" Notre époque est celle de la prise de conscience de l'unité humaine. Dès lors, il est temps que la philosophie accomplisse sa vocation à l'universalité. Comme la nature est cela seul qui s'offre avec évidence à tous les hommes, une philosophie œcuménique ne peut être qu'une philosophie de la Nature. Or, si l'on lit le Tao-te king avec, en pensée, la philosophie naturaliste des Grecs d'avant Socrate, celle, en particulier, d'Héraclite, on se trouve en pays familier, et l'on vérifie (...) que les mêmes évidences essentielles s'imposent à tous les humains, à tous ceux du moins capables d'appréhender la Nature dans l'Ouvert. " M.C. (shrink)

" Si, après Auschwitz, croire en un Dieu-raison n'est plus possible, reste, d'un côté, la foi simple - la foi qui n'est qu'un cri -, de l'autre la raison, pure de religion. Philosopher comme avant, on ne le peut, mais seulement mieux qu'avant - ou pas du tout. Refermée, pour la philosophie, la parenthèse judéo-chrétienne ; fini le temps des castors - des Descartes, Kant, Hegel, des bâtisseurs de digues pour dompter le flot de la Libre Pensée issu de la (...) source grecque. L'heure est aux philosophies du refus. Refus de toute logicisation philosophico-théologique du monde, où le mal absolu n'est plus qu'un détail. De là une vision a-théiste et a-cosmique du monde, une vision déréalisante du " réel ", mais aussi, devant la vie, l'appel à un nouveau courage. Car, dans la défaite des absolus sécurisants, reste, comme corrélat du mal absolu, l'absolu de la mort et du Temps. " M. C. (shrink)

M Conche met l'accent sur certaines distinctions qui lui semblent essentielles pour appréhender sa philosophie : conscience et pensée, argument et preuve, cause et raison, infini et indéfini, monde et univers, univers et nature, science et métaphysique, etc. Il aborde également d'autres sujets comme la solitude, l'animalité, Descartes au secours de la religion ou Socrate et les dieux.

" Si, après Auschwitz, croire en un Dieu-raison n'est plus possible, reste, d'un côté, la foi simple - la foi qui n'est qu'un cri -, de l'autre la raison, pure de religion. Philosopher comme avant, on ne le peut, mais seulement mieux qu'avant - ou pas du tout. Refermée, pour la philosophie, la parenthèse judéo-chrétienne ; fini le temps des castors - des Descartes, Kant, Hegel, des bâtisseurs de digues pour dompter le flot de la Libre Pensée issu de la (...) source grecque. L'heure est aux philosophies du refus. Refus de toute logicisation philosophico-théologique du monde, où le mal absolu n'est plus qu'un détail. De là une vision a-théiste et a-cosmique du monde, une vision déréalisante du " réel ", mais aussi, devant la vie, l'appel à un nouveau courage. Car, dans la défaite des absolus sécurisants, reste, comme corrélat du mal absolu, l'absolu de la mort et du Temps. " M. C. (shrink)

La recherche héraclitéenne vient de s'enrichir d'une nouvelle édition, accompagnée d'une traduction et d'un commentaire des Fragments d'Héraclite. M. Conche annonce lui-même son entreprise en ces mots: «La présente édition des Fragments de son oeuvre perdue vise, en conjuguant l'étude philologique et l'analyse philosophique, à restituer, autant que cela est possible, la pensée même d'Héraclite, dans son unité et sa cohérence».

Contributions de : Brumberg-Chaumont, J. ; Burnett, C. ; Caiazzo, I. ; Dutton, P. ; Fidora, A. ; Fredborg, M. ; Gautier Dalché, P. ; Jacquart, D. ; Jeauneau, E. ; Jolivet, J. ; Obrist, B. ; Poirel, D. ; Rodnite Lemay, H.

This study described the relationships between academic class and student moral sensitivity and reasoning and between curriculum design components for ethics education and student moral sensitivity and reasoning. The data were collected from freshman (n = 506) and senior students (n = 440) in eight baccalaureate nursing programs in South Korea by survey; the survey consisted of the Korean Moral Sensitivity Questionnaire and the Korean Defining Issues Test. The results showed that moral sensitivity scores in patient-oriented care and conflict were (...) higher in senior students than in freshman students. Furthermore, more hours of ethics content were associated with higher principled thinking scores of senior students. Nursing education in South Korea may have an impact on developing student moral sensitivity. Planned ethics content in nursing curricula is necessary to improve moral sensitivity and moral reasoning of students. (shrink)

Dans le vaste domaine de la philosophie, quelle est au juste la place, le lieu d'impact du septicisme? Le septicisme se situe au niveau de ce que Descartes nomme "métaphysique" c'est-à-dire des "racines" mêmes de la philosophie. Métaphysique au sens large de discours touchant ce qui est au-delà de l'expérience, discours de la "totalité". Mais que comprend la "totalité des choses" et qui le sait? Ainsi aux racines mêmes de la philosophie règne l'incertitude, mais cela n'empêche ement une réflexion philosophique. (...) Le discours philosophique comporte trois moments : sceptique, pluraliste, thématique. Réflexion personnelle d'un philosophe expliquant le scepticisme tel qu'il le conçoit, ce livre est aussi une méditation jusqu'au coeur du doute, une exploration vertigineuse de nos illusions. (shrink)

Peut-on dire qu'une philosophie est vraie?" [et la réponse négative de Canguilhem], "La réalité des philosophies" [et l'idéalisme radical de Gueroult], "Les deux systèmes de métaphysique" [et la place de Spinoza], "Comment je vois la Nature", "Les points cardinaux de ma philosophie", "Comment philosopher", "Faire son devoir" [ce qui compte est 1'k-te] sont parmi les chapitres principaux de cet ouvrage. Ceux-ci sont secondaires : "Bergson et Eucken", "Palmyre", "Kant contre Spinoza" [sur la place des définitions]."--Page 4 of cover.

Marcel Conche nous livre ici une approche simple de philosopher. D'ailleurs, selon lui le philosophe n'est qu'un chercheur de vérité. C'est en cela que la philosophie est un moyen pour s'approcher de la sagesse. Marcel Conche nous invite ici à recouvrer, afin de penser la nature, une essence grecque. Le philosophe, dit naturaliste, remet entre autres plusieurs idées en place: critique du platonisme, absurdité de la philosophie chrétienne de Descartes à Hegel tout en n'oubliant pas Kant.

Après un livre plutôt austère sur Héraclite, l'auteur revient à la libre expression de soi ("C'est moy que je peins") où "expression de soi" ne signifie pas oubli des autres, qu'il s'agisse de ses proches, de ses amis (plusieurs fois présents par leurs lettres), de philosophes ("Rencontre de Pascal", "Hegel et le mal") ou d'hommes politiques ("Macron et la Crimée"). Reste que bien des chapitres ont un accent personnel, chapitres qu'une émotion inspire : nostalgie ("Au lycée d'Evreux"), fierté ("Mon sujet (...) de fierté"), humiliation ("Le vélo"), résignation ("Vieillir"), tout cela à l'ombre des préoccupations métaphysiques fondamentales ("La Nature comme Tout et source de vie", et "Vers la Nature infinie"). (shrink)

Sous l'influence d'Anaximandre, Parménide radicalise la pensée d'Héraclite : comme tout ce qui est au monde, le monde lui-même est à la merci de la puissance universelle et annihilante du temps. Reste pourtant ce sur sur quoi le temps n'a aucune prise : non ce qu'il y a, mais le fait même qu'il y ait.

Commentaire des Maximes capitales XXXI à XXXVIII. La théorie épicurienne du droit doit être pensée à partir de la distinction entre les désirs naturels, dont la satisfaction réfléchie donne le bonheur, et les désirs non naturels ou « vains », qui nous engagent dans la poursuite indéfinie d'un bonheur inaccessible. Si les humains se bornent à satisfaire leurs désirs naturels, ils forment une société sans conflits, où règnent la paix et le juste selon la nature. S'ils sont animés de « (...) vains désirs », ils créent une société du progrès indéfini, du toujours plus, et ils inventent le droit positif. Toutefois, la société complexe, œuvre des « insensés », a une base naturelle, car les « insensés » ont des désirs naturels, de sorte que le droit positif a une part par ou il s'accorde avec le droit naturel. A commentary of Capital Maxims XXXI to XXXVIII. The Epicurean theory of law is best conceived through the distinction between natural desires, the satisfaction of which provides happiness, and non natural or "vain" desires, which subject us to the indefinite pursuit of an unreachable happiness. If humans content themselves with satisfying their natural desires, they form a society without conflicts, where peace and justice according to nature prevail. If they are driven by "vain desires", they create a society of indefinite progress, of "bigger and better", and they invent positive law. However, complex society, created by the "unwise", has a natural foundation, for the unwise do have natural desires, so that positive law partly agrees with natural law. (shrink)

This paper is an update of the documents we have concerning the Acts of the Christian martyrs, focused on three main aspects: 1) the kind of acts we know of and their classification from the point of view of their historic value; 2) the versions or editions of the texts that are most accepted by scholars; 3) the relevance of the different parts that make up these documents in order to discern the original text from passages that were rewritten or (...) underwent later variations. In this way, the article offers an exhaustive list of the documents for use in researching Christian martyrs in the Roman period. (shrink)

In recent literature, panpsychism has been defended by appeal to two main arguments: first, an argument from philosophy of mind, according to which panpsychism is the only view which successfully integrates consciousness into the physical world (Strawson 2006; Chalmers 2013); second, an argument from categorical properties, according to which panpsychism offers the only positive account of the categorical or intrinsic nature of physical reality (Seager 2006; Adams 2007; Alter and Nagasawa 2012). Historically, however, panpsychism has also been defended by appeal (...) to a third argument based on considerations about the nature and observability of causation. This argument has not been much discussed in recent times. Here is a concise version from William James: "… the concrete perceptual flux, taken just as it comes, offers in our own activity-situations perfectly comprehensible instances of causal agency … If we took these experiences as the type of what actual causation is, we should have to ascribe to cases of causation outside of our life, to physical cases also, an inwardly experiential nature. In other words, we should have to espouse a so-called “pan-psychic” philosophy" (James 1911: 218). James here suggests that we have direct experience of causation in our own agency. He thereby directly contradicts David Hume, who famously denied that we have any experience of causation. James goes on to claim that if this experience is representative of causation in general, it follows that all causation is mental, and that panpsychism is true. This kind of argument for panpsychism can be called the argument from (experience of) causation. This chapter offers, first, a history of this argument and arguments closely related to it, and second, an analysis of the argument – is it valid, are its premises in any way defensible, and how does it relate to the other, more popular arguments for panpsychism from philosophy of mind and categorical properties? (shrink)

Ibn al-ʻArabī, 1165-1240; views on freedom; Sufism; Islamic philosophy.

Greek text, english translation and commentary on the surviving fragments of Empedocles (fragments as known in 1981, does not include more recent finds).

Contrary to Vaesen's argument that humans are unique with respect to nine cognitive capacities essential for tool use, we suggest that although such cognitive processes contribute to variation in tool use, it does not follow that these capacities arenecessaryfor tool use, nor that tool use shaped cognition per se, given the available data in cognitive neuroscience and behavioral biology.

This English translation of William of Conches's Dramatican Philosophiae, makes available a synthesis of western thought concerning the structure of the physical universe, as it was understood in the 12th century.