Dans sa présentation, Myriam Bienenstock évoque l’interrogation qui fait l’unité philosophique de ce recueil, issu d’un colloque qui s’est tenu en avril 1999 à la maison Heinrich Heine et à l’ENS de Fontenay/Saint-Cloud, associant des chercheurs français et étrangers autour d’une question posée par Hegel dans un fragment de 1801 (publié en 1998). Il s’agit pour Hegel d’interroger la relation de la philosophie avec la vie, le besoin de philosophie ne portant « en fin de compte, sur rien d’autr..

Philosophy of biology before biology -/- Edited by Cécilia Bognon-Küss & Charles T. Wolfe -/- Table of contents -/- Cécilia Bognon-Küss & Charles T. Wolfe. Introduction -/- 1. Cécilia Bognon-Küss & Charles T. Wolfe. The idea of “philosophy of biology before biology”: a methodological provocation -/- Part I. FORM AND DEVELOPMENT -/- 2. Stéphane Schmitt. Buffon’s theories of generation and the changing dialectics of molds and molecules 3. Phillip Sloan. Metaphysics and “Vital” Materialism: The Gabrielle Du Châtelet Circle and French (...) Vitalism 4. John Zammito. The Philosophical Reception of C. F. Wolff’s Epigenesis in Germany, 1770-1790: Herder, Tetens and Kant -/- Part II. ORGANISM & ORGANIZATION 5. François Duchesneau. Senebier and the Advent of General Physiology 6. Tobias Cheung. Organization and Process. Living Systems Between Inner and Outer Worlds: Cuvier, Hufeland, Cabanis. -/- Part III. SYSTEMS 7. Georg Toepfer. Philosophy of Ecology Long Before Ecology: Kant’s Idea of an Organized System of Organized Beings 8. Ina Goy. "All is leaf". Goethe's plant philosophy and poetry 9. Snait Gissis. ‘Biology’, Lamarck, Lamarckisms -/- POSTSCRIPTS 1. Lynn Nyhart. A Historical Proposal Around Prepositions -/- 2. Philippe Huneman. Philosophy after Philosophy of Biology before Biology -/- Cécilia Bognon-Küss and Charles T. Wolfe. Conclusion . (shrink)

Alors qu’il était précepteur en Suisse, le jeune Hegel traduisit minutieusement un libelle révolutionnaire dénonçant l’oppression que les autorités bernoises exerçaient sur le Pays de Vaud. Il publia ces Lettres de Jean-Jacques Cart à son retour en Allemagne, en 1798, sous le couvert d’un anonymat qu’il ne leva jamais. Derrière le caractère anecdotique de cette première publication, on peut déceler des enjeux qui conduisirent à l’instauration de l’idéalisme spéculatif. Le motif de la lutte pour la reconnaissance, en particulier, semble y (...) trouver sa première apparition. Plus fondamentalement cette première publication éclaire le travail d’élaboration stylistique conduisant progressivement au système, avec, à l’horizon, la question de la portée pratique de la philosophie. (shrink)

Dans cette étude, le rôle et la valeur de l’ornementation sont repensés en examinant principalement, par une approche différente, l’une des mosaïques de sol de la Maison de Dionysos à Néa Paphos, celle de l’enlèvement de Ganymède par un aigle. L’organisation spatiale du décor géométrique (la structure générale avec ses motifs) et de la scène figurée permet de suggérer la présence d’un triclinium. L’analyse d’un type de motif géométrique en particulier, le « fleuron en six‑feuilles », montre qu’il revêt vraisemblablement (...) une signification astrale. L’interprétation considère la relation étroite entre la scène figurée et les sept motifs d’étoile, qui renvoient aux planètes connues dans l’Antiquité, et s’appuie sur des comparanda iconographiques et textuels pour réexaminer la portée symbolique de la composition dans son contexte d’utilisation. (shrink)

In the first English translation of his work, Laruelle explores the major European thinkers from Nietzsche to Derrida to define his own 'non-philosophical' ...

This article examines G.H. Mead’s critique of psychoanalysis, in order to show how it reflects the parallels with his own conception of social psychology. In showing that both Freud and Mead address the same issues of the redefinition of the psyche based on experimental psychology in their own theoretical entreprise, the analysis makes clear that Freud’s two topics (Conscious, Preconscious, Unconscious; Superego, Ego, Id) and Mead’s theory of the Self (I, Me, Self) are closely related but nevertheless kept apart by (...) fundamental oppositions. However, further explorations in Lacan’s reading of Freud help in seeing how close psychoanalysis and social psychology can be, by shifting attention to the distinction between unconscious and conscious communication. By addressing the issue of emotions in social life, a final look at the transformation of social norms shows how the confrontation between social psychology and psychoanalysis can be fruitful. (shrink)

François Recanati; IV*—Contextual Dependence and Definite Descriptions, Proceedings of the Aristotelian Society, Volume 87, Issue 1, 1 June 1987, Pages 57–74, h.

To succeed, we posit that research cartography will require high-throughput natural description to identify unknown unknowns in a particular design space. High-throughput natural description, the systematic collection and annotation of representative corpora of real-world stimuli, faces logistical challenges, but these can be overcome by solutions that are deployed in the later stages of integrative experiment design.

The concept of voluntariness permeates the ethics and politics of migration and is commonly used to distinguish refugees from migrants. Yet, neither the precise nature and conditions of voluntariness nor its ethical significance for migrant rights and state obligations has received enough attention. The articles in this collection move the debate forward by demonstrating the complex ethical judgments involved in delineating voluntary from forced migration and in drawing out its political and institutional implications. In addition to highlighting the interplay between (...) the voluntary and nonvoluntary elements of migration over time and across different sites of the migration journey, they provide a nuanced account of the various conditions of voluntariness and they challenge common ideas about its normative political consequences. (shrink)

L'auteur consacre sa réflexion à l'amplification et à l'achèvement de la non-philosophie, en combinant science et philosophie qui sont considérées comme des variables définissant un espace ondulatoire et particulaire de l'opération de penser.

With this second dialogue, Salviati wants to remove Simplicio’s difficulties on the actual distinction of essence and being as well as on the notion of the act of being (actus essendi). Feeling that he had skipped stages in their first dialogue, he suggests going back to the determination of the exact subject of metaphysics according to Thomas Aquinas. He will progress in two steps: the transition from «first perceived being» to «common being» or «being as being» by a judgment of (...) separation, and then the definition of the subject of metaphysics as «being negatively or neutrally immaterial». With this conclusion, Salviati intends to lead Simplicio to understand the autonomy of the principles of metaphysics towards philosophy of nature. Simplicio remains curious but dubious. Is not the negatively immaterial being a simple dialectical notion that Salviati would take for a metaphysical one? Is the independence of metaphysics from physics therefore also ensured? And consequently, is there actually a difference between the first perceived being and the common being, subject of metaphysics? What is, actually, the subject of metaphysics? (shrink)

This is an experimental piece of writing by François Laruelle. Via its origins in both Greek and Judeo-Christian thought, philosophy has risen up from the abysses of the world and made its assault on human identity. Philosophy dominates man, and as long as he lives under the philosophical decision or ?Ontological Statute? he lives also within an impotence of thought and within an infinite culpability. Yet ultimately man is an inalienable reality, and nothing ? not even philosophy ? can (...) substitute itself for man and for his identity. There is no reversibility between man and philosophy. Man itself is the abolition of the Statute. (shrink)

Ce texte a déjà paru, sous une forme augmentée et corrigée, dans Le Social et le Sensible. Introduction à une anthropologie modale, Paris, Téraèdre, 2005, p. 101-118. Nous remercions François Laplantine de nous avoir autorisé à le reproduire ici sous sa forme originelle. Nous nous proposons dans cet article d'esquisser une confrontation entre une pensée de la vie et une pensée du social. Une telle confrontation s'avère problématique et délicate. Assez souvent soit elle risque de tourner court parce que (...) - Anthropologie. (shrink)

La tradition française du commentaire cartésien a peu traité du thème des Méditations métaphysiques en tant que méditations. Elle ne l’a toutefois pas totalement ignoré, d’où l’intérêt de faire un point sur les antécédents et les esquisses de ce thème dans la critique philosophique française contemporaine, d’en mesurer la portée en situant les Méditations à l’égard du genre méditatif et de proposer une double interprétation du texte de Descartes, non seulement comme traité de métaphysique, mais aussi comme suite d’exercices volontaires. (...) Cette qualité d’exercices volontaires qui contribue, en grande partie, à son originalité, assigne au texte réputé théorique des Méditations métaphysiques, une finalité éminemment pratique : l’assimilation des vérités métaphysiques et non leur seule démonstration. (shrink)

Les images sont-elles des imitations ou des signes conventionnels? Sont-elles ressemblantes ou dénotatives? Pour tenter de dépasser ces oppositions devenues classiques, cet article part du constat que les images sont d’abord et avant tout réalisées en fonction de certains moyens techniques de production et selon des attentes liées à l’usage qui en sera fait. Ce faisant, au lieu de récuser la ressemblance ou de nier qu’il puisse y avoir des conventions dans les images, il montre que la ressemblance est toujours (...) relative à une visibilisation spécifique de la réalité, laquelle peut à l’occasion recourir à des conventions. Cet article défend ainsi l’idée que les images sont originaires : fondatrices de nos manières de voir. (shrink)

RÉSUMÉ Dans cet article, je propose une interprétation de la philosophie de Wilhelm Dilthey qui repose sur trois idées directrices. La première idée identifie l'objet de sa philosophie : la vie. La deuxième idée établit sa méthode, soit l'autoréflexion. La troisième idée clarifie ce qui est révélé par l'autoréflexion, à savoir l'universalité et la variabilité de la vie. Dans un premier temps, je défends que la lecture épistémologique de la philosophie de Dilthey doit être abandonnée. Dans un deuxième temps, je (...) présente mon interprétation de la philosophie de Dilthey. ABSTRACT In this paper, I suggest an interpretation of Wilhelm Dilthey's philosophy that rests on three guiding ideas. The first idea identifies the object of his philosophy: life. The second one establishes its method, namely self-reflection. The third one clarifies what is revealed by self-reflection, that is the universality and the variability of life. First, I show that the epistemological reading of Dilthey's philosophy must be abandoned. Second, I detail my interpretation of Dilthey's philosophy. (shrink)

_A mood for Philosophy_ __ _ _ _In this dialogue with Francois Laruelle Anne-Françoise Schmidt suggests that Laruelle's non-philosophy, which begins with an indecision, could be conceived as something that in the history of painting has been called figura serpentinata, "serpentine line". This line, which produces a kind of music by the use of concepts, is visible according her trough his whole work: from his first book on Ravaisson, _Phenomenon and Difference,_ through to his last one, _The Last Humanity: A (...) New Ecological Science_, published in French in 2015 and expected to appear in English in 2018._. (shrink)

Following the collapse of the communist states it was assumed that Marxist philosophy had collapsed with it. In Introduction to Non-Marxism, François Laruelle aims to recover Marxism along with its failure by asking the question "What is to be done with Marxism itself?" To answer, Laruelle resists the temptation to make Marxism more palatable after the death of metaphysics by transforming Marxism into a mere social science or by simply embracing with evangelical fervor the idea of communism. Instead Laruelle (...) proposes a heretical science of Marxism that will investigate Marxism in both its failure and power so as to fashion new theoretical tools. In the course of engaging with the material of Marxism, Laruelle takes on the philosophy of Marx along with important philosophers who have extended that philosophy including Althusser, Balibar, Negri as well as the attempt at a phenomenological Marxism found in the work of Michel Henry. Through this engagement Laruelle develops with great precision the history and function of his concept of determination-in-the-last-instance. In the midst of the assumed failure of Marxism and the defections and resentment that followed, Laruelle's non-Marxism responds with the bold declaration: "Do not give up on theory!". (shrink)

Sait-on que la science-fiction américaine, du roman " cyberpunk " à la saga Matrix, se nourrit largement de Jean Baudrillard? Que Gilles Deleuze et Félix Guattari inspirent aux Etats-Unis les pionniers de l'Internet comme de la musique électronique? Que Michel Foucault y est la référence majeure des luttes communautaires, tandis que Jacques Derrida est une star sans égale dans l'université? Après avoir croisé à New York la contre-culture des années 1970, les œuvres des philosophes français de l 'après - structuralisme (...) sont entrées dans les départements de littérature de l'université américaine, où elles ont bouleversé de l'intérieur tout le champ intellectuel. Réinterprétées, réappropriées au service des combats identitaires de la fin de siècle américaine, elles ont fourni le socle théorique sur lequel ont pu s'épanouir, contre la régression des années Reagan, les cultural studies, les gender studies et les études multiculturelles. C'est cette histoire, mal connue, de la french theory que François Cusset retrace ici. Il décrit le succès de cette étrange " théorie française " - la déconstruction, le biopouvoir, les micropolitiques ou la simulation -jusque dans les tréfonds de la sous - culture américaine. Il restitue l'atmosphère particulière des années 1970 et raconte la formidable aventure américaine, et bientôt mondiale, d'intellectuels français marginalisés dans l'Hexagone. Car le plus surprenant est que, pendant que l'Amérique les célébrait, la France s'empressait d'inhumer ces dangereux échevelés de la " pensée 68 " pour louer à nouveau l'humanisme citoyen et son vieil universalisme abstrait. Ce livre éclaire ce paradoxe en explorant une modalité méconnue, mais cruciale, du malentendu franco - américain. Au-delà, il brosse un portrait passionnant des mutations de l'espace intellectuel, culturel et politique américain des dernières décennies. (shrink)

Dans les débats sur la situation des religions en Europe, la pensée de Jürgen Habermas reste incontournable. Depuis le choc de 11 septembre 2001, celle-ci a largement évolué pour accorder une place plus grande aux demandes de reconnaissance des religions dans l’espace public. Pour autant, l’éthique de la discussion doit aujourd’hui être interrogée à nouveaux frais face aux recrudescences des fondamentalismes religieux et laïcistes.

Il existe dans tous les pays européens des initiatives citoyennes à but non lucratif et à portée économique. Elles répondent à des besoins sociaux non satisfaits par le marché. Depuis quelques années, l’Union européenne a proposé que des entreprises sociales lucratives s’organisent pour répondre aux mêmes besoins, et que pour ces missions sociales, elles bénéficient des mêmes avantages que les organismes à but non lucratif. À l’inverse, les organismes à but non lucratif sont soumis de plus en plus à la (...) même fiscalité que les entreprises ordinaires, ce qui a pour effet d’en empêcher le développement. Ces problèmes n’intéressent guère les nouveaux membres de l’Union, ce qui a empêché d’élaborer les statuts d’une mutuelle et d’une association européennes. (shrink)

L’histoire des idées est éclairante à plus d’un titre, en particulier, lorsqu’il s’agit d’expressions dont la fortune est liée aux périodes tumultueuses de notre histoire politique. C’est le cas de l’expression « salut public » invariablement associée au fameux « comité » du même nom, alors même que cette dénomination obéit à une genèse permettant de pondérer la trop unanime réprobation de cette institution révolutionnaire. C’est à l’examen de l’emploi de cette expression, de ses sources et enjeux philosophico-politiques que cette (...) brève étude s’attache. (shrink)