The originals of great classical Greek statuary—cult idols (agalmata) raised in the cella of a temple, or ex-voto (anathemata, offerings) dedicated in a sanctuary, or even, more rarely, political dedications erected in public places, were not destined to be copied and only the pure chance of history, from the fall of Greece to Rome and the emergence of a taste for these works of art, gave rise to a process of copying that would snowball. The Urbild of a Roman imperial (...) effigy was never to remain unique. Quite the contrary, it was, by its very nature, destined to be multiplied from the moment of its completion, for the sake of propaganda and thorough distribution of the emperor's image. At first, we cannot imagine a situation more different. However, today, the historical value of these copies is the same, the original having disappeared in one case as in the other. This is not the only paradox. (shrink)

The originals of great classical Greek statuary—cult idols (agalmata) raised in the cella of a temple, or ex-voto (anathemata, offerings) dedicated in a sanctuary, or even, more rarely, political dedications erected in public places, were not destined to be copied and only the pure chance of history, from the fall of Greece to Rome and the emergence of a taste for these works of art, gave rise to a process of copying that would snowball. The Urbild of a Roman imperial (...) effigy was never to remain unique. Quite the contrary, it was, by its very nature, destined to be multiplied from the moment of its completion, for the sake of propaganda and thorough distribution of the emperor's image. At first, we cannot imagine a situation more different. However, today, the historical value of these copies is the same, the original having disappeared in one case as in the other. This is not the only paradox. (shrink)

This thesis provides an account of acquaintance with abstract objects. The notion of acquaintance is integral to theorising on reference and singular thought, since it is generally taken to be the relation that must exist between a subject and an object, in order for the subject to refer to, and entertain singular thoughts about the object. The most common way of understanding acquaintance is as a form of causal connection. However, this implies a problem. We seem to be able to (...) refer and have singular thoughts about abstract objects. But given that abstract objects are causally inert, this would mean that we are unable to become acquainted with them. This problem shall be the focus of this thesis. I first argue that these traditional causal interpretations of acquaintance are lacking. Instead, I show that acquaintance is dependent to some degree on factors internal to the subject, namely the skills that they possess. From doctors to sommeliers to mathematicians (and possibly even philosophers!) – these subjects seem to succeed in becoming acquainted with certain objects precisely in virtue of their respective skills. Thus, building off from Evans’ The Varieties of Reference, I present a novel account of acquaintance, which I term as Skill-based Acquaintance (SBA). On SBA, a subject is said to be acquainted with an object when they possess discriminating knowledge of that object, gained through the use of their capacities and skills. The SBA account is applied to virtual (Ch.3), fictional (Ch.4), and mathematical objects (Ch.5), as well as God (Ch.6). SBA is successful in explaining how subjects can indeed become acquainted with these problematic categories of objects - some of which are abstract – thus being able to refer and entertain singular thoughts about them. Overall, then, SBA is shown to have greater explanatory power than competing accounts and should thus be preferred. (shrink)

Dès l'origine, l'idée d'Ecole est liée à celle de savoir. Une même avancée a créé les savoirs théoriques distincts des techniques et les disciplines scolaires, qui ont pour fin une éducation désintéressée. Et le principe fondamental de l'Ecole est resté que les savoirs ne sont pas seulement les résultats de la formation mais qu'ils sont par eux-mêmes formateurs. Encore faut-il que les contenus et les modalités de l'enseignement ne compromettent pas cette fonction proprement scolaire. Or l'Ecole d'aujourd'hui se déscolarise sous (...) la pression de la logique libérale, de l'attente sociale, du modèle de l'entreprise, du pédagogisme, des contre-cultures et de toutes les formes modernes d'irrespect pour l'étude. B. Barthelmé, Ch. Coutel, G. Guillot, B. Jolibert et B. Vandewalle examinent ici sous des angles différents, dans cinq contributions complémentaires et empreintes d'une même vigilance philosophique pour l'Ecole, cette problématique qui est celle de l'avenir de l'éducation. (shrink)

Le temple hellénistique (J.‑Ch. Moretti) Le travail sur l’Artémision s’est poursuivi avec Ph. Fraisse du 27 avril au 8 mai. Il a surtout consisté à relire le texte et à vérifier des dessins pour la publication du temple hellénistique. Nous avons aussi identifié à cette occasion un orthostate (no 240, fig. 14) qui apporte des informations nouvelles sur la configuration de l’édifice. Il a les mêmes dimensions et présente les mêmes types de mortaises de scellement que les autres blocs de (...) cette s... (shrink)

En l’absence de traduction française récente du De natura deorum depuis l’édition bilingue de Ch. Appuhn chez Garnier, c’est une évi­dence que la traduction de Clara Auvray-Assayas comble un vide de l’édition française. Aussi surprenant que cela puisse paraître, La nature des dieux est en effet, avec les Académiques et le De divinatione, le seul traité philosophique de Cicéron qui n’ait jamais bénéficié d’une édi­tion Budé. L’ouvrage semble être l’équivalent latin des traités grecs Παερι` θεῶ...

N Rennes le 10 janvier 1716, dom Deschamps entra dans les ordres le 8 septembre 1733. Il resta au prieur de Montreuil-Bellay, pr s de Saumur le 19 avril 1774. Il fut nomm procureur du couvent, c'est- -dire simplement conome. A partir de 1761, il r sida au ch teau des Ormes o le marquis d'Argenson lui donna asile. En 1774 il mourut au couvent muni des sacraments. Il entreprit une r futation du syst me de la nature du baron (...) d'Holbach et une r futation de Spinoza. Il tenta beaucoup de d marches, ce qu'il appelle ses tentatives, aupr s des principaux esprits de son temps, Helv tius, Alembert, Voltaire, Rousseau; c'est surtout avec Robinet qu'il eut une longue correspondance. Dans cet uvre Jean Wahl montre que ce moine qui pr tend au titre d'ath e clair, cet homme qui tait en contact avec Voltaire et Rousseau et dont les id es ont gagn l'admiration de Diderot, m rite plus d'attention et d'int r t qu'il n'a re u jusqu'ici. (shrink)

L’article propose une compréhension de l’art, directement inspirée d’une lecture du deuxième chœur d’ Antigone de Sophocle, compréhension « pré-philosophique », partant non subordonnée à l’idée de la science et indépendante de l’attitude théorétique. On voudrait montrer que « posséder l’art », c’est-à-dire avant tout voir que c’est par où les choses font obstacle qu’elles se laissent tourner en ressources, implique pour les humains un avenir en confrontation directe, sans échappatoire, avec la mort.

Le début du fr. 21 DK d’Empédocle concerne les manifestations des quatre éléments dans le monde autour de nous. D’après le contexte, le référent de l’adjectif substantivé ambrota, au vers 4, concernerait l’air ou quelque chose intimement lié à l’air. Le mot ambrota se trouve enchâssé dans un développement sur le soleil, qui suggère le passage homérique du voile d’Héra d’un blanc éclatant comme le soleil. À partir de là et grâce à l’interprétation livrée par Aétius selon laquelle la racine (...) divine Héra, chez Empédocle, est l’air, il vient que les ambrota, souvent associés à heimata (les vêtements immortels) dans les vers épiques, désigneraient une Héra vêtue. Les vêtements qui dissimulent Héra, la déesse qu’il faut associer aux ambrota, seraient les nuages blancs, essentiellement faits d’air. L’explication repose sur une matrice thématique inscrite dans des vers épiques. Une présentation du chœur des Nuées d’Aristophane apporterait un écho à la conception empédocléenne des ambrota compris comme des nuages blancs. (shrink)

Le début du fr. 21 DK d’Empédocle concerne les manifestations des quatre éléments dans le monde autour de nous. D’après le contexte, le référent de l’adjectif substantivé ambrota, au vers 4, concernerait l’air ou quelque chose intimement lié à l’air. Le mot ambrota se trouve enchâssé dans un développement sur le soleil, qui suggère le passage homérique du voile d’Héra d’un blanc éclatant comme le soleil. À partir de là et grâce à l’interprétation livrée par Aétius selon laquelle la racine (...) divine Héra, chez Empédocle, est l’air, il vient que les ambrota, souvent associés à heimata (les vêtements immortels) dans les vers épiques, désigneraient une Héra vêtue. Les vêtements qui dissimulent Héra, la déesse qu’il faut associer aux ambrota, seraient les nuages blancs, essentiellement faits d’air. L’explication repose sur une matrice thématique inscrite dans des vers épiques. Une présentation du chœur des Nuées d’Aristophane apporterait un écho à la conception empédocléenne des ambrota compris comme des nuages blancs. (shrink)

In order to identify the role that temporality plays for Ricœur’s view on the spiritual life, I will start my analysis from his interpretation of the Augustinian Confessions (book XI, ch. XXX). In his reading, Ricoeur makes use of the notion of extension to which he accords multiples meanings (spatial, categorical and existential) and he also points out the conceptual couple of distensio / extensio. I will bring forth Ricoeur’s misinterpretation that consists in strongly relating the discovery of this conceptual (...) couple to the distinction between the three inner dimensions of time. I will end with a discussion of Heidegger’s analysis of the Confessions and his tentative to temporalize Dasein starting from the future. (shrink)

La rencontre du beau nous laisse-t-elle indemnes? Sa joie neuve peut-elle s'ouvrir sans briser d'abord en nous ce qui était trop vieux pour elle, de cette blessure que seul sait donner l'invulnérable? Son excès sur tous nos possibles apporte dans la proximité même l'offrande du lointain. Ce qui nous saisit reste insaisissable et, comme autrui, l'est d'autant plus qu'il s'approche. Ainsi Platon fait de l'effroi le premier présent de la beauté, et pour Dostoïevski et Rilke elle n'est que le commencement (...) du terrible. Cette joie douloureuse, démesurée comme tout amour, est la dimension oubliée par l'esthétique, qui la relègue dans le sublime, distingué du beau. Il faut surmonter l'esthétique pour penser la beauté, si elle est le visage même de l'Etre. Les questions qu'elle fait surgir ne sont pas régionales, elles mettent en cause l'être entier de l'homme et les voies selon lesquelles il peut se perdre ou se trouver. La beauté nous éprouve, et cette épreuve décide de tout. Tel est le sens du mythe du Phèdre de Platon, dont Heidegger médita ce qu'il nous donne toujours à penser. La beauté qui se suffit pourtant nous appelle, et nous impose, sans esquive possible, la charge de lui répondre et de lui correspondre. Cette réponse ne saurait résider dans le jugement esthétique, elle peut seulement être l'acte de louer. Elle ne répond à la beauté qu'en la communiquant, et de la blessure qu'elle reçut ne veut pas guérir, mais accroître le chœur de ceux qui souffrent d'elle. L'insupportable du beau ne peut être porté que par le chant, un chant qui devienne existence. (shrink)

Die Geltung der Menschenrechte kann verteidigt werden. Wer zwischen der imperialen Behauptung, die Menschenrechte seien ein triumphales Produkt des "Westens", und der relativistischen Beteuerung, sie seien "bloss" westlich, nicht wahlen mochte, tut gut daran, die Debatte um die "affirmative Genealogie", die Hans Joas in seiner Apologie der Menschenrechte entwickelt hat, genau zu verfolgen. In "Der Westen und die Menschenrechte" plausibilisiert Joas noch einmal seinen Standpunkt und reagiert scharfsinnig auf die Debatte, die in diesem Buch durch namhafte Wissenschaftler gefuhrt wird. Wer (...) mit menschenrechtlichen Fragen zu tun hat - sei es akademisch, politisch oder in anderen Engagements - und diese gegen ihre Ideologisierung oder Relativierung in Schutz nehmen will, wird zu diesem Buch greifen mussen. Mit Beitragen von Heiner Bielefeldt, Daniel Bogner, Bernd Irlenborn, Christian Hillgruber, Hans Joas, Michael Kuhnlein, Hans Maier, Christoph Mollers, Matthias Sellmann, Ludwig Siep, Tine Stein, Jean-Pierre Wils und Rolf Zimmermann. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Zen/Ch’an-Catholic Dialogue Explores the Path to Spiritual MaturationFrancis V. TisoThe second in a four year series of dialogues between Catholics and Buddhists on the West Coast was held at Mercy Center, Burlingame, California, on the topic “Abiding in Christ; Taking Refuge in the Buddha: Then What?” The January 28–February 2, 2008, meeting was cochaired by Rev. Heng Sure of the Institute for World Religions, Berkeley, California, and John C. (...) Wester, Bishop of Salt Lake City, Utah.In his keynote, Bishop Wester observed that one year previous (January 24–27, 2007) at the City of the Ten Thousand Buddhas, the dialogue considered the topic “Abiding in Christ; Taking Refuge in the Buddha.” The participants explored the Buddhist “Refuge” practice, entailing “taking refuge in, or relying upon, the Buddha, his Teachings, and the enlightening Community” (the “Three Jewels” of Buddha, Dharma, and Sangha). This was compared with the Catholic sacraments of initiation (Baptism, Confirmation, and Eucharist). Both practices constitute the basis for entry into the spiritual life for both communities, and both continue to impact the integration of faith with daily life. “Abiding in Christ” and “Taking Refuge in the Three Jewels” are prerequisites for serious engagement with the spiritual and ethical values of Catholic Christianity and Zen/Ch’an and Vajrayana Buddhism. Since these “initiatic” practices involve personal commitment and free choice, they illuminate the heart of our previous four years of dialogue: “Walking the Bodhisattva Path / Walking the Christ Path” (2003), “Transformation of Hearts and Minds: Approaches to Precepts” (2004), “Practice: Means Toward Transformation” (2005), and “Meeting on the Path” (2006).Although the topic under consideration in 2007 might have been considered “basic material” for the way people enter the spiritual life, the dialogue was rich in the range of topics discussed. The participants in 2007 revisited some of the great dyads of the spiritual life, such as the distinction between cataphatic and apophatic spirituality, between the active life and the contemplative life, between attainment of wisdom and the practice of compassion, between verbalization and ineffability, between experience and that which transcends even the category of experience. Moreover, the group expressed a great interest in exploring more deeply the subject of ethical responsibility in transmitting these teachings to students and communities. Transmitting [End Page 145] the teachings involves both accumulating a substantial body of knowledge and also having a personal commitment to the transformative process.Giving emphasis to this dialogue’s long-term commitment to transformation, this year’s theme builds upon previous efforts to understand “abiding and refuge.” It is therefore in this light that the discussion raises the question: “Then what?” What does a Christian do, what does a Buddhist do with his or her life, once initiation has been completed? In order to answer this question, the dialogue took a step forward from last year’s discussion of Christian and Buddhist initiation into the terrain of spiritual progress, maturation, mentoring, and guidance. In order to bring an experiential dimension into the work of dialogue, there was a willingness to take the risk of introducing two afternoons of experiential contemplative practice. In this way, the methods available to Buddhist practitioners and the Christian faithful can be seen from the perspective of lived experience and commitment.The group quickly raised questions directed towards making sense of what is called “spiritual progress” or “transformation.” What do these terms actually mean in real human lives? How do the participants embody these processes? How do they discern the authenticity—or lack thereof—in both practices and practitioners? How do they hand the practices, and the knowledge about spiritual growth, to others? How also do they and their communities train those whose ministry it will be to lead and guide others?Resonating with the insightful comments (Osservatore Romano, December 15, 2007) of Cardinal Jean-Louis Tauran, president of the Pontifical Council for Inter-religious Dialogue, this year’s dialogue pursued an “exchange of our own spiritual experiences.” One participant emphasized: “Sharing each others’ religious practices really is the heart of this dialogue for me; this is where I experience our underlying unity.” Two practical strategies were employed in order to facilitate this exchange. The first strategy was... (shrink)

Table of Contents: Illustrations Acknowledgments Conventions Introduction 3 Ch. 1 Kinds of Natural Philosophy 14 Ch. 2 Methods of Bookishness 49 Ch. 3 Modes of Argument 82 Ch. 4 Bodin’s Philosophy of Nature 116 Ch. 5 Theatrical Metaphors 153 Ch. 6 The Reception of the Theatrum 180 Epilogue: The Legacies of the Theatrum 225 Notes 233 Bibliography 331 Index 369.

The possible and revelation -- The saturated phenomenon -- Metaphysics and phenomenology: a relief for theology -- "Christian philosophy": hermeneutic or heuristic? -- Sketch of a phenomenological concept of the gift -- What cannot be said: Apophasis and the discourse of love -- The banality of saturation -- Faith and reason.

This collection of writings by Jean-Luc Nancy, the renowned French critic and poet, delves into the history of philosophy to locate a fundamentally poetic modus operandi there. The book represents a daring mixture of Nancy’s philosophical essays, writings about artworks, and artwork of his own. With theoretical rigor, Nancy elaborates on the intrinsic multiplicity of art as a concept of “making,” and outlines the tensions inherent in the faire, the “making” that characterizes the very process of production and thereby (...) the structure of poetry in all its forms. Nancy shows that this multiplication that belongs to the notion of art makes every single work communicate with every other, all material in the artwork appeal to some other material, and art the singular plural of a praxis of the finite imparting of an infinity which is actually there in every utterance. In the collection, Nancy engages with the work of, among others, François Martin, Maurice Blanchot, and On Kawara. (shrink)

Le XXe siècle a été celui d'un éclatement sans précédent des formes traditionnelles de l'art, et donc aussi de son essence ou de son "idée". Est-ce à dire qu'un héritage entier de sens et de culture a été dilapidé en cet âge qu'on a dit être celui de la "fin de l'art"? Doit-on au contraire penser qu'héritage il y a bel et bien eu, sur un mode critique et selon des logiques qui ne firent peut-être pas sans raison? Loin d'être (...) dépourvus de sens, les signes contemporains de l'art - restes, bribes, traces, "symptômes" divers - sollicitent en fait plus que jamais les interprétations. C'est pourquoi nous avons estimé pouvoir, et même devoir, poser les questions suivantes : - Que fait donc l'art, de lui-même et de son histoire, à l'époque de son an-archie eidétique? - Que peuvent en dire aujourd'hui les théories esthétiques et philosophiques? - Sous quelle forme de fidélité critique à leur tradition respective le peuvent-elles? (shrink)

La philosophie consiste à donner un autre nom à ce qui a été longtemps cristallisé sous le nom de Dieu » : quel sort réserver à cet énoncé de Merleau-Ponty? Ces Leçons, qui se focalisent sur quelques désignations emblématiques de l’absolu dans la philosophie moderne, débutent avec le « non-autre » forgé par Nicolas de Cues dans le dernier de ses dialogues philosophiques. En interrogeant successivement la façon dont Descartes, Spinoza, Kant et Schelling ont redéfini l’absolu et les conséquences qu’ils (...) en ont tirées pour la formulation de la question de Dieu, il s’agit de problématiser la notion du « tout autre », décliné de différentes manières dans les Miettes philosophiques de Kierkegaard, la théologie dialectique de Karl Barth, la phénoménologie du sacré de Rudolf Otto et, plus près de nous, chez Heidegger et Derrida. En analysant quelques nœuds remarquables de l’arc historique qui relie ces deux désignations, il s’agit de mieux comprendre le projet de la théologie philosophique moderne et de donner une profondeur de champ historique aux débats contemporains relatifs à l’« onto-théologie », l’« idolâtrie conceptuelle » et les « théologies négatives ». (shrink)

On a l’habitude de lire dans Antigone l’histoire d’un conflit entre d’un côté l’expression des liens affectifs et de la piété, et de l’autre les prérogatives de l’État dont le but premier serait le maintien des institutions. D’un côté Antigone fidèle à son frère, de l’autre Créon attaché à sa Cité. D’un côté la morale de l’affectivité ou de la conviction (Gesinnungsethik), de l’autre la morale de la responsabilité (Verantwortungsethik), pour parler comme Max Weber. Cette lecture classique de la tragédie (...) demeure sans doute pertinente à bien des égards, mais traduit-elle l’essentiel? Et si l’intention du poète n’avait pas été d’en rester à cette confrontation mais de suggérer, par-delà l’affrontement ruineux, une troisième voie possible? Il n’y aurait plus alors deux termes seulement, le privé et le public que tout sépare, mais deux manières pour l’ordre public lui-même de se rapporter au privé, l’une conflictuelle et tyrannique, celle de Créon, l’autre conciliatrice et délibérative – démocratique en ce sens –, celle défendue par Hémon, par Tirésias, et finalement peut-être par Sophocle lui-même qui, par l’emploi d’un vocabulaire tiré de l’expérience politique athénienne, dénoue d’une main l’intrigue qu’il noue de l’autre. Éclairée entre autres par Aristote, une interprétation nouvelle de la pièce en découle, celle d’un poète qui surjoue les conflits pour mieux insinuer les moyens politiques de les résoudre ou de les atténuer. (shrink)

L’édition critique des œuvres de Moïse ben Sabbataï, philosophe juif actif (à Rome?) vers 1340, avait signalé, parmi d’autres sources latines lues dans les traductions en hébreu de son contemporain Juda de Rome, un exemplum présentant le sage athénien Solon sur son lit de mort en champion de la doctrine de l’élévation intellectuelle en vue de la vie éternelle. Cette note identifie comme sa source un chapitre d’Albert le Grand, De natura et origine animae II, 13, dont la traduction en (...) hébreu se trouve dans un ouvrage inédit de Juda de Rome, son Commentaire du Qaddīš et de la Qeduššāh. La traduction du chapitre est éditée, l’histoire de l’ exemplum reconstituée et son emploi par les trois auteurs, remis en contexte et interprété. (shrink)

If anything marks the image, it is a deep ambivalence. Denounced as superficial, illusory, and groundless, images are at the same time attributed with exorbitant power and assigned a privileged relation to truth. In this collection of writings on images and visual art, the author explores this through an extraordinary range of references.

The inconclusiveness of previous research on the association between gender diverse boards and corporate social performance has led us to revisit the question in light of stakeholder management and institutional theories. Given that corporate social responsibility is a multidimensional concept, we test the influence of GDB on various groups of stakeholders. By considering the interaction between stakeholders’ power and directors’ personal motivations toward the prioritization of stakeholders’ claims, we find that GDB are positively related to CSR dimensions that are related (...) to less powerful stakeholders such as the environment, contractors, and the community. However, GDB do not appear to have a significant impact on CSR dimensions that are associated with stakeholders who benefit from more institutionalized power, such as employees and customers. (shrink)

Contractarianism in some form has been at the center of recent debates in moral and political philosophy. Jean Hampton was one of the most gifted philosophers involved in these debates and provided both important criticisms of prominent contractarian theories plus powerful defenses and applications of the core ideas of contractarianism. In these essays, she brought her distinctive approach, animated by concern for the intrinsic worth of persons, to bear on topics such as guilt, punishment, self-respect, family relations, and the (...) maintenance and justification of the state. Edited by Daniel Farnham, this collection is an essential contribution to understanding the problems and prospectus of contractarianism in moral, legal and political philosophy. (shrink)

One of the strongest strands in Nancy's philosophy is an attempt to rethink community and the very idea of the social in a way that does not ground these ideas in some individual subject or subjectivity. The fundamental argument of this book is that being is always 'being with', that 'I' is not prior to 'we', that existence is essentially co-existence. He thinks this being together, not as a comfortable enclosure in a pre-existing group, but as a mutual abandonment and (...) exposure to each other, one that would preserve the 'I' and its freedom in a mode of imagining community as neither a 'society of spectacle' nor via some form of 'authenticity'. (shrink)

Along with Husserl's Ideas and Heidegger's Being and Time, Being Given is one of the classic works of phenomenology in the twentieth century. Through readings of Kant, Husserl, Heidegger, Derrida, and twentieth-century French phenomenology (e.g., Merleau-Ponty, Levinas, and Henry), it ventures a bold and decisive reappraisal of phenomenology and its possibilities. Its author's most original work to date, the book pushes phenomenology to its limits in an attempt to redefine and recover the phenomenological ideal, which the author argues has never (...) been realized in any of the historical phenomenologies. Against Husserl's reduction to consciousness and Heidegger's reduction to Dasein, the author proposes a third reduction to givenness, wherein phenomena appear unconditionally and show themselves from themselves at their own initiative. Being Given is the clearest, most systematic response to questions that have occupied its author for the better part of two decades. The book articulates a powerful set of concepts that should provoke new research in philosophy, religion, and art, as well as at the intersection of these disciplines. Some of the significant issues it treats include the phenomenological definition of the phenomenon, the redefinition of the gift in terms not of economy but of givenness, the nature of saturated phenomena, and the question “Who comes after the subject?” Throughout his consideration of these issues, the author carefully notes their significance for the increasingly popular fields of religious studies and philosophy of religion. Being Given is therefore indispensable reading for anyone interested in the question of the relation between the phenomenological and the theological in Marion and emergent French phenomenology. (shrink)

This major study of Hobbes's political philosophy draws on recent developments in game and decision theory to explore whether the thrust of the argument in Leviathan, that it is in the interests of the people to create a ruler with absolute power, can be shown to be cogent. Professor Hampton has written a book of vital importance to political philosophers, political and social scientists, and intellectual historians.

Jean Greisch a soixante ans. A l'occasion de cet anniversaire, trente de ses collègues et amis de divers continents ont souhaité unir leurs réflexions à ce que son œuvre, désormais considérable, inspire sur les différentes scènes de la pensée. La thématique générale, qui constitue l'intitulé du présent volume, est emblématique d'une production singulière : passage entre les deux langues de son Luxembourg natal, entre la phénoménologie et la philosophie de la religion, entre la métaphysique et la théologie, entre les (...) sciences humaines et l'herméneutique, entre la poésie et l'éthique. Enseignant, traducteur, conférencier international et auteur, il continue de frayer différents types de passages : dresser des ponts, ouvrir des brèches, risquer des percées, souffrir des traversées, ménager des transitions, inventer des tracés. (shrink)