Abstract
L’âme est pour les Stoïciens un corps pneumatique et dynamique, en interaction permanente avec le monde extérieur, elle s’en trouve modifiée de diverses manières. Dans la mesure où sa consistance morale est fonction de son degré de fermeté, sur la base de quel critère peut-on différencier les modalités psychiques moralement insignifiantes, de celles qui ont une valeur morale? Pour répondre à cette question, on mettra en perspective les catégories stoïciennes avec les niveaux de qualification ( to poion ) décrits par Simplicius : l’état non fixe ( kinèsis ), l’état fixe non durable ( skhesis ) et l’état fixe durable, le but étant d’isoler, parmi toutes ces modifications de soi, ce qui est moralement significatif.