In May 1968, Gilles Deleuze was an established philosopher teaching at the innovative Vincennes University, just outside of Paris. Félix Guattari was a political militant and the director of an unusual psychiatric clinic at La Borde. Their meeting was quite unlikely, yet the two were introduced in an arranged encounter of epic consequence. From that moment on, Deleuze and Guattari engaged in a surprising, productive partnership, collaborating on several groundbreaking works, including _Anti-Oedipus_, _What Is Philosophy?_ and _A Thousand Plateaus_. François (...) Dosse, a prominent French intellectual known for his work on the Annales School, structuralism, and biographies of the pivotal intellectuals Paul Ricoeur, Pierre Chaunu, and Michel de Certeau, examines the prolific if improbable relationship between two men of distinct and differing sensibilities. Drawing on unpublished archives and hundreds of personal interviews, Dosse elucidates a collaboration that lasted more than two decades, underscoring the role that family and history—particularly the turbulent time of May 1968—play in their monumental work. He also takes the measure of Deleuze and Guattari's posthumous fortunes and the impact of their thought on intellectual, academic, and professional circles. (shrink)

L’horizon politique au sens large a irrigué toute la pensée de Gilles Deleuze. Son parcours est jalonné d’engagements, mais dans un positionnement assez différent de celui de l’archétype de l’intellectuel universel, porte-parole de la justice face à la raison d’État tel qu’a pu l’incarner durant la même période son aîné Sartre. Il se situerait davantage comme un intellectuel..

Ce livre est la première biographie consacrée à l'une des plus grandes figures intellectuelles et politiques du XXe siècle : Cornelius Castoriadis (1922-1997). Jeune résistant grec révolutionnaire menacé de mort par les staliniens, il arrive en France à l'âge de vingt-trois ans, alors que l'engouement pour l'URSS est à son zénith. Il contribue alors à créer, avec Claude Lefort et Jean-François Lyotard, l'une des branches les plus vivaces de la gauche radicale, « Socialisme ou Barbarie », qui deviendra ensuite une (...) revue mythique et l'une des grandes influences de Mai 68, notamment par sa critique de gauche des régimes dits « communistes ». Économiste, philosophe, psychanalyste, militant politique, Castoriadis est l'auteur d'une œuvre essentielle pour quiconque s'intéresse à la question de l'institution hors du cadre de l'État, dont il traite dans ce que l'on peut considérer comme l'un des maîtres ouvrages du XXe siècle, L'Institution imaginaire de la société (1975). Il n'a en effet cessé, en croisant l'analyse historienne et l'approche psychanalytique, de s'attacher à penser la conquête de l'autonomie comme condition de l'approfondissement démocratique. Fruit d'une enquête menée auprès d'une centaine de témoins, cet ouvrage permet enfin de lever le voile sur cette figure hors norme et trop méconnue, qui est restée marginale jusqu'au bout, malgré son élection comme directeur d'études à l'EHESS au début des années 1980. Celui en qui Pierre Vidal-Naquet voyait un « génie », et Edgar Morin un « Titan de l'esprit », est pourtant très certainement appelé, en ces temps de grandes turbulences des souverainetés établies, à devenir l'un des penseurs-clés du XXIe siècle. (shrink)

Content Description #Includes bibliographical references and index.

An outgrowth of Dosse's History of Structuralism, Empire of Meaning is an extended encounter with some of the most influential French intellectuals.

La question se pose de savoir si la Justice est capable de réparer le tragique de l’histoire. François Dosse situe son analyse sur l’axe pragmatique de la préoccupation citoyenne exprimée par Ricœur, dès les premières lignes de La mémoire, l’histoire, l’oubli, lorsqu’il se dit troublé par le trop de mémoire ici et le trop d’oubli ailleurs. On assiste en effet à une judiciarisation progressive de la discipline historique. Elle se traduit par une inquiétante inflation mémorielle depuis la loi Gayssot (...) de 1990. La fonction du juge et de l’historien a certes des points communs, comme l’a montré Marc Bloch dans Apologie pour l’histoire ou Carlo Ginzburg dans Le juge et l’historien. Le juge d’instruction peut s’apparenter à l’historien, mais pas celui du siège qui doit rendre un jugement. Cette emprise progressive de la justice sur le passé a pour effet pervers une tentative de sanctuarisation des questions historiques. Ricœur nous aide à repenser les relations entre justice, histoire et mémoire en distinguant et en articulant ces diverses dimensions par un travail de clarification des concepts. Il permet de mieux articuler la fonction judiciaire, le travail de mémoire et l’opération historiographique en respectant la validité de chacune de ces dimensions. (shrink)

La question se pose de savoir si la Justice est capable de réparer le tragique de l’histoire. François Dosse situe son analyse sur l’axe pragmatique de la préoccupation citoyenne exprimée par Ricœur, dès les premières lignes de La mémoire, l’histoire, l’oubli, lorsqu’il se dit troublé par le trop de mémoire ici et le trop d’oubli ailleurs. On assiste en effet à une judiciarisation progressive de la discipline historique. Elle se traduit par une inquiétante inflation mémorielle depuis la loi Gayssot (...) de 1990. La fonction du juge et de l’historien a certes des points communs, comme l’a montré Marc Bloch dans Apologie pour l’histoire ou Carlo Ginzburg dans Le juge et l’historien. Le juge d’instruction peut s’apparenter à l’historien, mais pas celui du siège qui doit rendre un jugement. Cette emprise progressive de la justice sur le passé a pour effet pervers une tentative de sanctuarisation des questions historiques. Ricœur nous aide à repenser les relations entre justice, histoire et mémoire en distinguant et en articulant ces diverses dimensions par un travail de clarification des concepts. Il permet de mieux articuler la fonction judiciaire, le travail de mémoire et l’opération historiographique en respectant la validité de chacune de ces dimensions. (shrink)

La question se pose de savoir si la Justice est capable de réparer le tragique de l’histoire. François Dosse situe son analyse sur l’axe pragmatique de la préoccupation citoyenne exprimée par Ricœur, dès les premières lignes de La mémoire, l’histoire, l’oubli, lorsqu’il se dit troublé par le trop de mémoire ici et le trop d’oubli ailleurs. On assiste en effet à une judiciarisation progressive de la discipline historique. Elle se traduit par une inquiétante inflation mémorielle depuis la loi Gayssot (...) de 1990. La fonction du juge et de l’historien a certes des points communs, comme l’a montré Marc Bloch dans Apologie pour l’histoire ou Carlo Ginzburg dans Le juge et l’historien. Le juge d’instruction peut s’apparenter à l’historien, mais pas celui du siège qui doit rendre un jugement. Cette emprise progressive de la justice sur le passé a pour effet pervers une tentative de sanctuarisation des questions historiques. Ricœur nous aide à repenser les relations entre justice, histoire et mémoire en distinguant et en articulant ces diverses dimensions par un travail de clarification des concepts. Il permet de mieux articuler la fonction judiciaire, le travail de mémoire et l’opération historiographique en respectant la validité de chacune de ces dimensions. (shrink)

The new school of French history is in its glory. Calling itself “new,” however, was only an advertising gimmick in a consumer society, as the Annales school recently commemorated its ancestors and their ancient battles in a 1979 golden anniversary. Its roots trace back to the period between the two World Wars when die journal Annales d'histoire économique et social was first published. Since dien, this school has come to occupy a hegemonic position among historians. If there is anything new, (...) it is above all its assault on the media. Lacking any valid adversaries, the Annales historians went after all the media strongholds. (shrink)

THE ANNALES SCHOOL OF HISTORIoGRAPHy was A MAJOR INTELLECTUAL PROJECT WHOSE PHENOMENAL SUCCESS IN FRANCE MAKES ITS TACTICS WELL WORTH STUDY.

Le 20 mai 2005, Paul Ricœur nous quittait à l'âge de quatre-vingt-douze ans, après une traversée du siècle qu'il a fortement marqué. Il nous laisse une œuvre immense, véritable incitation/invitation au travail dont l'une des originalités aura été de conduire un dialogue constant de la philosophie avec son autre, notamment avec les sciences humaines. À l'heure des replis disciplinaires et des crispations institutionnelles, sa manière de faire dialoguer les savoirs semble plus nécessaire que jamais à. Le souci dont a fait (...) preuve Paul Ricœur pour éviter toute forme de rabattement, d'appauvrissement, est une leçon de méthode qui mérite d'être réfléchie. Par-delà le choc provoqué par sa disparition, les auteurs de ce livre montrent à quel point sa pensée est actuelle. Parvenant à vaincre les résistances disciplinaires, Ricœur a largement contribué à la réalisation du basculement interprétatif général que connaissent les sciences humaines. Cette ouverture vers un nouvel espace dialogique assurant une véritable humanisation des sciences humaines. Elle rend possible, au-delà des problèmes méthodologiques, le questionnement récent de celles-ci sur l'énigme jamais résolue de l'« être-ensemble ». (shrink)

La philosophie est aujourd'hui de retour pour éclairer les grands enjeux de cette fin de siècle. La quête du sens qu'exprime ce retour ne peut que rencontrer la figure et le parcours de Paul Ricœur : depuis les années trente, il a toujours conçu sa réflexion comme une forme d'engagement dans la Cité. Sa présence constante dans ce siècle ne sera jamais démentie. Maître à penser plus que maître penseur, ses travaux sont devenus une source majeure d'inspiration dans les domaines (...) les plus divers. François Dosse a mesuré, avec son Histoire du structuralisme, à quel point cette pensée a été ignorée dans les années soixante et soixante-dix. En historien, il réalise ici une biographie intellectuelle qui entend rendre justice à ce grand penseur dont l'œuvre se situe à la croisée de la tradition réflexive française, de la philosophie dite continentale et de la philosophie analytique, dans un constant souci d'articulation de leurs apports respectifs. Grâce à une vaste enquête auprès de 170 témoins et une étude fouillée des travaux de Paul Ricœur, l'auteur retrace la cohérence du parcours de sa pensée et ses rebondissements multiples, au gré des sollicitations de l'actualité. Outre l'œuvre elle-même, c'est dans la succession des lieux de mémoire - les camps de Poméranie orientale, le Chambon-sur-Lignon, Strasbourg, la Sorbonne, les Murs Blancs, Nanterre, Chicago... - et de ceux de ses groupes d'appartenance - le cercle de Gabriel Marcel, Christianisme social, Esprit, le laboratoire de phénoménologie... - que se dessine une identité à la fois plurielle du fait des appropriations multiples qu'elle suscite, et unitaire par la cohérence toujours préservée d'une vie de recherches. La passion qui anime cette mise en intrigue ne vise pas à ériger une nouvelle statue de commandeur. L'auteur entend simplement faire partager le don de soi de Paul Ricœur, source d'une sagesse communicative. Ce parcours est une invitation à ne pas céder au scepticisme et au cynisme, et à retrouver les voies de l'espérance par une mémoire toujours retravaillée. (shrink)

On savait qu'Emmanuel Macron a été l'assistant, puis l'intime, de Paul Ricoeur à partir de la fin des années 1990. Cette relation, le président de la République l'a évoquée en des termes émouvants : "La nuit tombait, nous n'allumions pas la lumière. Nous restions à parler dans une complicité qui avait commencé à s'installer. De ce soir-là commença une relation unique où je travaillais, commentais ses textes, accompagnais ses lectures. Durant plus de deux années, j'ai appris à ses côtés. Je (...) n'avais aucun titre pour jouer ce rôle. Sa confiance m'a obligé à grandir". Mais savait-on à quel point ce compagnonnage intellectuel a orienté, façonné, les choix politiques de celui qui est le premier président-philosophe de la Ve République? François Dosse, qui a été l'intermédiaire entre l'un et l'autre, examine à la loupe les discours et les écrits d'Emmanuel Macron et fait apparaître la richesse du legs confié à celui qui est aujourd'hui en charge du pouvoir. (shrink)

Luca M. Possati, Jean Grondin, Paul Ricoeur ; Aurore Dumont, François Dosse et Catherine Goldenstein, Paul Ricoeur: penser la mémoire ; Paul-Gabriel Sandu, Gert-Jan van der Heiden, The Truth of Language. Heidegger, Ricoeur and Derrida on Disclosure and Displacement ; Paul Marinescu, Marc-Antoine Vallée, Gadamer et Ricoeur. La conception herméneutiquedu langage ; Witold Płotka, Saulius Geniusas, Th e Origins of the Horizon in Husserl’s Phenomenology ; Delia Popa, Annabelle Dufourcq, La dimension imaginaire du réel dans la philosophie de Husserl (...) ; Maria GyemantDenis Seron, Ce que voir veut dire. Essai sur la perception ; Christian Ferencz-Flatz, Hans Friesen, Christian Lotz, Jakob Meier, Markus Wolf, Ding und Verdinglichung. Technik- und Sozialphilosophie nach Heidegger und der Kritischen Th eorie ; Bogdan MincăLarisa Cercel, John Stanley, Unterwegs zu einer hermeneutischen Übersetzungswissenschaft. Radegundis Stolze zu ihrem 60. Geburtstag ; Denisa Butnaru Johann Michel, Sociologie du soi. Essai d’herméneutique appliquée ; Ovidiu Stanciu, Jan Patočka, Aristote, ses devanciers, ses successeurs. Trad. fr. Erika Abrams ; Mădălina Diaconu, Emmanuel Alloa, Das durchscheinende Bild. Konturen einer medialen, Phänomenologie. (shrink)

Machine generated contents note: Introduction Henry Somers-Hall; 1. Deleuze and the history of philosophy Daniel W. Smith; 2. Difference and repetition James Williams; 3. The Deleuzian reversal of Platonism Miguel Beistegui; 4. Deleuze and Kant Beth Lord; 5. Phenomenology and metaphysics, and chaos: on the fragility of the event in Deleuze Leonard Lawlor; 6. Deleuze and structuralism François Dosse; 7. Deleuze and Guattari: Guattareuze and Co. Gary Genosko; 8. Nomadic ethics Rosi Braidotti; 9. Deleuze's political philosophy Paul Patton; 10. (...) Deleuze, mathematics, and realist ontology Manuel Delanda; 11. Deleuze and life John Protevi; 12. Gilles Deleuze's aesthetics of sensation Dorothea Olkowski; 13. Deleuze and literature Ronald Bogue; 14. Deleuze and psychoanalysis Eugene Holland; 15. Deleuze's philosophical heritage: unity, difference, and onto-theology Henry Somers-Hall. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:diacritics 30.2 (2000) 43-69 [Access article in PDF] Tracing Ricoeur Dudley Andrew François Dosse. Paul Ricoeur: Les Sens D'une Vie. Paris: La Découverte, 1997. [PR] The Time of the Tortoise Gilles Deleuze chose not to see the end of the century that Michel Foucault claimed would be named after him, a century that began just as philosophy registered the aftershocks caused by the work of his closest progenitors, (...) Nietzsche and Bergson. Amplifying the waves they made with tempests of his own, Deleuze tried to capsize the flat-bottom boat of academic philosophy by insisting that it look beyond its own discourse for both the life and the vocabulary to account for life that should be its only mission. Scanning French philosophy for what it might contribute to art, fiction, and cinema, I invoke the stirring character of Deleuze, but I do so to deflect attention to another figure, Paul Ricoeur, whom Deleuze conveniently sets off by contrast.Less than a decade since his death, Deleuze is in danger of having ceded his claim to Ricoeur, the real long-distance runner, who is now pressing his publications into the new century, moving relentlessly beyond his exhausted reviewers. Last year, a fanfare of publicity greeted La mémoire, l'histoire, l'oubli, another magisterial tome appearing too late to be included in François Dosse's intellectual biography or in my overview here, which lifts off from that biography. Ricoeur, destined to keep writing--unable to conclude his conversation with philosophy--has outlasted Deleuze, whose notoriety derives from the radical break he makes with the thought of our times, for his abrupt deviations and more abrupt conclusions. Ricoeur's reputation rests seldom on anything conclusive but instead on his persistent interaction with and deployment of so much of that thought. By accident or by savvy design, Ricoeur's trajectory (initiated in the phenomenological atmosphere of the prewar era) has taken him through myth criticism, psychoanalysis, structuralism, language philosophy, analytic philosophy, deconstruction, poetics, historiography, ethics, and epistemology. He carries his learning forward to each new endeavor, not believing in "the radical break" or the prefix post-.François Dosse tracks Ricoeur in a magnificent account that places its subject in relation to each of these movements. But Parisian academic fashion forms only one facet of a life whose brilliance is refracted as well by theology, politics, and a remarkable social network. The thickness of his life evidently provides Ricoeur the necessary ballast to maintain his orientation on the stormy seas of intellectual debate. In fact, across a span of seventy years of uninterrupted reading and writing, he has anticipated, invoked, or debated virtually every important school of French thought, doing so in a way that both establishes their value and serves his own agenda. Ricoeur profits from the productive tension that results, even--indeed, especially--when this brings about a dislocation of his views. These exchanges inevitably leave his own ideas clearer, more defensible, and invulnerable to charges of parochialism. Although Ricoeur concludes his three-volume Time and Narrative with an aggressive chapter explicitly asking, [End Page 43] "Should We Renounce Hegel?," there is something deeply Hegelian about this strategy of taking on, then managing to assimilate, all comers so as to emerge stronger. Ricoeur may not share Hegel's limitless arrogance (literally arrogating everything to himself), but his humility is equally ambitious.There was never any question for Deleuze about renouncing Hegel. His antipathy to this "philosophe de l'État" was immediate, total, and itself completely arrogant. As for Ricoeur, Deleuze apparently avoided the man Dosse dubs "philosophe de la Cité," at least before 1986. Then, he links their names after each had just published a multivolume treatise on temporality and fabulation, Deleuze's cinema books picking up the notion of "bifurcated time" that Ricoeur had just developed in Time and Narrative. Proust was explicitly a key source for both of their studies. But apparently, and outwardly, it gets no closer than this. In concatenating these two French philosophers, I follow the lead of Olivier Mongin, who finds them both to be supreme philosophers of time, yet incompatible on... (shrink)

Chaosophy is an introduction to Félix Guattari's groundbreaking theories of "schizo-analysis": a process meant to replace Freudian interpretation with a more pragmatic, experimental, and collective approach rooted in reality. Unlike Freud, who utilized neuroses as his working model, Guattari adopted the model of schizophrenia--which he believed to be an extreme mental state induced by the capitalist system itself, and one that enforces neurosis as a way of maintaining normality. Guattari's post-Marxist vision of capitalism provides a new definition not only of (...) mental illness, but also of the micropolitical means for its subversion. Chaosophy includes such provocative pieces as "Everybody Wants to Be a Fascist," a group of texts on Guattari's collaborative work with Gilles Deleuze, and "How Martians Make Love," a roundtable discussion with Guattari, Lotringer, Catherine Clément, and Serge Leclaire from 1972. This new, expanded edition features a new introduction by François Dosse and a range of additional essays, including "Franco Basaglia: Guerrilla Psychiatrist," "The Transference," "Semiological Subjection, Semiotic Enslavement," "The Place of the Signifier in the Institution," and "Three Billion Perverts on the Stand.". (shrink)

In May 1968, Gilles Deleuze was an established philosopher teaching at the innovative Vincennes University, just outside of Paris. Félix Guattari was a political militant and the director of an unusual psychiatric clinic at La Borde. Their meeting was quite unlikely, yet the two were introduced in an arranged encounter of epic consequence. From that moment on, Deleuze and Guattari engaged in a surprising, productive partnership, collaborating on several groundbreaking works, including _Anti-Oedipus_, _What Is Philosophy?_ and _A Thousand Plateaus_. François (...) Dosse, a prominent French intellectual known for his work on the Annales School, structuralism, and biographies of the pivotal intellectuals Paul Ricoeur, Pierre Chaunu, and Michel de Certeau, examines the prolific if improbable relationship between two men of distinct and differing sensibilities. Drawing on unpublished archives and hundreds of personal interviews, Dosse elucidates a collaboration that lasted more than two decades, underscoring the role that family and history—particularly the turbulent time of May 1968—play in their monumental work. He also takes the measure of Deleuze and Guattari's posthumous fortunes and the impact of their thought on intellectual, academic, and professional circles. (shrink)

In May 1968, Gilles Deleuze was an established philosopher teaching at the innovative Vincennes University, just outside of Paris. Félix Guattari was a political militant and the director of an unusual psychiatric clinic at La Borde. Their meeting was quite unlikely, yet the two were introduced in an arranged encounter of epic consequence. From that moment on, Deleuze and Guattari engaged in a surprising, productive partnership, collaborating on several groundbreaking works, including _Anti-Oedipus_, _What Is Philosophy?_ and _A Thousand Plateaus_. François (...) Dosse, a prominent French intellectual known for his work on the Annales School, structuralism, and biographies of the pivotal intellectuals Paul Ricoeur, Pierre Chaunu, and Michel de Certeau, examines the prolific if improbable relationship between two men of distinct and differing sensibilities. Drawing on unpublished archives and hundreds of personal interviews, Dosse elucidates a collaboration that lasted more than two decades, underscoring the role that family and history—particularly the turbulent time of May 1968—play in their monumental work. He also takes the measure of Deleuze and Guattari's posthumous fortunes and the impact of their thought on intellectual, academic, and professional circles. (shrink)

This chapter analyzes Dworkin’s view that there can be morally unsettling individual responsibility gaps in cases of collectively generated bad outcomes. I focus on two of the more provocative aspects of Dworkin’s discussion. First, I challenge Dworkin’s view that group responsibility is indispensable for comprehensive moral evaluations. Second, I assess the related contention that those confronting IRGs can realize significant expressive value by conceiving of some group as a responsible entity that can be blamed for the relevant bad outcome. In (...) sum, I argue that there are weighty reasons why moral theorists should take care not to point too quickly to group responsibility and blame as the best and most discerning ways of demystifying IRGs. (shrink)

Common sense has it that animals matter considerably less than humans; the welfare and suffering of a cow, a chicken or a fish are important but not as much as the welfare and suffering of a human being. Most animal ethicists reject this “speciesist” view as mere prejudice. In their opinion, there is no difference between humans and other animals that could justify such unequal consideration. In the opposite camp, advocates of speciesism have long tried to identify a difference that (...) would fit the bill, but they have consistently seemed to fail. In light of this, some naturally began to appeal to Moorean arguments: the case against speciesism must be flawed somehow, these philosophers maintain, because speciesism is supported by a strong and widespread intuition. This chapter draws on recent findings in social psychology to criticize this defence of speciesism. It argues that the strong and widespread intuition that humans count more than animals is epistemically defective because it is causally shaped by a pair of irrelevant influences: cognitive dissonance and tribalism. Accordingly, it is no suitable basis for a Moorean argument. (shrink)

Cher*** Me revoici après neuvaine. Et aujourd'hui, mon regard porte au large. Et la mer apportera à chaque homme des raisons d'espérer, comme le sommeil la cohorte des rêves. C'est le point où la résidence numérique sur « Rhuthmos », en vient à s'enlacer avec l'exposition que je prépare à la « Galerie des Paysages » durant le festival d'Avignon. Le thème aura trait à une poétique intime — tu fais bien de me rappeler, cher ami, mon abus de langage (...) : je prends cette - Résidence numérique — François Villais. (shrink)

D'Avignon, en cette nuit du 7 mars Cher **** De nouvelles rêveries m'ont porté vers le cœur de mes structures Lorsqu'on s'y projette, on s'y trouve enveloppé du textile qui abrite mais n'enferme Ni toiles, ni filets, ce sont des jerseys lâches, des tulles diaphanes Des interfaces sensibles, qui au vent s'emplissent et se plissent, et qui bruissent aux flux, et qui vibrent à la terre Des mailles qui distillent les rosées, percolent des alcools, infusent la nuit, pénètrent le jour (...) Et qui pourtant, - Résidence numérique — François Villais. (shrink)

Cher ***, En ce temps de festival, j'ai le plaisir de te présenter l'exposition que je donne actuellement à la galerie d'Avignon. Le titre en est « Les bateaux ivres de la liberté ». Sache que je dispose de quelques bannettes pour des festivaliers en déshérence dans la ville surpeuplée. Graphisme : FW En ce ci bel été, très cher. Fr - Résidence numérique — François Villais.

Cher*** Je rentre à l'instant des « Iles d'Auvergne », d'où mon silence de ces dernières semaines. La traversée, avec « Gevaudan Airline », ne s'est pas faite sans péripéties. Je m'étendrai, sous peu, sur l'installation pilote « dénouée, déliée, déroulée, dressée » que j'ai pu élever là-bas, et dont je te donne un aperçu ci-dessous. Mais tu voudras bien, avant cela me suivre brièvement dans les étranges fantasmagories qui hantent mon avance vers l'été. « Les chiens de fer » (...) A l'approche d'Avignon, autour de - Résidence numérique — François Villais. (shrink)

Le posé-sol, Dans mes installations, touche à l'origine du mouvement qui me porte. Si je puis rêver un détail achevé, c'est bien celui de ce délicat contact. Mâture : le touché Elle pèse et appuie, mais sans bruire Un touché sans blesser Un posé, mais léger De bambous, infondés Non encastrés, enfoncés, enterrés La surface n'est ni creusée, ni troublée Le mat est creux Sa trace est — moins qu'un disque — un anneau A sa disparition, sur le gazon, ce (...) seul signe Griffe d'un visiteur fugace - Résidence numérique — François Villais. (shrink)

Cher***, Il est temps de te rapporter le « filage », cette gestuelle que j'ai donnée durant mon séjour aux « îles d'Auvergne », en cette vitalité printanière de fin de mai. Le résultat final, en frange d'univers, est autonome, inattendu, énigmatique et incongru. La structure, arrivée ce matin, repartira sous peu. Anecdote improbable dans le paysage, l'on marche à lui, en cette montagne, et je te donne ci-dessous la scène finale, en son décor naturel : A l'entrée, l'invite : (...) L'appel s'étend loin sur la - Résidence numérique — François Villais. (shrink)

Cher*** Je m'en viens te soumettre un projet d'exposition à la Galerie des Paysages, à Avignon, durant le festival de théâtre, en juillet prochain. « New York à vif » Une approche de la matière de la ville de New York, au delà du minéral, comme d'un « corps urbain », incarné, quasi charnel. Ce thème s'inscrit dans la continuité de mes travaux et installations de land-art, et de mes expositions, qui prolongent depuis 2002 ma carrière d'architecte, commencée en 1987. (...) Ces recherches sont centrées sur - Résidence numérique — François Villais. (shrink)

Cher ****, Il émane de ma Rêverie d'aujourd'hui un désir de projet de volumes dans le paysage mieux assis et assumé. Détachement progressif des modes d'insertion confortables — qui ont été néanmoins de bons leviers : M'appuyant sur le « land-art », mobiliser le génie du paysage comme plateforme pour des expressions plastiques de grande échelle afin d'en faire émerger du sens. Utiliser le paysage comme environnement harmonique à un statuaire monumental - Résidence numérique — François Villais.

In this survey paper, I start from two classical theses of speech act theory: that speech act content is uniformly propositional and that sentence mood encodes illocutionary force. These theses have been questioned in recent work, both in philosophy and linguistics. The force/content distinction itself – a cornerstone of 20‐century philosophy of language – has come to be rejected by some theorists, unmoved by the famous ‘Frege–Geach’ argument. The paper reviews some of these debates.

In 'Ethics Without Sentience: Facing Up to the Probable Insignificance of Phenomenal Consciousness' (Kammerer, 2022), I argued that phenomenal consciousness is probably normatively insignificant, and does not play a significant normative role. In 'Preserving the Normative Significance of Sentience' (Dung, 2024), Leonard Dung challenges my reasoning and defends sentientism about value and moral status against my arguments. Here I respond to Dung's criticism, pointing out three flaws in his reply. My conclusion is that the view that phenomenal consciousness is distinctively (...) significant is still very much under threat. (shrink)

In the first English translation of his work, Laruelle explores the major European thinkers from Nietzsche to Derrida to define his own 'non-philosophical' ...

François Duchesneau. cité de construire un jeu d'expressions symboliques s' emboîtant par paliers et répondant à une norme analogiquement combinatoire. Au sommet de la construction et en assurant l'intégration, figurent des expressions ...

This article examines two theses formulated by Russo and Williamson in their study of causal inference in the health sciences. The two theses are assessed against evidence from a specific case in the social sciences, i.e., research on the institutional determinants of the aggregate unemployment rate. The first Russo–Williamson Thesis is that a causal claim can only be established when it is jointly supported by difference-making and mechanistic evidence. This thesis is shown not to hold. While researchers in my case (...) study draw extensively on both types of evidence, one causal claim out of the three analyzed is established even though it is exclusively supported by mechanistic evidence. The second Russo–Williamson Thesis is that standard accounts of causality fail to handle the dualist epistemology highlighted in the first Thesis. I argue that a counterfactual-manipulationist account of causality—which is endorsed by many philosophers as well as many social scientists—can perfectly make sense of the typical strategy in my case study to draw on both difference-making and mechanistic evidence; it is just an instance of the common strategy of increasing evidential variety. (shrink)

L'auteur consacre sa réflexion à l'amplification et à l'achèvement de la non-philosophie, en combinant science et philosophie qui sont considérées comme des variables définissant un espace ondulatoire et particulaire de l'opération de penser.

Animal ethicists often distinguish between direct and indirect defenses of speciesism, where the former appeal to species membership and the latter invoke other features that are simply associated with it. The main extant charge against indirect defenses rests on the empirical claim that any feature other than membership in our species is either absent in some humans or present in some nonhumans. This paper challenges indirect defenses with a new argument, which presupposes no such empirical claim. Instead, the argument from (...) discordance resorts to the following principle: a certain feature can only justify discriminating on the basis of that feature. (shrink)

In the beginning of this article, the author discusses the biographical context of his engagement in the French translation of Sein und Zeit in the 1980s, under the guidance of Jean Beaufret. He integrates the discussion into the general problem of philosophical translation. The author argues that one of the most important things in this matter is the decision of translating. Concerning Heidegger translations, the author – answering to some critics he received – insists upon the idea of the intimate (...) relationship between thinking and poetry, justifying his constant appeal to examples from literature in his translator’s notes at the end of his version of Sein und Zeit. (shrink)