1. Fol au Christ universel. (F68-7177)--2. Vision cosmique el christique. (F68-7177).

Dans la dernière phase de sa vie et de ses recherches, Michel Henry a fait dialoguer sa propre phénoménologie de la vie avec le kérygme et la pensée chrétienne, estimant que, depuis ses origines, le christianisme a vécu la révélation de Dieu non pas comme une connaissance mais comme une vie, la Vie même de Dieu dans laquelle les hommes sont invités à entrer, une vie qui configure les êtres humains à partir de la perspective trinitaire comme des fils dans (...) le Fils, relisant ainsi le christianisme en philosophe, ou comme une archi-phénoménologie. Grâce à la visée philosophique, les principes fondamentaux du christianisme peuvent avoir une nouvelle explicitation rationnelle, et la pensée chrétienne en tant que telle, agissant comme un prisme interprétatif, contribue à jeter un éclairage différent sur les principes généraux et les stratégies opérationnelles de la phénoménologie. De cette façon, on acquiert deux lieux forces, qui amènent Henry à mettre en évidence, d’une part, la connotation phénoménologique du premier et d’autre part, mais simultanément, à défendre le droit et l’importance de l’attention au phénomène chrétien par l’investigation philosophique. Parmi les nombreux thèmes pris en considération par Henry, pour cet essai, nous avons choisi d’analyser la relation Trinité-humanité et le concept de vérité du christianisme, que Henry oppose à la vérité du monde. (shrink)

St. Augustine of Hippo wrote the ’De Trinitate’ to explain to critics of the Nicene Creed how the Christian doctrine of the divinity and coequality of Father, Son, and Holy Spirit is present in Scripture. He also wanted to convince philosophers that Christ is the Wisdom they sought. Augustine’s third purpose was to correlate the biblical truth that all human persons are created to image God, a Trinity, a communion of love, with the first two Commandments of the Old and (...) New Testaments. Augustine succeeded in showing the need for combining faith and reason for a greater understanding of Scripture as well as for a greater understanding of the true nature and destiny of human persons. Augustine emphasized the scriptural revelation of God as Father, Son, and Holy Spirit, and used reason to convince philosophers that the one and three-Personed God is philosophically and logically defensible. He concluded that the likeness of human persons to Christ and to the Trinity is accomplished not onl. (shrink)

La figure de Dieu dans l’art chrétien passe pour avoir été exclusivement masculine, voire masculiniste, en particulier au Moyen Âge. L’article examine et tente de corriger cette vision simplifiée en présentant un échantillon d’images de la Trinité (miniatures, sculptures, fresques des xie-xve siècles) où ont été convoqués des motifs caractéristiques de l’iconographie mariale ou maternelle (« joue à joue », enveloppement dans le manteau, gestes de tendresse, etc.). Une méthode d’analyse est ainsi suggérée, qui permet d’apprécier au cas par (...) cas, sur des critères vérifiables, ce qu’il en est de la part féminine de Dieu. La comparaison entre les images de la Trinité et celles de la Vierge à l’Enfant et les évolutions respectives de ces sujets sur un demi-millénaire donnent finalement à penser que celles-ci ont submergé celles-là et progressivement cantonné la figure occidentale du Dieu chrétien dans les strictes limites du masculin. (shrink)

La Bretagne est la province de France où la Trinité fut le plus à l’honneur dans l’art entre le xve et le xviie siècle, notamment dans la statuaire, en bois polychrome ou en pierre, du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan. Les deux types iconographiques les plus prisés furent le Trône de grâce et la Compassion du Père, autrement dit des Trinités souffrantes où se dit la souffrance du Père en son Fils et la participation de toute la (...) Trinité à l’œuvre de la Rédemption. L’auteur de cette recherche présente le corpus qu’il a rassemblé d’environ 150 objets et en analyse les principales particularités, qu’il interprète à la lumière de la dialectique pastorale entre la transcendance de Dieu à faire respecter et de la confiance familière à encourager. (shrink)

La richesse et surtout la variété des images que le mystère de la Trinité de Dieu a suscitées dans l’art au cours des siècles jusqu’au nôtre, notamment en Occident, a de quoi dérouter. L’auteur le sait d’expérience, travaillant depuis plusieurs décennies sur ce sujet, ce qui lui a donnée l’idée de fournir aux chercheurs une manière de boussole leur permettant d’abord de classer ces images en fonction des sept étapes de leur genèse et de leurs principales sources d’inspiration, puis (...) d’évaluer leur pertinence intellectuelle à la lumière de sept critères tirés de la réflexion théologique traditionnelle sur le sujet et de sa conceptualité spécifique, chacun d’entre eux étant illustré, enfin, par trois images emblématiques. (shrink)

This essay is a history of an analogy. It charts a perceived relationship between the Trinity and the conjugal family in Anglo-French lay culture in the later Middle Ages. The association had long been known within theological discussions of the Trinity, antedating the works of St. Augustine, but his disapproving assessment was enduringly to inhibit its use. This essay shows the way that the analogy reemerged in the fourteenth century, bleeding through its theological bandages into debates about the ethics of (...) human relationships. Where this interrelationship has been considered before by medievalists, it has been in criticism of William Langland's Piers Plowman. This essay treats that poem, too, but also maintains that the synergy between marriage and the Trinity was not only the preoccupation of an eccentric poet but had a much more widespread cultural relevance. Indeed, I gather here a range of material, both literature and art, from across Europe between roughly the end of the thirteenth to the mid-fifteenth century; within that evidence, I identify a shared interest in reanimating the apparently exhausted topic of Trinitarianism and the family. (shrink)

Marie de la Trinité est une mystique contemporaine dont Jacques Lacan fut l’analyste. Cette trajectoire est paradigmatique de la manière dont une mystique rencontre la souffrance psychique dans le paysage culturel du milieu du xxe siècle. La pensée de Jacques Lacan concernant la mystique, ainsi que des considérations psychanalytiques plus générales à propos de la paternité, sont mises en relation avec la logique apophatique de cette spirituelle. Cette mystique « antinaturelle » se déploie en une sécheresse vertigineuse, à la (...) lisière du Symbolique, et dans une fascination vis-à-vis de l’attraction du Père, impérieuse et contrariée. L’article analyse en particulier, à travers la figure de Marie de la Trinité, la manière dont la mystique contemporaine se confronte, dans le champ chrétien, à la question de la mort de Dieu, et du déclin du Père. Marie de la Trinité was a contemporary mystic who was analyzed by Jacques Lacan. The trajectory of her life is a paradigmatic example of the way in which a mystic encountered psychic suffering in the cultural landscape of the mid-20th century. Jacques Lacan’s thinking about mysticism, as well as broader psychoanalytical considerations about fatherhood, are associated here with the apophatic path of Marie. As her counter-natural mysticism unfolds she draws ever closer to the symbolic, fascinated by the dual nature of the attraction, at once imperious and impeded, exerted by the Father. This article uses the figure of Marie de la Trinité as the specific vantage point to examine how contemporary Christian mysticism is faced with the question of the death of God and the decline of the Father. (shrink)

La théologie trinitaire contemporaine s’est emparée d’un « analogon » qui s’est imposé dans la période moderne comme un étalon rationnel pour penser, à partir du Père, la distinction des processions du Verbe et de l’Esprit, l’une selon le mode qui revient à l’acte d’intelliger par production d’un Verbe, l’autre selon le mode qui revient à l’acte d’aimer par inclination volontaire. Hans Urs von Balthasar, soucieux de ne pas faire tort à la « taxis » trinitaire, cherche néanmoins à se (...) délester d’un schème métaphysique trop contraignant, ne laissant à la source scripturaire qu’une place infirme compromettant ses virtualités expressives. D’une certaine manière, le théologien reprend la main sur les usages conceptuels jugés défectueux au regard de la règle de foi. (shrink)

Cet article se déploie en deux temps. Tout d’abord, il s’agit d’analyser la conceptualisation hégélienne, à la fois descriptive et critique, correctrice, d’une part du contenu qui est celui des trois déterminations constitutives de la Trinité religieuse chrétienne, et, d’autre part, de leur statut dans ce contexte culturel originel d’elles-mêmes. Puis, dans un second moment, il s’agit de méditer le concept hégélien, non pas de la Trinité chrétienne, mais de la triplicité de l’être, afin d’apprécier ce que celle-ci (...) a gardé de celle-là, après que la philosophie, de Philon jusqu’à Kant, en a fait progressivement une pensée. (shrink)

Following some methodological remarks, the article first demonstrates the possibility of determining indirectly Augustine’s patristic sources in De Trinitate, while it also takes into account the author’s indications of his sources in other of his writings. The presence of Marius Victorinus in Books 5-7 is also underscored. The second half of the article, while acknowledging a certain Neoplatonic philosophical influence behind similitudo mentis, nevertheless attributes Augustine’s first awareness of this concept to Victorinus. In addition, the psychological analyses found in Books (...) 9-10 are traceable principally to the theory of oikeiosis present in Latin authors, in primis, Cicero. (shrink)

In this paper, I explore Augustine’s account of sense cognition in book 11 of De Trinitate. His discussion in this context focuses on two types of sensory state—what he calls “outer vision” and “inner vision,” respectively. His analysis of both types of state is designed to show that cognitive acts involving external and internal sense faculties are susceptible of a kind of trinitarian analysis. A common way to read De Trin. 11, is to interpret Augustine’s account of “outer” vision as (...) an analysis of sense perception and his account “inner” vision as an analysis of occurrent sensory memory and imagination. I argue against such a reading of De Trin. 11, however. Insofar as we take perception to be a phenomenally conscious mode of sensory awareness, outer vision cannot, I claim, be the equivalent of ordinary sense perception. For, on Augustine’s view, the deliverances of outer vision only reach the threshold of consciousness, when outer vision occurs in conjunction with inner vision. Hence, on my analysis, sense perception turns out to be a complex, hybrid state—one that involves both outer and inner vision. If I am right, acts of sense perception turn out not to be directly susceptible to trinitarian analysis. Even so, the account is interesting and nuanced for all that. (shrink)

Paul Claudel a eu à plusieurs reprises l’occasion de méditer sur le mystère de la sainte Trinité, même s’il ne lui a consacré aucune œuvre particulière. Sa perspective est toujours poétique : il s’agit de savoir comment exprimer par les mots l’inexprimable. Après avoir examiné ses sources théologiques, nous nous arrêtons sur le rapprochement des deux termes machina et Trinitas, caractéristique de l’usage claudélien de l’oxymore, ainsi que sur d’autres métaphores du registre mécanique, pour dégager finalement une poétique plus (...) générale de l’acte créateur. (shrink)

My first article, back in 1989! Thanks, forever, Ralph McInerny. Here I take issue with John F.X. Knasas, a strong supporter of the existential Thomism of Etienne Gilson and Joseph Owens. Knasas's desire to sequester Thomas away from allowing the discipline of natural philosophy to arrive at a fully immaterial reality through its proper demonstrative methods seemed to me to be at odds with Thomas's text.

In De Trinitate XII Augustine refuses the idea that a family could be the image of God. This is curious, because the theologian that in De Trinitate elaborates a “communitarian model” of the Trinity – the Lover, the Beloved and the Love – at the same time does not see the image of God in the first natural community, the family. The purpose of this paper is to show the deeper reasons for this refutation. After the exposition of Augustine’s argument, (...) the paper identifies Augustine’s polemical reference to a part of the Eastern Tradition, which used the example of the first family (Adam, Eve and Abel/Seth) in order to express the mystery of the Trinity. It examines also how the example of the first family was used by Gregory of Nazianzus in his fifth theological discourse (which some scholars identify as the possible source of the idea of the family as the image of God for Augustine) in a trinitarian way. This study then considers two aspects of Augustine’s argument: that his refutation is not justified by the association of the Holy Spirit with the mother and the bride; that the real reason for it is exegetical, and dependent upon Augustine’s reading of Gn. 1:26. Finally the paper shows that the view of gender differences as merely corporeal is what prevents the Doctor of Grace from reading Gn. 1:27 in a relational-dialogical way to express the intimate communion of the Trinity. (shrink)