Philosophers of religion have distinguished between ‘negative’ and ‘positive’ atheism. This article considers further conceptions of atheism, especially the idea that atheism can facilitate a faith in God purified of idolatrous assumptions. After introducing Bultmann’s contention that a ‘conscious atheist’ can find something transcendent in the world, this contention is interpreted through reflection on Ricoeur’s claim that the atheisms of Nietzsche and Freud serve to mediate a transition to a purified faith – a faith involving heightened receptivity to agapeic love. (...) The troubling question of what differentiates atheism from belief in God is then discussed in the light of Simone Weil’s meditations on God’s secret presence. (shrink)

Questions about how to negotiate belief and non-belief in social and public spheres are attracting an increasing amount of attention from academics in a range of disciplines, and from concerned members of the public. This volume addresses the emergence of ‘new atheism’ and the developing ‘spiritual but not religious’ phenomenon. Avoiding simplistic accounts of atheism, and of religious belief, it provides readers with insight into a wide range of nuances within theism and a-theism, as well as spiritual practice and faith. (...) The chapters by an international panel of contributors focus on topics such as: a typology or cartography of atheisms and agnosticism; contrasting types of atheism within Christianity and Buddhism; questions about cognitive and doxastic stances in atheisms; theist rejections of and atheist embracing of ‘God’; atheist aesthetics. Reaching beyond the Christian tradition, the book will be of particular interest to scholars of the philosophy of religion, as well as religious studies and theology more generally. (shrink)

English summary: Etienne Gilson states that God is such a sure notion, that it would be useless to attempt to prove His existence. More interesting for this philosopher is to try to understand how a true atheist, one who dogmatically believes that god applies to nothing in reality, would explain such a belief. French description: J'ai souvent ete prie, parfois somme, quelque fois meme mis au defi de donner des preuves de l'existence de Dieu. Je n'ai jamais pu me passionner (...) pour la question. Je me sens si certain qu'une realite transcendante au monde et a moi-meme repond au mot Dieu, que la perspective de chercher des preuves de ce dont je suis si sur me semble denuee d'interet. Non seulement ces preuves ne m'apprendraient rien que je ne sache, mais j'aurais le sentiment de raisonner au profit d'une de ces certitudes acquises d'avance qui causent leurs demonstrations plutot qu'elles n'en resultent. Ceux qui prennent plaisir a gagner au jeu en trichant sont comprehensibles, car ils gagnent quelque chose, mais puisqu'une demonstration faussee ne prouve rien, son auteur n'a rien a gagner. En revanche, justement parce que l'existence de Dieu me parait spontanement certaine, je suis curieux des raisons que d'autres peuvent avoir de dire que Dieu n'existe pas. Pour moi, c'est la non-existence de Dieu qui fait question. Je desire donc connaitre et mettre a l'epreuve quelques-unes des raisons invoquees en faveur de l'atheisme. Je veux dire, de l'atheisme dogmatique et positif, c'est-a-dire de la doctrine qui, apres mure reflexion, conclut comme une certitude rationnelle que rien qui reponde au mot dieu n'existe en realite. Par rien, j'entends aucun etre. (shrink)

This special issue of Sophia, titled Living without God: A Multicultural Spectrum of Atheism, deals with the intricate issue of approaching atheism—methodologically as well as conceptually—from the perspective of cultural pluralism. What does ‘atheism’ mean in different cultural contexts? Can this term be applied appropriately to different religious discourses which conceptualize God/gods/Goddess/goddesses in hugely divergent ways? Or would that rather be a sort of hegemonic homogenization of all possible modalities of living without God, as Jessica Frazier argues? Is my ‘God’ (...) the same as yours? If not, then how can your atheism be the same as mine? In other words, this issue of Sophia raises the question: Is it not high time that we proposed a comparative study of atheism alongside that of religions, rather than believing that atheism is centered in the ‘Western’ experience? Besides, how can we explore the modalities of atheist religiosity such as we find in Buddhism and Jainism and also, arguably, in certain forms of Hinduism, as far as the Indic traditions are concerned? How might these negotiations of atheism across the multicultural spectrum interrogate our tendency to place atheism within the context of the binary opposition of science and religion? Besides, there is a need to focus on the philosophical negotiations between atheism, theism and agnosticism and the discourses that emerge from such dialogues, including that of postsecularity. (shrink)

On a longtemps pensé que l’athéisme était une invention moderne, qui n’était possible qu’avec les Lumières, en réaction contre la religion catholique, préparée par la Réforme et favorisée par l’avènement de la science moderne. Longtemps ignoré, l’athéisme antique a connu un regain d’intérêt avec les travaux pionniers de Marek Winiarczyk dans les années 1970-1990, puis avec ceux plus récents de Jan Bremmer, David Sedley ou Tim Whitmarsh. Dans son livre récent, T. Whitmarsh soutient que l’athéi...

Bion de Borysthène, qui a fréquenté l’école académicienne (Xénocrate), cynique (Cratès) et cyrénaïque (Théodore), ne faisait pas partie des listes traditionnelles d’athées en circulation dans l’Antiquité, mais on lui attribue pourtant la formule athée d’après laquelle « il n’y a pas de dieux » (Diogène Laërce, IV, 55). L’examen des témoignages montre qu’il pouvait être qualifié d’athée à deux niveaux. Tout d’abord, aussi bien au niveau théorique que pratique, il adoptait une attitude très critique à l’égard des pratiques religieuses et (...) des récits mythiques traditionnels dont il mettait en valeur les contradictions et plus largement contestait la partition du réel entre sacré et profane (Sénèque, Des bienfaits, VII 7, 1-2). Par ailleurs, Bion s’est également opposé à la théologie philosophique épicurienne et, en particulier, à son anthropomorphisme. Il s’appuyait, entre autres, sur une thèse (« chaque genre de vivants a une forme particulière dans son genre particulier », Démétrius Lacon, De la forme du dieu, XIX, 13), compatible avec l’épicurisme. Pour cette raison, Démétrius Lacon entreprit d’y répondre en montrant que cette prémisse, pouvant aussi servir à contester les théologies astrales (platoniciennes ou stoïciennes), ne vaut que pour les êtres accessibles par la sensation, ce qui n’est pas le cas des dieux. Cette polémique, dont l’enjeu est la limite de l’application du principe d’isonomie, a laissé des traces jusque dans le De signis de Philodème. (shrink)

Theophrastus redivivus (hereafter TR) is a voluminous, clandestine manuscript composed around 1659. TR is commonly recognised as the first-known atheistic treatise in the history of philosophical t...

Skeptical atheism is deeply concerned with the development of a true atheistic belief-system which competes with allegedly false theistic belief-systems. Spiritual atheists are concerned with building a successful atheistic culture to compete with an allegedly dysfunctional theistic culture. These atheisms are compared in terms of their epistemologies, metaphysics, axiologies, eschatologies, soteriologies, prosocial activities, and individual practices. Skeptical atheism is likely to remain a perpetually marginal community. Spiritual atheism may become a significant alternative to theism.

Une relecture de ce philosophe anglais (1676-1729), à la lumière de ce que disaient de et contre lui ses adversaires théologiens (Clarke, Berkeley), et surtout, de ce qu'il disait de lui-même. Pour ce libre-penseur, le concept de Dieu est vide de sens ou contradictoire, le dualisme créationniste une hypothèse intenable, et le christianisme un simple produit du besoin anthropologique de croire.

L'accusation d'atheisme, qui couta a Fichte sa chaire a l'Universite d'Iena et compromit gravement, et pour longtemps, la reputation de sa doctrine, concentre tous les anathemes par lesquels l'esprit de calomnie pouvait tenter, avec un certain succes, d'empecher une pensee trop libre d'agir sur son siecle en forgeant une image plus forte et plus courageuse de l'avenir du monde. Au mepris de toute contradiction, les accusateurs firent suspecter la philosophie transcendantale de conduire, a travers le developpement pratique qu'en donnait la (...) Doctrine de la science, autant au scepticisme en matiere de religion qu'au pantheisme, autant a l'anarchisme qu'a l'autoritarisme revolutionnaire. On trouvera dans le present volume la traduction des articles par lesquels Fichte se defendit publiquement contre cette accusation, ainsi que l'ensemble des textes qu'il consacra a la question religieuse depuis la fin de ses etudes de theologie jusqu'au declenchement de la Querelle de l'atheisme. (shrink)

I introduce a distinction between global and local versions of atheism and theism, where global ones are about all notions of God and local ones are about specific notions. Current expressions of atheism are ambiguous between the two. I argue that global atheism is difficult to enunciate and even more difficult to defend, so much so that global atheism is not yet justified. Until it is, atheists should be local atheists.

En cherchant à comprendre ici la fortune de la formule « Etsi Deus non daretur », nous découvrons que le christianisme contient des moments d’athéisme qui lui sont comme nécessaires et coextensifs. D’où notre description d’un athéisme suspensif, voulant exprimer par là que le christianisme entend régulièrement mettre en quelque sorte la foi en suspens, à tout moment qu’il lui apparaît indispensable de sortir d’un enfermement sur ses propres et uniques paradigmes, dans une solitude identitaire et une crispation (...) autoréférentielle qui lui seraient mortifères, par manque d’une altérité régénérante, d’un vis-à-vis interrogateur. (shrink)

This "little brochure," as Gilson himself imagined it, belongs to a book, The Philosophical Constants of Being, which he had in draft at his death. Gouhier has followed Gilson's suggestions in detaching these two chapters from the draft in order to publish them as Difficult Atheism. The first chapter, which carries the same title, is a much revised version of an essay which appeared in The Great Ideas Today. The second chapter, entitled "On Behalf of the Handmaid," is the French (...) translation of a piece read before a theological conference in 1967. A brochure containing occasional pieces might not seem to promise much. But Gilson does think seriously in these two essays about the converse questions, whether atheism is philosophically tenable and whether believing philosophers can appropriately be asked to combat it with proofs. (shrink)

Les stratégies de Bayle et de Hume devant la question de l’athéisme sont bien plus proches qu'on ne le croit généralement. Cet accord découle de l’influence constante que Bayle exerça sur Hume. Pour Bayle et pour Hume, l’athéisme et le scepticisme sont très étroitement liés – celui-là n’est qu’une forme du celui-ci. La force des Dialogues sur la religion naturelle de Hume ressort précisément de cette alliance entre athéisme et scepticisme qui, puisant la plupart de ses arguments (...) chez Bayle, aboutit à une critique de la théologie fondée sur une analyse sans concession des fondements épistémologiques de la croyance, tout en se gardant, comme le Straton de Bayle, de réduire l’athéisme à un dogmatisme métaphysique abstrait. (shrink)

Résumé En Russie, un monothéisme – le christianisme orthodoxe – et l’athéisme dans sa version marxiste ont successivement été des systèmes de rites et de représentations d’État. Plutôt que de les opposer terme à terme, cet article propose de faire intervenir un troisième terme : les systèmes religieux locaux des minorités animistes de Russie. On examine comment le christianisme et l’athéisme ont l’un après l’autre tenté de s’implanter sur ces terrains, tout en prenant également en compte les réactions (...) qu’ils ont suscitées. L’analyse envisagée se déploie sur deux niveaux : au niveau global sont évoquées les stratégies et les objectifs de l’État et de ses représentants, et au niveau local – illustré par l’exemple précis des Nénètses – sont présentés des mécanismes concrets, toujours particuliers, que l’application de la politique générale a activés sur le terrain. (shrink)

Always an essential component in histories of philosophy, Epicureanism has taken on a special importance of late because some scholars have seen its doctrines as triggering modernity. Certainly, Greenblatt can be accused of historical malpractice. Robert, in the book under review, calls Gleenblatt's work a "bon roman" ; see also my July 2012 review in Reviews in History, reviews.history.ac.uk/review/1283, and...

On theism from an Indonesian perspective.

« J'allai à la fenêtre et regardai dans la rue, où restait un groupe de trois personnes qui battaient la semelle dans le froid. Une quatrième était à la porte, une fille sans âge en fourrure mouillée avachie, qui s'efforçait de regagner le royaume de la contingence à coups de clignements d'yeux. » [Don Delillo, Great Jones Street (1973), Arles, Actes Sud, 2011, p. 22] ThéoRèmes n'entend pas suivre les modes mais se veut une revue résolument contemporaine. Si le réalisme (...) spéculatif est parfois... (shrink)

"Épicure aux enfers. Hérésie, athéisme et hédonisme au moyen âge, by Aurélien Robert & Epikur im lateinischen Mittelalter. Mit einer kritischen Edition des X. Buches der Vitae philosophorum des Diogenes Laertios in der lateinischen Übersetzung von Ambrogio Traversari (1433), by Christian Kaiser" published on 30 Mar 2023 by Brill.

David Lewis n’a pas développé de philosophie complète de la religion à proprement parler mais il s’est penché précisément sur différents thèmes religieux comme le rapport entre Dieu et le possible, l’argument ontologique ou la théodicée. Bien que dénuées de toute systématicité, les publications de Lewis sur le religieux défendent un athéisme très argumenté. L'article vise à montrer comment son athéisme s'articule à l'existence d'une pluralité de dieux.