Si la psychanalyse n'est pas une religion, pourquoi en emprunte-t-elle si souvent le chemin? Comment une pratique laïque et athée, héritière du débat des Lumières, peut-elle espérer trouver des réponses à ses propres questions dans les expériences subjectives qui ont guidé, pour le meilleur et pour le pire, les générations antérieures? À quels risques s'exposent ceux qui croient se garder de la métaphysique en méconnaissance de cause, sans s'apercevoir que l'émancipation de la psychanalyse de tout fondement religieux laisse le (...) champ ouvert à sa " contamination subreptice par des implications métaphysiques qui sont dans la nature même de l'esprit "? En quoi, dans ce contexte, l'enseignement de Lacan, qui ne pouvait manquer de se trouver confronté au fait religieux, peut-il réellement constituer une innovation? Telles sont les lignes de force de cet ouvrage qui tente, à partir d'une présentation des Écrits, d'une relecture de la thèse de 1932 et des premiers articles sur la paranoïa, de cerner, de façon accessible au profane les principaux concepts inventés ou repris par Lacan. En retrouvant leurs sources, en restituant le contexte dont ils portent la marque et qu'ils ont à leur tour influencé, il replace le débat sur son véritable terrain : celui d'une expérience commune de la souffrance placée sous le signe d'un désir en quête de l'objet de sa réalisation. (shrink)

El objetivo de este artículo es explicar el análisis crítico de la religión que Nietzsche realiza gracias a su concepto de sentimiento de poder. Por un lado, la fe puede ayudar a los seres humanos a sentirse poderosos, aunque no necesariamente sean, por otro lado, ese proceso puede proporcionarles algún tipo de poder efectivo. El sentimiento de poder es, por tanto, una herramienta para comprender mejor numerosas actitudes y prácticas religiosas.

A la manière de Charles Taylor, dans les travaux qu'il a consacrés à la genèse du "moi" ou à l'évolution du sentiment religieux à travers les âges, Daniel Jacques trace un vaste panorama historique où il suit le développement de l'idée d'humanisme depuis l'Antiquité à nos jours. Il montre comment l'humanisme est posé à la Renaissance comme un retour à la sagesse des Anciens, puis comment il est, à l'époque des lumières, la mesure suprême de l'action et de (...) la pensée des forces progressistes. Il montre enfin comment, à partir du 19e siècle, des critiques perçoivent l'humanisme non plus comme l'heureuse manifestation d'une liberté conquise de haute lutte à l'encontre des traditions passées, mais comme la cause même de cette démesure et du déclin du sens moral qui l'accompagne. (shrink)

Pourquoi croyons-nous? D’où vient que nous croyons? Pour aborder cette interrogation, qui touche à l’origine du sentiment religieux, Albert Piette se tourne en premier lieu vers les sciences de la préhistoire, défrichant la littérature scientifique pour tenter de déceler à quel moment émerge, en ses origines préhistoriques, la capacité du « croire ». Contre la tradition de l’évolutionnisme culturel du tournant du 20e siècle, Piette refuse de réduire la croyance à la crédulité, ou à une irra...

Pt. 1. Les nouvelles passions de l'âme -- Des passions libérées -- L'amour -- La sexualité -- Des passions récemment apparues -- La consommation -- Le travail -- Le sortilège de la finance -- Des passions qui disparaissent ici, s'affirment là, ou se transmutent -- Le sentiment religieux -- L'attachement à la nation -- L'honneur -- L'humilité -- Des états dont le sens nous reste caché le plus souvent -- Le déni -- L'ennui -- La présence -- Pt. (...) 2. Le problème du corps et de l'esprit aujourd'hui -- L'erreur de Damasio -- L'autre erreur des neurosciences -- Le mirage d'une science prédictive de la pensée -- La question de la diversité des humains -- La descendance de Darwin -- Savoir vieux et savoir neuf -- La redécouverte de l'esprit -- Pt. 3. Règles pour la direction de la vie -- Règle 1 -- Règle 2 -- Règle 3 -- Règle 4 -- Règle 5. (shrink)

Dans cette contribution, j'examinerai l'argument qui renvoie dos à dos le théisme et l'athéisme et qui structure la présentation de l'alternative que constitue le Dieu à venir. N'étant ni adhérant, ni sympathisant du réalisme spéculatif, je ne proposerai pourtant pas de critique externe de la philosophie de la religion proposée par Meillassoux. De manière heuristique, je vais tenir pour acquis Après la finitude et je montrerai ce qui me semble être les faiblesses de l'argument, critiques rendant finalement peu crédible l'affirmation (...) que peut encore venir un Dieu qui ne serait ni le Dieu métaphysique, ni le Dieu du sentiment religieux. Pour cela, je vais reprendre le dilemme spectral (Meillassoux) et discuter la cohérence du concept de Dieu à venir ainsi que sa pertinence pour résoudre le dilemme. Il apparaitra alors que si l'on admet la contingence absolue, on ne peut croire raisonnablement en un Dieu, même à venir. D'où le désespoir absolu. (shrink)

Comment pouvons-nous vivre ensemble, alors que nous sommes en désaccord sur la manière dont il faut vivre? Hobbes répond : parce que nous ne sommes pas d’accord sur ce qu’est une vie réussie nous devons penser la réalité politique en termes de souveraineté et de justice. Refusant tout à la fois la réponse de Machiavel, qu’il n’y a pas de morale en politique, et celle de Platon, qu’il n’y a pas de politique sans une idée du Bien, l’auteur du Léviathan (...) nous aide à tirer les conséquences de nos conflits moraux et religieux. La première de ces conséquences est politique : nous obéissons aux lois parce qu’il existe un État capable de nous y contraindre ; la deuxième est anthropologique : nous ne nous considérons pas comme des êtres sociaux mais comme des individus ; la troisième est juridique : les règles de droit procèdent, non d’une exigence de vérité, mais d’un souci de paix partagé ; et la dernière est théologico-politique : c’est le souverain, et personne d’autre, qui autorise en dernière instance l’expression publique du sentiment religieux. À partir des concepts fondamentaux de Hobbes et de leur réception contemporaine (notamment chez Mauss, Voegelin, Foucault et Rawls), Luc Foisneau montre que, si nos vies sont inquiètes, c’est que l’état de nature n’est jamais loin, que l’État-Léviathan qui nous protège nous inspire de la crainte et que notre bonheur est fait de la succession indéfinie de nos désirs. -/- . (shrink)

Dans la dernière partie de son livre sur L’Homme Moïse et la religion monothéiste1, alors qu’il cherche à fonder l’analogie entre les mécanismes des névroses et le développement du sentiment religieux, Freud rappelle de façon schématique les grandes étapes du circuit des pulsions : en dépit de son refoulement par le moi, qui se refuse à la satisfaire, la revendication pulsionnelle..

Prenant acte de la disqualification du sentiment religieux à la fin du xvii e siècle, sous l’impulsion à la fois, de la querelle du pur amour et de la critique philosophique des sentiments, cet article remonte en deçà de cette époque pour examiner le corpus de la littérature spirituelle du xvi e siècle et du début du xvii e siècle. Cette littérature mystique interroge le rôle et la valeur des affects au sein d’un itinéraire spirituel et permet de (...) réévaluer la question d’une spécificité des émotions religieuses par rapport aux émotions naturelles. Nous montrerons que l’affectivité religieuse n’est pas tant caractérisée par un apport de sentiments nouveaux que par une conversion de valeur des sentiments naturellement éprouvés. (shrink)

Un certain nombre tente de fournir une base rationnelle pour le sentiment religieux sont clairement énoncés et soigneusement critiqué, la plupart d'entre eux étant montré à l'échec. Dans le même temps, on fait valoir que la légitimité du sentiment religieux n'est en aucun cas minée par de tels échecs, puisque toute perspective dont la légitimité dépend du résultat de l'enquête logique ou empirique est pour cette raison même une perspective non-religieuse. Et la raison pour cela n'est (...) pas qu'une perspective religieuse est obstinément irrationnelle. C'est que les fausses doctrines historiques et cosmologiques que les religions exigent que leurs disciples acceptent soient de simples feuilles. En croyant, faute d'un meilleur mot, que le Christ marchait sur l'eau, on accepte les enseignements du Christ; On n'accepte pas réellement le mensonge évident qu'un homme marchait sur l'eau. À moins que l'acceptation de ces enseignements ait pris la forme d'une quasi-acceptation de fictions évidentes, l'acceptation de ceux-ci serait aussi fragile et aussi inerte que toute autre croyance fondée sur la raison. De même, parce que le mensonge en question est invariablement d'un genre enfantin, l'acceptation de celui-ci représente un engagement existentiel de part et d'autre à un certain mode de vie. Ces vérités évidentes sont perdues sur les philosophes de la religion, étant donné leur tendance à prendre toutes les déclarations littéralement et leur défaut conséquent de donner en raison de poids à des informations contextuelles non-affirmées. En général, si le travail actuel démontre, les philosophes qui ont examiné la religion ont réussi seulement à étudier les projections de leur propre rationalisme fragile, qui, semble-t-il, ne fait que masquer un désir sous-jacent de revenir aux mêmes pieties ces mêmes les philosophes prétendent être indentés. Cela ne veut pas dire que la croyance religieuse ne doit pas être analysée, mais plutôt qu'elle tombe dans le bailliage non pas du logicien, mais du psychanalyste. (shrink)

Tout comme dans la confession catholique, le vin connaît dans l’orthodoxie une symbolique très riche qui engendre – en l’étayant – une fonctionnalité liturgique assez complexe. Nous avons essayé de la surprendre à quatre niveaux contextuels: les liturgies eucharistiques et la litie; le sacrement du mariage; le rituel de la consécration des églises; les offices et rituels pour les morts. Nous avons étudié les fonctions liturgiques de sanctification, de guérison, de bénédiction et de purification du vin, qui peuvent être regroupées, (...) selon leur symbolique sous-jacente, en trois catégories principales: l’obtention d’une efficacité rituelle extraordinaire; l’actualisation de la communication symbolique caractéristique du mimodrame liturgique; l’alimentation du sentiment religieux chez les fidèles. L’actualisation de ces fonctions liturgiques dépend strictement de la mise en oeuvre de quelques conditions essentielles, propres à l’anthropologie religieuse: l’espace sacré, le temps sacré et le contexte rituel créé par la communication de type symbolique. (shrink)

Le constat est maintenant partout: la puissance du fondamentalisme religieux, la montee des populismes de droite comme de gauche, le discredit de la classe politique, le rejet de la construction europeenne, rendent caducs les schemas anciens. En particulier l'idee que la democratie, a force de bienveillance, peut tolerer toutes les differences, toutes les croyances. Oui! Il y a des croyances insupportables et intolerables. Non! Le populisme n'est pas une illusion qui se dissipera d'elle-meme avec un peu de pedagogie et (...) de bonne volonte. Non! La politique internationale n'obeit pas aux chartes du droit international. Il faut denoncer la tyrannie des bons sentiments, la politique de l'emotion et de la compassion. Non que la bienveillance soit un sentiment indigne, mais nous devons cesser de croire qu'on peut batir sur elle une communaute politique. (shrink)

Marqué et motivé initialement par les turbulences de l'actualité touchant l'institution judiciaire, le malaise de la jeunesse (émeutes de 2005) et les réponses politiques à ces questions, le présent recueil s'articule autour de trois moments forts : philosophie de la justice ; justice divine et institutions humaines : permanence du théologico-politique? ; le sentiment d'injustice : après les émeutes de 2005. Par la place qu'elle occupe dans les textes qu'on dit " fondateurs ", dus aux premiers philosophes comme aux (...) récits mythiques et religieux des origines, la justice figure au principe de la philosophie pratique. Le lecteur trouvera donc ici des analyses portant sur la place de la philosophie du droit, comme sur la sécularisation ou les traces du théologico-politique dans le discours du droit. Mais aussi sur la tentation d'utiliser les peurs collectives pour asseoir l'autorité de l'État sur la seule fonction sécuritaire. (shrink)

Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa : phraséologie liturgique ou expression d'un sentiment de culpabilité qui taraude l'espèce humaine depuis la nuit des temps? La faute est inscrite dans le parcours de l'homme et soulève maintes questions sur sa responsabilité, son rapport au monde, sa subordination à Dieu ou à Satan. A chaque époque sa réponse. Pour la période comprise entre 1453 et 1715, ont été convoqués les courants philosophiques et religieux, les écrits polémiques ou techniques pour (...) affiner le concept de faute en l'opposant le cas échéant à l'erreur et au péché. Ce premier tome analyse l'erreur technique en montrant comment l'établissement de la norme incline à sa transgression et suscite un débat moral qui aboutit à une définition plurielle de la faute. (shrink)

De l'Unité transcendante des religions est le premier maître-livre du grand métaphysicien traditionaliste. S'y dessinent déjà deux des principes fondamentaux de sa perspective : l'universalité et l'illimitation interne du Principe Divin transcendant toute forme conceptuelle, et l'économie providentielle des révélations religieuses dans leurs différences, complémentarités et signification séquentielle. L'exclusivisme religieux est à la fois dépassé et justifié dans les limites de la légitimité de son opportunité provisoire, au-delà de tout universalisme superficiel et de tout confessionnalisme sentimental. Un livre qui (...) permet de rendre compte d'une façon convaincante à la fois de l'unité et de la diversité des grandes religions de l'humanité, sans tomber dans le syncrétisme ou un unanimisme niveleur et relativiste. (shrink)

According to a historically popular view, emotions are normative experiences that ground moral knowledge much as perceptual experiences ground empirical knowledge. Given the analogy it draws between emotion and perception, sentimental perceptualism constitutes a promising, naturalist-friendly alternative to classical rationalist accounts of moral knowledge. In this paper, we consider an important but underappreciated objection to the view, namely that in contrast with perception, emotions depend for their occurrence on prior representational states, with the result that emotions cannot give perceptual-like access (...) to normative properties. We argue that underlying this objection are several specific problems, rooted in the different types of mental states to which emotions may respond, that the sentimental perceptualist must tackle for her view to be successful. We argue, moreover, that the problems can be answered by filling out the theory with several independently motivated yet highly controversial commitments, which we carefully catalogue. The plausibility of sentimental perceptualism, as a result, hinges on further claims sentimental perceptualists should not ignore. (shrink)

Sentimental Rules is an ambitious and highly interdisciplinary work, which proposes and defends a new theory about the nature and evolution of moral judgment. In it, philosopher Shaun Nichols develops the theory that emotions play a critical role in both the psychological and the cultural underpinnings of basic moral judgment. Nichols argues that our norms prohibiting the harming of others are fundamentally associated with our emotional responses to those harms, and that such 'sentimental rules' enjoy an advantage in cultural evolution, (...) which partly explains the success of certain moral norms. This has sweeping and exciting implications for philosophical ethics. Nichols builds on an explosion of recent intriguing experimental work in psychology on our capacity for moral judgment and shows how this empirical work has broad import for enduring philosophical problems. The result is an account that illuminates fundamental questions about the character of moral emotions and the role of sentiment and reason in how we make our moral judgments. This work should appeal widely across philosophy and the other disciplines that comprise cognitive science. (shrink)

Délits religieux[Introduction][98_64] Je ne considère ici la religion, c’est-à-dire la puissance des motifs religieux, que dans les rapports qu’elle peut avoir avec la fin de la politique : c’est-à-dire l’augmentation de la masse de bonheur dans la vie présente. Mais dans ce rapport je la considère sans réserve. Ce point important je ne le traite pas, comme autrefois il a été traité, avec des détours, des réticences et des échappatoires. Ces subterfuges ne sont pas de mon siècle ; (...) s’ils en so.. (shrink)

The foundation for a system of morals, this 1749 work is a landmark of moral and political thought. Its highly original theories of conscience, moral judgment, and virtue offer a reconstruction of the Enlightenment concept of social science, embracing both political economy and theories of law and government.

A large amount of data is maintained in every Social networking sites.The total data constantly gathered on these sites make it difficult for methods like use of field agents, clipping services and ad-hoc research to maintain social media data. This paper discusses the previous research on sentiment analysis.

I discuss the intuitive distinction between emotions and sentiments, and argue that sentiments cannot be reduced to emotions (and hence constitute their own category of affective state). ​.

In this paper, I provide some evidence for the view that a common charge against those who adopt vegetarianism is that they would be sentimental. I argue that this charge is pressed frequently by those who adopt moral absolutism, a position that I reject, before exploring the question if vegetarianism might make sense. I discuss three concerns that might motivate those who adopt vegetarian diets, including a concern with the human health and environmental costs of some alternative diets, a concern (...) about inflicting pain on animals, and a concern with the killing of animals. While I argue that vegetarianism does not make sense in some situations, I hope that this paper shows that there are many good reasons why the adoption of vegetarian, and—even more so—vegan diets might be appropriate in some situations. In carving out this position, I focus primarily on the question whether a morally relevant distinction between the killing of plants and the killing of animals should be made. I engage primarily with the views of two of the most prominent authors on this issue, arguing that neither Peter Singer nor Tom Regan provide a satisfactory account on the ethics of killing nonhuman organisms. Two views are challenged in particular, the view that relatively simple animals such as molluscs, as well as plants, lack awareness, and the view that animals without a preference to continue living stand to lose little or nothing by being killed. I provide some evidence to support the claim that many share my view that it is more problematic to kill animals than to kill plants, before analyzing why some suppress the negative feelings they associate with killing animals. By exploring these issues I hope to shed some light on the issue of whether the feelings of those who adopt vegetarianism are sentimental or make sense, and to stimulate reflection amongst those with an interest in food ethics. (shrink)

Much recent discussion of love concerns ‘the reasons for love’: whether we love for reasons and, if so, what sorts of things those reasons are. This chapter seeks to call into question some of the assumptions that have shaped this debate, in particular the assumption that love might be ‘responsive’ to reasons in something like the way that actions, beliefs, intentions and ordinary emotions are. I begin by drawing out some tensions in the existing literature on reasons for love, suggesting (...) that these arise in part because different interests expressed in the language of ‘reasons’ – the interests of explanation, justification and interpersonal understanding – pull us towards different kinds of account of reasons for love. This seems to count in favor of treating these interests separately, with different conceptions of the reasons that answer to them. This suggestion, as I explain, runs up against a certain conception of ‘responsiveness to reasons’, which I argue is implicitly assumed in many discussions of reasons for love. However, I argue that we should be skeptical about the application of this conception to love in light of the ontological differences between love and paradigm ‘reasons-responsive’ phenomena, potentially making room for the suggested methodological separation. (shrink)

Après avoir écarté l’idée que des traits innés de personnalité prédisposeraient à être religieux, une théorie de l’identité comme résultant d’un processus de construction est esquissée à l’aide de trois approches : des travaux en psychologie sociale et en sociologie, un modèle noyau-périphérie de l’identité et le concept d’identité narrative. Le rôle que peut jouer le recours à des références religieuses dans la construction identitaire est ensuite illustré par des recherches empiriques dans trois domaines : la formation de l’identité (...) religieuse dans le passage à l’âge adulte, les ressources sur lesquelles prendre appui lors de passages difficiles dans un parcours de vie, le rôle des récits dans la construction de l’identité religieuse. L’exposé se conclut sur les responsabilités sociales qui en découlent, montrant quel impact une gouvernance publique dans ces domaines peut avoir sur le vécu psychologique. (shrink)

Claude Demissy | Résumé : Cet article différencie l’enseignement religieux à école publique, de la pédagogique d’une communauté croyante. Un programme d’enseignement religieux peut se concevoir en respectant les finalités d’une école publique démocratique. L’Université a développé ce modèle, puisque les sciences religieuses respectent les critères des sciences humaines. Mais les sciences de l’éducation ont montré que l’enseignement n’est pas un décalque appauvri du savoir savant. L’appel exclusif aux sciences religieuses présente des limites qui peuvent être atténuées par (...) une collaboration constructive avec les théologies actuelles. L’article analyse des documents produits en Europe pour l’école primaire et montre les choix axiologiques de chacun d’eux. Plus la pédagogie est centrée sur le vécu de l’enfant, plus la démarche semble entrer dans le champ des théologies particulières. Mais sur ce point, la différence avec une communauté croyante n’est pas doctrinale, mais pédagogique. En effet, les institutions religieuses ont une vocation célébrante. Cela devrait leur permettre de mettre en oeuvre une pédagogie active et diversifiée. Cette dernière s’appuie sur les activités des enfants et ne se focalise pas sur un savoir à transmettre. |: This article shows the difference between religious education in a government school and teaching in a religious community. A religious education programme can be conceived to respect the purposes of a government school. Universities have developed this model since religious sciences respect the criteria of the humanities. However, educational sciences have shown that teaching is not just a simple copy of the specialist knowledge learnt at university. Drawing exclusively from religious sciences presents limits which can be attenuated by a constructive collaboration with contemporary theology. This article analyses documents produced in Europe for primary schools and shows the fundamental choices of each one. The more the educational methods are centred on the child’s experience, the more the approach seems to go towards a specific type of theology. On this point however the difference with a religious community is not a case of doctrine but one of educational method. Indeed, religious institutions have a vocation to celebrate. That should allow them to put in place active and diversified teaching methods. These are based upon children’s activities and do not focus on the simple teaching of facts. (shrink)

We seem to be able to acquire evaluative knowledge by mere reflection, or “from the armchair.” But how? This question is especially pressing for proponents of sentimental perceptualism, which is the view that our evaluative knowledge is rooted in affective experiences in much the way that everyday empirical knowledge is rooted in perception. While such empirical knowledge seems partially explained by causal relations between perceptions and properties in the world, in armchair evaluative inquiry, the relevant evaluative properties are typically not (...) even present. The paper shows how sentimental perceptualists can ultimately provide a broadly causal explanation of our reflective evaluative knowledge. (shrink)

The beliefs both that sentimental education is a vital part of moral education and that habituation is a vital part of sentimental education can be counted as being at the ‘hard core’ of the Aristotelian tradition of moral thought and action. On the basis of an explanation of the defining characteristics of Aristotelian habituation, this paper explores how and why habituation may be an effective way of cultivating the sentimental dispositions that are constitutive of the moral virtues. Taking Aristotle’s explicit (...) remarks on ethismos as a starting point, we present habituation as essentially involving (i) acting as virtue requires, (ii) both frequently and consistently, and (iii) under the supervision of a virtuous tutor. If the focus is on the first two characteristics, habituation seems to be a proper method for acquiring skills or inculcating habits, rather than an effective way of cultivating virtuous sentimental dispositions. It will be argued, however, that even if only the first two characteristics are taken into account, habituation may be an efficacious means of moderating, reducing or restricting the child’s affective dispositions where these are somehow excessive. But contrary to Aristotle’s view, the effectiveness of processes of habituation that are directed at strengthening, deepening or broadening the child’s sentimental dispositions where these are somehow deficient seems to be a function of the third characteristic, especially of the affective responses of the virtuous tutor to the child’s behaviour. At the end of the paper, this predominantly non-cognitive account of the workings of Aristotelian habituation will be compared with Nancy Sherman’s primarily cognitive view. (shrink)