Une morale pour les mortels est une etude d'ensemble de l'ethique de Platon et d'Aristote, a partir de la problematique philosophique qui lui donne corps: la mortalite de l'etre humain, source de ses desirs et de leur perpetuelle insatisfaction. Par contraste avec une morale du devoir, on decouvre ici une morale qui s'exprime par un il faut, poussant vers une fin qui puisse repondre au manque et au besoin qui marquent la condition humaine. A partir de cette (...) problematique sont repris et eclaires tous les concepts et theses classiques de l'ethique ancienne: la question de la mesure et de l'harmonie, la vertu dans son unite et sa pluralite, le bonheur, le bien, le plaisir, l'amitie, l'amour de soi, la volonte et les autres desirs, l'intention, l'action, et surtout la verite du paradoxe nul n'est mechant de plein gre, dont sont exposees la resistance face aux critiques d'Aristote et les consequences dans le domaine penal. L'ensemble met en valeur la specificite de l'etre humain decelee par les Anciens: qu'il soit un etre tout a la fois desirant et pensant. (shrink)

O artigo a seguir, “A moral antiga e a moral moderna” (“La morale ancienne et la morale moderne”), foi publicado originalmente na Revue Philosophique, ano XXVI, janeiro de 1901, p. 1-12. Nele, Brochard discute as principais diferenças entre a moral antiga e a moral moderna, destacando a ausência na moral antiga das idéias de dever e obrigação, tão caras à moral moderna a ponto de hoje não a concebermos sem elas. O esclarecimento das razões que levaram os (...) modernos a entender a moral como ciência do dever, é um dos motivos pelos quais esse texto merece ser lido. (shrink)

Une vie sans examen n'est pas une vie vraiment vécue, disait Socrate. Le présent essai veut renouer avec la tâche la plus ancienne de la philosophie, qui est de penser la vie humaine. En quoi consiste l'examen d'une vie? Est-il menacé par l'absurdité? Comment la réflexion sur l'existence intègre-t-elle la singularité humaine, la contingence des événements, la certitude de la mort, l'obsédante présence du passé on l'irréversibilité du temps? L'Inquiétude morale et la vie humaine est un plaidoyer pour (...) la philosophie morale et la réflexion éthique, appliquées à la vie humaine et au monde où nous vivons. L'engouement dont l'éthique est aujourd'hui l'objet ne doit pas faire oublier que, sans philosophie morale, il n'y a pas de réflexion éthique et que, sans réflexion éthique, il n'y a pas d'éthique qui vaille. (shrink)

Gabriela Cursaru, Benoît Castelnérac, Yvon Lafrance, Catherine Collobert, Daniel Larose, Francisco Gonzalez, Sara Magrin, George Englebretsen, David Konstan, Margaret R. Graver, Bulletin de philosophie ancienne, Revue de Métaphysique et de Morale, No. 3, Empédocle. Les Dieux, le sacrifice et la grâce (JUILLET-SEPTEMBRE 2012), pp. 403-454.

On a coutume, depuis les travaux de Pierre Duhem, d’opposer la méthode du physicien à celle de l’astronome, en particulier lorsqu’on envisage de parler de la tradition philosophique issue des travaux d’Aristote et de Ptolémée concernant la cosmologie et la philosophie naturelle. Cette opposition a certes donné lieu à une divergence des méthodes sur la base de deux physiques, l’une terrestre, l’autre céleste. Mais il semble qu’il est possible de relativiser cette opposition en prenant au sérieux la question portant sur (...) la manière dont le céleste « affecte » le terrestre ou le gouverne. La pronoia ou providence, d’une part (Alexandre d’Aphrodise), et le croisement des références épicurienne et aristotélicienne, d’autre part (Averroès), sont autant de thématiques qui soulignent la présence de modalités d’action, de vie et de forme imprégnées d’intellect entre les deux niveaux supralunaire et sublunaire. (shrink)

L’âme est pour les Stoïciens un corps pneumatique et dynamique, en interaction permanente avec le monde extérieur, elle s’en trouve modifiée de diverses manières. Dans la mesure où sa consistance morale est fonction de son degré de fermeté, sur la base de quel critère peut-on différencier les modalités psychiques moralement insignifiantes, de celles qui ont une valeur morale? Pour répondre à cette question, on mettra en perspective les catégories stoïciennes avec les niveaux de qualification ( to poion ) (...) décrits par Simplicius : l’état non fixe ( kinèsis ), l’état fixe non durable ( skhesis ) et l’état fixe durable, le but étant d’isoler, parmi toutes ces modifications de soi, ce qui est moralement significatif. (shrink)

Introspection is a fundamental part of our mental lives. Nevertheless, its reliability and its underlying cognitive architecture have been widely disputed. Here, I propose a principled way to model introspection. By using time-tested principles from signal detection theory (SDT) and extrapolating them from perception to introspection, I offer a new framework for an introspective signal detection theory (iSDT). In SDT, the reliability of perceptual judgments is a function of the strength of an internal perceptual response (signal- to-noise ratio) which is, (...) to a large extent, driven by the intensity of the stimulus. In parallel to perception, iSDT models the reliability of introspective judgments as a function of the strength of an internal introspective response (signal-to-noise ratio) which is, to a large extent, driven by the intensity of conscious experiences. Thus, by modelling introspection after perception, iSDT can calibrate introspection’s reliability across a whole range of contexts. iSDT offers a novel, illuminating way of thinking about introspection and the cognitive processes that support it. (shrink)

L'ethique à Nicomaque s'ouvre par une introduction qui fait problème. Et peut-être le fait-elle davantage de ce que nous sommes habitués d'entendre que pour correspondre à la distinction entre individu, société domestique et société civile, la philosophie morale doit se diviser en trois sciences distinctes qui, à transposer simplement les dénominations anciennes, sont: la Monastique, l'Economique et la Politique. Cette division des sciences morales aurait pour fondement de droit que si l'homme est animal sociable, toute société à laquelle il (...) appartient ne comporte pas plus qu'une unité d'ordre, c'est-à-dire que toutes les opérations que l'homme pose ne sont pas nécessairement des opérations de ces sociétés mêmes, des opérations de l'homme en tant qu'il est formellement partie de ces sociétés. On est ainsi conduit à présumer qu'il ne saurait y avoir de confusion possible entre ces trois sciences: chacune a son nom propre pour se tailler dans l'agir humain un domaine tout à fait spécifique. (shrink)

La question de l’union entre sagesse et bonheur se situe au cœur même de la tradition morale. Dans la perspective la plus traditionnelle, croître en sagesse revient automatiquement à augmenter son bonheur. La philosophie est ainsi la voie royale pour parvenir à un bonheur plus durable que dans la conception vulgaire, en détachant l’esprit des choses inessentielles et en l’amenant à connaître les vérités qui lui fourniront l’aliment le plus approprié à sa nature réelle. Néanmoins, le lien analytique entre (...) sagesse et bonheur a également été critiqué par la démonstration que l’effondrement de l’un des deux termes n’entraînait pas nécessairement l’effondrement de l’autre. Au premier chef de ces critiques se situent les sceptiques, qui de l’Antiquité à la période moderne s’accordent à nier la possibilité d’une connaissance réelle, tout en maintenant généralement la possibilité d’être heureux. Inversement, cette accessibilité du bonheur a pu être critiquée sans que soit remise en question la connaissance elle-même : c’est ce que révèlent les philosophies tragiques, qui assimilent plutôt sagesse et souffrance. Par la diversité des contributions, qui puisent principalement dans les traditions ancienne et moderne, mais offrent également quelques perspectives contemporaines et non euro-centrées, le présent volume illustre l’affrontement de ces deux grands courants dans l’histoire de la philosophie, et permet de penser à nouveaux frais ce problème essentiel à la morale qu’est l’utilité ou l’inutilité de la connaissance pour être heureux. Sigmund Freud, et surtout Jacques Lacan, m’ont apporté l’éclairage théorique nécessaire. (shrink)

Le concept de volonté générale de Rousseau est présenté par l`auteur comme le fondement catégoriel de la compréhension moderne de la démocratie, et sa transposition d`un contexte naturel légal dans un contexte social, ainsi que la légitimation de la vie sociale et politique est prise comme une ligne de partage qui scinde l`histoire de la démocratie en deux époques. Dans la première partie de l`article l`auteur se base sur les explications de Hérode, Platon et Aristote pour reconstruire l`histoire ancienne (...) du concept de démocratie. Il passe ensuite aux changements essentiels dans la conception et le rôle réel de la démocratie qui se sont manifestés au siècle de la Révolution française, il distingue la volonté générale de la volonté commune pour établir la dimension morale de la démocratie, et sous cet aspect il se concentre sur la philosophie politique de Rousseau. En conclusion il se penche sur la partitocratie qui n`est qu`une forme d`aberration de la démocratie tout en se limitant au type transitoire de la partitocratie systématique qui apparaît dans le cadre du phénomène historique du postcommunisme. Dans ce contexte, à la théorie dominante de la transition l`auteur oppose la théorie du chaos postcommuniste qui est envisagée comme une approche théorique alternative de l`explication des événements postcommunistes. (shrink)

Este estudio presenta las evidencias psicométricas de la Escala de Aprendizajes Percibidos, basada en los elementos didácticos y pedagógicos del proceso de enseñanza-aprendizaje de una Experiencia Curricular en formulación y ejecución de «Programas de Intervención en Psicología». Investigación instrumental-psicométrica, de enfoque cuantitativo-transversal, con recolección de datos post-EC, en 117 estudiantes universitarios. Su contraste estadístico se realizó en el entorno R para Análisis Factorial Confirmatorio y Análisis Factorial de Componentes Principales, entre otros. Los resultados indican un adecuado ajuste orientado a 5 (...) factores, ratificado en análisis paralelos. Se concluye en la conformación de un constructo robusto, fiable y válido, que explora la conciencia de los aprendizajes en materia de promoción prevención en salud, y susceptible de adaptación. (shrink)

Las ideas expuestas por José Eusebio Caro en su obra inconclusa intitulada Mecánica social o Teoría del movimiento humano, considerado en su naturaleza, en sus efectos y en sus causas, en 1836, recoge aspectos característicos del pensamiento de las primeras décadas del Siglo XIX, con raíces algunas de ellas en ápocas anteriores. La riqueza intelectual de la obra en mención indujo la investigación analítica, de la cual da cuenta este documento, según la siguiente pregunta de investigación: ¿Cuáles son los rasgos (...) epistemológicos predominantes en las tesis filosóficas y sociológicas de José Eusebio Caro, en su obra póstuma inconclusa intitulada Mecánica social o teoría del movimiento humano, considerado en su naturaleza, en sus efectos y en sus causas? El estudio en torno a esta obra se concentra en precisar aspectos epistemológicos de una propuesta que comparte honores con el positivismo y con el surgimiento de la teoría social cuyas tesis dan paso al surgimiento de la sociología. Esto, en un particular siglo caracterizado por la búsqueda de la originalidad ideológica y política del continente americano, que esperaba resurgir lejos de la dominación española y cerca de los teóricos franceses y de los desarrollos ideológicos de Inglaterra. (shrink)

ABSTRACT Ethical leaders can influence followers’ ethical behaviors by establishing an ethical climate. However, followers’ responses to an ethical climate may also differ according to the amount of attention they devote to moral questions. This study analyzes whether moral attentiveness augments the positive effect of an ethical climate on employees’ ethical behaviors, as well as the indirect effect of ethical leadership on employee ethical behavior through an ethical climate. Data from 270 employees in the Malaysian manufacturing industry indicate that the (...) positive impact of an ethical climate on ethical behavior is greater among employees who exhibit high rather than low moral attentiveness; this moderating role also applies to the relationship between ethical leadership and employee ethical behavior through the ethical climate. This study thus sheds new light on the notable role of moral attentiveness in ensuring that ethical leadership and ethical climate enhance ethical behavior in the workplace. (shrink)

Current frameworks on ethical decision-making process have some limitations. This paper argues that the consideration of moral competencies, understood as moral virtues in the workplace, can enhance our understanding of why moral character contributes to ethical decision-making. After discussing the universal nature of four moral competencies (prudence, justice, fortitude and temperance), we analyse their influence on the various stages of the ethical decision-making process. We conclude by considering the managerial implications of our findings and proposing further research.

When a circular coin is rotated in depth, is there any sense in which it comes to resemble an ellipse? While this question is at the center of a rich and divided philosophical tradition (with some scholars answering affirmatively and some negatively), Morales et al. (2020, 2021) took an empirical approach, reporting 10 experiments whose results favor such perspectival similarity. Recently, Burge and Burge (2022) offered a vigorous critique of this work, objecting to its approach and conclusions on both philosophical (...) and empirical grounds. Here, we answer these objections on both fronts. We show that Burge and Burge’s critique rests on misunderstandings of Morales et al.’s claims; of the relation between the data and conclusions; and of the philosophical context in which the work appears. Specifically, Burge and Burge attribute to us a much stronger (and stranger) view than we hold, involving the introduction of “a new entity” located “in some intermediate position(s) between the distal shape and the retinal image.” We do not hold this view. Indeed, once properly understood, most of Burge and Burge’s objections favor Morales et al.’s claims rather than oppose them. Finally, we discuss several questions that remain unanswered, and reflect on a productive path forward on these issues of foundational scientific and philosophical interest. (shrink)

En la concepción estructuralista de teoría científica se afirma que sus tesis son neutrales respecto a compromisos epistemológicos, puesto que su análisis es estructural (Diederich, 1996). En el presente texto nos proponemos mostrar que no existe tal neutralidad epistemológica en una de las piezas clave del estructuralismo metateórico, nos referimos a la noción “aplicaciones intencionales”, y que de lo anterior se deriva un compromiso epistémico relacionado con la justificación de teorías científicas, según el cual, la ciencia es una “red” de (...) relaciones lógicas entre teorías. Para lograr lo anterior nos proponemos analizar las implicaciones semánticas y epistemológicas de esa noción y el rol que juega en la contrastación teórica. Una de las consecuencias más radicales del análisis propuesto es que la noción anterior (aplicaciones intencionales) implica que unas teorías están justificadas por otras; en otras palabras, la justificación de teorías científicas caería en un coherentismo interteórico, que precisaremos más adelante. Naturalmente, es importante advertir que esta tesis y esta implicación coherentista la aceptan los defensores del estructuralismo metateórico (Balzer, Moulines & Sneed, 1987) y (Díez & Moulines, 1997). Sin embargo, el punto realmente problemático, y lo novedoso del presente artículo, es que el coherentismo compromete la justificación de las teorías en cuanto implica un regressus ad infinitum en la reconstrucción formal. Además, este defecto del estructuralismo conlleva a otras dos réplicas adicionales, una desde el punto de vista pragmático y otra desde el punto de vista semántico. El primero consiste en que, si aceptamos la tesis del regressus la reconstrucción puede ser infructuosa para efectos pragmáticos, i.e. la corrección formal de una teoría nos obliga a corregir el conjunto de teorías ya presupuestas que intervienen en ella. De la misma manera, la dependencia semántica de una teoría respecto a sus antecesoras implica que si uno de sus conceptos fundamentales es corregido o modificado, entonces habría que hacer una revisión general de todas las teorías relacionadas en las que el concepto en cuestión es relevante. El trabajo, es pues, un avance en esta dirección. (shrink)

In this chapter, we discuss a selection of current views of the neural correlates of consciousness (NCC). We focus on the different predictions they make, in particular with respect to the role of prefrontal cortex (PFC) during visual experiences, which is an area of critical interest and some source of contention. Our discussion of these views focuses on the level of functional anatomy, rather than at the neuronal circuitry level. We take this approach because we currently understand more about experimental (...) evidence at this coarse level and because these results are appropriate for arbitrating between current theoretical frameworks. We discuss the Two-Visual-Systems Hypothesis (Milner & Goodale 1995; 2006), Local Recurrency (Lamme 2010; Lamme 2006), Higher Order (Lau 2008; Lau & Rosenthal 2011) and Global Workspace theories (Baars 1997; Baars 2005; Dehaene & Naccache 2001; Dehaene 2014). Despite the apparent stark differences between conscious and unconscious perceptual processing, available evidence suggests that their neural substrates must be largely shared. This indicates that the difference in neural activity between conscious and unconscious perceptual processing is likely to be subtle and highly specialized. We argue that current experimental evidence about the involvement of specific activity in prefrontal cortex supports the higher order neural theory of consciousness. In consequence, imaging techniques that focus only on marked differences between conscious and unconscious level of activity are likely to be insensitive to the relevant neural activity patterns that underlie conscious experiences. Finally, it follows from the evidence we discuss that the functional advantages of conscious over unconscious perceptual processing may be more limited than commonly thought. (shrink)

Our pains can be more or less intense, our mental imagery can be more or less vivid, our perceptual experiences can be more or less striking. These degrees of intensity of conscious experiences are all manifestations of a phenomenal property I call mental strength. In this article, I argue that mental strength is a domain-general phenomenal magnitude; in other words, it is a phenomenal quantity shared by all conscious experiences that explains their degree of felt intensity. Mental strength has been (...) largely overlooked in favor of mental states’ type, representational contents, domain-specific phenomenology, or processes such as attention. Considering mental strength in our reflections about the mind illuminates debates about the relation of representational contents and phenomenal character, and it also helps address questions about the structure and functions of consciousness. Mental strength provides a unifying construct to model what is shared in the phenomenology of different types of conscious experiences. (shrink)

I present here a case against the evidentialist approach that claims that in so far as our interests are epistemic what should guide our belief formation and revision is always a strict adherence to the available evidence. I go on to make the stronger claim that some beliefs based on admittedly “insufficient” evidence may exhibit epistemic virtue. I propose that we consider a form of courage to be an intellectual or epistemic virtue. It is through this notion of courage that (...) we can see a weakness in the evidentialist position. Adopting a doxastically courageous approach allows us to acknowledge the role that evidence has in epistemic justification and its connection with promoting epistemic value, but it avoids the narrowness of an evidentialist position. The epistemically courageous agent is not one who disregards the evidence entirely, but she also realizes that taking risks will not necessarily keep her from her epistemic goals. Believing something in the face of insufficient evidence is not always an epistemic vice to be avoided, and the agent that recognizes this is better off for it. (shrink)

Arguably the most foundational principle in perception research is that our experience of the world goes beyond the retinal image; we perceive the distal environment itself, not the proximal stimulation it causes. Shape may be the paradigm case of such “unconscious inference”: When a coin is rotated in depth, we infer the circular object it truly is, discarding the perspectival ellipse projected on our eyes. But is this really the fate of such perspectival shapes? Or does a tilted coin retain (...) an elliptical appearance even when we know it’s circular? This question has generated heated debate from Locke and Hume to the present; but whereas extant arguments rely primarily on introspection, this problem is also open to empirical test. If tilted coins bear a representational similarity to elliptical objects, then a circular coin should, when rotated, impair search for a distal ellipse. Here, nine experiments demonstrate that this is so, suggesting that perspectival shapes persist in the mind far longer than traditionally assumed. Subjects saw search arrays of three-dimensional “coins,” and simply had to locate a distally elliptical coin. Surprisingly, rotated circular coins slowed search for elliptical targets, even when subjects clearly knew the rotated coins were circular. This pattern arose with static and dynamic cues, couldn’t be explained by strategic responding or unfamiliarity, generalized across shape classes, and occurred even with sustained viewing. Finally, these effects extended beyond artificial displays to real-world objects viewed in naturalistic, full-cue conditions. We conclude that objects have a remarkably persistent dual character: their objective shape “out there,” and their perspectival shape “from here.”. (shrink)