Dans la Théorie élémentaire de la botanique, dont la première édition date de 1813, Augustin-Pyramus de Candolle se propose d’expliquer et de fonder rationnellement la méthode naturelle de classification des plantes. Pour cela, il est amené à comparer les différentes méthodes existantes. Par ailleurs, dans l’introduction, il propose une classification générale des sciences. Dans les deux cas, on retrouve un même souci de justifier le statut scientifique de la botanique.

In 1749, Linnaeus presided over the dissertation "Oeconomia Naturae," which argued that each creature plays an important and particular role in nature 's economy. This phrase should be familiar to readers of Darwin, for he claims in the Origin that "all organic beings are striving, it may be said, to seize on each place in the economy of nature." Many scholars have discussed the influence of political economy on Darwin's ideas. In this paper, I take a different tack, showing that (...) Darwin's idea of an economy of nature stemmed from the views of earlier naturalists like Linnaeus and Lyell. I argue, in the first section of the paper, that Linnaeus' idea of oeconomia naturae is derived from the idea of the animal economy, and that his idea of politia naturae is an extension of the idea of a politia civitatis. In the second part, I explore the use of the concept of stations in the work of De Candolle and Lyell – the precursor to Darwin's concept of places. I show in the third part of the paper that the idea of places in an economy of nature is employed by Darwin at many key points in his thinking: his discussion of the Galapagos birds, his reading of Malthus, etc. Finally, in the last section, I demonstrate that the idea of a place in nature 's economy is essential to Darwin's account of divergence. To tell his famous story of divergence and adaptation, Darwin needed the economy of nature. (shrink)

The De Doctrina Christiana is one of Augustine's most important works on the classical tradition. Undertaken at the same time as the Confessions, is sheds light on the development of Augustine's thought, especially in the areas of ethics, hermeneutics, and sign-theory. What is most interesting, however, is its careful attempt to indicate precisely what elements of a classical education are valuable for a Christian, and how the precepts of Ciceronian rhetoric may be used to communicate Christian truth. An up-to-date translation (...) has long been necessary, for readers of Augustine and all who study the early church, or the classical tradition, or the history of literary criticism or Biblical interpretation. This completely new translation gives a close but stylish representation of Augustine's thought and expression. A succinct introduction and select bibliography embodies the results of recent work. (shrink)

I first became interested in De dialectica in 1966, while I was doing re search on Augustine's knowledge of logic. At the time I made a transla tion of the Maurist text and included it as an appendix to my doctoral dissertation (Yale, 1967). In 1971 I thoroughly revised the translation on the basis of the critical text of Wilhelm Crecelius (1857) and I have re cently revised it again to conform to Professor Jan Pinborg's new edition. The only previously (...) published translation of the whole of De dialectica. is N. H. Barreau's French translation in the Oeuvres completes de Saint Augustin (1873). Thomas Stanley translated parts of Chapters Six and Nine into English as part of the account of Stoic logic in his History of Philosophy (Pt. VIII, 1656). I offer De dialectica in English in the hope that it will be of some interest to historians of logic and of the liberal arts tradition and to students of the thought of Augustine. In translating I have for the most part been as literal as is consistent with English usage. Although inclusion of the Latin text might have justified a freer translation, for example, the use of modern technical terms, it seemed better to stay close to the Latin. One of the. values in studying a work such as De dialectica is to see familiar topics discussed in a terminology not so familiar. In the translation I follow these conventions. (shrink)

Renaturer la culture, reculturer la nature, par l'histoire : tel est le propos de ce livre. Il commence, en première partie, par la question du sujet, en montrant que l'exaltation du sujet individuel moderne a entraîné une décosmisation qui à terme est mortelle, car aucun être ne peut vivre sans un monde commun (kosmos). Nous devons donc recosmiser notre existence. La seconde partie montre que l'arrêt sur objet propre à la modernité aboutit à dépouiller les choses de leur sens, faisant (...) notamment du langage une aporie. Nous avons à remettre les mots et les choses dans le fil de leur histoire commune (leur croître-ensemble : concrescence), c'est-à-dire à les reconcrétiser. La troisième partie montre enfin que réembrayer la nature et la culture passe nécessairement par la question du rapport entre histoire et subjectivité, ce à tous les degrés de l'être, allant, par l'évolution, de la vie la plus primitive jusqu'à la conscience la plus humaine. Recosmiser, reconcrétiser, réembrayer : devant ces trois urgences, la pensée occidentale est aujourd'hui plombée par ce qui hier a fait sa force : la structure mère sujet-verbe-complément, qui à partir de la langue a orienté notre logique (avec le modèle sujet-prédicat), notre métaphysique (avec l'identité de l'être) et de là notre science (avec l'en-soi de l'objet), toutes fondées sur le double principe d'identité et de tiers exclu, c'est-à-dire sur la forclusion du symbolique. Des exemples tels que la langue japonaise, dont la structure mère était d'un autre genre, ou que le tétralemme développé par les penseurs indiens, qui inclut systématiquement le tiers, nous montrent la voie : dépasser les apories de la modernité ne se fera pas sans l'appoint, logique et ontologique à la fois, des grandes civilisations de l'Asie. On ambitionne ainsi de faire mentir le fameux adage de Kipling, Oh, East is East, and West is West, and never the twain shall meet. (shrink)

En référence à la mésologie ( Umweltlehre ) de Jakob von Uexküll (1864-1944), à la logique du lemme de Yamauchi Tokuryû (1890-1982) et à la « science naturelle » ( shizengaku 自然学) d’Imanishi Kinji (1902-1992), on examine ici le rapport entre hasard, contingence et nécessité dans l’évolution des espèces.

Pourquoi s'exile-t-on? Pour échapper à l'injustice, reconquérir une liberté menacée, fuir les violences, les persécutions, la mort, la misère ou s'arracher à la résignation. On part quand rien ne fait plus écran au risque d'anéantissement, que l'espérance devient lettre morte, alors même que la vie n'a pas été accomplie. Les épreuves qui conduisent aujourd'hui à l'exil ont leurs origines dans les déchirures du nouvel ordre mondial : la guerre économique sans merci des états de la planète ; l'incapacité à maîtriser (...) la réalité du marché financier ; le chômage de masse ; l'exclusion des citoyens sans abri de toute participation à la vie démocratique des états ; l'aggravation de la dette qui affame et réduit au désespoir une grande part de l'humanité ; les guerres interethniques qui se multiplient, guidées par le fanatisme et les fantasmes de la communauté absolue ; les effets destructeurs des dictatures ; les pathologies de l'identité collective fondées sur l'idéalisation de la haine ; la violence naturalisée réduite à une simple gestion ; la cruauté ; le nettoyage ethnique, etc. Pour ces raisons, il est temps de faire de l'exil une catégorie politique de portée universelle et signifiante pour la modernité. Prendre en compte cette exigence permet de repenser les termes de la politique afin de sortir de la passion identitaire et de poser la seule question qui vaille : est-ce qu'on peut faire quelque chose et sous quelle forme ou est-ce qu'on ne peut rien? L'objectif est d'esquisser une éthicosmopolitique qui se présente comme une politique de la condition humaine, un pari sur la capacité de chacun de répondre sans exception à la vulnérabilité d'autrui, un tout-autre-être-au-monde, une forme de vie qui nous lie les uns aux autres. L'enjeu est considérable. Penser politiquement l'exil, c'est chercher à comprendre ce que veut dire être-ensemble, être au monde, être sujet ; c'est ouvrir le monde à la totalité des possibilités qu'il contient. (shrink)

Managing with Integrity challenges the readers to explore different perspectives on and conceptions of corporate ethics. It is situated within the broader context of the emerging interests of the people of India to eradicate corporate unethical conduct. The massive protest against corporate unethical conduct and public opinion puts leaders, top managers and employees under strong social and political pressure. This book aims at articulating arguments for the necessity of incorporating personal integrity formation along with codes of ethical conduct to reduce (...) unethical corporate activity more steadily and effectively. This book is an ethical guide for managers, employees, politicians, clergy, candidates for priesthood, and business students, equipping them to eradicate corporate unethical conduct from all spheres of life."--Publisher's description. (shrink)

La mise en image de l' "horreur" semble être une épreuve insurmontable: comment représenter ce que nous cherchons à fuir et qualifions volontiers d'inimaginable?

La 4e de couv. indique : "Cet ouvrage, fruit d'un travail d'investigation de la philosophie de l'éducation, aborde plus particulièrement la question de la relation dans les débats éducatifs, éthiques et politiques. Il tend à rendre compte de la contribution de la relation dans l'élaboration du sens des processus et des structures d'humanisation. Son interpellation éthique examine la relation sous l'angle d'une rencontre qui réinterroge et refonde la question épistémologique. De même, son angle politique choisit de s'inscrire résolument dans une (...) promesse de célébration intelligente et heureuse de la dignité humaine dans un monde commun.". (shrink)

Non pas Pourquoi la fiction?, ni A quoi pense la fiction?, ni même Que fait la fiction?, mais : Comment fait la fiction? Comment la fiction fait-elle pour défendre ou illustrer une morale, alors qu'elle se définit par son indépendance à l'égard du monde dit réel? Peut-être, d'ailleurs, n'est-ce qu'en tant qu'elle est défictionnalisée que la fiction peut promouvoir ou publier une morale. Mais il est, pourtant, des morales qui contiennent une part constitutive de fiction, et qui, en quelque sorte, (...) appellent la fiction : ainsi de la morale intuitive de Victor Hugo, ou de la morale de la liberté de Sartre. La Fontaine, La Rochefoucauld, Vauvenargues, Hugo, Tolstoï, Sartre : à première vue, les auteurs convoqués ne sont pas tous faits pour s'entendre. C'est bien pour cela qu'ils sont ici réunis. Car la fiction et la morale ne sont pas plus immuables l'une que l'autre, et c'est dans leurs intermittences, dans leurs fluctuations, dans leurs variations qu'il convient d'étudier leurs noces improbables. (shrink)

Clown characters have always played a decisive role when depicting social conflicts. Wearing their masks, they embody and reveal cultural anxieties.