Auguste Comte (1798–1857) is the founder of positivism, a philosophical and political movement which enjoyed a very wide diffusion in the second half of the nineteenth century. It sank into an almost complete oblivion during the twentieth, when it was eclipsed by neopositivism. However, Comte's decision to develop successively a philosophy of mathematics, a philosophy of physics, a philosophy of chemistry and a philosophy of biology, makes him the first philosopher of science in the modern sense, and his constant attention (...) to the social dimension of science resonates in many respects with current points of view. His political philosophy, on the other hand, is even less known, because it differs substantially from the classical political philosophy we have inherited. -/- Comte's most important works are (1) the Course on Positive Philosophy (1830-1842, six volumes, translated and condensed by Harriet Martineau as The Positive Philosophy of Auguste Comte); (2) the System of Positive Polity, or Treatise on Sociology, Instituting the Religion of Humanity, (1851-1854, four volumes); and (3) the Early Writings (1820-1829), where one can see the influence of Saint-Simon, for whom Comte served as secretary from 1817 to 1824. The Early Writings are still the best introduction to Comte's thought. In the Course, Comte said, science was transformed into philosophy; in the System, philosophy was transformed into religion. The second transformation met with strong opposition; as a result, it has become customary to distinguish, with Mill, between a “good Comte” (the author of the Course) and a “bad Comte” (the author of the System). Today's common conception of positivism corresponds mainly to what can be found in the Course. (shrink)
Intuitionism is one of the main foundations for mathematics proposed in the twentieth century and its views on logic have also notably become important with the development of theoretical computer science. This book reviews and completes the historical account of intuitionism. It also presents recent philosophical work on intuitionism and gives examples of new technical advances and applications. It brings together 21 contributions from today's leading authors on intuitionism.
Auguste Comte's doctrine of positivism was both a philosophy of science and a political philosophy designed to organize a new, secular, stable society based on positive or scientific, ideas, rather than the theological dogmas and metaphysical speculations associated with the ancien regime. This volume offers the most comprehensive English-language overview of Auguste Comte's philosophy, the relation of his work to the sciences of his day, and the extensive, continuing impact of his thinking on philosophy and especially secular political movements in (...) Europe, Latin America, and Asia. Contributors consider Comte's reasons for establishing a Religion of Humanity as well as his views on domestic life and the arts in his positivist utopia. The volume further details Comte's attempt to apply his "positive method," first to social science and then to politics and morality, thereby defending the continuity of his career while also critically examining the limits of his approach. (shrink)
Ranging from Alan Turing’s seminal 1936 paper to the latest work on Kolmogorov complexity and linear logic, this comprehensive new work clarifies the relationship between computability on the one hand and constructivity on the other. The authors argue that even though constructivists have largely shed Brouwer’s solipsistic attitude to logic, there remain points of disagreement to this day. Focusing on the growing pains computability experienced as it was forced to address the demands of rapidly expanding applications, the content maps the (...) developments following Turing’s ground-breaking linkage of computation and the machine, the resulting birth of complexity theory, the innovations of Kolmogorov complexity and resolving the dissonances between proof theoretical semantics and canonical proof feasibility. Finally, it explores one of the most fundamental questions concerning the interface between constructivity and computability: whether the theory of recursive functions is needed for a rigorous development of constructive mathematics. This volume contributes to the unity of science by overcoming disunities rather than offering an overarching framework. It posits that computability’s adoption of a classical, ontological point of view kept these imperatives separated. In studying the relationship between the two, it is a vital step forward in overcoming the disagreements and misunderstandings which stand in the way of a unifying view of logic. (shrink)
Le Traité de logique de Goblot a longtemps servi en France de manuel de référence. Or son Avertissement est tout entier consacré à répondre à des objections qui lui avaient été adressées en 1916 par un de ses anciens étudiants, encore inconnu, Louis Rougier. À son maître, celui-ci opposait les résultats de l'algèbre de la logique ou de l'axiomatique hilbertienne. L'article présente tour à tour les deux positions en présence et montre quelques-unes des difficultés rencontrées dans le passage d'une logique (...) philosophique à une logique mathématique, et en particulier les équivoques qui entourent l'usage qui était fait alors de la notion de construction. (shrink)
Comte n'est pas seulement le premier à avoir explicitement dégagé le concept de philosophie d'une science ; il a également développé une conception originale des rapports de la science et de la philosophie, puisque le but du Cours est moins de rendre la philosophie scientifique que de rendre la science philosophique. S'il faut désormais philosopher d'un point de vue sociologique, c'est que la sociologie n'est pas seulement une science parmi d'autres : elle est aussi chargée de coordonner la marche de (...) l'ensemble du savoir. Cette prépondérance du point de vue social est due à deux grandes raisons. Elle sanctionne tout d'abord le passage de l'absolu au relatif qui est le trait caractéristique de l'esprit positif : toute connaissance est doublement relative, et à l'organisme et au milieu ; à cet aspect se rattache également la théorie du consensus. Elle tient en outre au rôle social de la science, qui justifie en retour un contrôle social de la science, exercé soit directement par le public, soit par des experts par lui désignés. Le texte s'achève par quelques remarques sur la méthode subjective adoptée après 1848, et qui est souvent tenue pour responsable des nombreuses bizarreries de la seconde philosophie de Comte. (shrink)
Exact contemporain de la reine Victoria, Herbert Spencer est assurément un des derniers constructeurs de système. De 1862 à 1893, il n'a eu d'autre but que de mener à bien un vaste projet de philosophie synthétique conçu en 1858 et qui, après avoir posé les principes premiers, devait examiner tour à tour ceux de la biologie, de la psychologie, de la sociologie puis de la morale. Une fois la part faite à un inconnaissable emprunté à Kant, ou à quelques principes (...) universels, comme le passage de l'homogène à l'hétérogène, les lois de la moindre résistance ou de la persistance de la force, cette philosophie se résume pour l'essentiel à appliquer à toutes les branches du savoir la théorie de l'évolution, censée expliquer aussi bien le monde inorganique que le monde organique. À ce propos, on ne perdra pas de vue que l'évolutionnisme de Spencer a précédé celui de Darwin; qu'il s'agit, si l'on préfère, d'une doctrine plus idéologique que scientifique, en ce sens que son auteur s'est contenté d'étendre aux êtres vivants ce qui avait été élaboré initialement pour rendre compte du devenir social. (shrink)
C'est pour penser les rapports de la science à la technique, et plus généralement de celles-ci à la société, que le concept positif d'industrie a été forgé. Dans le premier cas, on montre comment le rapport s'inverse selon que l'on considère l'essor spontané des sciences ou leur développement systématique, et l'on rappelle la nécessité de distinguer entre applications théoriques et applications pratiques, seules à relever de la technique proprement dite. Mais, pour rendre compte de l'action de l'homme sur la nature, (...) la philosophie des sciences doit, en outre, reconnaître dans l'existence d'un ordre modifiable la conséquence de la diversité hiérarchisée des phénomènes. Le point de vue sociologique amène ensuite à reconnaître que l'industrie est aussi un rapport social, qui prend des formes différentes en fonction des temps et des lieux. L'article s'achève par quelques remarques sur le développement durable et sur les rapports de l'humanité avec la planète humaine et l'ensemble de ses habitants. (shrink)
Le siècle qui approche sera-t-il placé sous le signe de Comte à la façon dont celui qui s’achève aura été placé sous le signe de Marx? Il y a de bonnes raisons d’en douter: outre qu’il n’y a pas lieu de souhaiter au positivisme un «triomphe» analogue à celui du communisme, il serait surprenant qu’un auteur qui a commencé sa carrière en déclarant que «l’erreur des peuples est beaucoup plus difficile à déraciner que celle des rois» devienne du jour au (...) lendemain populaire. Divers indices donnent toutefois à penser que le fondateur de la sociologie serait sur le point de sortir du long purgatoire auquel nos contemporains l’avaient condamné. Le fait est qu’on pouvait difficilement aller plus loin dans l’injustice. La langue elle-même en porte témoignage, puisque «positiviste» en est presque venu à signifier scientiste, matérialiste, soit le contraire de ce pour quoi le mot avait été forgé. Il y a gros à parier que la majorité de nos compatriotes ignore tout simplement que la politique a dominé l’œuvre de celui qui déclarait à l’âge de vingt-quatre ans: «Les savants doivent aujourd’hui élever la politique au rang des sciences d’observation. Tel est le point de vue culminant et définitif auquel il faut se placer». (shrink)
Une grammaire est avant tout un mécanisme qui engendre les énoncés et rend ainsi compte de leur mode de formation. Comment cette idée, passée sous silence dans le chapitre quatre de Structures syntaxiques, pourtant consacré au rapport de la grammaire générative et des syntaxes structurales, est-elle apparue?Il ne suffit pas d'invoquer l'échec des procédures de découverte puisque Chomsky, pour résoudre le problème de la justification, utilise une méthode assez proche de celle de ses prédécesseurs. Le concept de grammaire surgit du (...) problème de la projection. Mais celui-ci relève de la psychologie. Il s'agit d'expliquer l'usage, de contribuer à un modèle de performance. La stratégie du linguiste lui serait dictée par la psychologie.A grammar is primarily a device which accounts for the underlying processes of sentence formation. How does this idea arise? Chapter four of Syntactic Structures, dedicated to the relationship between generative grammar and distributionnal syntax, does not stress this point.It is not sufficient to set forth the failure of discovery procedures, because Chomsky, in order to solve the problem of justification, uses quite a similar method to his predecessors'. The concept of grammar appears only in reference to the problem of projection. But it belongs to psychology. It aims to account for the use of language and to contribute to a model of performance. The linguist's strategy would then be dictated to him by psychology. (shrink)
L’idée d’organiser à Paris un congrès international de philosophie scientifique « fut émise pour la première fois au cours d’une conversation à Berlin, en juillet 1932, entre Hans Reichenbach et Louis Rougier ». Dans une lettre du 6 août 1932 adressée à Reichenbach, Rougier mentionne déjà des contacts avec le ministère des Affaires étrangères pour obtenir des subventions et le 6 novembre de la même année, il propose à Reichenbach de tenir la manifestation en 1934 [voir Padovani 2006, 239-–240...