Réunit une vingtaine d'articles du philosophe et logicien britannique publiés entre 1923 et 1929. Ils portent en majorité sur la logique et la philosophie des mathématiques, mais aussi sur les relations entre probabilités et degrés de croyance, sur la connaissance, le langage et la philosophie.

Contre la thèse qui réduit le raisonnement juridique à une simple rhétorique, l’article entend montrer que ce raisonnement répond à une exigence de vérité. Une telle démonstration exige de repenser la relation entre logique et rhétorique dans le champ juridique. La logique ici mobilisée est une logique de la probabilité, appropriée à la rationalité pragmatique. C’est du même coup la relation entre logique juridique et logique probabiliste qui se trouve interrogée, d’une part dans une perspective historique, d’autre part en tenant (...) compte des études contemporaines sur le sujet. (shrink)

In 1983, in an open letter to the journal Nature, Karl Popper and David Miller set forth a particularly strong critical argument which sought to demonstrate the impossibility of inductive probability. Since its publication the argument has faced many criticisms and we argue in this article that they do not reach their objectives. We will first reconstruct the demonstration made by Popper and Miller in their initial article and then try to evaluate the main arguments against it. Although it is (...) possible to conceptualize logically the idea of induction, it is shown that it is not possible on traditional Bayesian grounds. (shrink)

In 1983, in an open letter to the journal Nature, Karl Popper and David Miller set forth a particularly strong critical argument which sought to demonstrate the impossibility of inductive probability. Since its publication the argument has faced many criticisms and we argue in this article that they do not reach their objectives. We will first reconstruct the demonstration made by Popper and Miller in their initial article and then try to evaluate the main arguments against it. Although it is (...) possible to conceptualize logically the idea of induction, it is shown that it is not possible on traditional Bayesian grounds. (shrink)

L'article étudie diverses strates épistémiques de raisonnement stochastique à l'oeuvre dans l'économétrie actuelle et dans les méthodes économiques: (1) le niveau argumentatif; (2) le raisonnement fondé sur l'analogie avec les jeux de hasard; (3) les modèles basés sur le calcul analytique des probabilités, où le phénomène est tenu pour centré, son incertitude étant maîtrisée par un bruit blanc quant à sa fluctuation; (4) le calcul axiomatique. L'intrication de ces strates est observée. L'article appelle à un renforcement de la réflexion critique (...) à ce sujet parmi les spécialistes. Il introduit ce faisant le concept d'artefact cognitif stochastique. (shrink)

Comment comprendre les enonces statistiques et probabilistes? Cette question concerne aussi bien le domaine scientifique que notre vie quotidienne. Nous attribuons constamment des degres de possibilite aux evenements que nous envisageons, et nous tirons des inferences a partir de ces attributions. Comment ces inferences sont-elles justifiees? Quelle est la signification de leurs conclusions? Ce livre tente d'apporter une reponse philosophique a ces questions, en explorant divers aspects de la philosophie des probabilites. Les probabilites jouent en outre un role considerable dans (...) l'activite scientifique depuis pres de deux siecles. Une enquete sur leur signification se doit donc de prendre en compte leurs usages scientifiques aussi bien que leurs usages quotidiens. A cette fin, l'exemple de la mecanique statistique est etudie en detail, tant sous l'aspect historique que sous l'aspect philosophique. Cette etude permet de presenter les solutions qui ont ete apportees dans ce domaine particulier de la physique aux problemes de la philosophie des probabilites. (shrink)

Resume Mandelbrojt entend ici promouvoir la création d’un enseignement qui corresponde à l’état des mathématiques du XXe siècle dont il indique la genèse. Il accompagne cet objet d’une attention particulière aux avancées les plus abstraites du calcul des probabilités. La proposition comporte une leçon de philosophie des hautes mathématiques de son temps adressée à un auditoire attentif mais peu spécialisé. Il en résulte une pièce exceptionnelle d’épistémologie des mathématiques.

Après le rappel de différents contextes dans lesquels a émergé et s’est affirmée en Allemagne au xixe siècle l’idée de philosophie scientifique, l’article a pour objectif une description de la conception de Reichenbach, contrastée avec celle de plusieurs membres du Cercle de Vienne. Je montre en particulier le lien épistémologique et institutionnel entre le groupe de Reichenbach à Berlin et celui de Göttingen autour de Hilbert. J’esquisse aussi un rapprochement entre certains traits caractéristiques de la position de Reichenbach et la (...) conception régionale de l’épistémologie historique française. L’axiomatique et la métamathématique de Hilbert sont bien entendu une racine commune aux orientations suivies par Reichenbach et les épistémologues français des mathématiques. Mais l’impact de la théorie de la relativité, de la mécanique quantique et du calcul des probabilités ne fut pas moins grand et renouvela en profondeur les concepts de temps, d’espace, de substance, de cause et de loi dans une mise en question des thèses du transcendantalisme kantien qui tourna l’intérêt vers les pratiques scientifiques effectives. (shrink)

Après le rappel de différents contextes dans lesquels a émergé et s’est affirmée en Allemagne au xixe siècle l’idée de philosophie scientifique, l’article a pour objectif une description de la conception de Reichenbach, contrastée avec celle de plusieurs membres du Cercle de Vienne. Je montre en particulier le lien épistémologique et institutionnel entre le groupe de Reichenbach à Berlin et celui de Göttingen autour de Hilbert. J’esquisse aussi un rapprochement entre certains traits caractéristiques de la position de Reichenbach et la (...) conception régionale de l’épistémologie historique française. L’axiomatique et la métamathématique de Hilbert sont bien entendu une racine commune aux orientations suivies par Reichenbach et les épistémologues français des mathématiques. Mais l’impact de la théorie de la relativité, de la mécanique quantique et du calcul des probabilités ne fut pas moins grand et renouvela en profondeur les concepts de temps, d’espace, de substance, de cause et de loi dans une mise en question des thèses du transcendantalisme kantien qui tourna l’intérêt vers les pratiques scientifiques effectives. (shrink)

Tels leurs lointains prédécesseurs des Entretiens sur la pluralité des mondes, la Marquise d’U*** et le chevalier d’E*** sont réunis à la campagne et se livrent à des entretiens sur les sciences et la philosophie naturelle. Ils passent en revue les principaux problèmes de la philosophie des sciences, la nature de la découverte, des faits, de la probabilité, le réalisme et l’instrumentalisme, fictions et expériences de pensée, abordent quelques grands sujets de la science d’aujourd’hui, astronomie, chaos et hasard, objets quantiques, (...) nature des entités mathématiques et s’intéressent particulièrement à la biologie évolutionniste et à l’éthologie. Ils débattent des valeurs et des idéaux du savant et de la relation entre la science et la religion. La philosophie, de nos jours, aspire à être populaire, et même "peuple". On fustige son ésotérisme et sa sophistication et l’on voudrait qu’elle soit toujours accessible. Mais ne faut-il pas également songer à l’éducation philosophique des marquises? N’ont-elles pas droit elles-aussi à des introductions claires et légères aux questions centrales de l’épistémologie? Et ce qui est bon pour elles ne peut-il l’être pour tout un chacun? (shrink)

L’article esquisse les traits principaux d’un courant philosophique qui a rencontré en Italie bien des difficultés, malgré l’importance reconnue de ses représentants. Le texte illustre les idées qui sont à la base du pragmatisme logique et méthodologique de Giovanni Vailati et Mario Calderoni, idées qui auraient refait surface dans le débat international à propos du principe de vérification et du concept d’analyticité. Sont également abordés les liens entre ces idées et le développement de la conception subjective des probabilités chez Bruno (...) de Finetti. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 269 severally through hearing, tasting, and smelling, so that we should have on our hands five spatially unrelated spaces. He can find no reason for abandoning the spontaneous commonsense conviction that the puffing I hear is that of the locomotive I am looking at, that the chocolate I am tasting is the one I have put in my mouth, that what I am smelling is the rose (...) I am seeing and also perhaps holding; and, to return to Berkeley, that I perceive the surface I am seeing to be the very one that I am touching with my finger. Mr. Armstrong seems to be laying down the basis of a general theory of perception, that no given perception can be reduced to the datum proper to the sense-organ used plus an associate, a guess, or an inference. To turn this negative statement into a positive one, to say what the activity is that grasps more than the presumed datum, and what makes it reliable, is, as the history of the theory of perception makes plain, desperately hard. Far from grumbling at Mr. Armstrong for not having gone forward to this task, I am grateful for his having given us a book that is so intelligent, acute, clear, stimulating, and blessedly concise--one that deserves to be read by anyone interested in Berkeley, or the theory of vision, or the theory of perception generally. T. E. Jzssov Hull, England Studies in the Philosophy of David Hume. A new edition. By Charles W. Hendel. (Indianapolis, New York: The Bobbs-Merrill Co., 1963. 14 x 21. Pp. li + 516.) Cette nouvelle 6dition des Studies a subi d'importants changements non seulement dans sa pr6sentation, mais aussi dans son esprit. Elle nous prouve combien la pens6e d'un homme se d6veloppe sans cesse et s'enrichit. L'interpr&ation d'un philosophe et la pens& m~me du philosophe ont connu et connaissent encore ces transformations. La pens& humaine ne consid~re jamais sa t$che comme achev&. C'est pourquoi nous ne devons jamais cesser d'ftendre le champ de nos &udes philosophiques pour provoquer la naissance de nouvelles comparaisons f&ondes. Nous y passons certes beaucoup de temps, en retour, nous discernons mieux les complexit6s de la nature humaine. Nous savions d6jh qu'il y avait plusieurs Platon, car le progr& de l'homme se poursuivait de dialogue en dialogue; nous savons maintenant qu'il y a plusieurs David Hume, et que le Hume de Kant ou le Hume du dernier siecle, ne peuvent plus 6tre les n6tres. Comme le remarque Charles Hendel, dans son introduction, vingt-cinq annfes ont suffi h renouveler l'interpr&ation que nous donnions de Hume. Aujourd'hui c'est l'imagination qui se forme l'habitude de repr&enter par un seul mot une collection d'id&s semblables et qui nous sugg~re d'user de l'id& de causalit~ pour interpr&er le retour de cons&utions analogues. C'est aussi l'imagination, plus que la raison, qui nous r&~le la probabilit~ d'un &6nement donn6. Hendel nous rapelle aussi que Buder pourrait bien avoir inspir6 ~t Hume l'importance morale de la sympathie, et que l'Alciphron de Berkeley aurait sugg6r6 le Cl~anthe des Dialogues sur la Religion Naturelle. Hendel a 6galement raison d'insister sur l'importance des interpr&ations de Norman Kemp Smith. Cette nouvelle et si 6rudite &ude de Hendel nous fait mieux comprendre ~ la fois les variations des pens6es de Hume, de Kemp Smith et de Hendel lui-m~me. Nous sommes ainsi mieux avertis des difficult6s de l'histoire de la philosophie, dues non seulement au d6veloppement des sciences, mais aussi du progr&s moral et spirituel, sujet h tant de fluctuations dans l'histoire et m~me, ~t une m~me epoque, d'homme h homme. Aussi cette nouvelle ~dition ne manquera pas d'apporter de nouvelles dart& h nombre de ses lecteurs. ANDV.a~ Lotas LEROY Sorbonne... (shrink)

Cette étude entend établir comment Lambert, dans le Neues Organon, conçoit la mise en forme des apparences sensibles de façon à constituer un savoir mixte conforme au système des vérités rationnelles. Ce savoir, étayé suivant des degrés assignables de probabilité, est susceptible de fonder et de baliser la méthodologie des sciences de la nature. Il s’agit notamment de déterminer comment les apparences sensibles peuvent se prêter à la construction d’hypothèses valides. Dans cette démarche, Lambert accorde un rôle particulier aux modèles (...) dont le savant se sert pour figurer l’ordre de génération des phénomènes et leur rapport à la structure objective du monde. Il s’agit ici d’éclairer la façon dont Lambert se représente l’explication en philosophie expérimentale, les modalités de transposition des concepts empiriques en concepts théoriques, et le caractère provisoire et révisable des inférences théoriques. (shrink)

Explores some steps toward non-assimilative encounters in the "global village.".

Comparative political theory is at best an embryonic and marginalized endeavor. As practiced in most Western universities, the study of political theory generally involves a rehearsal of the canon of Western political thought from Plato to Marx. Only rarely are practitioners of political thought willing (and professionally encouraged) to transgress the canon and thereby the cultural boundaries of North America and Europe in the direction of genuine comparative investigation. Border Crossings presents an effort to remedy this situation, fully launching a (...) new era in political theory. Thirteen scholars from around the world examine the various political traditions of West, South, and East Asia and engage in a reflective cross-cultural discussion that belies the assumptions of an Asian "essence" and of an unbridgeable gulf between West and non-West. The denial of essential differences does not, however, amount to an endorsement of essential sameness. As viewed and as practiced by contributors to this ground-breaking volume, comparative political theorizing must steer a course between uniformity and radical separation--this is the path of "border crossings.". (shrink)

Bourdieu’s thought is disturbing. Provocative. Scandalous even, at least for those who do not easily tolerate the unmitigated truth about the social. Nonetheless his ideas, among the most important and innovative of our time, are here to stay. This thought has taken form in the course of a career and through works on diverse subjects that have constructed a far-reaching analytical model of social life, which the author calls more readily an anthropology rather than a sociology. In their totality, they (...) constitute today an original and powerful proposal to explain human practices. In the face of criticisms commonly leveled at Bourdieu’s thought (notably the charge that it reduces everything to a single schematic model), it is important to identify the spirit of his enterprise. Early on, it is true, his thought drew on a few fundamental concepts—the trilogy habitus, field (champ), practice (pratique)—to which it constantly returned, and followed a clearly defined trajectory. At the same time, however, he continually reformulated, adapted, and refined his analytical model, depending on the operations to which he subjected new objects of inquiry. The regenerative and transformative force of his thought was supported by two convictions. First, that there being nothing more vain than theory for theory’s sake, it is preferable that theoretical production originate in the study of concrete and occasionally very specific cases. Second, that in order to escape stereotypical classifications, boundaries separating disciplines are best transgressed, thereby favoring new constructions of the object of inquiry. (shrink)