Hermes 51:195 (
2008)
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Abstract
La globalisation qui devait ouvrir le monde conduit à un défi inverse: gérer le retour des identités et la diversité culturelle. Il s'agit maintenant de créer une autre mondialisation associant humanisme universaliste et respect des identités. Or, il apparaît que le cadre politique traditionnel est le plus apte à permettre de respecter cette diversité culturelle. Il doit donc être préservé pour assurer la protection non seulement sociale mais aussi culturelle. Si les pouvoirs européens sous-évaluent la question des identités et ne prennent pas en charge la gestion de la diversité culturelle, on risque de déboucher sur les pires des communautarismes, comme on l'a vu en Bosnie et ailleurs. La prise en compte des identités concerne aussi l'ensemble des populations migrantes, dont on doit valoriser les apports culturels au lieu de les ignorer. Par ailleurs, afin de faciliter la cohabitation culturelle, il faut promouvoir une « laïcité de tolérance » dans laquelle la gestion politique serait totalement autonome par rapport aux croyances religieuses. Dans tous les cas, le respect de la diversité culturelle exige donc une revalorisation et une indépendance de la sphère politique.Globalization which would open up the world leads to challenge reverse handle the return of identities and cultural diversity. It is now creating another globalization combining universalist humanism and respect for identities. However, it appears that the traditional political framework is the most suitable to meet this cultural diversity. It must be preserved to protect not only social but also cultural. If the European powers undervalue the question of identities and do not take responsibility for managing cultural diversity, is likely to lead to the worst of communitarianism, as we have seen in Bosnia and elsewhere. Taking into account the identities also concerns all migrant populations that must develop cultural contributions instead of ignoring them. In addition, to facilitate the cultural coexistence, we must promote a "secular tolerance" policy in which management would be totally independent of religious beliefs. In all cases, respect for cultural diversity therefore requires a revaluation and independence of the political sphere.