Comme l’indique le sous-titre, ce livre n’est pas une biographie, mais une enquête sur la disparition dans la mémoire collective d’une grande résistante, une des six femmes Compagnons de la Libération, Laure Diebold-Mutschler. Engagée dès 1940 dans la Résistance, à l’âge de vingt-cinq ans, elle est notamment agent de liaison du réseau Mithridate avant d’entrer à Lyon dans les Forces Françaises libres et de devenir la secrétaire de Jean Moulin. Elle sera arrêtée le 24 septembre 1943 à Paris, a...

L’Encyclopédie méthodique constitue une des entreprises éditoriales les plus imposantes publiées au tournant des Lumières. Conçue par l’éditeur Charles-Joseph Panckoucke, elle s’échelonne sur cinquante ans (1782- 1832). Elle remanie et reprend les volumes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, en substituant à l’ordre alphabétique un ordre des matières. Elle oriente les Lumières vers l’épistémologie positiviste. C’est pourquoi cette encyclopédie, qui demeure pourtant souvent méconnue, revêt aujourd’hui un intérêt considérable, notamment parce qu’elle montre un moment particulier des savoirs qui relient (...) les mots et les choses. Les trois volumes du Dictionnaire d’Architecture, dus à la plume de Quatremère de Quincy, s’inscrivent dans ce cadre éditorial et culturel, et en même temps dans l’histoire longue des théories de l’architecture : ils achèvent une tradition qui remonte à Vitruve. Quatremère de Quincy reprend et corrige Vitruve quand la théorie de ce dernier est démentie par la raison ou par l’histoire. Mais derrière cette critique, Quatremère se bat aussi avec son siècle. En définissant l’architecture par les mots, il retrouve les exigences d’une définition de l’architecture « à l’antique », à savoir par et dans la langue. (shrink)

Joseph de Tonquédec. CHEZ BEAUCBESNE ET SES FILS. Les principes de la Philosophie Thomiste. I. La Critique de la connaissance, 1 vol. in-8 carré (XXX- 595 pp.). Immanence. Essai critique sur la doctrine de M. Maurice Blondel.

Résumé Placée au carrefour d’influences très diverses, du catholicisme à l’idéalisme allemand en passant par le déisme des Lumières, la religion saint-simonienne pose de délicats problèmes d’interprétation. Il convient de distinguer la vision religieuse développée par Saint-Simon de celle que forgent progressivement ses disciples. L’accent mis sur l’activité spontanée de l’homme constitue en revanche un trait commun. Ces différents problèmes d’interprétation soulevés, il reste à s’interroger sur les motivations et les comportements mis en jeu par la pratique religieuse (...) saint-simonienne. Par-delà ses ambiguïtés, cette dernière témoigne de l’exigence de renouveau spirituel qui s’exprime au cours de la première moitié du xix e siècle. (shrink)

De la Savoie à Paris, de l'île de Saint-Pierre à l'île de Corse, de la Suisse à la Pologne, la pensée de Jean-Jacques Rousseau nous conduit d'une éducation morale au droit constitutionnel, en passant par la botanique existentielle. Du Second Discours et de l'Emile aux Rêveries du promeneur solitaire, en incluant les textes de Rousseau sur la Pologne et la Corse, ces trois études sur la passion, la nature et la politique empruntent des chemins conceptuels qui mènent de l'âge (...) classique à la modernité : de l'anatomie des passions à une philosophie du désir, de la science de la nature à la notion d'environnement, d'une théorie de la souveraineté à des projets politiques appliqués. L'oeuvre de Rousseau, un viatique pour notre temps? (shrink)

Reflecting on the knowledge of God in the Old and the New Covenant offers us anew way to address the theological status of the philosophical proofs for theexistence of God. In the treatise De Deo Uno of the Summa, Aquinas discusseshow the intellect experiences its natural capacity to know God. The “five ways”are inseparable from one another. In the prologue to the Lectura on Saint John,Aquinas‟s last Gospel commentary, the Doctor Angelicus praises the depth of theevangelist‟s contemplation by comparison (...) with pagan philosophical knowledgeof God, relating it to Isaiah‟s vision of God in the Temple in Jerusalem .“I saw the Lord on an elevated throne” . . . . Saint John‟s vision focuseson the authority and power of the Word: “I saw the Lord,” on hiseternity: “the Lord was seated;” on the excellence and nobility of hisnature: “I saw the Lord seated on a throne;” on his incomprehensibletruth: “an elevated throne.”2Bringing to light the unity of the knowledge of God in the Old and the NewCovenant, Aquinas continues: “It is through these ideas that the ancientphilosophies rose to knowledge of God.” Thus pagan philosophies becomeconnected with the Evangelist and with the Prophets. Indeed one can recognize inthe fourfold articulation of the contemplation of the Prophet and the Evangelistthe central axis of the “four ways” by which “several philosophies arrived atknowledge of God;” God as the intelligence governing nature ; as theunchangeable principle of all motion ; as supreme cause of being; as intelligence and infinite truth . Aquinas briefly developseach of these ways and concludes with a line of Scripture taken from Isaiah, apsalm, or the New Testament. He then adds: “Such was the contemplation of John who because he had seen the Word in its regulatory authority, its eternity,its excellence, and its incomprehensibility, wanted in his Gospel to transmit to ussomething about his contemplation.”3Here, unlike in the commentary on Hebrews 11: 6,4where Aquinasaccents the difference between philosophical knowledge of God and faith,Aquinas emphasizes the unity of the motion of the intellect seeking God, whetherit is philosophical or theological. These two ways of emphasis do not contradicteach other. The natural knowledge which a human being has of God receivesconfirmation and fulfilment in the revelation given to the prophets and to theapostles in the Old and the New Covenant. The fulfilment of the knowledge ofGod by philosophers transforms their “proofs” of God‟s existence by witnessingto the motion by which the human intellect is naturally drawn toward God itscreator. For natural knowledge of God, the intellect leads itself to the conclusions and, in a certain way, “walks forward” to encounter faith. Divine revelation transforms the “proofs” into “ways” toHim, who in reality manifests Himself by drawing to Himself the intellectthrough the infinite action by which he creates it. This natural motion is soimportant for Aquinas that in the prologue he suggests that the readers of hisbiblical commentary verify it for themselves. May we not consider that the “fiveways” of Question 2 of the Summa Theologica, the hinge between the definitionof sacra doctrina and the treatise De Deo Uno, play a similar role of theologicalself-verification? (shrink)

On trouvera ici la présentation et l’édition de deux brèves questions de l’Ermite de saint Augustin, Jacques de Viterbe. Dans la première question, Jacques s’attache à montrer en quel sens il est légitime de dire que les habitus moraux sont innés. Dans la seconde question, il défend la thèse que les habitus des principes moraux appartiennent de façon plus intime à l’âme que les habitus intellectuels. Comme le Viterbien oppose sa position à celle de Thomas d’Aquin, on tente dans (...) la dernière partie de l’article de cerner les raisons philosophiques du désaccord entre les deux auteurs. (shrink)

This contribution consists of an edition, and an introductory study, of the questio “Utrum sit necesse ponere intellectum agentem”, dated to 1315-1320, by the Italian Averroist Maino of Milan. The study shows that while Maino defended the existence of the agent intellect in the face of the criticisms of Durand of Saint-Pourçain, he also subscribed to central features of Durand’s noetics, which he struggled to reconcile with his Aristotelian and Averroist convictions.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Two NarractsAntoine Volodine (bio)1. DögbruzDögbruz dépassa le dernier lampadaire de l'avenue et il s'arrêta pour calmer sa respiration haletante. Derrière lui, la ville semblait déserte. La nuit était tombée depuis des heures, de longues heures, un grand nombre d'heures, et, alors que cette idée prenait naissance dans l'esprit de Dögbruz, la phrase bourgeonna et devint quelque chose d'inquiétant, une réflexion qui n'appartenait pas totalement à notre monde : la (...) nuit, pensa soudain Dögbruz. Elle est tombée depuis plusieurs jours.Plusieurs jours sans soleil ni lune, sans crépuscule, plusieurs longues tranches noires de vingt-quatre heures. La noirceur n'avait connu aucune interruption.– Je... Mais qu'est-ce que... bougonna Dögbruz.L'air était tiède, le sol sous ses pieds était chaud, de temps en temps une ombre minuscule voletait en silence autour de sa tête, puis disparaissait. Un flocon charbonneux. Une mouche, pensa-t-il. Elle est épuisée ou déjà morte, pensa-t-il.– Non, non, pas ça, murmura-t-il, effrayé par ce qui faisait des allées et venues entre sa sous-conscience et sa conscience, des images et des expressions qui avaient rompu avec la logique du réel.Il avait besoin de bouger les lèvres et les cordes vocales pour les chasser, ces images et ces expressions désagréables.– Non, pas morte, cette sale bestiole, corrigea-t-il à voix basse. Très fatiguée, peut-être. Comme moi, très, très fatiguée. Mais pas encore morte. Autrement elle serait au sol. Elle ne pourrait pas voler.Comme moi, pensa-t-il. Moi aussi je suis au sol. Et, s'il y a au moins une certitude ici cette nuit, c'est que je ne vole pas.Il resta quelques minutes immobile, sans rien faire d'autre que combattre les petites intuitions délirantes qui traversaient les couches inférieures de son intelligence et montaient sans hâte, comme des bulles de méthane cherchant, dans un marécage, la surface de la vase. Il reprenait son souffle en observant l'avenue, devant et derrière lui : une vallée d'obscurité monotone, deux parois de maisons non éclairées, quelques arbres qui agonisaient sous la poussière, des palmiers en phase terminale, quatre ou cinq, dans la distance, et, pour le reste, une vilaine coulée [End Page 60] de bitume, qui donnait l'impression d'avoir pour origine le ciel sans la moindre étoile, d'une épaisseur et d'une opacité repoussantes. Les lampadaires étaient rares. À la fin de l'image, rien ne brillait. Pas d'horizon, pas de séparation entre le monde des nuages et le ruban bitumeux, les maisons noyées dans le rien, plus de différence entre la nuit du haut et la nuit du bas.Il s'aperçut soudain qu'il ne respirait plus et il s'empressa de mettre un terme à ce moment d'apnée indésirable.– Saletés de poumons de merde, jura-t-il.De nouveau, ses sacs pulmonaires se gonflaient et se dégonflaient. Certes. Mais il devait y veiller, leur donner l'ordre de s'emplir puis de se vider. Sans cesse il devait contrôler cela. Il haussa les épaules au bout d'une minute.– Tu parles d'un organisme pourri, protesta-t-il, s'adressant à lui-même, ou plutôt à on ne sait quelle divinité familière qu'il associait à son destin, une divinité camarade et, face à l'adversité, aussi impuissante que lui.Alors qu'il essayait de confier son alimentation en oxygène à des réflexes qui fonctionnaient avec réticence, il distingua au bout de l'avenue une forme que d'abord il se refusa à identifier, puis qu'il fut bien obligé de reconnaître. C'était loin, à plus de cent cinquante mètres, noyé d'obscurité, mais le doute n'était pas possible. Non, non, je ne peux pas me tromper, pensa-t-il.Un lama.L'univers ici est en noir et blanc, pensa-t-il. Aucune couleur et presque aucune nuance de gris. Mais... (shrink)

L’article interroge la radicalité de la pensée décoloniale, en la mettant en perspective avec les figures du Blanc, de l’Africain paradigmatique, du Noir idéologique, du continent noir qui ressortissent d’une configuration idéologique organisée selon le principe de la violence de l’imaginaire onirique de la valeur, le sujet automate du capitalisme et de l’Argent, son représentant, c’est-à-dire son fétiche. Aussi, à la question de savoir si la radicalité de la pensée décoloniale est en mesure de décolonialiser le rêve de la (...) valeur en Afrodystopie, la réponse suggérée à partir des exemples de terrain est négative, et s’explique par le fait que le système de la valeur, système du Blanc, système de l’Africain paradigmatique est profondément ancré dans la vie psychique des sociétés dites noires, africaines ou afrodescendantes, créations du rêve d’Autrui, rêve de la valeur. (shrink)

The Wars of the Falkland and the Gulf were the two conflicts of classical type John-Paul II was confronted with. On the occasion of the twentieth anniversary of his Pontificate, this article deals with various initiatives he has taken at this juncture to see how much they fit in with the traditional teaching of the Church on the just War. The use he made of this theory has allowed him to make stricter the conditions for a legitimate use of force, (...) to appeal to all moral forces to cooperate in building an effective solidarity among peoples and to develop a theology of Peace. (shrink)

Nous avons voulu exposé, à partir du dernier texte de Fichte intitulé « L’Initiation à la Vie Bienheureuse », ce qu’il conviendrait d’appeler la question de I’humanisme. « Quel est I’être de I’humanisme? » est ainsi la question directrice qui a accompagnée notre lecture du texte de 1812. Nous avons tenté d’indiquer à la fois la racine chrétienne et I’origine philosophico-rationnelle de cet humanisme, en y relevant d’une part les allusions à Saint Jean et en soulevant la notion centrale (...) du sacrifice, tout en maintenant la référence constante à la mouvance et à l’exigence scientifique du philosopher. En contre-poids à cette définition christiano-philosophique de I’humanisme, il nous a semblé necessaire de faire intervenir Lévinas, qui s’efforce de reformuler, ou de réinventer, face à cette tradition philosophique, la question de I’humanisme. Cette reformulation, cette réinvention, s’inscrivant manifestement dans la tradition hébraïque, tâche d’offrir une alternative à la logique sacrificielle de I’humanisme fichtéen, en orientant I’humain non plus vers sa « destination suprême en tant qu’humain » mais vers son « éveil - sans-destination, sans-vocation - à la responsabilité pour Autrui ».We wish to expose,from Fichte’s last text entitled “The way towards the blessed life”, what should be called the question of humanism. “What is the essence of humanism?” is thus the main question that guided our reading of the text from 1812. We have attempted to point out the Christian roots as weIl as the philosophical-rational origin of this humanism by gathering references to Saint John, and by raisingthe central notion of sacrifice, while constantly alluding to the mobility and the scientific exigency of the act of philosophizing. In order to counterbalance this Christian-philosophic definition of humanism, in seemed necessary to us to call in Levinas, who endeavours to reformulate, or to reinvent, in the face of this philosophical tradition, the question of humanism. This reformulation, this reinvention, manifestly in line with Hebraic tradition, seeks to offer an alternative to the sacrificial logic of the Fichtean humanism by orienting Humans no longer towards their “supreme destination qua Humans”, but towards their “awakening - with no destination, no calling - to the responsibility for the Other”. (shrink)

Nous avons voulu exposé, à partir du dernier texte de Fichte intitulé « L’Initiation à la Vie Bienheureuse », ce qu’il conviendrait d’appeler la question de I’humanisme. « Quel est I’être de I’humanisme? » est ainsi la question directrice qui a accompagnée notre lecture du texte de 1812. Nous avons tenté d’indiquer à la fois la racine chrétienne et I’origine philosophico-rationnelle de cet humanisme, en y relevant d’une part les allusions à Saint Jean et en soulevant la notion centrale (...) du sacrifice, tout en maintenant la référence constante à la mouvance et à l’exigence scientifique du philosopher. En contre-poids à cette définition christiano-philosophique de I’humanisme, il nous a semblé necessaire de faire intervenir Lévinas, qui s’efforce de reformuler, ou de réinventer, face à cette tradition philosophique, la question de I’humanisme. Cette reformulation, cette réinvention, s’inscrivant manifestement dans la tradition hébraïque, tâche d’offrir une alternative à la logique sacrificielle de I’humanisme fichtéen, en orientant I’humain non plus vers sa « destination suprême en tant qu’humain » mais vers son « éveil - sans-destination, sans-vocation - à la responsabilité pour Autrui ».We wish to expose,from Fichte’s last text entitled “The way towards the blessed life”, what should be called the question of humanism. “What is the essence of humanism?” is thus the main question that guided our reading of the text from 1812. We have attempted to point out the Christian roots as weIl as the philosophical-rational origin of this humanism by gathering references to Saint John, and by raisingthe central notion of sacrifice, while constantly alluding to the mobility and the scientific exigency of the act of philosophizing. In order to counterbalance this Christian-philosophic definition of humanism, in seemed necessary to us to call in Levinas, who endeavours to reformulate, or to reinvent, in the face of this philosophical tradition, the question of humanism. This reformulation, this reinvention, manifestly in line with Hebraic tradition, seeks to offer an alternative to the sacrificial logic of the Fichtean humanism by orienting Humans no longer towards their “supreme destination qua Humans”, but towards their “awakening - with no destination, no calling - to the responsibility for the Other”. (shrink)

Nous avons voulu exposé, à partir du dernier texte de Fichte intitulé « L’Initiation à la Vie Bienheureuse », ce qu’il conviendrait d’appeler la question de I’humanisme. « Quel est I’être de I’humanisme? » est ainsi la question directrice qui a accompagnée notre lecture du texte de 1812. Nous avons tenté d’indiquer à la fois la racine chrétienne et I’origine philosophico-rationnelle de cet humanisme, en y relevant d’une part les allusions à Saint Jean et en soulevant la notion centrale (...) du sacrifice, tout en maintenant la référence constante à la mouvance et à l’exigence scientifique du philosopher. En contre-poids à cette définition christiano-philosophique de I’humanisme, il nous a semblé necessaire de faire intervenir Lévinas, qui s’efforce de reformuler, ou de réinventer, face à cette tradition philosophique, la question de I’humanisme. Cette reformulation, cette réinvention, s’inscrivant manifestement dans la tradition hébraïque, tâche d’offrir une alternative à la logique sacrificielle de I’humanisme fichtéen, en orientant I’humain non plus vers sa « destination suprême en tant qu’humain » mais vers son « éveil - sans-destination, sans-vocation - à la responsabilité pour Autrui ».We wish to expose,from Fichte’s last text entitled “The way towards the blessed life”, what should be called the question of humanism. “What is the essence of humanism?” is thus the main question that guided our reading of the text from 1812. We have attempted to point out the Christian roots as weIl as the philosophical-rational origin of this humanism by gathering references to Saint John, and by raisingthe central notion of sacrifice, while constantly alluding to the mobility and the scientific exigency of the act of philosophizing. In order to counterbalance this Christian-philosophic definition of humanism, in seemed necessary to us to call in Levinas, who endeavours to reformulate, or to reinvent, in the face of this philosophical tradition, the question of humanism. This reformulation, this reinvention, manifestly in line with Hebraic tradition, seeks to offer an alternative to the sacrificial logic of the Fichtean humanism by orienting Humans no longer towards their “supreme destination qua Humans”, but towards their “awakening - with no destination, no calling - to the responsibility for the Other”. (shrink)

We think of the Enlightenment as an era dominated by ideas of progress, production, and industry--not an era that favored the lax and indolent individual. But was the Enlightenment only about the unceasing improvement of self and society? The Pursuit of Laziness examines moral, political, and economic treatises of the period, and reveals that crucial eighteenth-century texts did find value in idleness and nonproductivity. Fleshing out Enlightenment thinking in the works of Denis Diderot, Joseph Joubert, Pierre de Marivaux, Jean-Jacques (...) Rousseau, and Jean-Siméon Chardin, this book explores idleness in all its guises, and illustrates that laziness existed, not as a vice of the wretched, but as an exemplar of modernity and a resistance to beliefs about virtue and utility. Whether in the dawdlings of Marivaux's journalist who delayed and procrastinated or in the subjects of Chardin's paintings who delighted in suspended, playful time, Pierre Saint-Amand shows how eighteenth-century works provided a strong argument for laziness. Rousseau abandoned his previous defense of labor to pursue reverie and botanical walks, Diderot emphasized a parasitic strategy of resisting work in order to liberate time, and Joubert's little-known posthumous Notebooks radically opposed the central philosophy of the Enlightenment in a quest to infinitely postpone work. Unsettling the stubborn view of the eighteenth century as an age of frenetic industriousness and labor, The Pursuit of Laziness plumbs the texts and images of the time and uncovers deliberate yearnings for slowness and recreation. Some images inside the book are unavailable due to digital copyright restrictions. (shrink)

t. 1. Des erreurs et de la vérité.--Ode sur l'origine.--Stances sur l'origine.

For several centuries prior to the founding of the Theosophical Society in 1875, individual 'theosophers' in Britain and Europe were quietly in touch with one another all seekers of the inward way. Theosophic Correspondence (1792 1797) is a series of inspiring letters, personal and philosophic, exchanged during the climactic days of the French Revolution between Kirchberger, member of the Sovereign Council at Berne, Switzerland, and Saint-Martin, whom Kirchberger regarded as 'the most eminent writer . . . and most profound (...) of his age'. (shrink)

Sarah is a young deaf woman in revolt, refusing to speak. She marries James, an orthophonist who works in a special school for the deaf. However, what gradually emerges in the course of their relationship is the latent suffering caused by what each of the partners isn't getting. James, tired of acting as Sarah's interpreter, frustrated by the limits of what they can share, shouts out:You want to be independent of me, you want to be a person in your own (...) right, you want people not to pity you … then you [must] learn to read my lips and you [must] learn to use that little mouth of yours for something besides eating and showing me you're better than hearing girls in bed! Come on! Read my lips? What am I saying? Say what I'm saying … You always have to be dependent on someone, and you always will for the rest of your life until you learn to speak. Now come on! I want you to speak to me. Let me hear it. Speak! Speak! Speak! …. (shrink)

Sarah is a young deaf woman in revolt, refusing to speak. She marries James, an orthophonist who works in a special school for the deaf. However, what gradually emerges in the course of their relationship is the latent suffering caused by what each of the partners isn't getting. James, tired of acting as Sarah's interpreter, frustrated by the limits of what they can share, shouts out:You want to be independent of me, you want to be a person in your own (...) right, you want people not to pity you … then you [must] learn to read my lips and you [must] learn to use that little mouth of yours for something besides eating and showing me you're better than hearing girls in bed! Come on! Read my lips? What am I saying? Say what I'm saying … You always have to be dependent on someone, and you always will for the rest of your life until you learn to speak. Now come on! I want you to speak to me. Let me hear it. Speak! Speak! Speak! …. (shrink)