In this paper we provide an interpretation of Aristotle's rule for the universal quantifier in Topics Θ 157a34–37 and 160b1–6 in terms of Paul Lorenzen's dialogical logic. This is meant as a contribution to the rehabilitation of the role of dialectic within the Organon. After a review of earlier views of Aristotle on quantification, we argue that this rule is related to the dictum de omni in Prior Analytics A 24b28–29. This would be an indication of the dictum’s origin in (...) the context of dialectical games. One consequence of our approach is a novel explanation of the doctrine of the existential import of the quantifiers in dialectical terms. After a brief survey of Lorenzen's dialogical logic, we offer a set of rules for dialectical games based on previous work by Castelnérac and Marion, to which we add here the rule for the universal quantifier, as interpreted in terms of its counterpart in dialogical logic. We then give textual evidence of the use of that rule in Plato's dialogues, thus showing that Aris... (shrink)

En este ensayo, traducido por primera vez al español, Jean-Luc Marion, sin duda el filósofo más importante de la última generación de pensadores franceses, desarrolla una interpretación no ontológica de la demostración de la existencia de Dios de san Anselmo. Con ello, Marion no sólo busca poner en tela de juicio el tratamiento que, desde Kant, se le ha dado a la demostración; antes bien, busca establecer las claves hacia un pensamiento fenomenológico —al margen de la tradición que (...) Heidegger llamó onto-teología—, que anticipan su controversial fenomenología de la “donación”. (shrink)

"Besides the impact of their content, the clarity and reach of these essays force one to consider foundational questions concerning philosophy and its history."—Richard Watson, Journal of the History of Philosophy.

L’ itinerarium mentis entrepris par Dante, vers le bonheur et à travers Béatrice, entretient un rapport vital avec l’expérience philosophique, comme le montre le lien entre la Vita nova et le Convivio. L’essai de Jean-Luc Marion s’attache à cette continuité, en se concentrant sur le fait que « la voie unique de l’amour » ne se limite pas à indiquer la présence d’une intention unique informant de soi différents amours, mais implique la transformation radicale de l’idée de philosophie, transformation (...) fondée sur l’amitié étroite entre l’amour et la sagesse. Cette union donne vie à un nouveau dynamisme, à un habitus amoureux, ou plutôt à une posture amoureuse dans laquelle la pratique s’impose à la théorie et dans laquelle le sujet se découvre attendu par ce qui formait son but. (shrink)

En este texto Jean-Luc Marion ofrece una lectura crítica de la interpretación derridiana de Dionisio, aclarando su propia posición respecto de la teología mística. A partir de un análisis de cada una de las cuatro objeciones presentadas por Derrida, Marion presenta la tercera vía, la vía de la de-nominación; analiza el estatus de la alabanza y de la plegaria; distingue la mística de la metafísica de la presencia y de la ontoteología; y delinea los rasgos del fenómeno de (...) la revelación. (shrink)

The aim of this paper is to provide some acquaintance with the exegetical history of ἐξαίφνης inside the Platonic Tradition, from Plato to Marsilio Ficino, by way of Middle Platonism and Greek Neoplatonism. (Since this is only a draft, several modifications should be made later, notably in order to improve the English.) Some part has been presented in Los Angeles: “Damascius’ Theodicy: Psychic Input of Disorder and Evil into the World”, 16th Annual ISNS (International Society for Neoplatonic Studies) Conference, Loyola (...) Marymount University, 14th June 2018. (shrink)

In this interview, Jean-Luc Marion recalls the intellectual world of Paris in 1970s, reflecting on how his engagement with the ubiquitous “death of God” question led to the sketches of God without Being first presented at this 1979 Colloquium, and discusses the criticism it provoked not only from Heideggerians but also from Thomists. He discusses the reception history of phenomenology in France the reasons for the particular power it gained among thinkers of his generation. Finally, he recounts how his (...) work has led from the 1979 Colloquium through the “Theological Turn” and up to his forthcoming D’ ailleurs, la révélation, which he briefly previews here. Marion closes with words on originality, criticism, and the particular challenges of the contemporary world that await philosophical thinking today. (shrink)

A timely new work by one of France’s premier philosophers, A Brief Apology for a Catholic Moment offers insight into what “catholic” truly means. In this short, accessible book, Jean-Luc Marion braids the sense of catholic as all-embracing and universal into conversation about what it is to be Catholic in the present moment. A Brief Apology for a Catholic Moment tackles complex issues surrounding church-state separation and addresses a larger Catholic audience that transcends national boundaries, social identities, and linguistic (...) differences. Marion insists that Catholic universalism, with its core of communion and community, is not an outmoded worldview, but rather an outlook that has the potential to counter the positivist rationality and nihilism at the core of our current political moment, and can help us address questions surrounding liberalism and religion and what is often presented as tension between “Islam and the West.” As an inviting and sophisticated Catholic take on current political and social realities—realities that are not confined to France alone—A Brief Apology for a Catholic Moment is a valuable contribution to a larger conversation. (shrink)

Being is evil not because it is finite but because it is without limits (TO 51). This extraordinary declaration no doubt marks the rather hidden center of a work (dating from 1946–47) that is seminal, in any case essential, because it constitutes, in the same way as the brilliant 1951 article “Is Ontology Fundamental?” one of the irrevocable decisions that helped Levinas to become what he was: the greatest French philosopher since Bergson and also the first phenomenologist who seriously attempted (...) to free himself from his provenance, which is to say, from Heidegger. (shrink)

La question du sujet se trouve, historiquement, toujours rapportée à Descartes : de Kant à Heidegger, par Nietzsche et Husserl, les critiques s’accordent sur cette paternité. Cette tradition ne peut se contester, mais elle ne doit pourtant pas, dans le détail, être admise sans réserves. En effet, Descartes n’a littéralement pas soutenu la thèse d’un ego sujet, ni substance, ni réfléchissant, etc. Ce qui ne signifie pas que ces thèses postérieures ne proviennent pas, en un sens à préciser, de son (...) initiative conceptuelle, mais au moins qu’elles ne lui sont pas identiques et que l’ego cartésien recèle plus de potentialités que ce que l’histoire y a compris.Descartes hors sujetLa questione dello soggetto se trovà relata per la storia della filosfia a Cartesio : Kant e Heidegger, ne meno che Nietzsche e Husserl, sono d’accordo sù questà paternità. Non si contesterà qui questa traditione interpretativa, purtoppo non dobbiamo accerter la senza qualcune riservazione. E un fatto che Descartes, nella litteralità de sui testi, non ha mai sotenuto che il ego sià un soggetto, una sostanzia, neanche ché si pensà per une reflessione, etc. Questo fatto non significà che queste tese non vengonno dell’impostazione cartesiana, mà che al meno non se identifacono con elle et che il ego di Cartesio tiene anché possibilite molte piu ampie che quelle che l’historia a già vista. (shrink)

La raison pour laquelle il y a inadéquation de notre connaissance à la nature des corps extérieurs, mais aussi à celle de notre corps propre ainsi qu'à celle notre esprit, et donc à la nature de notre ego, c'est que nous sommes des êtres finis. Pour Descartes comme pour Spinoza la finitude de notre entendement rend impossible l'adéquation de la connaissance. À la connaissance adéquate, Descartes substitue la connaissance complète : certaine, mais non-absolue, vérifiée, mais seulement provisoire. La mise au (...) jour de cette première origine cartésienne de la théorie spinoziste de l'idée adéquate conduit l'auteur à l'hypothèse suivante : cette théorie accomplirait au sein de la métaphysique rationnelle développée dans l'Éthique la doctrine de la révélation et de la grâce présente dans la pensée théologique chrétienne. Dès lors il met en évidence la correspondance entre la vision béatifique suarézienne et la connaissance adéquate spinozienne, la première anticipant historiquement la seconde, à cette différence près que pour Thomas d'Aquin comme pour Suarez, « c'est la vision béatifique qui commande la connaissance », alors que c'est l'inverse pour Spinoza. Pour l'auteur, c'est le refus de toute création qui a conduit Spinoza à retrouver le modèle théologique de la vision béatifique comme moyen d'accès à la connaissance adéquates des choses et de Dieu. (shrink)

Comment la conscience se rapporte-t-elle au corps? Peut-elle, telle est l’interrogation décisive, s’affranchir de toute dépendance à son égard? Le Journal Intime, au cours de ses plus de quarante années d’écriture (1839-1881), fait de ce questionnement un point central de la philosophie d’Henri-Frédéric Amiel. Le corps, pour lui, ne constitue pas une évidence première. La conscience, en tant que puissance dissociative et critique, le pose comme objet et s’en sépare, s’en reconnaissant diffé...

Inversion Quelle fonction pouvons-nous reconnaitre à la philosophie de la religion? Devons-nous même lui en reconnaître encore une? On pourrait en douter, ne serait-ce qu’en considérant son origine, en fait moderne. À proprement parler, il ne saurait y avoir de philosophie de la religion, car elle ne peut intervenir sans la constitution, ou plutôt la reconstitution d’un concept de « religion ». Or ce concept a une origine moderne, rendue possible par l’éclatement de la catholicité occidenta...

Les productions médiatiques contemporaines trouvent peut-être leur matrice dans le populaire, comme en atteste le développement important de la presse people. Si les personnalités qui y sont présentées n'appartiennent pas au peuple, elle sont néanmoins populaires, dans le sens où elles plaisent à un public très large, dans un jeu de tension entre accessibilité et inaccessibilité. Cette presse joue un rôle de médiation, d'intercession, dans une logique de proximité qui contamine aussi la télévision, dans les talks-shows comme les émissions de (...) télé-réalité. En dépassant le discours fondé sur l'aliénation des masses, on pourrait utiliser cette forme d'ascenseur tant descendant qu'ascendant comme outil de transformation sociale.Perhaps the contemporary media productions find their matrix in the popular one, as the significant development of the press people attests it. If the personalities which are presented there do not belong to the people, they are nevertheless popular, in the way they please a very large audience, in a play of tension between accessibility and inaccessibility. This press plays a part of mediation, of intercession, in a logic of proximity which contaminates also television, in the talks-shows like the emissions of real-tv. By exceeding the views based on the alienation of the masses, one could use this shape of elevator as well descendant as ascending like tool of social transformation. (shrink)

Je suis heureux que cette petite conférence s’inscrive dans le programme plus large d’un colloque consacré à la question de l’Eros, sujet dont je voudrais précisément, ici, montrer la centralité. En effet la question de l’Eros devrait apparaître comme centrale, bien que ou plutôt parce que tel n’est pas toujours le cas en philosophie, du moins en philosophie moderne. Nietzsche a pu dire, dans un fragment de 1886 : « Je n’ai jamais blasphémé le nom saint de l’amour – ich (...) habe den heiligen Name... (shrink)

Les phénomènes apparaissent-ils toujours selon la calme adéquation en eux de l'intuition avec la signification, voire, plus souvent, avec un déficit d'intuition? Ou bien certains - les phénomènes saturés - n'apparaissent-ils pas plutôt grâce au surcroît irrépressible de l'intuition sur tous les concepts et toutes les significations que l'on voudrait leur assigner? Cette question avait surgi du principe " Autant de réduction, autant de donation " (dans Réduction et donation. Recherches sur Husserl, Heidegger et la phénoménologie, 1989) et conduit à (...) dégager la donation, telle qu'elle déplie ce qui se donne et ce qui se montre (avec Etant donné. Essai d'une phénoménologie de la donation, 1997). Reste, une fois ces acquis répétés, à étudier en eux-mêmes chacun des quatre types de phénomènes saturés : l'événement (saturé selon la quantité), l'idole ou tableau (saturé selon la qualité), la chair (saturée selon la relation) et enfin l'icône ou visage d'autrui (saturée selon la modalité). Il devient alors pensable d'étudier leur combinaison dans ce qu'on doit thématiser comme saturé à la puissance, un paradoxe des paradoxes - le phénomène de révélation. En l'occurrence, il s'agit de comprendre (contre une féconde critique de J. Derrida) les trois moments de la théologie mystique (affirmation, négation, hyperbole) non seulement comme l'accomplissement d'un phénomène saturé exemplaire, mais encore comme la répétition de toute phénoménalité de l'excès. De surcroît donc. Parce qu'il s'agit de l'excès du donné qui se montre. Parce qu'il s'agit aussi de l'exposer une nouvelle fois. J.-L.M. (shrink)

The question of the given is central to philosophy; phenomenology uses the method of reduction to find the given. This lecture asks whether there is anything that resists reduction, whether there is something irreducible. The author concludes that the phenomenology of givenness addresses the gap between what gives itself and what shows itself, so that the self of the phenomenon emerges only by the exercise of a properly phenomenological hermeneutics.

A phenomenological reflection on central aspects of Christian revelation: the practice of faith, the obligation and role of the baptized Christian, the gift of the sacraments, the future of Catholicism, the role of the Christian intellectual, examined always in light of their inherent rationality and relationship to philosophical reason.

Les Objections et les Réponses ne sont pas les protocoles d'un débat qui se serait déroulé après publication des Méditations et comme à l'extérieur d'elles. Dès le début, l'oeuvre maîtresse de la métaphysique moderne s'est voulue tripartite. « Copyright Electre ».

Les phénomènes apparaissent-ils toujours selon la calme adéquation en eux de l'intuition avec la signification, voire, plus souvent, avec un déficit d'intuition? Ou bien certains - les phénomènes saturés - n'apparaissent-ils pas plutôt grâce au surcroît irrépressible de l'intuition sur tous les concepts et toutes les significations que l'on voudrait leur assigner? Cette question avait surgi du principe " Autant de réduction, autant de donation " (dans Réduction et donation. Recherches sur Husserl, Heidegger et la phénoménologie, 1989) et conduit à (...) dégager la donation, telle qu'elle déplie ce qui se donne et ce qui se montre (avec Etant donné. Essai d'une phénoménologie de la donation, 1997). Reste, une fois ces acquis répétés, à étudier en eux-mêmes chacun des quatre types de phénomènes saturés : l'événement (saturé selon la quantité), l'idole ou tableau (saturé selon la qualité), la chair (saturée selon la relation) et enfin l'icône ou visage d'autrui (saturée selon la modalité). Il devient alors pensable d'étudier leur combinaison dans ce qu'on doit thématiser comme saturé à la puissance, un paradoxe des paradoxes - le phénomène de révélation. En l'occurrence, il s'agit de comprendre (contre une féconde critique de J. Derrida) les trois moments de la théologie mystique (affirmation, négation, hyperbole) non seulement comme l'accomplissement d'un phénomène saturé exemplaire, mais encore comme la répétition de toute phénoménalité de l'excès. De surcroît donc. Parce qu'il s'agit de l'excès du donné qui se montre. Parce qu'il s'agit aussi de l'exposer une nouvelle fois. J.-L.M. (shrink)

In this contribution the phenomenology of the gift is examined. In a first section we see how a pure gift seems to contradict itself, in that it is not gratuitous. We can observe this in its three dimensions of the giver, the receiver and the given gift: at each time the gift is turned into an exchange, hence economy economizes on the gift. In a second section this observation is elaborated: economy will always give ‘sufficient reason’ for a gift, turning (...) it into an exchange. But does this exclude that we in fact deal with a gift? The third section opts for a different path: reducing the gift to pure giving makes it possible to retrieve a pure gift, which does not in the end deliver itself to the reason of economy. And this can be done by placing between parentheses the terms of the exchange: alternately the giver, the receiver, and the given gift. Section four elaborates on paternity as an example of this pure gift, where we no longer have to retrieve the gift by disqualifying the exchange with its reciprocity, but immediately face the horizon of giving, free of sufficient reason. For, on the one hand, paternity gives itself by giving. And on the other hand, in the phenomenon paternity the triple paradox of the gift reduced to giving is accomplished. Furthermore , in paternity the gift gives what it is not and thus changes the metaphysical principle of identity: something can become more than itself, and from this a new definition of possibility as the excess of the self to itself is the result. The ultimate proper horizon of the gift then becomes the possibility without condition : the gift gives itself without any other reason than its self-giving, appearing as ‘givable’ and ‘acceptable’. The conclusion can then be that the gift, and any phenomenon that gives itself, can do without the principle of sufficient reason : it gives itself and reason. (shrink)

Résumé Ce compte rendu de Formes de vie de Jacques Fontanille cherche à montrer que l’ouvrage s’inscrit dans une certaine continuité, notamment par rapport à Pratiques sémiotiques, mais qu’il constitue aussi un nouveau tournant, qui fait évoluer la sémiotique et la positionne dans le champ des sciences humaines et sociales. D’abord, nous discutons le fait que, selon Jacques Fontanille, les formes de vie font « vaciller » la frontière entre la nature et la culture. Nous soulignons le fait que Jacques (...) Fontanille développe après Descola, Latour et Lotman les notions de régimes de croyance d’identification, de mode d’existence social et de sémiosphère. Ensuite, l’accent est mis sur le « vivre-avec » comme macro-expérience. Il s’agit de mesurer les conséquences d’un double choix qui permet de dépasser le stade de l’auto-organisation : d’une part, le rapport au monde est médié par l’actant-corps ; d’autre part, l’activité sémiotique consciente d’elle-même est une activité méta-sémiotique. Enfin, il importe d’évaluer la part du culturel dans la constitution des formes de vie. Nous nous interrogeons sur l’« instanciation » des formes de vie dans un lieu et dans un temps déterminés. (shrink)

The paper argues that historic events in the western Irish town of Sligo were more substantial in shaping Bram Stoker’s novel Dracula (1897) than previously thought. Biographers of Stoker have credited his mother, Charlotte Thornley Stoker, for influencing her son’s gothic imagination during his childhood by sharing tales of the Sligo cholera epidemic she had witnessed in 1832. While Charlotte Stoker’s written account of Sligo’s epidemic Experiences of the Cholera in Ireland (1873) influenced Bram Stoker, it is argued that as (...) a voracious library researcher he is likely to have cross-referenced it with other historical accounts. Furthermore, by viewing the text of Dracula through the lens of Charlotte Stoker’s account and the historical reportage of the epidemic, clear parallels emerge. Ultimately, the striking similarities between Sligo’s cholera are marshaled to argue that Count Dracula may be read as the personification of Sligo’s cholera. (shrink)