plusieurs critiques et malentendus, il s’agit de saisir le sens et les enjeux de cette idée en faisant pleinement droit à sa dimension esthétique. À travers l’analyse de la conférence sur La Culture de soi, l’article commence par montrer la spécificité de l’esthétique de l’existence au (...) sein des larges réflexions de Foucault sur les problématisations du sujet. En confrontant ensuite différents textes du philosophe entre eux, on en vient à dégager une double série de propositions qui mettent en lumière la profonde actualité de l’esthétique de l’existence et son potentiel subversif. (shrink)

Cet important ouvrage collectif est issu d’un colloque international pluridisciplinaire tenu à Rouen en mai 2005. Dans une chronologie, relativement, resserrée, de la fin du Moyen Age aux lendemains de la Révolution, il explore les différentes voies qu’ont pu emprunter des écrivaines francophones dans l’écriture de l’histoire. Mettre en visibilité des femmes illustres qui démontrent les qualités de leur sexe, écrire des mémoires, ou servir l’histoire à travers la fiction dans des nouvelles ou...

Résumé Les difficultés d’un adolescent, en le masquant et en le révélant à la fois, viennent souvent faire symptôme d’un problème existant dans le couple de ses parents. Cet article, à travers trois cas cliniques de familles à l’organisation et aux préoccupations différentes, montre comment la pathologie de l’adolescent peut s’effacer dès que les parents se dégagent de leurs inquiétudes à son sujet pour se recentrer sur leur propre problématique de couple. Une thérapie conjugale permet alors à l’adolescent de (...) (re)trouver un espace personnel qu’il pourra investir alors selon sa problématique propre. (shrink)

Initiation à l'esthétique et à l'histoire du cinéma, à travers l'analyse systématique des procédés d'expression du langage filmique.

Saint Augustin / par l'abbe Jules MartinDate de l'edition originale: 1901Sujet de l'ouvrage: Augustin (saint; 0354-0430)Collection: Les Grands philosophesCe livre est la reproduction fidele d'une oeuvre publiee avant 1920 et fait partie d'une collection de livres reimprimes a la demande editee par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliotheque nationale de France, offrant l'opportunite d'acceder a des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.Les oeuvres faisant partie de cette collection ont ete numerisees (...) par la BnF et sont presentes sur Gallica, sa bibliotheque numerique.En entreprenant de redonner vie a ces ouvrages au travers d'une collection de livres reimprimes a la demande, nous leur donnons la possibilite de rencontrer un public elargi et participons a la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.Nous avons cherche a concilier la reproduction fidele d'un livre ancien a partir de sa version numerisee avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous esperons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entiere satisfaction.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.frhttp: //gallica.bnf.fr/ark: /12148/bpt6k55485668. (shrink)

Preface de Pierre-Francois Moreau Beaucoup l'ont constate: il y a un air de famille entre spinozisme et psychanalyse. Meme remise en cause des attributs classiques de la subjectivite (libre-arbitre et transparence de la conscience a elle-meme); meme valorisation de l'affectivite du sujet (et notamment de la force de son desir); meme apprehension materialiste des phenomenes theologico-politiques (a travers l'analyse de la puissance de l'imaginaire); et dans une certaine mesure, meme visee therapeutique... Les deux grands noms de la psychanalyse, Freud (...) et Lacan, n'ont d'ailleurs pas cache, au moins a une certaine periode de leur parcours intellectuel, une proximite avec la pensee spinoziste. Soit. Mais ces grandes lignes de rapprochement entre psychanalyse et spinozisme permettent-elles autre chose que de dessiner une vague parente, dont il serait tout aussi aise, sinon plus, de souligner les lignes de fracture? Pour ne pas en rester a ce niveau de generalite, il est necessaire d'analyser precisement les notions, les problemes, les theses et les textes a travers lesquels cette confrontation entre spinozisme et psychanalyse prend sens et devient fructueuse. C'est le defi qu'entend relever le present recueil, le premier consacre a une telle confrontation. (shrink)

Résumé Dans cet article, je discute de la manière dont le réalisme critique en économie peut contribuer à l’élaboration d’une théorie économique et sociale alternative. Les contributions de la tradition de Cambridge en économie, qui a également influencé le réalisme critique en économie, se révèleront précieuses dans ce contexte. Je ferai valoir que, même si une reprise précoce de l’économie politique classique dans la tradition de Cambridge se concentre sur la reproduction des structures économiques, le réalisme critique en l’économie s’est (...) intéressé, quant à lui, à la reproduction des structures sociales. Ce dernier permet ainsi la reprise d’un cadre qui existait au sein de l’économie politique classique, et qui fut porté à son stade le plus avancé par Marx. Ce cadre est axé sur la reproduction économique d’un surplus, et sur sa distribution (institutionnelle) à travers les différentes classes sociales sous une structure sociale. L’ontologie sociale du réalisme critique nous permet de comprendre pourquoi l’étude de la reproduction d’un système (relationnel) est le meilleur point de départ pour le développement de la théorie économique et sociale. (shrink)

Quiconque veut tenter de parcourir le chemin de pensée de Karl-Otto Apel – son « Denkweg » – se trouve d'emblée confronté à des difficultés liées à l'accès même aux textes à cause non seulement des traductions en français, encore insuffisantes, ou de l'absence de certains textes, mais surtout à cause de la forme même de ses textes. C'est, en effet, par des articles, essais, reproductions de conférences, introductions à des traductions que la pensée d'Apel s’exprime et se donne à (...) lire. Ses ouvrages majeurs ne sont eux-mêmes, généralement, que des Collected Papers regroupant des textes déjà parus antérieurement. Consciente de toutes ces difficultés d’accès, Martine Le Corre-Chantecaille guide le lecteur dans le présent ouvrage à travers la pensée du philosophe allemand et réussit à retracer les étapes, de la genèse au développement, de la construction de la « pragmatique transcendantale ». Elle parvient, entre autres, à montrer comment, inlassablement, Apel reconstruit, compare, confronte, critique, s’efforçant de penser « avec et contre » les autres membres de la communauté philosophique (Heidegger, Kant, Gadamer, Peirce) et non « sans » eux, mettant ainsi en évidence le choix d’une pratique philosophique « alter-référentielle » qui fournit un fil conducteur permettant de dégager les apports conceptuels ayant contribué à la constitution et au développement de la pragmatique transcendantale. Mais au-delà de l’étude du contenu plus systématique de sa pensée qui apparaît et se développe à partir des années 70, l’ouvrage se propose également, de mettre en évidence et de réfléchir à la pratique intersubjective qu’Apel n’a jamais abandonnée. L’auteur montre que, au-delà de la volonté de mettre en évidence l’existence d’une communauté de communication des philosophes, comme solution contre toute anticipation solipsiste de la vérité définitive, ce qu’Apel veut relever est que « penser avec et contre », c’est refuser que le choix de la violence – celui du penser sans les autres –, puisse se présenter comme valant autant que le choix de la raison, choix d’un penser avec (même quand il prend la forme d’un penser contre qui se veut alors pratique autocritique de la raison). (shrink)

Hannah Arendt fut tout d'abord l'élève, puis la muse et l'amie de Martin Heidegger avant de devenir la collègue et la critique sévère de son ancien maître. A la différence de Heidegger qui, pour un laps de temps plutôt bref, adhéra au parti nazi lorsqu'il fut élu recteur de l'université de Fribourg en 1933, Hannah Arendt fut quant à elle contrainte de se réfugier aux Etats-Unis à cause de ses origines juives. Pendant une vingtaine d'années, toute relation entre le (...) maître et son élève fut interrompue. En 1950, Hannah Arendt rentra en Europe et, contre toute attente, voulut revoir son ami d'autrefois. C'est à cette époque que reprit leur relation épistolaire. Cet ouvrage reporte le lecteur au tout début de leur amitié retrouvée : à travers un jeu énigmatique d'allusions et de renvois, Heidegger évoque, dans une longue lettre, les épisodes majeurs de sa vie politique, académique et de penseur, l'amour pour son élève et des fragments d'événements oubliés dans le passé et retrouvés grâce à la puissance de l'imagination et de la mémoire. (shrink)

Dans un ouvrage issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2014 à Louvain, M. Degand s’intéresse, à travers l’œuvre de Sénèque, à une question éthique qui est devenue un objet privilégié des études contemporaines en sociologie et en anthropologie : le don ou les pratiques oblatives. L’auteur insiste à juste titre sur les limites d’une équivalence entre beneficium et don et, par conséquent, sur la spécificité et l’historicité des catégories antiques (p. 30-32), autant que sur l’usage heuristique...

Online supplement, "Mulsow: Additions to Notes drawn from the 2002 edition of Moderne aus dem Untergrund" full versions of nearly 300 notes that were truncated in the print edition. Hosted on H. C. Erik Midelfort's website. Martin Mulsow's seismic reinterpretation of the origins of the Enlightenment in Germany won awards and renown in its original German edition, and now H. C. Erik Midelfort's translation makes this sensational book available to English-speaking readers. In Enlightenment Underground, Mulsow shows that even in (...) the late seventeenth century some thinkers in Germany ventured to express extremely dangerous ideas, but did so as part of a secret underground. Scouring manuscript collections across northern Europe, Mulsow studied the writings of countless hitherto unknown radical jurists, theologians, historians, and dissident students who pushed for the secularization of legal, political, social, and religious knowledge. Often their works circulated in manuscript, anonymously, or as clandestinely published books. Working as a philosophical microhistorian, Mulsow has discovered the identities of several covert radicals and linked them to circles of young German scholars, many of whom were connected with the vibrant radical cultures of the Netherlands, England, and Denmark. The author reveals how radical ideas and contributions to intellectual doubt came from Socinians and Jews, church historians and biblical scholars, political theorists, and unemployed university students. He shows that misreadings of humorous or ironic works sometimes gave rise to unintended skeptical thoughts or corrosively political interpretations of Christianity. This landmark book overturns stereotypical views of the early Enlightenment in Germany as cautious, conservative, and moderate, and replaces them with a new portrait that reveals a movement far more radical, unintended, and puzzling than previously suspected. (shrink)

Les sources augustiniennes du cogito cartésien – voilà assurément une question qui n’aura jamais sérieusement préoccupé Martin Heidegger! Nous voudrions cependant suggérer, dans notre étude, que les différentes lectures critiques que Heidegger entreprend de la métaphysique cartésienne, dès les années du premier enseignement de Fribourg, à travers le premier cours donné à Marburg notamment, et jusqu’à Sein und Zeit, sont singulièrement aimantées par une question augustinienne : la question que je suis devenu pour moi-même précisément, et que c’est (...) d’abord à partir de cette question et de la problématisation du mode d’être du sum et de l’ego qu’elle commande, que Heidegger déploie son débat ou son différend avec l’instauration cartésienne d’une métaphysique de la subjectivité.Les méditations cartésiennes de Martin HeideggerAuf den ersten Blick könnte man den Eindruck gewinnen, Heidegger habe den augustinischen Wurzeln des cartesianischen « cogito » nie ernsthafte Beachtung geschenkt. Diese weithin verbreitete Auffassung versucht der folgende Artikel durch eine eingehende Analyse bestimmter Kerntexte aus Heideggers früher Schaffensperiode zu revidieren, die von einer kritischen Auseinandersetzung mit der cartesianischen Metaphysik geprägt sind. Bei genauerer Betrachtung wird deutlich, da dieser wiederholte Rückgang auf Descartes – angefangen von den Jahren der ersten Freiburger Lehrtätigkeit über die Marburger Vorlesung Einführung in die phänomenologische Forschung bis hin zu Sein und Zeit – von einer eminent augustinischen Fragestellung motiviert ist, nämlich der Frage, zu der ich mir selbst geworden bin. Vor diesem Hintergrund erschliet sich erst die Art und Weise, in der Heidegger der Frage nach der Seinsart des « sum » und des « ego » nachgeht, um von diesem Ansatz her die cartesianische Begründung einer Metaphysik der Subjektivität einer eingehenden Kritik zu unterziehen. (shrink)

A landmark discussion between two great thinkers, vital to an understanding of twentieth-century philosophy and intellectual history.

Parmi les philosophes français, on en rencontre assez souvent qui ne veulent considérer que ce qu'ils tiennent pour l'apport fondamental de Heidegger à la philosophie, à l'exclusion de toute considération politique ou morale. On reconnaîtra également, parmi leurs compatriotes philosophes, ceux qui tiennent ce penseur pour le plus grand du siècle, sans toutefois admettre que son adhésion passagère aux théories nazies ait pu déteindre sur son oeuvre. Ils tiennent le philosophe pour un être dont la pensée ne se confond en (...) rien avec ses actes. Enfin, moins nombreux sont les philosophes français qui rejettent l'idée absurde de l'indifférence de la pensée aux actes, et qui relèvent tout au long de l'oeuvre la présence avérée des concepts principaux, fondateurs du national-socialisme. Ils mettent au grand jour la passion qui hante l'âme allemande de l'extrême droite, attachée à l'idée du grand retour à l'extrême conservatisme allemand pré-nazi. Ces catégories, la première et la seconde seulement, ne sont pas hermétiques ; on circule aisément de l'une à l'autre à travers le temps ou au hasard des pages d'un même écrit. La publication des Cahiers noirs rend néanmoins ces postures intenables. Il demeure, phénomène inexplicable, des admirateurs inconditionnels qui persistent à assurer la garde du grand philosophe de génie."--Page 4 of cover. (shrink)

L’addition, dans la cinquième édition en 1683 de La Logique ou L’Art de penser, d’un chapitre consacré à la définition générale du signe et de plusieurs chapitres relevant spécifiquement d’une analyse des signes linguistiques, a été parfois interprétée comme une apparition tardive du “problème du langage” dans le traité d’Arnauld et Nicole. Parce que la plupart de ces chapitres supplémentaires sont la transposition de passages auparavant destinés dans la Perpétuité de la foi (1669-1674) à réfuter le sens calviniste de Ceci (...) est mon corps, on a été enclin à attribuer l’importance de la question du signe et du “problème du langage” dans l’édition de 1683 à une origine théologique. J’essaie au contraire de montrer que, dès la première édition de L’Art de penser en 1662, la problématisation des écarts des expressions linguistiques avec une correspondance terme à terme entre les mots et les idées a été indissociable pour Port-Royal de l’analyse des opérations de l’esprit. Selon moi, dans la Perpétuité de la foi, la critique du sens calviniste de la formule eucharistique constitue elle-même une application de cette analyse logique du langage : les passages incorporés ensuite dans L’Art de penser sont dans le prolongement des réflexions de 1662 sur les difficultés d’adéquation entre le dire et le vouloir-dire. Je montre pour finir que la définition générale du signe à Port-Royal suppose une restructuration de la définition augustinienne du De doctrina christiana, et fonde en 1683 une identification de la relation de signification linguistique à un rapport de représentation des mots aux idées, qui vient redoubler le rapport de représentation des idées aux choses établi en 1662. (shrink)

Many philosophers and psychologists argue that out everyday ability to predict and explain the actions and mental states of others is grounded in out possession of a primitive 'folk' psychological theory. Recently however, this theory has come under challenge from the simulation alternative. This alternative view says that human beings are able to predict and explain each other's actions by using the resources of their own minds to simulate the psychological aetiology of the actions of the others. This book and (...) the companion volume Folk Psychology: The Theory of Mind Debate together offer a richly woven fabric of philosophical and psychological theory, which promises to yield real insights into the nature of our mental lives. (shrink)

Of course, although this view on meaning was the prevailing one for almost a century, many of the people who initiated the enterprise of logical semantics, including people like Frege and Wittgenstein, had an open eye for all that it did not catch. However, the logical means which Frege, Wittgenstein, Russell, and the generation that succeeded them, had at their disposal were those of classical mathematical logic and set-theory, and these indeed are not very suited for an analysis of other (...) aspects of meaning than those which the slogan covers. A real change in view then had to await the emergence of other concepts, which in due course became available mainly under the influence of developments in computer science and cognate disciplines such as artificial intelligence. And this is one of the reasons why it took almost a century before any serious and successful challenge of the view that meaning equals truthconditions from within logical semantics could emerge. (shrink)

Written by a nurse and a philosopher, Ethics in Nursing blends the concrete detail of recurring problems in nursing practice with the perspectives, methods, and resources of philosophical ethics. It stresses the aspects of the nurses role and relations with others -- physicians, patients, administrators, other nurses -- that give ethical problems in nursing their special focus. Among the issues addressed are deception, parentalism, confidentiality, conscientious refusal, nurse autonomy, compromise, and personal responsibility for institutional and public policy. The third edition (...) has been enlarged with new cases and case discussions related to AIDS and an additional chapter on the expanding scope of nursing ethics as it addresses issues related to scarce resources, cost containment, justice, and the possibilities of health care rationing. (shrink)

In this paper I propose a new solution to the problem of change: situationalism. According to this view, parts of reality fundamentally disagree about what is the case and reality as a whole is unsettled (i.e. metaphysically indeterminate). When something changes, parts of the world irreconcilably disagree about what properties it has. From this irreconcilable disagreement, indeterminacy arises. I develop this picture using situations, which are parts of possible worlds; this gives it the name situationalism. It allows a B-theory endurance (...) view on which there is genuine incompatibility when things change. There are costs to the view, which are explored, but it is a novel approach which offers a distinct explanation of what happens when things exist through change. (shrink)

Background Neuroimaging and lesion studies suggested that the dorsolateral prefrontal and posterior parietal cortices mediate visual metacognitive awareness. The causal evidence provided by non-invasive brain stimulation, however, is inconsistent. -/- Objective/hypothesis Here we revisit a major figure discrimination experiment adding a new Kanizsa figure task trying to resolve whether bilateral continuous theta-burst transcranial magnetic stimulation (cTBS) over these regions affects perceptual metacognition. Specifically, we tested whether subjective visibility ratings and/or metacognitive efficiency are lower when cTBS is applied to these two (...) regions in comparison to an active control region. -/- Methods A within-subjects design including three sessions spaced by one-week intervals was implemented. In each session, every participant was administered bilateral cTBS to either prefrontal, control or parietal cortices. Two concurrent tasks were performed, a real and an illusory figure task, stabilising objective performance with use of an adaptive staircase procedure. -/- Results When performing the replicated task, cTBS was found insufficient to disrupt neither visibility ratings nor metacognitive efficiency. However, with use of Kanizsa style illusory figures, cTBS over the dorsolateral prefrontal, but not over the posterior parietal cortex, was observed to significantly diminish metacognitive efficiency. -/- Conclusion(s) Real and illusory figure tasks demonstrated different cTBS effects. A possible explanation is the involvement of the prefrontal cortex in the creation of expectations, which is necessary for efficient metacognition. Failure to replicate previous findings for the real figure task, however, cannot be said to support, conclusively, the notion that these brain regions have a causal role in metacognitive awareness. This inconsistent finding may result from certain limitations of our study, thereby suggesting the need for yet further investigation. (shrink)

. Science at the interface with society is regarded with mistrust among parts of the public. Scientific judgments on matters of practical concern are not infrequently suspected of being incompetent and biased. I discuss two proposals for remedying this deficiency. The first aims at strengthening the independence of science and suggests increasing the distance to political and economic powers. The drawback is that this runs the risk of locking science in an academic ivory tower. The second proposal favors “counter-politicization” in (...) that research is strongly focused on projects “in the public interest,” that is, on projects whose expected results will benefit all those concerned by these results. The disadvantage is that the future use of research findings cannot be delineated reliably in advance. I argue that the underlying problem is the perceived lack of relevance and reliability and that pluralism is an important step toward its solution. Pluralism serves to stimulate a more inclusive research agenda and strengthens the well-testedness of scientific approaches. However, pluralism also prevents the emergence of clear-cut practical suggestions. Accordingly, pluralism is part of the solution to the credibility crisis of science, but also part of the problem. In order for science to be suitable as a guide for practice, the leeway of scientific options needs to be narrowed – in spite of uncertainty in epistemic respect. This reduction can be achieved by appeal to criteria that do not focus on the epistemic credentials of the suggestions but on their appropriateness in practical respect. (shrink)

Divided into four parts, this treatise begins with well-known criticisms of nonreligious ethics and then develops an atheistic metaethics. In Part 2, Martin criticizes the Christian foundation of ethics, specifically the ’divine command theory’ and the idea of imitating the life of Jesus as the basis of Christian morality. Part 3 demonstrates that life can be meaningful in the absence of religious belief. Part 4 criticizes the theistic point of view in general terms as well as the specific Christian (...) doctrines of the atonement, salvation, and the resurrection. (publisher, edited). (shrink)

This book explores a question central to philosophy--namely, what does it take for a belief to be justified or rational? According to a widespread view, whether one has justification for believing a proposition is determined by how probable that proposition is, given one's evidence. In this book this view is rejected and replaced with another: in order for one to have justification for believing a proposition, one's evidence must normically support it--roughly, one's evidence must make the falsity of that proposition (...) abnormal in the sense of calling for special, independent explanation. This conception of justification bears upon a range of topics in epistemology and beyond. Ultimately, this way of looking at justification guides us to a new, unfamiliar picture of how we should respond to our evidence and manage our own fallibility. This picture is developed here. (shrink)

This collection of texts (originally published in German under the title Holzwege) is Heidegger's first post-war book and contains some of the major expositions of his later philosophy. Of particular note are 'The Origin of the Work of Art', perhaps the most discussed of all of Heidegger's essays, and 'Nietzsche's Word 'God is Dead',' which sums up a decade of Nietzsche research. Although translations of the essays have appeared individually in a variety of places, this is the first English translation (...) to bring them all together as Heidegger intended. The text is taken from the last edition of the work, which contains the author's final corrections together with important marginal annotations that provide considerable insight into the development of his thought. This fresh and accurate new translation will be an invaluable resource for all students of Heidegger, whether they work in philosophy, literary theory, religious studies, or intellectual history. (shrink)

This paper addresses a problem about epistemic warrant. The problem is posed by philosophical arguments for externalism about the contents of thoughts, and similarly by philosophical arguments for architecturalism about thinking, when these arguments are put together with a thesis of first person authority. In each case, first personal knowledge about our thoughts plus the kind of knowledge that is provided by a philosophical argument seem, together, to open an unacceptably ‘non-empirical’ route to knowledge of empirical facts. Furthermore, this unwelcome (...) prospect of transferring a ‘non-empirical’ warrant from premises about our own mental states and about philosophical theory to a conclusion about external environment or internal architecture seems to depend upon little more than the possibility of knowledge by inference. (The use of the scare-quoted term ‘non-empirical’ is explained a couple of paragraphs further on.). (shrink)

This book traces the development of theories of the self and personal identity from the ancient Greeks to the present day. From Plato and Aristotle to Freud and Foucault, Raymond Martin and John Barresi explore the works of a wide range of thinkers and reveal the larger intellectual trends, controversies, and ideas that have revolutionized the way we think about ourselves. The authors open with ancient Greece, where the ideas of Plato, Aristotle, and the materialistic atomists laid the groundwork (...) for future theories. They then discuss the ideas of the church fathers and medieval and Renaissance philosophers, including St. Paul, Philo, Augustine, Aquinas, and Montaigne. In their coverage of the emergence of a new mechanistic conception of nature in the seventeenth century, Martin and Barresi note a shift away from religious and purely philosophical notions of self and personal identity to more scientific and social conceptions, a trend that has continued to the present day. They explore modern philosophy and psychology, including the origins of different traditions within each discipline, and explain both the theoretical relevance of feminism and gender and ethnic studies and also the ways that Derrida and other recent thinkers have challenged the very idea that a unified self or personal identity even exists. Martin and Barresi cover a number of issues broached by philosophers and psychologists, such as the existence of a fixed and unchanging self and whether the concept of the soul has a use outside of religious contexts. They address the question of whether notions of the soul and the self are still viable in today's world. Together, they reveal the fascinating ways in which great thinkers have grappled with these and other questions and the astounding impact their ideas have had on the development of self-understanding in the west. (shrink)

And, as The Promise of Salvation makes clear through abundant empirical evidence, religion will not disappear as long as these promises continue to help people ...

According to a view widely held by epistemic contextualists, the truth conditions of a knowledge claim depend on features of the context such as the presuppositions, interests and purposes of the conversational participants. Against this view, I defend an intentionalist account, according to which the truth conditions of a knowledge attribution are determined by the speaker’s intention. I show that an intentionalist version of contextualism has several advantages over its more widely accepted rival account.

Die Reihe Studien zur deutschen Literatur präsentiert herausragende Untersuchungen zur deutschsprachigen Literatur von der Frühen Neuzeit bis zur Gegenwart. Offen besonders auch für komparatistische, kulturwissenschaftliche und wissensgeschichtliche Fragestellungen, bietet sie ein traditionsreiches Forum für innovative literaturwissenschaftliche Forschung. Alle eingesandten Manuskripte werden doppelt begutachtet. Informationen zum Bewerbungsverfahren und zu Druckkostenzuschüssen erhalten Sie beim Verlag. Wenden Sie sich dazu bitte an den zuständigen Lektor Dr. Marcus Böhm (marcus.boehm [ at ] degruyter.com).

Taking issue with those who see recent social transformations as an extension of modernity, the author contends that social theory must confront an epochal change from the modern era to a new era of globality, in which human beings can conceive of forces at work on a global scale, and in which they espouse values that take the globe as their reference point. The book begins by assessing the problems of writing about modernity, showing how narratives of an endlessly self-perpetuating (...) modern age were intrinsic to the "modern project," the attempt by Enlightenment philosophers to transform the everyday world in accord with science and logic under the auspices of the nation-state. Now we are beginning to realize that the nation-state and the modern project cannot renew themselves endlessly through expansion. Instead, the author contends, the age has culminated in its own dissolution, and globality has supplanted modernity as the basis for action and social organization. In theorizing the global age, he considers the worldwide environmental consequences of aggregate human activities, the reconception of human security in the age of nuclear weapons, technological advances in communication systems, the rise of a global economy, and the growing reflexivity of global consciousness, as people and groups begin to refer to the globe as the frame for their beliefs. The book concludes by examining the consequences of the Global Age thesis for politics, identifying a new popular construction of the state that the author terms "performative citizenship." In the modern age, the nation-state was the central power and citizens were beneficiaries of that power, with rights and duties. In the global age, citizens respond to the lack of central power by creating, or performing, the state themselves. The global managerial class uses the skills learned in the bureaucracy of the nation-state to bring pressure on national governments in the interests of global economic, environmental, or human-rights issues. (shrink)