L’apparition des modèles connexionnistes dans les années 1980 a transformé le problème de la frontière séparant les neurosciences de la psychologie cognitive. Alors que les modèles cognitivistes de traitement symbolique s’inspiraient directement de « l’architecture von Neumann » des ordinateurs et laissaient aux neurosciences le soin de décrire en termes physicalistes l’inscription matérielle du symbolique(« l’implémentation»), les modèles connexionnistes proposent des formalismes mathématiques qui rendent compte, en termes de systèmes dynamiques, de cette implémentation. À la frontière entre niveaux neuronaux et (...) niveaux symboliques se substitue une lecture nouvelle des uns et des autres. (shrink)

Pretende-se discutir a produção da história especializada, da história midiatizada e da história ensinada na interlocução com a matriz disciplinar de Jörn Rüsen. Defende-se que deve haver a fundamentação científica também na construção do conhecimento histórico escolar, para que o senso comum se torne senso crítico. Contrapõe-se aos revisionismos que negam, silenciam, deturpam a história considerada “sobrecarregada” em relação aos indígenas, ao escravismo e à Ditadura Civil-Militar brasileira. Toma como exemplo de história midiática/pública os Guias Politicamente Incorretos, principalmente da História (...) do Brasil, escrito por Leandro Narloch. Conclui que apenas a história construída com base científica pode refletir sobre o presente vivido para interpretar o passado com vistas ao futuro transformado no sentido de afirmar uma sociedade democrática. (shrink)

Cet article discute l’analyse en termes de DP qui domine actuellement dans la grammaire générative chomskienne, à savoir, l’idée que la tête du groupe nominal est le déterminant, plutôt que le nom. Nous commençons par une discussion des notions de tête et de dépendance et passons en revue différents critères classiques permettant de décider quel élément est la tête dans une construction donnée. Sur base de ceux-ci, nous proposons une série d’arguments suggérant que la position classique est en réalité la (...) bonne et que c’est bien le nom qui est la tête du groupe nominal. Nous étudions ensuite une série d’arguments et d’analyses spécifiques qui ont été avancés en faveur de l’analyse en termes de DP et montrons pourquoi nous ne les considérons pas comme convaincants. En conclusion, nous notons que le choix entre les analyses NP et DP n’est peut-être pas une question empiriquement décidable si l’on s’autorise les représentations syntaxiques très abstraites qui sont actuellement en vogue dans le cadre de la linguistique générative chomskienne. (shrink)

Une tête de koré découverte dans les fouilles récentes des entrepôts du palais d’Amathonte témoigne par sa qualité d’exécution d’une influence manifeste des courants de la sculpture grecque classique. Associant subtilement stylisation et naturalisme, elle réalise parfaitement la synthèse de la tradition chypriote (avec une iconographie traditionnelle) et des courants inspirés par la sculpture grecque, particulièrement la toreutique. Elle peut être rapprochée du point de vue de sa facture des deux colosses et d’une statue du «Seigneur aux lions » trouvés (...) sur l’agora d’Amathonte et datés du milieu et des premières décennies du Ve s. av. n. è., mais également, ainsi qu’on tente de le montrer, d’une tête de dédicant découverte à Golgoi et conservée au Metropolitan Museum of Art de New York. Ces éléments témoignent une fois encore de l’importance et de la richesse du royaume d’Amathonte qui, dans la seconde moitié du Ve s. av. n. è., était en mesure d’attirer à lui des artistes de tout premier plan. (shrink)

Les deux œuvres étudiées ici ont été trouvées dans les ruines du sanctuaire d'Aphrodite à Amathonte. La première, une tête féminine en assez mauvais état de conservation, se rattache à des modèles vraisemblablement praxitéliens, tandis que l'autre, une tête de petit garçon d'exécution soignée, s'inscrit dans la série des statues d'enfants de la fin du IVe siècle, dont les exemples les plus notables ont été mis au jour à Brauron. Ces deux sculptures, qui sont dues sans doute à des artistes (...) attiques, doivent dater de 330-310 environ. (shrink)

Malgré un renouveau d'intérêt pour les techniques de fabrication des sculptures grecques, certaines questions n'ont encore fait l'objet d'aucune recherche détaillée : c'est le cas pour les têtes travaillées séparément à l'époque archaïque. Les trois principaux modes de raccord de la tête sur le tronc (par goujon, par tenon et mortaise, dans une cuvette d'encastrement) sont successivement présentés, avec de nouveaux dessins réalisés au musée de l'Acropole. La relation entre la pratique d'une technique particulière et une aire géographique apparaît (...) clairement : Athènes pour les deux premiers modes de raccord (surtout le second), la Grèce de l'Est pour le troisième; dans ce dernier groupe, la grande koré du sanctuaire d'Athéna à Erythrées mérite une attention particulière, et le rapprochement entre cette œuvre et les statues du célèbre sculpteur Endoios que Pausanias a vues à cet endroit doit être sérieusement pris en considération. (shrink)

The marble head inv. no. 882 in the Archaeological Museum of Thessaloniki came from the north terrace of the forum ofthe ancient city, where in 1924 and 1973 a sumptuous building of Imperial times was excavated, believed to have been a library (building B). It yielded a large number of important sculptures, including the famous statue of Athena Julia Domna, as well as others which were cultic. The technical characteristics indicate that head 882 must have belonged to a colossal acrolithic (...) statue of the tebennophoros/toga wearing type. The person depicted is identified with the emperor Titus, since the typological characteristics of the head, particularly the curly locks of the hair, point to well known portraits of this emperor. This Greek work presents certain peculiarities in the rendering of the cheeks and eyes that suggest to us a comparison with the head of the statue of Titus from Olympia, which is attributed to an Attic workshop. The interpretation of building Β as a library may be doubted in view of a series of observations about its architectural type. Furthermore its connection with a triple apse building that was excavated in contact with it and belonged to the same building programme suggests that we have to do with buildings of a cultic character arranged in order on a separate terrace, as was the case in the forum at Philippi. It is probable that at least some of the sculptures excavated with the head of Titus had been erected in these buildings. The colossal acrolithic statue of the emperor from which the head came may plausibly have been erected in a temple dedicated to the cuit of the Flavian emperors, which was perhaps founded on the occasion of the deification of Vespasian by his son Titus (79 AD). (shrink)

Cet article est la traduction française de l’introduction du livre d’Ayelet Shachar, «The Puzzle of Birthright Citizenship», avec la permission de l’éditeur, tirée de The Birthright Lottery : Citizenship and Global Inequality, Cambridge, Mass.: Harvard University Press, pp.1-18. © 2009 President and Fellows of Harvard College. Traduction de Martin Provencher.This paper is the French translation of Ayelet Shachar’s introduction, «The Puzzle of Birthright Citizenship», digitally reproduced by permission of the publisher from The Birthright Lottery : Citizenship and Global Inequality, Cambridge, (...) Mass.: Harvard University Press, pp.1-18. © 2009 by the President and Fellows of Harvard College. Translation by Martin Provencher. (shrink)

La tête féminine en marbre trouvée par l'École française d'Athènes lors des fouilles du rempart Nord d'Amathonte date selon toute vraisemblance de la fin de l'époque hellénistique. Sa physionomie indique qu'il s'agit d'une figure divine, qu'il est difficile d'identifier avec certitude : l'hypothèse la plus vraisemblable est celle d'une image d'Aphrodite, la grande déesse connue sous le nom de Kypria, «la Chypriote », et il est possible que la statue se soit dressée dans le sanctuaire qui est mentionné dans une (...) inscription mise au jour à proximité. (shrink)

Rhetoric is at present the object of a rehabilitation on a grand scale, all the more as it overlaps the fields of literature, linguistics, and philosophy. Actually, if philosophy rejects and removes rhetoric, it is nevertheless, as a method of word, wholly impregnated with it. To investigate the complex relationship of mutual implication in which rhetoric and philosophy are involved is part and parcel of this plan of re-evaluation of rhetoric as “discourse art” with a view to a re-definition of (...) its field and functions. In this perspective, rhetoric articulates itself within, in relation to, and with Plato's dialogues in a much more subtle and complex manner than warranted by the process of “anti-rhetoricalness” initiated by philosophy against rhetoric after Plato. Going back to the origins of this conflict and recalling the system of oppositions supporting the official Platonic vulgate, this study begins to pave the way for a micr-reading of the Platonic text regarded as a paradigm of philosophic textuality. It is certainly true that the Phaedrus, the Gorgias, and the Symposium set up a system of oppositions between between rhetoric and dialectrics which are in contrast with each other in the word practices, in the rules and methods of discourse, and which are antinomic in their ends. This system of oppositions always seems to be referable to the opposition between “speaking fair” and “speaking the truth”. But the strategies and procedures set going in the Symposium, in particular in “Agathon's speech” and in “Diotima and Socrates' speech” betray a much closer connection between the supposed “bad rhetoric” revealed by Phaedrus and the “good rhetoric” which is dialectrics.The search for this connection is conducted through two types of reading of the Symposium. In actual fact, between the paronomasia on the agathoi and that on “Gorgias' head” (this Gorgon of rhetoric) there takes place a speech, Agathon's, whose parodied, exacerbated, and counterfeit rhetoric allows us to gauge Plato's own rhetoric in this artefact which distances itself, more or less openly, from Gorgian rhetoric. This “hyper-rhetoricalness” and “over-grammaticalness” cannot be there with the sole aim of serving as evidence against rhetoric. It is in fact possible to perceive through the web of the text the ends, quite rhetorical themselves, which preside over the structure of Agathon's speech, seen from the viewpoint of the figure of the antithesis.Thus, it is in the play of a “neo-rhetoricalness” where we must, in the last analysis, look for the spring allowing the philosophical discourse to overturn the rhetorical one. And while in Giorgias what clothes the discourse is actually the truth, in Plato it is the antinomy between “speaking fair” and “speaking the truth”, conveniently set up, which forms the basis of the function of diversion by which Socrates points out — in the complex network of the continuity and discontinuity existing between rhetoric and philosophy — the structures of reversal and the original upheavals which Plato imposes on the relation between rhetorical and dialectric discourse. Actually, dialectrics is found in “Socrates and Diotima's speech”, not as “anti-rhetoric”, but rather as a “transposition” of the rhetorical discourse, thus acquiring the traits of a “neo-rhetoric”. The analysis of this discourse, which constitutes the second reading exercise of the Symposium, allows us to pick out the aversion and inversion strategies that turn dialectrics in an overtuned rhetoric. The founding deed of this “inversion” (rather than “separation”) is recognizable in the alteration it introduces in the first plase in the type of discourse, which from a rhetorical, explicitly addressed, macrological, monological, and continuous discourse turns into a dialectical, brachylogous, dialogic discourse with partners and interlocutors, i.e. into a dialogue; in the second place, the subject of the discourse shifts from the locuteur, author and signer of the discourse to ever-present interlocutors who end up by making room for a talking and knowing speaker in a regime of anonymous subjectivity: this is an extreme alteration of the anthropological and epistemic subject, culminating in the scientific discourse of Euclidean geometry. Finally, the inversion is recognizable in the object of the discourse, whose prâgma slips from being the predicate of a qualified grammatical subject into a process of objectivation and substantivation, thereby moving from the rhetorical question “What is beautiful?” to the philosophical question “What is the beautiful?”.The hypothesis of a “neo-rhetoricalness” of dialectics, underlying this research, is therefore more Platonic than it appears, insofar as between rhetoric and dialectics there has been a tradition which has tried to wipe out the traces of its transmission, but where the neo-rhetoricalness of dialectics shows through quite clearly, taking advantage, without admitting it, from a more ancient rhetoric than it is itself. (A.T.). (shrink)