Il est assez rare qu’un concept philosophique s’échappe de l’arène académique. C’est pourtant le cas du concept de spécisme, qui a fait une entrée remarquée dans la sphère publique au cours de la dernière décennie. Il est désormais au cœur du débat de société sur nos devoirs envers les animaux non humains. Hélas, ce concept et les enjeux qu’il soulève sont souvent mal compris. Nombreux sont les auteurs qui contestent sa légitimité alors qu’ils le maitrisent mal. D’autres l’utilisent plus volontiers (...) sans toutefois mieux le comprendre. Les confusions qui entourent cette notion l’empêche de contribuer à la discussion autant qu’elle le pourrait. Le présent ouvrage entend remédier à cet état de faits en donnant de la notion de spécisme une présentation à la fois assez précise pour rendre justice aux discussions philosophiques dont elle fait l’objet et suffisamment claire pour être accessible à quiconque s’intéresse au statut moral des animaux. Il se divise en deux parties. La première aborde des questions ontologiques : Qu’est-ce exactement que le spécisme ? À quelles conditions existe-t-il ? Ces conditions sont-elles remplies dans les faits ? Quant à la seconde, elle porte sur des questions éthiques : Le spécisme peut-il être justifié ? Faut-il au contraire le condamner au même titre que le racisme et le sexisme ? (shrink)

À partir d’une étude de cas issue de la clinique de la dépression postpartum parentale, l’article met en lumière les enjeux de « l’effet bébé » sur l’intrapsychique de la mère et du père mais aussi sur l’intersubjectivité active au sein du couple. La naissance de l’enfant réel et la « renaissance » de l’enfant en soi pour le père et la mère exposent le couple au surgissement de l’histoire infantile et bébé de chacun, avec le risque de la réactivation (...) d’événements traumatiques ou névrotiques. On observe alors dans la dynamique du couple une intersubjectivité qui s’organise à partir de mouvements d’intrication ou de mise en conflit, voire de désintrication, des subjectivités respectives, un peu à l’image de la rythmicité de l’intersubjectivité primaire, pour « le meilleur ou le pire » de leur parentalité ou/et de leur conjugalité. (shrink)

La globalisation qui devait ouvrir le monde conduit à un défi inverse: gérer le retour des identités et la diversité culturelle. Il s'agit maintenant de créer une autre mondialisation associant humanisme universaliste et respect des identités. Or, il apparaît que le cadre politique traditionnel est le plus apte à permettre de respecter cette diversité culturelle. Il doit donc être préservé pour assurer la protection non seulement sociale mais aussi culturelle. Si les pouvoirs européens sous-évaluent la question des identités et ne (...) prennent pas en charge la gestion de la diversité culturelle, on risque de déboucher sur les pires des communautarismes, comme on l'a vu en Bosnie et ailleurs. La prise en compte des identités concerne aussi l'ensemble des populations migrantes, dont on doit valoriser les apports culturels au lieu de les ignorer. Par ailleurs, afin de faciliter la cohabitation culturelle, il faut promouvoir une « laïcité de tolérance » dans laquelle la gestion politique serait totalement autonome par rapport aux croyances religieuses. Dans tous les cas, le respect de la diversité culturelle exige donc une revalorisation et une indépendance de la sphère politique.Globalization which would open up the world leads to challenge reverse handle the return of identities and cultural diversity. It is now creating another globalization combining universalist humanism and respect for identities. However, it appears that the traditional political framework is the most suitable to meet this cultural diversity. It must be preserved to protect not only social but also cultural. If the European powers undervalue the question of identities and do not take responsibility for managing cultural diversity, is likely to lead to the worst of communitarianism, as we have seen in Bosnia and elsewhere. Taking into account the identities also concerns all migrant populations that must develop cultural contributions instead of ignoring them. In addition, to facilitate the cultural coexistence, we must promote a "secular tolerance" policy in which management would be totally independent of religious beliefs. In all cases, respect for cultural diversity therefore requires a revaluation and independence of the political sphere. (shrink)

Mes collègues partisans du contractarianisme et moi sommes d’avis qu’il serait irrationnel de se soumettre à une distribution de la dividendecoopérative qui empirerait sa propre condition. Mais par rapport à quoi peut-on dire que cette condition serait «pire»? Selon David Gauthieret al., elle serait pire que la non-interaction, c’est-à-dire ce qui se produirait si les négociateurs ne s’étaient jamais rencontrés. Je soutiens plutôt qu’elle serait pire que le cas où ils ne seraient pas parvenus à une entente. Il se trouve (...) que cette distinction peut être, et est souvent, une question de vie ou de mort. (shrink)

La pensée morale ordinaire semble incorporer une adhésion à des contraintes ou des restrictions déontologiques : des interdictions qui restent en vigueur même dans des cas où les actions interdites constituent le seul moyen de prévenir des conséquences encore pires. La source de ces normes déontologiques, cependant, n'est pas évidente. Plusieurs tentatives récentes pour trouver une base aux restrictions déontologiques ou pour expliquer ce qui les génère sont examinées. La plus prometteuse insiste sur la valeur intrinsèque du statut moral (...) protégé que la morale déontologique attribue à chacun de nous. On discutera brièvement les points forts d'une telle approche et les difficultés auxquelles elle fait face.Ordinary moral thought seems to reflect a commitment to deontological constraints or restrictions on conduct: to prohibitions which remain in force even if such actions are the only way to avert still worse consequences. The source of these deontological norms, however, is not clear. Several recent attempts to offer a basis for deontological restrictions or to explain what gives rise to them are examined. The most promising such attempt emphasizes the intrinsic value of the protected moral status which deontological morality ascribes to each of us. The strong points of such an approach and the difficulties facing it are briefly discussed. (shrink)

La littérature occupe une place essentielle chez Rosset, non pas comme simple illustration de thèses philosophiques, mais comme expression du tragique. Cet article prend son point de départ dans l’aporie du philosopher exposée dans la Logique du pire (1971) et tente de montrer comment la littérature accomplit un geste de pensée, de « dénaturation » et de venue au tragique, bien distinct du geste philosophique. Il suggère ensuite que, de Logique du pire au Réel et son double (1976), la fonction (...) et la place de la littérature ne sont plus tout à fait les mêmes, avant que Le Réel. Traité de l’idiotie (1977) n’explicite le statut aporétique de l’écriture littéraire. On rappelle alors que pour Rosset il y a littérature (moderne) et littérature (oraculaire) et que la question se pose de savoir si la littérature peut dire le réel, que ce soit par le moyen du double ou en se passant de toute duplication. Le cas Shakespeare permet d’envisager la notion problématique d’un réalisme littéraire conçu comme un autoportrait du réel. (shrink)

Ces dernières années, des musées d’art contemporain sont apparus partout dans le monde occidental et au-delà. Le nombre de ce genre de musées augmente en permanence. Le touriste d’aujourd’hui, qui se rend dans une grande ville, s’attend à y trouver un musée d’art contemporain, de la même manière qu’il s’attend à y trouver un restaurant italien ou un cinéma. Dans la plupart des cas, ces attentes sont confirmées. Dans le pire des cas, le touriste va apprendre que le musée d’art (...) contemporain est encore en construction et qu’il sera ouvert l’année suivante. Quoi qu’il en soit, cette acceptation si facile de la notion de « musée d’art contemporain » par la culture d’aujourd’hui n’est pas sans importance. Traditionnellement, le musée d’art constituait un endroit dans lequel l’art du passé était collecté, conservé et montré au beau milieu de la vie contemporaine. Mais que signifie construire un musée d’art contemporain ? Que signifie « muséographier » la contemporanéité elle-même?Museums of contemporary art have appeared everywhere in the Western world and beyond in recent years, and they are constantly increasing in number. Any tourist visiting a major city today expects to find a museum of contemporary art, just as they expect to find an Italian restaurant or a cinema. In most cases, this is indeed what they find. At the very least, tourists will find that the city’s museum of contemporary art is still under construction and will open the following year. Whatever the case, the ready acceptance of the “museum of contemporary art” in today’s culture is significant. Traditionally, an art museum was a place where the art of the past could be collected, curated and displayed right in the heart of the contemporary world. But what does creating a museum of contemporary art really mean? In other words, what does it mean “to make a museum exhibit” of contemporaneity itself? (shrink)

L’objectif, éminemment politique, de cet ouvrage est de proposer pour 2012 une alternative aux programmes court-termistes et consensuels qui pourraient être développés par les candidats lors de la campagne officielle pour les élections présidentielles. Il vise à offrir une perspective de long terme de ce à quoi la société pourrait ressembler d’ici trente à cinquante ans si nous prenons un véritable virage écologique et humain et si nous opérons un changement concret de paradigme. Si, ces dernières années, un grand nombre (...) d’ouvrages et de films ont dénoncé les pires crises que traverse l’humanité, si d’autres se sont évertués à mettre en lumière des alternatives, force est de constater que très peu se sont attelés à la tâche d’offrir une vision articulée, écologique et positive de l’avenir. Loin des “yaka-fokon” et des déclarations d’intention pleines de bonne volonté, cet ouvrage met en lumière des solutions qui ont fait leur preuve, à petite comme à grande échelle, dans la plupart des domaines de la société. Pour chaque thématique, une personnalité “experte”, ayant développé une vision du sujet - voire souvent conduit ou observé une expérimentation -, propose en quelques pages des voies de transition concrètes, ainsi que les moyens à disposition de tous, qu’ils soient citoyens, élus ou entrepreneurs, pour les mettre en action. Chacune de ces propositions s’appuie sur un “cas pratique” : un exemple concluant mené à l’échelle d’un territoire européen (canton, département, région...). Au-delà d’une simple compilation, ces propositions sont mises en relation comme un véritable projet de société. (shrink)

Le bonheur : idée neuve ou trop vieux rêve? Douce utopie ou vrai projet? En tout cas, quand un philosophe se lève avec Jean- Jacques Rousseau en 1749, c'est en son nom : le bonheur constitue son horizon et son programme, sa vocation et son présent, à la fois sa quête personnelle et le seul don qu'il estime devoir à l'homme. Or il se trouve que, face au philosophe Rousseau, se met bientôt à parler aussi le romancier Jean-Jacques, et du (...) même coup face au penseur le croyant. Quant au bonheur, les deux instances sont d'accord sur sa définition et sur tous les aspects qui en sont parties intégrantes, conscience, estime de soi, liberté, dignité, sagesse ; de même, elles sont d'accord pour identifier ses pires ennemis, ces fétiches que sont l'avoir, le pouvoir et la gloire, tout ce qui suscite les croyances constitutives du " religieux mondain ". Mais une fois les idoles écartées, il reste Dieu, ou le " religieux divin ". Que devient alors le bonheur pris ainsi entre Jean-Jacques et Rousseau? Peut-il être compatible avec cette ultime croyance? C'est tout le rapport du bonheur et de la croyance, quelle qu'elle soit, qui est ici étudié à travers l'oeuvre du Citoyen de Genève. (shrink)

Juger, c'est trouver l'exemple qui atteste la loi. Et, inversement, quand on n'a pas la loi d'abord, c'est imaginer la règle que recèle et qu'exige le cas. Le juge dispose d'un code, le cas à juger y est traité. L'arrêt se termine alors, en principe, par application de l'un à l'autre. Mais en fait le juge doit encore juger que le cas est bien tel cas prévu par le code. Ou pire, si le cas n'y est pas traité, le juge (...) doit en juger sans règle préétablie, et son jugement peut faire jurisprudence. Cette "prudence" est la vertu de se bien guider sans boussole. Avant l'institution. Déboussolés autant et plus que nous le sommes, six philosophes examinent ici comment juger quand la loi manque. L'occasion leur en est donnée par les écrits de l'un deux, Lyotard, lors d'un colloque à Cerisy en 1982. Le présent titre fait allusion à Kant. La force de juger ne fait pas seulement l'objet de la critique, elle est ce qui tend son ressort. Elle s'exerce et se réfléchit dans l'éthique et la politique, dans l'évaluation pratique ou esthétique, dans l'invention littéraire, scientifique, artistique. Elle est peut-être toute l'énergie du philosophe, sa faiblesse invincible. (shrink)

On se souvient de la formule de Churchill : " La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres". A l'évidence, nous n " aimons " pas la démocratie. Et pourtant nous sommes tous démocrates... Étrange procès en désamour que celui-là, dont la virulence égale l'ancienneté : toute petite déjà, à Athènes, la démocratie ne manquait pas de détracteurs... Myriam Revault d'Allonnes s'interroge, non pas sur les critiques ou les sarcasmes dont la démocratie est l'objet, mais (...) sur la nature de l'expérience démocratique, travaillée par l'incertitude, le conflit, l'inachèvement, inextricablement liée à ce qui s'oppose à elle et la menace. Comment l'homme démocratique, confronté à cette existence toujours problématique, ne serait-il pas en proie à l'insatisfaction et à la déception permanentes? Cependant, si nous n' "aimons" pas la démocratie, pouvons-nous ne pas la vouloir? Car c'est bien l'expérience démocratique qui fait de nous des sujets éthiques et politiques, des citoyens qui ne veulent pas être ainsi gouvernés : " pas comme ça, pas pour ça, pas par eux ". (shrink)

"Pop'philosophie" : si l'on en croit la morgue méprisante que ce simple mot provoque, il s'agirait du nom d'une étrange maladie. Celle d'une philosophie se prostituant aux industries culturelles ou, pire, aux sirènes du populisme. Avec la pop' philosophie, on assisterait à la ruine de la philosophie tout court, devenue tantôt gadget pédagogique, tantôt tentative pathétique de capitaliser sur le glamour frelaté de la pop culture. Et si c'était faux? Pour Gilles Deleuze, en tout cas, rien n'était plus important que (...) l'invention d'une pop'philosophie qui sauverait la pensée de la correction professorale et de la pontification esthétique. Inventer une pensée véritablement anarchiste, enterrant la philosophie pour l'ouvrir à des devenirs inédits : tel était l'objectif qu'il donna au concept de pop'philosophie. Rien n'était moins simple ni plus ambitieux. Il est temps de comprendre en quoi."--Page 4 of cover. (shrink)

La quête de repères identificatoires est probablement l'une des plus vieilles entreprises que l'humanité s'est donnée pour asseoir son histoire et construire sa mémoire. Toutes les sociétés, toutes les civilisations, fussent les pires totalitarismes, ont besoin d'une genèse héroïque — et donc exemplaire — pour fonder leurs origines. Une geste destinée à justifier leur présent ; un point de départ qui fixe un "avant" et un "après" et qui fait qu'à partir d'un événement créateur, selon la formule maintes fois (...) annoncée, toujours contredite : "rien ne sera plus jamais comme avant". On a tous besoin d'un père, tous besoin d'un géniteur, individuel ou collectif. Cette qualité peut naturellement se décliner sous différentes formes : le "père fondateur" est, selon les cas, un homme, une femme, un événement, un discours, un livre... Cet ouvrage se propose donc d'explorer ce concept, en croisant différentes approches : la linguistique, l'histoire, la philosophie, la littérature et le droit. (shrink)

English summary: Am I free? Is this not the most fundamental question for all humans? For Spinoza, for us to be free, we must first free ourselves from the illusion of freedom; between determinism and free will is true freedom. Through Spinozas philosophy of desire and reason, the idea of living with our desires without being a slave to them allows us to come closer to answering the question of whether or not we are free. French description: Suis-je libre? N'est-ce (...) pas la question la plus fondamentale que se pose l'etre humain? Car de la reponse que chacun se donne depend la maniere de vivre et de penser. Or, il y a pour Spinoza un risque majeur: tomber dans l'illusion de la liberte. C'est le pire prejuge, la plus dangereuse erreur; se croire libre alors qu'on ne l'est pas. Pour etre veritablement libre, nous dit Spinoza, il faut avant tout se liberer de l'illusion de la liberte! Il n'y a pas ici de paradoxe mais une exigence de la pensee: entre le determinisme et le libre arbitre, il y a la vraie liberte. Ainsi la liberte est un combat contre le pessimisme du je n'y peux rien et l'optimisme du je fais ce que je veux. Si la liberte est une realite fondamentale de la nature humaine, elle est aussi une exigence permanente. Suis-je libre? C'est la question qu'il faut se poser tout au long de sa vie. Pour cette tache difficile mais passionnante, Spinoza est a mon sens indispensable. Des ma decouverte de la philosophie, j'ai voulu comprendre de quelle maniere Spinoza, le philosophe du desir et de la raison, nous parlait de liberte. La liberte individuelle d'abord: comment vivre avec ses desirs sans en etre esclave mais sans y renoncer? La connaissance nous aide et la necessite ne s'oppose plus a la liberte. La liberte politique ensuite: comment vivre en societe avec sa personnalite mais en harmonie avec les autres? La raison nous aide et la paix ne s'oppose plus a la liberte. Dans les deux cas la liberte est possible sans aucune aide, sans aucun ideal, sans aucune reference transcendante, a partir de la seule Terre et de la vie reelle de l'homme. Dans ma vie personnelle comme dans mon engagement collectif, les idees de Spinoza m'ont toujours guide, eclaire, libere. Elles me conduisent encore. Je dois d'ailleurs remercier Andre Comte-Sponville et Marcel Conche qui m'ont grandement aide a m'orienter sur ce chemin, des ma jeunesse. La liberte est une lutte infinie, nous dit Spinoza, la plus belle des luttes. J.F. Robredo. (shrink)

Malgré la prégnance de la référence à l’État développeur dans les politiques économiques sud-africaines, personne ne considère à ce jour sérieusement le pays comme tel. Pire, la corruption qui gangrène les hautes sphères de l’Etat semble au contraire suggérer l’émergence d’un État prédateur. Cet article analyse l’Afrique du Sud post-apartheid au prisme du paradigme de l’État développeur. Les contraintes qui mettent en échec les politiques industrielles sud-africaines sont analysées à partir du cas d’un programme d’acquisition stratégique lié à d’importants investissements (...) en infrastructure. Les impératifs néolibéraux, la restructuration de l’économie et la faible mobilisation gouvernementale en faveur de l’industrialisation obèrent l’émergence d’un État développeur en Afrique du Sud. Il semble, en réalité, qu’il n’y ait eu aucune tentative sérieuse de mettre en œuvre un tel État, et ce en dépit de la rhétorique du gouvernement. (shrink)

When preferences are such that there is no unique additive prior, the issue of which updating rule to use is of extreme importance. This paper presents an axiomatization of the rule which requires updating of all the priors by Bayes rule. The decision maker has conditional preferences over acts. It is assumed that preferences over acts conditional on event E happening, do not depend on lotteries received on Ec, obey axioms which lead to maxmin expected utility representation with multiple priors, (...) and have common induced preferences over lotteries. The paper shows that when all priors give positive probability to an event E, a certain coherence property between conditional and unconditional preferences is satisfied if and only if the set of subjective probability measures considered by the agent given E is obtained by updating all subjective prior probability measures using Bayes rule. (shrink)

O conhecimento está limitado a representações de sistemas psíquicos e às suas contrapartes linguísticas? O significado deve ser restrito aos conteúdos proposicionais? "Sequencialidade doSentido e Formas Cognitivas" desafia os pressupostos tradicionais em redor das respostas a estas questões. No presente trabalho caracterizam-se os sistemas que recorrem a formas cognitivas, a partir dos seus elementos e dos tipos de operações que concretizam. Estes sistemas são Sistemas baseados no Sentido nos seus elementos e nas operações que articulam tais elementos. Trata-se de sistemas (...) psíquicos e sociais. Assim se restringe a noção de sentido às concretizações psíquicas e sociais do processamento interpretativo de sinais, apenas para o propósito de identificar o objeto teórico do presente trabalho. Há todo um processamento de sinais na realidade físico-biológica, e cognição correspondente, que não adquire valor interpretativo para sistemas psíquicos ou sociais. O conhecimento e as formas cognitivas são mais vastos que o processamento interpretativo de sinais, mesmo que se admita que é na consciência e nos atos comunicativos que a cognição adquire um estatuto proposicional pleno e se pode, assim, tornar um objeto para a avaliação lógica. O conhecimento foi entendido de dois modos: i) como um processo de que resulta a forma cognitiva, tradicionalmente chamada representação, devido a ter sido exemplificada e escrutinada em sistemas psíquicos formados por elementos da consciência (representações); ii) à luz de operações com múltipla instanciação, por isso não limitadas à consciência humana. (shrink)

O objetivo do artigo é discutir o pensamento político de Espinosa confrontando-o, por um lado, com o que poderíamos chamar a “ideologia dominante" da época, o pensamento cristão, aqui examinado a partir da correspondência com o dinamarquês N. Stensen, e, por outro lado, com o quadro teórico em que a questão política está então a ser recolocada, o pensamento de Hobbes. Além da conhecida explicitação do que o distingue em relação a Hobbes ( Carta L, a J. Jelles), é na (...) Correspondência que Espinosa expõe a articulação entre a política e os grandes temas de sua metafísica, como são a doutrina da causa imanente e o binômio liberdade/necessidade. Lugar privilegiado de auscultação da opinião dominante e, por isso, exercício em si mesmo exemplarmente político, as cartas são também o espaço textual em que a metafísica se expõe às suas consequências políticas e a teoria se confronta com a prática, oferecendo uma visão de Espinosa que, se está longe do "positivista" hobbesiano, não está menos longe do visionário afastado da realidade que o circunda e o condiciona. (shrink)

This essay originated from a re-reading of Umberto Eco's Six Walks in the Fictional Woods (1994) and from discussions of Charles Darwin's illnesses. The question of historical truth arises whenever we seek to validate a scientific analysis of a fictional incident. Whereas Darwin may actually have suffered from several health conditions, Robinson Crusoe's illness is the product of Daniel Defoe's imagination. But the search for a medical diagnosis must follow the same methods in both cases. After eight months as sole (...) inhabitant of his island, Crusoe is taken ill. A detailed description of the symptoms is duly registered in his diary, along with his attempts at finding its possible nature and origin. The island, according to Crusoe, lies in the tropical waters of the Caribbean Sea, not far from the coast of Venezuela. From the standpoint of medical geography, his illness is a tropical disease that was prevalent in South and Central America in the seventeenth century. Five possible diseases are suggested and discussed. (shrink)

In this paper, I discuss in detail one of the first conclusions drawn by Aristotle in the ergonargument. The paper provides an in-depth approach to Nicomachean Ethics’ lines 1098a3-4, where one reads: “λείπεταιδὴπρακτικήτιςτοῦλόγονἔχοντος”. I divide the discussion into two parts. In the first part, I put under scrutiny how one should take the word “πρακτική” and argue that one should avoid taking this word as meaning “practical” in the passage. I will argue in favor of taking it as meaning “active”. (...) The exegetical inconvenience of taking “πρακτική” as meaning “practical” is the fact that it restricts the results achieved in the ergonargument by excluding the possibility of contemplation being considered a eudaimonlife. In the second part, I discuss the expression “λόγονἔχον” and provide some arguments to take it as preliminarily introducing the criterion of division of the virtues that will be spelled out in ENI.13 so that the λόγον-ἔχονpart of the soul here also makes reference to thevirtue of the non-rational part, i.e., virtue of character. I offer a deflationary view by showing that the moral psychology is developed in ENI.7 within the limits imposed by the ergonargument. (shrink)

Sanskrit text with Hindi translation on Jaina monasticism and ethics.

Em _Origens do Totalitarismo_, Hannah Arendt faz uma caracterização do totalitarismo como uma forma de governo inédita, fincada em duas novas camadas sociais, a ralé e as massas. Sua descrição do totalitarismo é realizada a partir de uma diferenciação com a tirania. Este trabalho buscou observar como o surgimento dos supracitados grupos sociais permitiram o surgimento dessa nova forma de governo. Vimos que a definição dela de povo diferencia-se da tradicional, quando afirma ser o povo diretamente relacionado à busca de (...) um sistema verdadeiramente representativo. Esta diferenciação é realizada em relação a dois grupos sociais, a ralé, que é composta do refugo da sociedade capitalista, dos _declassés_, daqueles que não encontram representação no sistema político, e que é também subproduto da burguesia, não se desligando desta, e as massas, que são formadas pelas pessoas desarticuladas e isoladas, neutras, indiferentes politicamente, atomizadas, supérfluas, resultantes de um mundo destruído. Para a autora, o totalitarismo emerge quando líderes da ralé passam a ser a força motriz das massas. O totalitarismo é mostrado como o criador de um simulacro da realidade, que aproveitou-se do esvaziamento do espaço público, começando a diferenciar-se da tirania pelo terror pós-eliminação da oposição, pelo líder ser parte da engrenagem e instrumento de desresponsabilização, por não se separar da propaganda, por seu amorfismo e pelo fato do campo de concentração ser o espelho e a miniatura da sociedade almejada. (shrink)

RESUMO: O Pragmatismo, como proposto por Charles S. Peirce, deve ser considerado um método para a produção teórica de pensamento que visa à construção de conceitos, a qual assume a forma de uma máxima lógica orientadora da conduta científica. Se um conceito é uma relação sígnica e a sua compreensão, um processo sígnico, encontramos na semiótica peirceana uma estratégia para discriminar as etapas da compreensão conceitual e avaliar os significados de termos e conceitos abstratos. Assim, o objetivo deste trabalho é (...) explicar os princípios lógicos que governam os tipos de Signos que mais diretamente estão relacionados à construção de conceitos, a saber: o Símbolo-Remático, o Símbolo-Dicente e o Argumento. Tais signos correspondem à antiga divisão Termo, Proposição e Argumento, modificada de modo a ser aplicável aos signos em geral. ABSTRACT: Pragmatism, as proposed by Charles S. Peirce, should be considered a method for the theoretical production of thought that aims the construction of concepts, which takes the form of a logical maxim guiding scientific conduct. If a concept is a sign relationship and its understanding a sign process, we find in Peircean semiotics a strategy to discriminate the stages of conceptual understanding and to evaluate the meanings of abstract terms and concepts. Therefore, the aim of this work is to explain the logical principles that govern the types of Signs that more directly are related to the construction of concepts, namely: the Rhematic Symbol, the Dicent Symbol and the Argument. Such signs correspond to the old division between Term, Proposition and Argument, modified in order to be applicable to the signs in general. (shrink)

Luxury entails a public differentiating use of objects and commodities, which is grounded on the overlapping of the spending with commodities and the ostentation of perceptible signs stimulating social imitation. In the eighteenth century, the debates on luxury emphasized the importance of the scrutiny of the power of imagination as intimately related to the contagious and mimetic character of the use of luxury objects. Thus, “luxury” represents a conceptual and, more generally, a semantic momentum in the evolution of the description (...) of the society grounded on the influence of imitation. The several textual testimonies of the luxury debates in the eighteenth century, including Bernard de Mandeville’s contribution, attest the epistemological perplexity regarding the status of the psychic side of the definition of commodities, or economic goods, as utilities responding to specific human needs: the escalade of the emulation in the acquisition of luxury objects seems to deny any relevant connection of luxury to basic needs. This justifies the reference to imagination as the psychic source of the needs connected to luxury consumption and the absence of a direct correspondence between luxury goods and needs. B. Mandeville’s views on the theme of luxury and overconsumption in his Fable of the Bees and other writings are a privileged starting point for the explanation of these aspects of the evolution of the modern commercial society. -/- Keywords Luxury • Commercial society • Imitation • Consumption • Utility. (shrink)

Open peer commentary on the article “The Circular Conditions of Second-order Science Sporadically Illustrated with Agent-based Experiments at the Roots of Observation” by Manfred Füllsack. Upshot: I address Füllsack’s main conclusions in his article regarding the meaning of second-order observations. Especially envisaged are the epistemological and ontological difficulties raised by his scrutiny of the merging between systemic-internal conditions of second-order reflexivity and the thematic-theoretical accounts of selection, intentionality and purposiveness in evolutionary systems.

Com este trabalho, buscamos verificar o quanto de poder o povo possui na forma de governo defendida no _Federalista_ em relação ao direcionamento do governo para os seus fins. Para isso, buscamos entender o papel dos conceitos de virtude e vontade na referida forma de governo e a relação de tais conceitos com o poder. Utilizamos como pano de fundo as ideias de Locke, Montesquieu e Rousseau sobre representação. Concluímos que o _Federalista_ se contrapõe a Rousseau e segue Montesquieu, trazendo (...) de volta a virtude como elemento principal de condução do governo aos seus fins, separando o povo dos governantes, que formariam agora uma classe profissional, e fazendo a substituição do cidadão para o homem ligado ao comércio e à vida privada. (shrink)

Complete works of a Bengali Marxist philosopher and author.

Uma das principais discussões na correspondência Leibniz-Clarke tem que ver com o melhor modo de conceber a liberdade da vontade. A relação entre a vontade e os motivos é semelhante à que se verifica entre a balança e os pesos? A vontade tem a capacidade de contrariar a inclinação mais forte? A noção de motivos que inclinam sem necessitar basta para defender a liberdade? Estas e outras perguntas constituem o campo de batalha em que duas diferentes perspectivas acerca da liberdade (...) humana e divina se enfrentam. O nosso artigo foca a posição de Leibniz a respeito deste tema, tal como se desenha nas cartas tro­cadas com Clarke. Nele, sublinhamos as preocupações fundamentais de Leibniz na tarefa de conceptualização da vontade livre, oferecemos um brevíssimo resumo da sua argumentação e partilhamos algumas dificuldades relativas à interpretação das teses apresentadas pelo filósofo alemão. (shrink)

Elena Esposito’s interview is a great opportunity to ponder on the applications of Niklas Luhmann’s systems theory to current social themes. Among these, I consider the meaning of a theory of ….

Beyond the eras a dialogue seems to have been established between Bruegel the Elder (1525-1569) and Antonin Artaud (1896-1948). The poet’s wonder at the « painting of the North », both realistic and emblematic, reveals his deepest ideal as an artist : painting, a « magical » operation, deploys a power of expression based on signs and no longer on words, which the theatre is also called upon to seize. The juxtaposition of Bruegel’s Triumph of Death and a famous drawing (...) by Artaud, Le Théâtre de la cruauté [The Theatre of Cruelty], highlights the striking convergences between the two artists. Through their pictorial works, both of them renew over the centuries the funerary and mythical symbolism of death, inherited from the macabre scenes of medieval paintings, but also from ancient times. Studying the references to theatrical iconography in Bruegel’s painting, where carnival and crudity of death reinforce each other, allows us to deepen the meaning of these resonances. For the two artists, form and poetic momentum meet so that representation, as a structure common to painting and theatre, fixes a moment of the world, while animating that moment to infinity, thanks to signs conceived as « true hieroglyphs » (Artaud), a problem that Michel Foucault associated with the strongest truth that the experience of madness carries. (shrink)

Culture plays an important role in defining ethics standards because dissimilar cultures socialize their people differently, according to what is acceptable behaviour. The potential significance of ethnic groups for marketing justifies inquiry into the moral judgments, standards, and rules of conduct exercised in marketing decisions and situations arising from decisions whether or not to focus on individual ethnic groups within an economy. Identifying and targeting ethnic groups for marketing purposes are tasks fraught with many ethical difficulties. In a multicultural society (...) consisting of a dominant group and many diverse, minority groups defined by ethnicity, these problems can be expected to increase substantially. Consequently, marketers may include minority ethnic consumers in their mainstream marketing programs. In itself, this has ethical consequences. Alternatively, if marketers seek to target individual minority ethnic groups within the same economy a further set of ethical consequences needs to be considered. This paper reviews the concepts of ethnicity and ethnic groups and their relevance for marketing strategy within an economy where there is a dominant group and also significant minority ethnic groups. The ethical consequences for minority communities arising from the use of non-ethnic, mainstream marketing programs are examined. An alternative approach, ethnic marketing, is also examined and its ethical consequences in terms of other groups within the one country appraised. The ethical dilemma and tradeoffs facing marketers within advanced, culturally diverse countries are then considered. (shrink)

A definition of virtual or virtuality is not an easy task. Both words are of recent application in Philosophy, even if the concept of virtual comes from a respectable Latin tradition. Today’s meaning brings together the notions of potentiality, latency, imaginary representations, VR, and the forms of communication in digital media. This contagious, and spontaneous synonymy fails to identify a common vein and erases memory as a central notion. In the present essay, I’ll try to explain essential features of the (...) concept of virtual, taking the investigation of memory troubles in Pierre Janet’s work as an exemplification. Pierre Janet’s work represents a rare combination of medical observation and description of symptoms of mental illnesses, therapeutic guidance in hypnosis and philosophical writing about the main psychological themes of an epoch in transition from a Metaphysics of the Soul to the modern Experimental Psychology. Pierre Janet’s intellectual evolution since the 1880s until the end of his life is dominated by the philosophical project of a theory of the psychic system supported by three basic pillars: a concept of personality, a theory of memory and a sketch of a general theory of conduct. Such complex endeavour cannot be abstracted from the initial connections with Jean-Martin Charcot’s school at La Salpêtrière which meant a turning point in the tradition of the “animal magnetism” concerning the treatment of epileptic-hysterical symptoms along with the contributions of Hyppolite Bernheim’s “Nancy School” of hypnotism. J.-M. Charcot’s or H. Bernheim’s theorising about the organic and psychological aspects of the hypnotic treatment of the hysterical symptoms was already aware of the difficulty in dealing with the extent of the dissimulation of the patients regarding the symptoms of the illness, under hypnotic suggestion, even if Charcot insisted in the identification and cataloguing of the organic expressions, such as contractures or the posture of the body in arc during the attacks. The precise location of the “great hysteria” in the organic-psychic corridor was itself a riddle. If a symptom is a special type of sign, in the case of the “great hysteria” nobody knew for sure what it stood for. The clinical symptom of the attack stood for an organic trouble with cerebral causes, a psychological interruption of the normal sensorial and muscular movements or a disguise of the female desire? Pierre Janet described many hysterical patients, somnambulism and multiple personality since his articles in La Revue Philosophique de la France et l’ Étranger, a Journal founded by the philosopher, experimental psychologist and his intellectual predecessor Théodule-Armand Ribot. The description of the case of the “great hysterical” Lucie, treated by him, is an example of a theoretical hypothesising on multiple personality and discontinuity of memories fragments. There are more cases revealing the same relation between hysteria, somnambulism, personality dissociation and “alternating memory”. Decisively inspired by and corroborating P. Janet’s ideas, S. Freud conceived also the essential of the hysterical sicknesses as disorders of memory. The theme of memory came even more to the foreground in the dissertation L’Automatisme Psychologique. Here, the strange world of somnambulism was scrutinised along with hysterical contractures and convulsions, anaesthesia, the compulsion to repetition, obsessions, “automatic writing” in hysterical patients, multiple personality and “alternating memories”. In the depicted cases memory could not be taken as a homogenous series of remembrances or as a stock of disposable information but as a variable of the depth of the personalities’ inner formation. The so-called “seconde existence” of some somnambulists referred not only unconscious representations and unconscious thoughts but complete or inceptive latent personalities provided with multiple virtual existences and multiple memories. Hypnosis was the privileged technique to access to such multiple memories ignored by the official personality. Later and after the writing of his M.D. Dissertation, Contribution à l’ Étude des Accidents Mentaux chez les Hystériques, P. Janet addressed again the themes of memory and alternating memories in a series of lectures at the Collège de France but now according to the larger framework of a general theory of conduct which included a description of the social actions participating in the narrative construction of personal memories, and the role of social memory. (shrink)

Two works, with commentaries, on Jaina ethics.

Study on Life divine, work on metaphysics and spiritual life by Aurobindo Ghose, 1872-1950.