Le présent travail vise à proposer une description de la métaphore filée dans le cadre de la Théorie des Blocs Sémantiques. Il s’agira de soutenir qu’il existe au moins deux modes de construction pour les discours correspondant à la structure que nous appellerons « minimale » de la métaphore filée. Nous chercherons à montrer que de tels discours se laissent décrire notamment en termes de « schéma argumentatif signifié » et « schéma argumentatif préfiguré ».

Cet article a pour objectif de soutenir que certains éléments de sens communiqués par un énoncé, qui sont le plus souvent vus dans la sémantique vériconditionnelle ordinaire comme implicites, sont susceptibles d’être réanalysés dans une sémantique argumentative, la Théorie des Blocs Sémantiques, comme faisant partie du contenu explicite de l’énoncé, dans la mesure où de tels éléments constituent des « enchaînements argumentatifs » sémantiquement indécomposables.

Le présent article vise à développer la notion d’« interprétation argumentative » introduite par Carel dans la Théorie des Blocs Sémantiques avec deux autres notions, celles de « décodage argumentatif » et de « Carte Argumentative du Lexique ». Il s’agira de montrer que l’interprétation argumentative est soumise à des contraintes alors que Carel semble donner plus de poids à la liberté qu’on a d’interpréter argumentativement un énoncé.

RésuméDans A Theory of Content Jerry Fodor fait déboucher sa théorie représentationnelle de l'esprit sur une psychosémantique physicaliste et atomiste. Cette théorie externaliste de la signification –the Asymmetric Dependency Theory– fournit une solution entièrement naturalisée au second problème de Brentano, c'est‐à‐dire celui de l'objet référentiel. En m'appuyant sur le réalisme interne de Hilary Putnam, je critique deux éléments essentiels de la solution proposée par Fodor, à savoir la relation de dépendance asymétrique et l'individuation des objets de la référence. (...) Cette critique vise à montrer que le problème de la naturalisation et celui de la détermination sémantique ne sauraient être résolus simultanément. En outre, la détermination ontologique des objets de la référence implique inévitablement le principe de relativité conceptuelle. L'impossibilité de la psychosémantique naturalisée de Fodor corrobore donc la thèse de Brentano selon laquelle les phénomènes de sémanticité et d'intentionnalité sont primitifs. (shrink)

Political parties do not merely reflect social divisions, they actively construct them. While this point has been alluded to in the literature, surprisingly little attempt has been made to systematically elaborate the relationship between parties and the social, which tend to be treated as separate domains contained by the disciplinary division of labor between political science and sociology. This article demonstrates the constructive role of parties in forging critical social blocs in three separate cases, India, Turkey, and the United (...) States, offering a critique of the dominant approach to party politics that tends to underplay the autonomous role of parties in explaining the preferences, social cleavages, or epochal socioeconomic transformations of a given community. Our thesis, drawing on the work of Gramsci, Althusser, and Laclau, is that parties perform crucial articulating functions in the creation and reproduction of social cleavages. Our comparative analysis of the Republican and Democratic parties in the United States, Islamic and secularist parties in Turkey, and the Bharatiya Janata Party and Congress parties in India will demonstrate how “political articulation” has naturalized class, ethnic, religious, and racial formations as a basis of social division and hegemony. Our conclusion is that the process of articulation must be brought to the center of political sociology, simultaneously encompassing the study of social movements and structural change, which have constituted the orienting poles of the discipline. (shrink)

L'objet des conférences ici rassemblées est de réfléchir sur les limites du dialogue entre pensée médiévale et pensée moderne en se concentrant sur une difficulté récurrente de la sémantique des propositions : la question de la référence vide, proposant ainsi une histoire des théories du signifié prépositionnel.

L'objet en general, le X kantien, le quelque chose en general, l'objet comme tel apparaissent comme des concepts ultimes de l'ontologie. Cette derniere peut-elle etre identifiee a une theorie de l'objet? Qu'en est-il des relations conceptuelles et historiques entre theorie de l'objet et ontologie formelle? La reponse a ces questions passe par une reevaluation du projet bolzanien et husserlien d'ontologie formelle, une discussion des problemes epineux poses par la theorie meinongienne de l'objet et enfin une enquete sur les apophantismes semantiques (...) (Wittgenstein), les reductions physicalistes (Quine). L'objet quelconque est le premier livre a presenter de maniere detaillee ces problematiques. Il contient un etat des lieux de l'ontologie formelle en tant que projet intellectuel complementaire des sciences cognitives, une histoire des theories metaphysiques de l'objet, une explication de l'ontologie de la variable dans le cadre des nouvelles ontologies formelles. (shrink)

RésuméDans A Theory of Content Jerry Fodor fait déboucher sa théorie représentationnelle de l'esprit sur une psychosémantique physicaliste et atomiste. Cette théorie externaliste de la signification –the Asymmetric Dependency Theory– fournit une solution entièrement naturalisée au second problème de Brentano, c'est‐à‐dire celui de l'objet référentiel. En m'appuyant sur le réalisme interne de Hilary Putnam, je critique deux éléments essentiels de la solution proposée par Fodor, à savoir la relation de dépendance asymétrique et l'individuation des objets de la référence. (...) Cette critique vise à montrer que le problème de la naturalisation et celui de la détermination sémantique ne sauraient être résolus simultanément. En outre, la détermination ontologique des objets de la référence implique inévitablement le principe de relativité conceptuelle. L'impossibilité de la psychosémantique naturalisée de Fodor corrobore donc la thèse de Brentano selon laquelle les phénomènes de sémanticité et d'intentionnalité sont primitifs. (shrink)

Dans cet article, j'introduis premièrement l'une des plus célèbres objections dirigées à l’encontre de la théorie du bloc en croissance (GBT), communément appelée « l’objection épistémique », selon laquelle GBT ne fournirait aucune raison de croire que nous sommes situés dans le présent objectif – bien au contraire. Deuxièmement, j'exprime mon insatisfaction à l’égard des tentatives traditionnelles de répondre à cette objection (Merricks 2006, Forrest 2004, Correia & Rosenkranz 2018). Enfin, troisièmement, je présente ma propre solution à l'objection épistémique, (...) basée sur l'existence continue des particuliers nus. (shrink)

O autor analisa a crítica que fez Wittgenstein aos fundamentos de Matemática na dupla fase do seu pensamento lógico e filosófico. Começa por situá-lo em relação às 3 Escolas que discutiam sobre a fundamentação lógica da matemática: o logicismo, o intuicionismo e o formalismo. Na 1.a fase do Tractatus, vê-se que Wittgenstein é logicista. Mas é original porque não deriva a aritmética do cálculo de classes, como fazia Russell, mas do cálculo proposicional, que generaliza. Considera a matemática como um simples (...) "método lógico". Por isso define o Número como "expoente duma função proposicional"! Mas neste caso trata-se implicitamente, duma nova extensão analógica de princípios e conceitos da aritmética à lógica pura. Por exemplo: noções de número, operação, exponenciação, etc. E se Wittgenstein quer criar, por analogia, números lógicos (símbolos puros), então tem de fazer uma interpretação semântica para passar da lógica formal pura para a aritmética! Só admite o infinito potencial na matemática. Infere-se, pois, que na l.a fase do Tractatus, Wittgenstein, é nominalista e finista. Na 2a fase das Notas (PB ou Remarks) que são manuscritos e fotocópias, (entre 1927 e 1944) Wittgenstein foi variando de pensamento. Agora julga que a matemática se funda a si mesma, como autónoma de lógica pura. Descobre que para além dos "Símbolos" há relações para os "significados" e "usos". E a matemática pode ser teórica e aplicada aos cálculos das ciências. Mas pela sua crítica intuicionista rejeita o valor da teoria dos números irracionais de Dedekind, do teorema e processo da diagonal com que Cantor prova a teoria dos números transfinitos... Wittgenstein aborda ainda os célebres teoremas de Fermat e de Gödel, quando analisa as proposições indecidíveis dos Principia mathematica (de Russell-Whitehead). O autor mostra, no artigo, que Wittgenstein não tem razão na sua crítica pouco profunda ao conceito de número e suas generalizações. .. Na 2.a fase ele continua a ser finitista, mas agora é conceptualista. /// L'auteur analyse la critique que fit Wittgenstein aux fondements des Mathématiques dans la double phase de sa pensée logique et philosophique. Il commence par situer cette pensée en relation avec les trois écoles qui discutaient sur la fondation logique des mathématiques : le logicisme, l'intuitionisme et le formalisme. Dans la première phase du Tractatus, on voit que Wittgenstein est lo-giciste. Mais sa position est originale, parece qu'il ne dérive pas les mathématiques du calcul des classes, comme faisait Russell, mais du calcul propo-sitionnel, qu'il généralise. Il considère les mathématiques comme une simple "méthode logique". C'est pourquoi il définit le Nombre comme "exposant d'une fonction propositionnelle". Mais en ce cas il s'agit implicitement d'une nouvelle extension analogique de principes et de concepts de l'arithmétique à la logique pure. Par exemple : les notions de nombre, d'opération, d'opération exponentionelle etc. Et si Wittgenstein veut créer, par analogie, des nombres logiques (symboles pures), il doit alors faire une interprétation sémantique pour passer de la logique formelle pure aux mathématiques! Il n'admet que l'infini potentiel en mathématiques. Il s'ensuit alors que dans la première phase du Tractatus Wittgenstein est nominaliste et finitiste. Dans la seconde phase des Notes Philosophische Bemerkungen ou Remarks1 qui sont des manuscrits et photocopies (entre 1927 et 1944), Wittgenstein diversifia sa pensée. Il pense alors que les mathématiques se fondent elles-mêmes, de façon autonome par rapport à la logique pure. Il découvre que au-delà des "Symboles" il y a des relations pour les "sens" et les "usages". Et les mathématiques peuvent être théoriques et appliquées aux calculs des sciences. Mais par sa critique intutiuniste, il rejette la valeur de la théorie des nombres irrationnels de Dedekind, du théorème et du procédé de la diagonale par lesquels Cantor prouve la théorie des nombres transfinis. Wittgenstein aborde encore les célèbres théorèmes de Fermât et de Gô-del quand il analyse les propositions indécidables des Principia Mathematica (de Russell – Whitehead). L'auteur montre dans l'article que Wittgenstein n'a pas raison dans sa critique peu profonde au concept de nombre et ses généralisations... Dans la seconde phase, il continue à être finitiste, mais à présent il est conceptualiste. /// The author examines Wittgenstein's criticism of the foundations of mathematics in the two phases of his logical and philosophical thought. He begins by situating it in relation to the three schools which discussed the logical foundations of mathematics: logicism, intuicionism, and formalism. In the first phase of the Tractatus, we can see Wittgenstein as a logicist. His originality resides in his not deriving arithmetic from the calculus of classes, as did Russell, but from propositional calculus that he generalizes. Wittgenstein considers mathemathics as a simple "logical method". This is why he defines "number" as a "exponent of a propositional function". But in this case it is implicitly a matter of a new analogical extension of arithmetical principles and concepts to pure logic. For example, the notions of number, operation, and exponentiation, etc And if Wittgensteinwishes to create by analogy logical numbers (pure symbols), then he has to effectuate a semantical interpretation to pass from pure formal logic to arithmetic! He only allows potencial infinity in mathematics. One can infer that in the Tractatus phase, Wittgenstein is nominalist and finitist. In the second phase of Remarks, manuscripts and copies, dating between 1927 and 1944, Wittgenstein changed his thinking. Now he believes that mathematics founds itself independently of pure logic. He discovers beyond "symbols" there are relations for "meanings" and "uses". And mathematics can be theoretical and applicable to the calculus of sciences. But by his intuitional criticism he can reject the value of the theory of irracional numbers of Dedekind, of the theorem and the process of the diagonal, with wich Cantor proves the theory of transfinit numbers... Wittgenstein refers still the famous theorems of Fermat and Godel when he examines the indecidable propositions of the Prinvipia Mathemativa (of Russell-Whitehead). In this article the author shows that Wittgenstein is not correct in his not too profound criticism of the concept of numbers and its generalizations. In the second phase, he continues to be finitist but now also conceptualist. (shrink)

Martin-Löf's constructive theory introduces, beside proof processes—the brouwerian mental construction—proof objects that could become the subject matter of a new kind of proof theory. In contradistinction to the classical approach, the proposition can then be defined as the set of its proofs. The lower level type theory is therefore a set theory, where the operators Σ and Π generalize the Cartesian product and the functional space to families of sets. To obtain the familiar logical constants, we have only to choose (...) the logical reading of a : A. Σ and Π become ∃ and ∀, or, if there is no functional dependency, & and ⊃. (shrink)

This article takes a linguistic perspective of argumentation, as proposed by Marion Carel and Oswald Ducrot with the “Théorie des blocs sémantiques” (SBT: Semantic Block Theory). This theory argues that the meaning of a linguistic entity is determined by a collection of discourses that this entity calls to mind. Describing the meaning of a word, a syntagm or an utterance amounts to specifying the argumentative linkages (“enchaînements argumentatifs”) allowed by these entities. We propose a semantic and argumentative (...) analysis of syntagms mujer fácil , femme facile [easy woman] and hombre fácil , homme facile [easy man] that, in Romance languages in particular, hold different meanings: both hombre fácil/homme facile describe a man’s character or nature, whereas mujer fácil/femme facile, in their most common usage, imply a certain sexual behavior. We will compare the argumentative linkages that make up the meaning of mujer fácil/femme facile with those of other expressions that are part of the same semantic block. Also, this analysis will connect the proposed description to certain proverbial discourse about women, and it will call attention to the role that these expressions can play in a persuasive strategy. (shrink)

Quand on parle d'une substance et de ses accidents, peut-on dire que tous deux sont des etants au meme sens? Quand on parle de Dieu et de ses creatures, peut-on dire que tous les deux sont bons ou justes au meme sens? Quand on parle d'une potion et d'un animal, peut-on dire que tous les deux sont sains au meme sens? Telles sont les problematiques metaphysiques, theologiques et semantiques que la notion d'analogie developpee par les penseurs du Moyen Age cherche (...) a affronter. Les quatre etudes, issues des Conferences Pierre Abelard presentees a l'Universite de Paris-IV Sorbonne en 2004, examinent les modes complexes selon lesquels ces trois problematiques se sont croisees et les questionnements nouveaux auxquels elles ont donne lieu pendant plus de quatre siecles. L'auteur interprete la pensee de Thomas d'Aquin dans le contexte qui en a permis l'emergence, et analyse les critiques qui ont suivi, ainsi que les reponses nouvelles qui ont ete avancees. Ce faisant, elle jette une lumiere nouvelle sur les rapports entre l'Aquinate et le Cardinal Cajetan, et sur l'importance de la semantique durant la periode medievale. (shrink)

À propos de la référence, ou du contenu des états mentaux intentionnels, deux thèses de Putnam semblent dessiner des directions divergentes. Selon l’externalisme sémantique de « La signification de “signification” » (1975), la référence ou l’intentionnalité semblent devoir faire intervenir le rapport des termes et états mentaux au monde tel qu’il existe indépendamment de notre langage et de nos pensées. Dans le même temps, selon le réalisme internaliste de Raison, vérité et histoire (1981), on ne saurait penser à un objet (...) quelconque ou y faire référence sans employer un certain réseau conceptuel et mobiliser tout un ensemble de croyances. Les deux directions sont-elles inconciliables? Cet article soutient au contraire que leur conjonction constitue un aspect central de la pensée de Putnam, étant donné qu’elle seule permet d’éviter ce que Putnam nomme en 1999 « l’antinomie du réalisme ». (shrink)

La conception traditionnelle des théories scientifiques en philosophie de langue anglaise, qu’on appelle la « received view », et qui culmine au début des années 1960, posait de nombreux obstacles à une conception des théories scientifiques en biologie et en médecine. La conception sémantique des théories scientifiques qui lui succéda permit de lever ces obstacles, mais pas de différencier les théories en biologie expérimentale et en médecine. Le présent article met en évidence comment, en s’appuyant sur cette conception, Schaffner établit (...) la spécificité des théories biologiques et médicales par rapport aux théories physiques, comment Thompson établit que c’est le savoir biologique et non le savoir clinique qui, véritablement théorique, fonde le caractère proprement scientifique de la médecine, et enfin, comment Sadegh-Zadeh peut proposer à son tour des caractéristiques des théories médicales qui leur sont potentiellement spécifiques et les distinguent des théories biologiques. (shrink)

En introduisant, dans son article séminal de 1956, l’idée que nos concepts sociaux étaient essentiellement contestés, W. B. Gallie lançait un avertissement à toute philosophie morale et politique future qui se voudrait analytique : les concepts fondamentaux de la philosophie pratique ne peuvent exhiber leur sens ultime et incontestable par une analyse sémantique ou linguistique qui évacuerait toute...

Je crois qu'il est utile, avant de passer à une étude historique des théories de l'évolution, de préciser quelques notions de sémantique. Aujourd'hui, on extend par « théorie scientifique » dans le domaine des sciences naturelles une explication soit d'une structure, soit d'un mécanisme, d'un lien causal, présentant un caractère plus ou moins hypothétique mais de toute façon basée sur les faits et vérifiée par eux. Or, la première grande théorie de l'évolution biologique, celle de Lamarck, se veut (...) expérimentale mais est en réalité beaucoup plus spéculative qu'expérimentée. Et pourtant cette explication lamarckienne est une des pièces les plus importantes de l'histoire de la théorie de l'évolution et ne saurait être négligée dans notre étude. Je n'ai pas l'intention de faire ici le procès de la valeur d'une théorie scientifique biologique mais je peux simplement souligner qu'il m'apparaît nécessaire d'élargir pour les besoins de la présente analyse la signification actuelle du terme « théorie », de restreindre les exigences de rigueur interne d'une démonstration et de savoir accepter à l'occasion ce qui—en regard de l'usage actuel du terme—ne peut être considéré que comme une intuition ou même une idée assez vague et imprécise. (shrink)

Le présent article a pour but d’expliciter le caractère d’existence de la signification du point de vue de la sémantique. Il est ici prouvé que la signification ne peut être en tant que telle ni psychique, ni physique, ni même métaphysique, ce qui nous pousse à nous opposer à toutes les vues qui ont eu cours sur la signification. Car la signification consiste, en soi et pour soi, dans le rapport quadripartite...

More than a simple expository history, A Thousand Years of Nonlinear History sketches the outlines of a renewed materialist philosophy of history in the tradition of Fernand Braudel, Gilles Deleuze, and F lix Guattari, while also engaging the critical new understanding of material processes derived from the sciences of dynamics.Following in the wake of his groundbreaking War in the Age of Intelligent Machines, Manuel De Landa presents a radical synthesis of historical development over the last one thousand years. More than (...) a simple expository history, A Thousand Years of Nonlinear History sketches the outlines of a renewed materialist philosophy of history in the tradition of Fernand Braudel, Gilles Deleuze, and F lix Guattari, while also engaging the critical new understanding of material processes derived from the sciences of dynamics. Working against prevailing attitudes that see history as an arena of texts, discourses, ideologies, and metaphors, De Landa traces the concrete movements and interplays of matter and energy through human populations in the last millennium. De Landa attacks three domains that have given shape to human societies: economics, biology, and linguistics. In every case, what one sees is the self-directed processes of matter and energy interacting with the whim and will of human history itself to form a panoramic vision of the West free of rigid teleology and naive notions of progress, and even more important, free of any deterministic source of its urban, institutional, and technological forms. Rather, the source of all concrete forms in the West's history are shown to derive from internal morphogenetic capabilities that lie within the flow of matter-energy itself. (shrink)

[from the publisher's website] Questions about the existence and attributes of God form the subject matter of natural theology, which seeks to gain knowledge of the divine by relying on reason and experience of the world. Arguments in natural theology rely largely on intuitions and inferences that seem natural to us, occurring spontaneously—at the sight of a beautiful landscape, perhaps, or in wonderment at the complexity of the cosmos—even to a nonphilosopher. In this book, Helen De Cruz and Johan De (...) Smedt examine the cognitive origins of arguments in natural theology. They find that although natural theological arguments can be very sophisticated, they are rooted in everyday intuitions about purpose, causation, agency, and morality. Using evidence and theories from disciplines including the cognitive science of religion, evolutionary ethics, evolutionary aesthetics, and the cognitive science of testimony, they show that these intuitions emerge early in development and are a stable part of human cognition. -/- De Cruz and De Smedt analyze the cognitive underpinnings of five well-known arguments for the existence of God: the argument from design, the cosmological argument, the moral argument, the argument from beauty, and the argument from miracles. Finally, they consider whether the cognitive origins of these natural theological arguments should affect their rationality. (shrink)

"Manuel DeLanda is a distinguished writer, artist and philosopher. In his new book, he offers a fascinating look at how the contemporary world is characterized by an extraordinary social complexity. Since most social entities, from small communities to large nation-states, would disappear altogether if human minds ceased to exist, Delanda proposes a novel approach to social ontology that asserts the autonomy of social entities from the conceptions we have of them." Editorial.

O objetivo deste artigo é apontar cinco aspectos do pensamento nietzschiano que podem ser relevantes para os debates da filosofia da ciência em torno da natureza e representação do conhecimento científico. Para tanto, é realizada uma revisão de literatura com o objetivo de selecionar trechos de obras nietzschianas como O nascimento da tragédia, Genealogia da moral, A gaia ciência e outras que permitam interpretar Nietzsche como um filósofo da ciência preocupado com a construção do conhecimento cientifico sobre a realidade física. (...) Como resultado é possível identificar uma proposta epistemológica na perspectiva nietzschiana, cuja representação objetiva do mundo deve apontar para uma estética da vida. -/- The purpose of this article is to point out five aspects of Nietzschean thought that may be relevant to debates in the philosophy of science around the nature and representation of scientific knowledge. To this end, a literature review is carried out with the aim of selecting excerpts from Nietzschean works such as The Birth of Tragedy, Genealogy of Morals, The Gay Science and others that allow us to interpret Nietzsche as a philosopher of science concerned with the construction of scientific knowledge about the physical reality. As a result, it is possible to identify an epistemological proposal in the Nietzschean perspective, whose objective representation of the world should point to an aesthetics of life. (shrink)

Face aux difficultés soulevées par le rapport de l'intellect à la chose intelligée — question qui suscite de nombreux débats aux confins des XIIIe et XIVe siècles —, Guillaume d'Ockham adopte une solution radicale: elle consiste à supprimer tout intermédiate entre l'acte d'intellection et la chose réelle, donnée dans sa présence singulière, ultime cause efficiente du procès d'émergence et d'élaboration de la connaissance. De ce fait, Guillaume d'Ockham rejette tout corrélat de la connaissance qui serait distinct de la chose même. (...) Cela revient à invalider aussi bien l'idée d'intentio in concreto que celle d'esse obiectivum. Sans faire l'unanimité, loin de là, la solution ockhamiste trouve des echos aussi bien chez des anglais tels que Gauthier Chatton ou Robert Holkot, que dans la pensée parisienne à partir de Jean Buridan. L'essentiel, de ce point de vue, est l'exigence de présence de la chose même dans le renvoi sémantique et dans le rapport de connaissance, par conséquent la détermination de l'objet — entendu comme ce qui fait face à l'intellect — à partir de la présence et de l'être donné, l'instauration d'une relation de causalité efficiente entre la chose et la connaissance. (shrink)

The founder of modern linguistics, Ferdinand de Saussure inaugurated semiology, structuralism, and deconstruction and made possible the work of Jacques Derrida, Roland Barthes, Michel Foucault, and Jacques Lacan, thus enabling the development of French feminism, gender studies, New Historicism, and postcolonialism. Based on Saussure's lectures, _Course in General Linguistics_ (1916) traces the rise and fall of the historical linguistics in which Saussure was trained, the synchronic or structural linguistics with which he replaced it, and the new look of diachronic linguistics (...) that followed this change. Most important, Saussure presents the principles of a new linguistic science that includes the invention of semiology, or the theory of the "signifier," the "signified," and the "sign" that they combine to produce. This is the first critical edition of _Course in General Linguistics_ to appear in English and restores Wade Baskin's original translation of 1959, in which the terms "signifier" and "signified" are introduced into English in this precise way. Baskin renders Saussure clearly and accessibly, allowing readers to experience his shift of the theory of reference from mimesis to performance and his expansion of poetics to include all media, including the life sciences and environmentalism. An introduction situates Saussure within the history of ideas and describes the history of scholarship that made _Course in General Linguistics_ legendary. New endnotes enlarge Saussure's contexts to include literary criticism, cultural studies, and philosophy. (shrink)

De la pensée de Bolzano, l’objectivisme sémantique est certainement l’aspect le plus largement commenté. Mais son œuvre maîtresse, la Wissenschaftslehre, comprend aussi bien la version la plus aboutie de cet objectivisme qu’une partie proprement épistémologique, la « Théorie de la Connaissance ». Si l’épistémologie bolzanienne repose sur la désubjectivation des éléments de la connaissance, la théorie de la perception présente dans cette Wissenschaftslehre prête au sujet connaissant un rôle actif dans l’élaboration du réel perceptif.

In the graphical representation of ontologies, it is customary to use graph theory as the representational background. We claim here that the standard graph-based approach has a number of limitations. We focus here on a problem in the graph-based representation of ontologies in complex domains such as biomedical, engineering and manufacturing: lack of mereotopological representation. Based on such limitation, we proposed a diagrammatic way to represent an entity’s structure and various forms of mereotopological relationships between the entities.

The introduction of genomics and biobanking methodologies to the African research context has also introduced novel ways of doing science, based on values of sharing and reuse of data and samples. This shift raises ethical challenges that need to be considered when research is reviewed by ethics committees, relating for instance to broad consent, the feedback of individual genetic findings, and regulation of secondary sample access and use. Yet existing ethics guidelines and regulations in Africa do not successfully regulate research (...) based on sharing, causing confusion about what is allowed, where and when. In order to understand better the ethics regulatory landscape around genomic research and biobanking, we conducted a comprehensive analysis of existing ethics guidelines, policies and other similar sources. We sourced 30 ethics regulatory documents from 22 African countries. We used software that assists with qualitative data analysis to conduct a thematic analysis of these documents. Surprisingly considering how contentious broad consent is in Africa, we found that most countries allow the use of this consent model, with its use banned in only three of the countries we investigated. In a likely response to fears about exploitation, the export of samples outside of the continent is strictly regulated, sometimes in conjunction with regulations around international collaboration. We also found that whilst an essential and critical component of ensuring ethical best practice in genomics research relates to the governance framework that accompanies sample and data sharing, this was most sparingly covered in the guidelines. There is a need for ethics guidelines in African countries to be adapted to the changing science policy landscape, which increasingly supports principles of openness, storage, sharing and secondary use. Current guidelines are not pertinent to the ethical challenges that such a new orientation raises, and therefore fail to provide accurate guidance to ethics committees and researchers. (shrink)

The article deals with the issue of public items (objects, processes, events) in the philosophy of Leibniz. Starting from the famous passage of the Monadology which illustrates his conception of the substance by the image of a city perceived from different perspectives, the author shows how Leibniz conceives the public character of certain items, i.e. the reality of the phenomena that express them, not only in disagreement with the causal model, according to which public items would be the causal source (...) of shared perceptions, but in disagreement even with the correspondence model, according to which shared perceptions would correspond to external objects. The key to understand the position of Leibniz is rather to look at his concept of the compossible, which makes it possible to explain the congruence between shared perceptions without having to resort to the concept of correspondence. (shrink)

Il n’est pas facile de voir quel est l’objectif de ce livre. Au chapitreI, Rivenc annonce que ce qui l’intéresse est le lien chez Davidson entre le format d’une théorie de la signification pour les langues naturelles et le thème de l’interprétation radicale qui serait à l’œuvre dans tout échange linguistique. En fait, Rivenc ne dit à peu près rien sur ce lien. Son livre consiste plutôt en une suite de critiques disparates du programme de Davidson, qu’il emprunte à (...) différents commentateurs de celui-ci. L’auteur omet de présenter les réponses à ces critiques qu’ont données les sympathisants de l’approche davidsonienne, et n’essaie pas de tirer des leçons plus générales de ces critiques concernant la sémantique des langues naturelles. (shrink)

The Future of Man is a magnificent introduction to the thoughts and writings of Pierre Teilhard de Chardin, one of the few figures in the history of the Catholic Church to achieve renown as both a scientist and a theologian. Trained as a paleontologist and ordained as a Jesuit priest, Teilhard de Chardin devoted himself to establishing the intimate, interdependent connection between science—particularly the theory of evolution—and the basic tenets of the Christian faith. At the center of his philosophy was (...) the belief that the human species is evolving spiritually, progressing from a simple faith to higher and higher forms of consciousness, including a consciousness of God, and culminating in the ultimate understanding of humankind’s place and purpose in the universe. The Church, which would not condone his philosophical writings, refused to allow their publication during his lifetime. Written over a period of thirty years and presented here in chronological order, the essays cover the wide-ranging interests and inquiries that engaged Teilhard de Chardin throughout his life: intellectual and social evolution; the coming of ultra-humanity; the integral place of faith in God in the advancement of science; and the impact of scientific discoveries on traditional religious dogma. Less formal than The Phenomenon of Man and The Divine Milieu , Teilhard de Chardin’s most renowned works, The Future of Man offers a complete, fully accessible look at the genesis of ideas that continue to reverberate in both the scientific and the religious communities. (shrink)

La contribution de Michel Troper à la théorie générale du droit et à la théorie constitutionnelle est aujourd'hui reconnue et célébrée un peu partout dans le monde. Un talent d'architecte se tient à l'origine de cette audience rarement égalée dans la sphère francophone : celui qu'il faut pour accommoder toutes les exigences, quel que soit l'ordre de valeur dans lequel on les trouve : originalité, rigueur, souci de la fonction, esthétisme, solidité, adaptation, intelligence, inquiétude, esprit critique, renoncement, réalisme... (...) A ces mérites, on ajoutera une curiosité insatiable, un goût prononcé pour l'échange et le débat, un refus distingué de l'académisme, un sens exigeant de l'amitié et une méfiance profônde pour les adjectifs... C'est cet édifice de qualités que les élèves, collègues et amis de Michel Troper sont heureux de célébrer en lui offrant ces Mélanges. (shrink)

On veut établir ici comment la relecture de Hume par l'école de Brentano, associée au projet d'une généalogie critique des théories des relations, conduit les philosophes autrichiens à élaborer une alternative décisive pour l'empirisme contemporain: l'opposition entre une psychologie fortement inspirée de Descartes et de Locke, et qui tend vers des positions typiquement conceptualistes, celle que défend Meinong, et un intuitionnisme enrichi de la référence aux « qualités de formes », dont Ehrenfels est l'initiateur. Our purpose is here to show (...) how the reading of Hume by Brentano's school, within a critical genealogy of the theory of relations, has led Austrian philosophers to set up a conclusive alternative for today's empiricism: on the one hand, a psychology deeply influenced by Descartes and Locke, and which verges on typically conceptualist positions (and which is supported by Meinong), and on the other and, an intuitionnism, strengthened by references to « gestaltqualities », initiated by Ehrenfels. (shrink)

Condillac's Essay on the Origin of Human Knowledge, first published in French in 1746 and offered here in a new translation, represented in its time a radical departure from the dominant conception of the mind as a reservoir of innately given ideas. Descartes had held that knowledge must rest on ideas; Condillac turned this upside down by arguing that speech and words are the origin of mental life and knowledge. He argued, further, that language has its origin in human interaction (...) and in our natural capacity to react spontaneously and instinctively to the expression of emotions and states of mind in others. The importance of this pointedly anti-Cartesian view, and its relevance to both aesthetics and epistemology, were quickly understood, and Condillac's work influenced many later philosophers including Herder, Rousseau, and Adam Smith. His conception also anticipated Wittgenstein's view of language, its usage, and its relation to mind and thought. (shrink)