Cet ouvrage montre ce qu'une réflexion historique et philosophique peut apporter à la vie politique. La France et l'Europe sont confrontées à des mutations, des crises et des risques de grande ampleur. 'Face à cela, on invoque la raison tous les jours et nous l'opposons à l'irrationnel' observe l'auteur, mais cette opposition binaire n'est pas féconde car 'il faut explorer les failles de la raison elle-même: celles des Lumières et du libéralisme; celles d'un système économique que les peuples ne peuvent (...) maîtriser ; celles de la géopolitique et de la prétention universaliste occidentale.' Philippe Herzog appelle à un profond renouvellement de la méthode en politique, reprenant la question que s'était posée Descartes pour bien guider notre raison et il la situe dans le contexte actuel. Recouvrer nos libertés de choix et nos responsabilités exige une révolution de l'éducation et la participation de chacun pour repenser les finalités et transformer les institutions. Alors que les risques de délitement de l'Union européenne et de guerre à l'échelle du monde sont avérés, notre Union doit se rendre non alignée afin de promouvoir des solidarités concrètes en son sein et avec toutes les régions du monde. Régénérer nos idéaux de paix et de développement avec l'ambition d'une conscience commune de l'humanité pour échapper au naufrage de la raison est au cœur de ce livre."--Page 4 of cover. (shrink)

Solar radiation management (SRM) may help to reduce the negative outcomes of climate change by minimising or reversing global warming. However, many express the worry that SRM may pose a moral hazard, i.e., that information about SRM may lead to a reduction in climate change mitigation efforts. In this paper, we report a large-scale preregistered, money-incentivised, online experiment with a representative US sample (N = 2284). We compare actual behaviour (donations to climate change charities and clicks on climate change petition (...) links) as well as stated preferences (support for a carbon tax and self-reported intentions to reduce emissions) between participants who receive information about SRM with two control groups (a salience control that includes information about climate change generally and a content control that includes information about a different topic). Behavioural choices are made with an earned real-money endowment, and stated preference responses are incentivised via the Bayesian Truth Serum. We fail to find a significant impact of receiving information about SRM and, based on equivalence tests, we provide evidence in favour of the absence of a meaningfully large effect. Our results thus provide evidence for the claim that there is no detectable moral hazard with respect to SRM. [Open access]. (shrink)

Die vorliegende Studie ist die erste umfassende Darstellung, die Kierkegaards Verfahren einer indirekten Mitteilung als hermeneutischen Schl ssel zu seinem Gesamtwerk entfaltet. Erkenntnisleitend ist das philosophische Interesse, die indirekte Mitteilung als Kierkegaards denkerische Methode und als das bestimmende Strukturprinzip seiner Existenzphilosophie zu begreifen. Indirekte Mitteilung meint nicht blo eine u erliche Form maieutischer und existenzieller Kommunikation, sie ist vielmehr zugleich eine Theorie ber die Grenze von Sprache und Begriff. Zudem ist die perspektivisch gebrochene, experimentalphilosophische Methode ein Gegenentwurf zur geschlossenen Form (...) des Systems. Hierin zeigt sich Kierkegaards geschichtliche Zwischenstellung in der Umbruchskonstellation von Idealismus und Moderne: Er st t sich im Ganzen vom Systemdenken Schellings und Hegels ab und weist voraus auf die Experimentalphilosophie Nietzsches und das Differenzdenken Derridas. Die Studie ist in dreierlei Hinsicht strukturiert: Systematisch wird die indirekte Methode als ein gegen sich selbst arbeitendes, prinzipiell unabgeschlossenes Verfahren bestimmt; geschichtlich wird sie vor dem Hintergrund der Tradition der Ironie und weiterer paradoxaler Begriffskonstellationen entfaltet; werkgeschichtlich-exegetisch werden Kierkegaards weit verzweigte Reflexionen ber den Begriff der indirekten Methode rekonstruiert, ihre Praxis und Durchf hrung anhand ausgew hlter Werke exemplarisch herausgearbeitet. (shrink)

An introduction to semantics for the general reader. How things mean, from animal communication to music.

L'immeuble du mobile invite à faire l'expérience d'une manière de penser, par gestes et par diagrammes. Il est une poursuite du travail de Gilles Châtelet soutenue par un approfondissement de la conception du virtuel et de l'événement propre à Gilles Deleuze. Refusant le face-à-face de la nature et de la pensée, il déploie un projet de renouveau de la Naturphilosophie dans le cadre du physico-mathématique, de Galilée jusqu'à la physique quantique. Il expose une dialectique comprenant des centres d'indifférence au cœur (...) des gestes et de leurs dimensions (symétries). Ces dimensions spatiales-temporelles-intensives de l'effectuation du virtuel sont des paliers de la nature et de la pensée, avec des modes différents de mobilité. Des expériences de gestes en pensée sont proposées au lecteur-acteur pour accéder à chacun des paliers, suivant une narration induisant les passages par les subjectivités propres à chacune de ces mises en scène. Ces subjectivités gestuelles sont les fantômes de l'immeuble, ses Horla, le virtuel... (shrink)

Dans La Volonté de savoir, Foucault écrit : "Là où il y a pouvoir, il y a résistance".

A study of how contemporary cinema and film-philosophers explore radical skepticism about our knowledge of the world.

We want to highlight the strong link between learning systems such as deep learning neural networks and neutrosophy. The latter is above all a representation considering a neutral state which is at the heart of many phenomena of reality as well as mathematical and information theories. Here, we start from the recent understanding of neural networks, which considers their internal functioning and the learning that characterizes them as based on adapted representations (both of the information to be processed and of (...) the task to be performed) that are in fact optimal compressions. Compression means discriminating the similar and the different between cases by identifying representative characteristics through focusing on the most significant and rejecting of the rest. These three operations of neural processing, learning and compression owe their existence to non-linear treatments which essentially amount to distinguishing a neutral zone between two filtered zones, corresponding to the neutrosophical approach. (shrink)

"Heidegger est la dernière autorité philosophique de notre histoire. Il est le dernier grand initiateur dont le jugement soit assuré. Il est aussi le dernier homme de l'ancien monde selon ses trois destinations élevées : le culte, la guerre militaire, l'aristocratie native. En partant d'une lecture de Être et Temps, cet essai se confronte aux grands thèmes de la pensée initiée par Heidegger et propose un nouveau sens de l'individuation appelé l'individualité moderne.".

Foucault n'aimait pas les logiques de l'identité : celles-ci témoignent de l'assignation de nos discours aux figures de l'autorité ou de la vérité ; mais cette assignation pousse aussi sa prise au-delà de nos discours, jusque dans nos vies, alors vouées à décliner leur identité, à s'identifier à des formes de vie qui sont aussi des normes de vies. Il importe d'analyser de manière détaillée les ressorts théoriques et pratiques de ces logiques d'assignation identitaire ainsi que leurs effets individuels et (...) collectifs. Mais il faut également se demander, avec Foucault et pour une part à partir de sa pensée, si refuser les logiques de l'identité est non seulement possible mais surtout souhaitable pour des sujets qui, s'ils ne sont pas « identifiés » ou identifiés comme de « bons » sujets, peuvent aussi bien souffrir de cette absence d'identité qui fait d'eux des entités spectrales et vulnérables : des identités négatives, abandonnées dans les marges de la reconnaissance politique et sociale, et ne bénéficiant d'aucune ressource pour déployer leur puissance d'agir et leur mode d'existence. (shrink)

This chapter examines the neo-republican thesis of the compatibility between freedom and the state under conditions of ‘equally shared control’. It first considers the neo-liberal conception of the relation between freedom and the state as well as the socialist-social-democratic criticism of the neo-liberal understanding of freedom. It then discusses the neo-republicanism of Philip Pettit and the ‘republican thesis’ that freedom and political order are not contradictory to each other. It also analyses Robert Nozick's libertarianism and Friedrich Hayek's liberalism, along with (...) their argument that all actions of a government should be in strict accordance with the rule of law. Furthermore, it looks at the political philosophy of neo-liberalism, the implications of nondomination and the ‘neo-republican thesis’ that even a state's power and interferences can be controlled by its citizens. The chapter concludes by rejecting the thesis that freedom and the state are compatible. (shrink)

Es wird gezeigt, dass gerade in kulturellen Kontaktzonen nicht nur das kulturell Unterschiedliche ubernommen oder angeeignet wird. Vielmehr entsteht im transkulturellen Ubersetzungsprozess etwas Drittes. Dieses Dritte resultiert sowohl aus der kulturellen Vermittlung jedweder Wahrnehmung als auch aus der menschlichen Bestimmung zur Kulturalitat. Indem die empirischen Kulturwissenschaften dieses Dritte im Dialog mit der Kulturphilosophie wieder mehr zum Thema machen, konnen sie ihren Mangel an einem inneren Zusammenhang uberwinden.

V. Waibel compare Hôlderlin et le jeune Hegel. Une seule contribution est consacrée à Fichte : celle de V. Kokoszka sur la Wissenschafislehre tardive. Deux études portent sur Kant.

L'idéalisme allemand est une philosophie enracinée dans la problématique religieuse. C'est Kant qui en inaugure la réflexion avec l'exposé de " la religion dans les limites de la raison ". Fichte fléchit le discours en repensant sa Doctrine de la Science à partir de l'Évangile de Saint-Jean. Mais c'est avec Hegel et Schelling que l'idéalisme postkantien se donne la tâche de ressourcer la dogmatique chrétienne à partir d'une ontothéologie spéculative. Hegel laisse d'admirables Leçons sur la philosophie de la religion, Schelling (...) construira sa Philosophie Positive à partir des " données " de la mythologie et de la révélation. Ce recueil, issu des travaux d'un colloque au Centre de Recherches sur Hegel et l'Idéalisme allemand de l'Université de Poitiers, rassemble des textes d'auteurs belges, français, allemands, italiens, libanais, luxembourgeois et américains. Ils traitent aussi bien des grands idéalistes que de leurs prédécesseurs essentiels. P. Valenza étudie Jacobi et Reinhold, J. Lambinet parcourt la voie qui va de Paracelse et de Boehme à Schelling. V. Waibel compare Hôlderlin et le jeune Hegel. Une seule contribution est consacrée à Fichte : celle de V. Kokoszka sur la Wissenschafislehre tardive. Deux études portent sur Kant. R. Schaeffler réfléchit sur le rôle de l'histoire dans le système critique, R. Theis explore les perspectives de la théologie kantienne à partir de la philosophie de Wolff. Deux études sont également consacrées à Schelling. J. Hatem traite de sa vision de l'intuition intellectuelle contre l'arrière-fond de la mystique tandis que A. Ardovino en étudie les travaux bibliques et patristiques. Quant à l'oeuvre de Hegel, elle fait l'objet de trois articles, ceux de Ph. Soual, de B. Mabille et de J.-L. Vieillard-Baron, une oeuvre que M. Westphal approche à partir de la critique de Kierkegaard. Le recueil est conclu par des travaux comparatifs portant sur chacun des grands idéalistes. E. Brito traite de la notion de la foi chez Kant, Fichte, Hegel, Schelling et Schleiermacher quand J.-F. Marquet donne un exposé de l'enseignement des idéalistes sur le mystère de la Trinité. (shrink)

Qu'est-ce que l'homme? Ce livre est une méditation de l'énigme de l'homme, à l'époque du transhumanisme. Il invite à considérer la différence entre l'homme antique et l'homme moderne selon ses principaux aspects : la vie, la production de biens, la technique et le travail, l'action et l'État, et enfin la pensée. Le fil conducteur en est le rapport avec la nature. L'homme antique vivait selon la Nature, selon l'ordre cosmique et la nature des choses, en espérant simplement habiter ce monde. (...) Chaque chose avait une place naturelle déterminée, dans le monde (dieu, homme, animal), dans la famille (masculin et féminin) et dans la Cité. L'homme moderne, au contraire, nie la Nature, en voulant vivre selon le "Faire" et le "construire", selon la "culture". Il tend à ne voir dans la Nature qu'un réservoir de "matières premières" livrées à son audace démiurgique, et il tend à mener une existence désincarnée, hors du monde de la vie. Cependant, entre une vie fondée sur la nature et une vie sans nature, demeure une autre possibilité : l'incarnation de la liberté dans la nature, la création d'un monde spirituel, qui est une 'seconde nature'. Ni nature, ni anti-nature, ni hors nature, mais un esprit libre dans la nature. Ce qui exige une âme incarnée et demande une philosophie de l'incarnation, en nous demandant : qui sommes-nous? Tout tient donc à la question du corps charnel, face au corps machine. Bâtir et sauver un monde humain bon, donc habitable, tel est notre défi."--Page 4 of cover. (shrink)

" Mai 68, avec ses slogans parfois stupides et son jargon marxisant - déjà kitsch à l'époque -, était une période joyeuse. On s'y levait tard pour gagner moins. On faisait des pieds de nez aux statues des grands hommes. On prenait au sérieux la question du bonheur. Ceux qui haïssent Mai 68, au fond, sont à plaindre : ils avouent que déjà, à vingt ans, ils étaient des petits vieux qui regardaient passer l'avenir dans un rétroviseur. Et pourtant ce (...) sont eux les vrais utopistes. Ils croient qu'une victoire électorale suffira à faire perdre le goût de l'émancipation à celles et à ceux qui en jouissent. Si ce n'était pas si revanchard, ce serait presque émouvant de naïveté. ". (shrink)

"Si la souffrance semble être l'existential majeur qui domine l'oeuvre de Bernanos, c'est parce qu'elle permet la révélation d'une expérience fondamentale : l'homme habite le monde parce qu'il y tombe. Dans cette chaotisation de l'espace et du temps qu'est la chute se dit en effet la constitution même de l'être comme corps. Ainsi l'écrivain ne nous donne-t-il à voir l'écroulement que pour nous conduire aussi à le vivre comme dimension de l'être-là de ce que nous sommes - non pas en (...) luttant contre lui, mais en nous laissant rouler en lui comme en une vague. Nul n'a son corps. Nul n'est son corps. C'est à se tenir à la frontière, ou à accepter de tomber sans trop immédiatement se relever, que la philosophie pourra donc sans doute repenser le sens de l'inhabitation du corps, voire de l'inhabitation de l'homme même par Dieu."--Page 4 of cover. (shrink)

Le libertinage n'est pas circonscrit à un groupe social uniforme, classe d'âge, catégorie socioprofessionnelle, famille philosophique. Il ne forme pas davantage un isolat culturel. Dans la diversité même de ses manifestations, il illustre la variété des situations et des rôles que l'individu peut souhaiter expérimenter dans une vision dynamique, vitaliste, de sa sexualité. Les présents fragments visent moins à établir un catalogue exhaustif des possibles de la performance libertine qu'à apporter quelques éléments de réflexion sur ce qui s'y joue sur (...) les plans relationnel et émotionnel. Ils interrogent une réalité formalisable en de nombreux de ses aspects et tentent d'approcher ce qui se dit à travers elle de l'humaine capacité à acter le désir sexuel comme forme créative."--From publisher's website. (shrink)

La conscience ne nous est pas donnée a priori : il nous revient de l'édifier en nous. Descartes, Kant et Fichte ont tracé le chemin. Mais les penseurs aujourd'hui affirment qu'il n'est rien en nous au-delà du visible, de l'évident. La recherche de l'humain en nous est rejetée comme métaphysique voire subversif de l'ordre. Cet ordre marchand est celui de la valeur, notre seule mesure.

Thought is the primary force of humans for their survival, it consists in the use of knowledge and beliefs to determine the most appropriate action in the current situation according to a rationally inspired treatment. The usual knowledge used in practical life is based on models that are representative of reality, such as descriptions and pairs of opposites. We discuss here our thesis that these types of representations of knowledge induce restrictive effects on thought. Indeed, in particular, these two types (...) have specific characteristics that lead to binding effects on thinking such as limitation and influence. The result is a decrease in the capacity of being a rational autonomous agent harmful to one's own interests, which is characterized by deleterious behaviors: lack of reflection (resulting in), inaction, submission, imitation, being just a follower, persuasion by one's group, confusion, handing over to others... However, types of representations that are hardly more complex allow for a better consideration of one's preferences, including a type of representation that enables to move away from couples of opposites by adding neutrality, which produces a distancing from the immediacy of choices (and contrary binary alternatives) while facilitating personal appreciation. This type is in line with the mechanism for finding an optimal solution based on preferential weighting, which is one of the most widely used cognitive operations in human life. We indicate here that this type of representation is typical of neutrosophy, which is an extension of the dialectical thinking of Western philosophy. (shrink)

This book investigates the ethical frameworks within modern corporations and their impact on the communities they serve, focusing on autonomous decision making in complex quandaries.

Le présent essai tente d'élucider la théorie de la Justice selon Proudhon. Ce penseur est si connu que sa notoriété masque sa pensée. D'ailleurs peut-on, à bon droit parler de la pensée de Proudhon? L'autodidacte écrase chez lui le philosophe et lui fait écrire de telles absurdités, en apparence savantes, que le lecteur cherche en vain à comprendre la cohérence du tout. Célèbre pour avoir écrit que la propriété était le vol, pour avoir polémiqué avec Marx, il exerça une influence (...) énorme au XIXe siècle, tant au titre de théoricien des mutuelles ouvrières que comme fédéraliste libertaire, maître à penser des anarchistes. Il est beaucoup moins connu comme apologiste de la Force. Celle-ci selon lui s'exprime par la guerre, divine en ce qu'elle recèle la vérité donc la Justice. La Force est encore celle que les hommes sentent en eux lorsqu'ils ont fait taire le Souverain, l'Hétéronome qu'incarne au plus haut degré la religion, obstacle à leur sentiment inné du juste. C'est l'équilibre économique, selon cet adversaire déclaré du conflit entre capital et travail, qui permet aux hommes de se connaître pour ce qu'ils sont, justes et forts, tels enfin que la Révolution les a fait. (shrink)

I sometimes like to daydream that if we were all somehow simultaneously outed as lechers and perverts and sentimental slobs, it might be, after the initial shock of disillusionment, liberating. It might be a relief to quit maintaining this rigid pose of normalcy and own up to the outlaws and monsters we are.

This paper tries to reconstruct Ernst Cassirer's potential reception of the EPR argument, as exposed by Einstein in his letter to Cassirer of March 1937. It is shown that, in conformity with his transcendental epistemology taking the conditions of accessibility as constitutive of the quantum object, Cassirer would probably have rejected the argument. Indeed, Cassirer would probably not have subscribed to its separability/local causality presupposition (which goes against his interpretation of the quantum formalism as a self-suf!cient condition constitutive of the (...) quantum object, without any reliance on spatial intuition), nor to its completeness requirement (as his partial endorsement of Bohr's complementarity, and his rejection of the Kantian "idea of complete determination", illustrate). By rejecting both of its premises, Cassirer's philosophy of physics thus enables to escape the EPR dilemma, and exhibits what, in Kantian terms, might be called a "negative utility" with respect to physical science. A further investigation of the anti-reductionist utility of Cassirer's systematic philosophy with respect to physics and other "symbolic forms" is !nally suggested. (shrink)

Dans cet essai l'auteur s'est donné pour tâche de dégager la " leçon de Fichte ". En effet, qu'a voulu dire Fichte, tant dans ses textes les plus philosophiques que dans ses discours et écrits à l'adresse de tous? A suivre Philippe Riviale, Fichte serait le frère savant de Gracchus Babeuf : selon lui, ils partagent le même désir de faire venir la vie en nous, de dénoncer l'imposture de la civilisation marchande et de la propriété, fondées sur le (...) déni du moi, tel qu'il est en son impulsion originaire. Le moi, loin d'être déjà constitué, s'élabore dans l'agir et le pâtir par quoi il se fait place dans le monde à venir, qui ne saurait être sans former un " nous " ensemble. Fichte, tout comme son frère en pensée, ne nous parle pas d'un monde hors de notre atteinte. Il ne pose pas l'esprit en marche, qui mènerait les hommes malheureux à un fabuleux destin. Par avance, il réfute Heidegger qui prétend nous donner à voir qu'il n'est rien d'autre que ce que nous sommes, en tant qu'existants ; que la pensée de la liberté est l'illusion suprême qui nous cache le devenir qui nous attend. A l'inverse, Fichte nous fait découvrir qui nous sommes, qui nous avons vocation à être si seulement nous acceptons de faire taire en nous le désir de servitude, la crainte des puissants, la croyance en un au-delà réparateur. C'est de la destination de l'homme qu'il s'agit. Mais Fichte ne fut compris ni de ses contemporains, ni des nôtres. A défaut d'être compris, il fut comparé à Hegel, à Schelling, renvoyé du côté des illuminés, des prémodernes. Cette tendance ne serait pas grave, s'il n'y avait là matière à recherche sur les complications de celui qui voulut annoncer sans répit, comme Babeuf le fit, qu'il n'y a pas de secret. Il est en nous d'aller là où nous conduit notre impulsion, au lieu de stagner misérablement dans des formes d'existence aliénée. Les hommes ne sont pas condamnés à errer sans avenir, nus, ignorants et traîtres à eux-mêmes. C'est de l'écoute de ce projet - fonder un vivre-ensemble par libre choix - que dépend la chance d'un éveil à l'autonomie et à l'humain. (shrink)