Le but de cet ouvrage n'est pas de présenter une généalogie conceptuelle du châtiment ni de brosser un panorama exhaustif des travaux en philosophie, en criminologie ou en droit sur les justifications de la peine. De façon plus modeste, nous avons voulu offrir au public un ensemble de travaux permettant de voir d'un peu plus près nos conceptions modernes de la justice pénale. De l'idée selon laquelle les peines sont infligées pour le propre bien des criminels à celle selon (...) laquelle tout crime mérite d'être réparé par le châtiment, en passant par le caractère préventif des peines, nos conceptions de la légitimité des peines reposent sur un certain nombre de postulats en apparence assez simples et que pour cette raison l'on hésite à remettre en cause : nécessité de l'ordre public, dette du criminel à l'égard de ses victimes et de la société, etc. L'ensemble de ces articles permet de jeter un regard critique sur la justice pénale sans prétendre pour autant vouloir la disqualifier. (shrink)

Alexander Maconochie, the originator of the “Mark System”, is a major figure in the history of penal discipline and is best known for his attempt to implement it at the Norfolk Island penal station from 1840 to 1844. Among Maconochie’s many works is the eight-page “Comparison Between Mr. Bentham’s Views on Punishment, and Those Advocated in Connexion with the Mark System”, in which Maconochie rejected Bentham’s critique of transportation, as well as fundamental elements of his theory of punishment. Maconochie concluded (...) that mainstream thinking on penal discipline was dominated by “mistakes” that either “in great measure originat[ed] with Mr. Bentham”, or had been “at least sanctioned by his high authority”.This paper questions whether Maconochie’s rejection of Bentham’s views is entirely convincing, since his penal practices, as well as an earlier and lesser-cited work, indicate that Maconochie was, at times, considerably closer to Bentham’s position on punishment than “Comparison” suggests. Section I will provide some brief biographical background. Section II will explore Maconochie’s attempt to implement his reformative system at Norfolk Island, at the heart of which was surveillance and extensive record-keeping to monitor individual behaviour and progress, and in which there are echoes of Bentham’s panopticon scheme. Section III will examine Maconochie’s changing views on criminal transportation, from his adherence to the Benthamite anti-transportation line in 1818, to his qualified support for transportation from 1838 onwards. Finally, Section IV will examine the Mark System and Maconochie’s criticism of Bentham in more detail. (shrink)

La responsabilité est la condition de notre humanité. Elle est protéiforme avec une prédominance pour la responsabilité pénale et la responsabilité civile. En quête de leurs origines, la seconde étant née dans l’ombre de la première, l’histoire nous montre l’existence de règles communes à de nombreuses civilisations comme le neminem laedere et la sanction de l’acte dommageable. Déroulant le fil des évolutions depuis l’Antiquité jusqu’aux codifications, les apports de chaque période sur les notions essentielles d’imputation et de culpabilité, (...) de faute, de dommage, de peine et de réparation permet de mettre en perspective les dispositions des projets de recodification du début du xxi e siècle. (shrink)

En 1983, un groupe de femmes japonaises francophiles, très intéressées par le féminisme français et les changements rapides de la vie des femmes en France depuis les années 1970, créent la Société Franco-japonaise des Études sur les Femmes. Le but est de promouvoir une meilleure compréhension entre les deux cultures et de développer des liens avec les Françaises sur un grand nombre de questions féminines. Le projet se révéla vite être un succès. Parmi les études entreprises par la Société, l’analyse (...) comparée de l’histoire des Françaises et des Japonaises, domaine très peu exploré alors, a suscité un vif intérêt chez les participantes. Cet article revient sur vingt années de réflexion, de recherche, et d’échange par un groupe d’historiennes non-professionnelles sur les relations entre histoire et expériences de vie personnelles. Il nous montre comment l’étude de l’histoire des femmes dans un contexte international peut être fructueuse et bénéfique, et combien une libre discussion collective, sans tabous, sur ce sujet peut éveiller ou approfondir la conscience féministe. (shrink)

En 1983, un groupe de femmes japonaises francophiles, très intéressées par le féminisme français et les changements rapides de la vie des femmes en France depuis les années 1970, créent la Société Franco-japonaise des Études sur les Femmes. Le but est de promouvoir une meilleure compréhension entre les deux cultures et de développer des liens avec les Françaises sur un grand nombre de questions féminines. Le projet se révéla vite être un succès. Parmi les études entreprises par la Société, l’analyse (...) comparée de l’histoire des Françaises et des Japonaises, domaine très peu exploré alors, a suscité un vif intérêt chez les participantes. Cet article revient sur vingt années de réflexion, de recherche, et d’échange par un groupe d’historiennes non-professionnelles sur les relations entre histoire et expériences de vie personnelles. Il nous montre comment l’étude de l’histoire des femmes dans un contexte international peut être fructueuse et bénéfique, et combien une libre discussion collective, sans tabous, sur ce sujet peut éveiller ou approfondir la conscience féministe. (shrink)

Militante et réflexive, l’histoire des femmes a aussi besoin d’exprimer ses doutes et ses inconforts. Rattrapée par l’actualité, la violence et nombre d’événements cruels et tragiques, par des incertitudes majeures vécues par l’ensemble du monde intellectuel, elle pose aujourd’hui en cet article collectif des interrogations et des inquiétudes. Ce travail à plusieurs (les participantes du Groupe d’histoire des femmes du CRH) cherche à mettre à plat ce qui actuellement se dérobe à notre connaissance, en partant de notions-clés souvent (...) utilisées, comme consentement, sexualité, écriture, patriarcat, etc. Chacune de ces notions est discutée à la lumière des brouillages actuels, des temporalités nouvelles, de l’avènement triomphant du corps marchandise, de la pauvreté grandissante, etc. (shrink)

The publication of the article “Recent Models of the African Iron Age and the Cattle-Related Evidence” by Hromnik in a journal sponsored by Unesco raises a number of serious issues which we, as members of the International Scientific Committee charged with the responsibility of preparing an up-to-date and scientific history of Africa purged of its mists of racist propaganda, unfounded assertions and misleading and dangerous misinterpretations, cannot ignore. These issues include the scientific accuracy or authenticity of the article.

Le XIIe siecle, celui des renaissances, est une periode d'echanges multiformes entre traditions, cultures, ecoles. Sans doute aucun siecle n'est-il plus difficile a unifier que celui-ci: l'appropriation des doctrines greco-arabes voisine avec le developpement autonome des arts du langage, le temps d'Abelard est aussi celui de Bernard de Clairvaux, la dialectique s'elabore dans l'affrontement des multiples ecoles ou sectes. Ce foisonnement que n'encadre pas encore l'institution universitaire recoit ici divers eclairages portant sur la conception de la philosophie, sur la cosmologie (...) et les mathematiques ou sur les arts du langage. (shrink)

Faire le point, à la lumière des connaissances actuelles de l'histoire des sciences et de la philosophie médiévales, sur les rapports de Desccartes et du Moyen Âge, tel étaitt l'objet du colloque orgganisé à Paris du 6 au 9 juin 1997, auquel cet ouvrage fait suite. Les innovations et mutations conceptuelles de Descartes font l'objet de mises en perspective et de comparaisons, dans des contributions qui couvrent la pluparty des aspects de la pensée cartésienne. L'originalité de Descartes n'en est (...) pas atténuée, mais reçoit de nouveaux éclairages, en suivant les transformations de concepts et de problèmes, par delà les séparations habituelles entre le Moyen Âge, la Renaissance et l'Âge classique. (shrink)

De Montesquieu à Posner, de Durkheim à Foucault, la recherche d'un schéma de causalité qui expliquerait synthétiquement les variations entre les systèmes historiques de pénalité sur une échelle unique d’observation est une entreprise ambitieuse à l'intersection de la sociologie du droit et d'une matière peu à peu décriée : la philosophie de l'Histoire. Aujourd'hui, deux corps théoriques complexes et éclatés prétendent au titre de sciences de l'évolution pénale. Le premier est fondé sur une analogie poussée entre évolution culturelle (...) et évolution biologique, et emprunte à l'analyse économique du droit ainsi qu’aux dernières révolutions des sciences naturelles. Le second trouve ses racines dans la pensée marxiste et perçoit le système pénal comme une machine d'oppression qui évolue au gré des passations de pouvoir. Ces deux courants semblent à première vue théoriser l’évolution pénale d’une façon satisfaisante. Mais en imprimant leur volonté normative sur des considérations descriptives, ces doctrines occultent certaines discontinuités historiques et en façonnent d'autres, nous forçant à voir des ruptures matérielles là où il n'y a que des changements d'intention. En voulant présenter une histoire cohérente et intelligible, elles ont délaissé les contradictions et les rouages manquants de l'évolution pénale, tout ce qui, dans cette histoire, ne ressemblait pas à une machine dont les Hommes contrôlent la direction. En rejetant ce paradigme, la forme de l'histoire pénale se métamorphose, sa chronologie se redéfinit, et l’évolution pénale présente des problématiques nouvelles telles la porosité des législations, la concurrence des normes dans la fonction d’exclusion, la persistance des châtiments physiques ou les superpositions identifiables entre histoire juridique, histoire technique et histoire sacrée. (shrink)

Cet article se penche sur les rapports entre les politiques de réparation et la perception du temps après un crime de masse. Il cherche à démontrer que les mesures réparatrices prises parfois dans le but de rétablir la justice et le dialogue entre les groupes agissent sur la perception du temps. Elles sont dotées d’un pouvoir de reformulation qui vient modifier la mise en récit du passé, et donc sa perception. Elles contribuent notamment à faire le récit des responsabilités et (...) celui de la souffrance des victimes.Pour le montrer, l’article s’appuie sur un cas, celui des réparations ouest-allemandes destinées à Israël et à la Claims Conference entre 1945 et 1980. Cette période relativement longue permet d’observer un changement dans les modes de réparation : la RFA eut d’abord recours au droit civil, puis au droit pénal, et enfin aux symboles. Chacun de ces modes reformula à sa manière l’histoire des crimes et changea par conséquent la perception du passé qui ne cessa d’évoluer au fil du temps, en intégrant au fur et à mesure davantage le point de vue de la victime. (shrink)

En examinant les discours les plus emblématiques produits par la philosophie moderne au sujet de la peine de mort, notre intention n'est nullement de "peser le pour et le contre" en vue de déterminer quelle position s'avère la plus raisonnable. Assumant d'emblée le point de vue abolitionniste, notre question est la suivante : dans quelle mesure est-il possible de fonder en raison le refus catégorique de la peine capitale? A cet égard, le détour par l'histoire de la philosophie nous (...) montre à quel point cette raison est avant tout divisée contre elle-même. En effet, au terme d'un travail visant à sonder la cohérence interne des partisans de la peine de mort (Locke, Kant, Stuart Mill) ainsi que de ses adversaires (Beccaria, Bentham), il nous est apparu impossible de conclure à un simple défaut de rationalité de la part des uns ou des autres. Ce que l'on constate au contraire, c'est que chaque démonstration se déploie à partir d'un certain nombre de principes éthiques indémontrables. Bien plus, chaque grande philosophie pénale est susceptible de donner lieu à des prises de position radicalement opposées. Mais pour peu que l'on se refuse à concevoir un abîme insurmontable entre la raison d'une part, et ce que d'aucuns nommèrent le "coeur" d'autre part, la philosophie morale peut bénéficier d'une approche dans laquelle le raisonnement et la sensibilité se complètent, au lieu de constituer une alternative. Paradoxalement, c'est dans l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau qu'il nous a semblé possible de repérer les éléments permettant de fonder au mieux l'abolition, tout en évitant le double écueil du rationalisme dogmatique et de l'émotivisme relativiste. (shrink)

Dans les textes inédits « Effets moraux de l’accélération de l’histoire» et « Sommes-nous libres?», Jules Vuillemin montre un visage peu connu : celui d’un observateur engagé de son époque. Il y critique des mouvements sociaux et politiques contemporains – mai 1968 et la réforme du Code pénal de 1989 – en s’appuyant sur des considérations métaphysiques et morales. Plus que des tribunes politiques, ces textes montrent que la politique n’est pas, pour Vuillemin, simple affaire d’« opinion» et que (...) l’engagement n’a de valeur que soutenu par l’argumentation. (shrink)

Dans les textes inédits « Effets moraux de l’accélération de l’histoire» (1969-1970) et « Sommes-nous libres?» (1989-1990), Jules Vuillemin montre un visage peu connu : celui d’un observateur engagé de son époque. Il y critique des mouvements sociaux et politiques contemporains – mai 1968 et la réforme du Code pénal de 1989 – en s’appuyant sur des considérations métaphysiques et morales. Plus que des tribunes politiques, ces textes montrent que la politique n’est pas, pour Vuillemin, simple affaire d’« opinion» (...) et que l’engagement n’a de valeur que soutenu par l’argumentation. (shrink)

"L’organisation d’une pénalité d’enfermement n’est pas simplement récente, elle est énigmatique. Qu’est-ce qui pénètre dans la prison? En tout cas, pas la loi. Que fabrique-t-elle? Une communauté d’ennemis intérieurs". C’est en ces termes que Michel Foucault dénonce, dans ce cours prononcé en 1973, et que viendra compléter, en 1975, son ouvrage Surveiller et punir, le "cercle carcéral". La Société punitive étudie ainsi comment les sociétés traitent les individus ou les groupes dont elles souhaitent se débarrasser, c’est-à-dire les tactiques punitives, mais (...) aussi la prise de pouvoir sur le corps et sur le temps et l’instauration du couple pénalité-délinquance. Michel Foucault retrace l'histoire des "tactiques fines de la sanction" dont il distingue quatre modalités : exiler ; imposer un rachat ; marquer ; enfermer. C'est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que se développe une "science des prisons" à fonction corrective et que se construit un discours sur le criminel et son traitement possible, donnant naissance à un schéma de société qui vise à l’absolu du contrôle et de la surveillance. L’ajustement entre le système judiciaire et le mécanisme de surveillance (l’organisation d’une police), entre l’émergence de la richesse et la pratique des illégalismes, entre la force corporelle de l’ouvrier et l’appareil de production s’accomplit ensuite au tournant du XIXe siècle. Foucault démontre donc que ce sont les instances de contrôle para-pénal du XVIIe et du XVIIIe siècle qui ont abouti, in fine, au fonctionnement de la prison, visant à l’élimination du désordre, au contrôle de la distribution spatiale des individus, de leur emplacement par rapport à l’appareil productif. La Société punitive finit par poser la question, cruciale aux yeux du philosophe, de la validité intrinsèque de la loi pénale. A-t-elle vocation universelle ou se limite-t-elle à la douteuse applicabilité d’une somme de décrets? (shrink)

“What characterizes the act of justice is not resort to a court and to judges; it is not the intervention of magistrates. What characterizes the juridical act, the process or the procedure in the broad sense, is the regulated development of a dispute. And the intervention of judges, their opinion or decision, is only ever an episode in this development. What defines the juridical order is the way in which one confronts one another, the way in which one struggles. The (...) rule and the struggle, the rule in the struggle, this is the juridical.” - Michel Foucault Penal Theories and Institutions is the title Michel Foucault gave to the lectures he delivered at the Collège de France from November 1971 to March 1972. In these lectures Michel Foucault presents for the first time his approach to the question of power that will be the focus of his research up to the writing of Discipline and Punish and beyond. His analysis starts with a detailed account of Richelieu’s repression of the Nu-pieds revolt and then goes on to show how the apparatus of power developed by the monarchy on this occasion breaks with the system of juridical and judicial institutions of the Middle Ages and opens out onto a “judicial State apparatus”, a “repressive system”, whose function is focused on the confinement of those who challenge its order. Michel Foucault systemizes the approach of a history of truth on the basis of the study of “juridico-political matrices” that he had begun in the previous year’s lectures and which is at the heart of the notion of “knowledge-power”. In these lectures Foucault develops his theory of justice and penal law. The appearance of this volume marks the end of the publication of the series Foucault’s courses at the Collège de France. (shrink)

This paper considers the justifiability of removing the right to vote from those convicted of crimes. Firstly, I consider the claim that the removal of the right to vote from prisoners is necessary as a practical matter to protect the democratic process from those who have shown themselves to be untrustworthy. Secondly, I look at the claim that offenders have broken the social contract and forfeited rights to participate in making law. And thirdly, I look at the claim that the (...) voting ban is essential part of the justified punishment of serious offenders. These arguments have in common the feature that they attempt to articulate the sense in which rights imply responsibilities, particularly that voting rights should be conditional on one’s having met one’s civic responsibilities. I argue that the only interpretation of this view that could justify prisoner disenfranchisement is that which thinks of disenfranchisement as fair and deserved retributive punishment for crime. Against widespread opposition to, and confusion about, the importance of retributive punishment, I offer a brief defence. However, I conclude that even if legitimate retributive purposes could in principle justify prisoner disenfranchisement, the significance of disenfranchisement is such that it should be reserved for the most serious crimes. (shrink)

The penal substitution account of the Atonement fails for conceptual reasons: punishment is expressive action, condemning the party punished, and so is not transferable from a guilty to an innocent party. But there is a relative to the penal substitution view, the vicarious punishment account, that is neither conceptually nor morally objectionable. On this view, the guilty person’s punishment consists in the suffering of an innocent to whom he or she bears a special relationship. Sinful humanity is punished through the (...) inglorious death of Jesus Christ; ill-desert is thus requited, and an obstacle to unity with God is overcome. (shrink)

Professor William Lane Craig argues that a particular set of concerns about the Christian doctrine of penal substitution (namely, that Jesus of Nazareth was sacrificed for the sins of humanity) can be satisfied. This article provides rebuttals to said replies in an attempt to render plausible the claim that God exists to the extent that God is perfectly just, and that divine justice requires, among other things, that God never engage in the harming of innocents, consistent with any doctrine of (...) retributivism worthy of the name. The doctrine of God, then, must remain consistent with unqualified negative retributivism. Any theism which might suggest otherwise violates such vital considerations of justice and fairness and must be rejected. (shrink)

In The Culture of Control Garland describes the ‘policy predicament’ of late modern society as involving the normality of high crime rates and the acknowledged limitations of the criminal justice system. This combination has triggered a contradictory range of policy responses that Garland describes as adaptive and non‐adaptive, with the non‐adaptive responses characterised as ‘denial’ and ‘acting out’. Garland’s invocation of these Freudian constructs invites a more fully developed psychoanalytic reading of the contemporary landscape of penal policy. Drawing on the (...) writings of Jung and Freud as well as more recent psychoanalytic interpretations of punishment and punitiveness, we aim in this paper to put the Culture of Control ‘on the couch’. That is, we try to draw out some of the psychoanalytic themes that Garland so tantalisingly dangles before us, and begin to flesh out the implications of a full‐fledged psychoanalytic interpretation of Garland’s argument. (shrink)

A obra pretende indicar a bipolaridade que constitui o objeto central da abordagem; por um lado, a problematização da funcionalidade do sistema penal e da expansão, sem precedentes, que experimenta na era da globalização; de outro, o problema dos déficits do conceito e da dimensão da cidadania, que experimentam ímpar minimização.

Companies that have joined the United Nations Global Compact are required to submit a Communication on Progress, which is an environmental, social, and governance report, to the UNGC every year. If they fail to do so, they are marked and listed as non-communicating on the UNGC website. Using the event study methodology, this study shows that a company that fails to report to the UNGC is penalized in the financial markets with an average cumulative abnormal return of −1.6% over a (...) period of 5 trading days around the event. Although a major critique against the UNGC is that the initiative’s voluntary nature and its lack of external monitoring and sanction mechanisms render it ineffective in terms of the business participants’ implementation of the UNGC principles into their operations, this result suggests that investors may be able to pressure UNGC business participants to increase their compliance with the UNGC requirements and to “walk the talk.”. (shrink)

Punishment and democracy appear to exacerbate each other’s worst features. The institutions and moral intuitions used to punish those that break the law can hollow out civic participation, distort the electorate, and undermine core democratic values. Likewise, many have argued the decentralized character of democracy is a key, albeit indirect, cause of increasingly punitive public policies that are divorced from any reasonable penological purpose. Given the effects of electoral politics, many have called for the separation, or general insulation, of state (...) punishment from public influence. However, recent empirical work on punitive attitudes and institutional design has begun to chip away at this common sense. This article contextualizes and qualifies the various mechanisms of policy feedback and public opinion formation thought by political theorists to undermine democratic participation in penal institutions and makes a normative case that insulating the public from penal law actively sustains injustice. (shrink)

Cet article a comme principal objectif d'effectuer un bilan critique de certaines thèses du réformisme pénal . La perspective retenue est celle de la responsabilité dans les différentes constructions théoriques du projet réformiste . Je rendrai compte des thèses respectives sur le sujet et je ferai, en conclusion, certains commentaires critiques sur les difficultés pour ces approches réformistes de la responsabilité d'offrir un point de vue cohérent et moralement acceptable de la question.The main objective of this paper is to criticize (...) some propositions of the social doctrine of penal reformism . The perspective adopted is that of the responsability in the different theoritical constructions of the penal reformism doctrine . I will explicite some thesis on the subject and I will do, in my conclusion, some critical commentaries on the difficulties that these three versions of penal reformism face when they have to give a coherent and morally acceptable point of view of the problem of responsibility. (shrink)

This article advances a censure-based case against sentences of life imprisonment without the possibility of parole. Our argument justifies a retributive “second look” assessment of long-term priso...

L’article aborde la problématique des actes normatifs de droit pénal adoptés en Pologne dans les années 1944–1956. L’auteur essaie de répondre à la question : comment le régime politique et l’idéologie stalinienne ont-ils influencé la manière de rédiger les textes juridiques de cette branche du droit lors des plus grandes répressions par le pouvoir d’après-guerre en Pologne? À partir de 1944, le droit pénal a été adapté aux besoins des autorités communistes, contrôlées par l’Union soviétique. Dans la période analysée, on (...) a introduit en Pologne plus de cent actes normatifs englobant des dispositions pénales. L’idéologisation du droit pénal est visible dans toutes les parties des actes normatifs : titres, préambules et dispositions juridiques. On retrouve dans leur contenu les valeurs politiques, économiques et sociales fondamentales pour l’idéologie du stalinisme, dont les thèses ont été mises en œuvre en Pologne après la fin de l’occupation allemande. (shrink)

El actual Derecho Penal de la seguridad que se expresa en el populismo punitivo tiene un sesgo orientado a la persecución penal de los delitos callejeros, violentos, mientras que los delitos del poder y los negocios discurre con mayor tolerancia de la sociedad y de los operadores jurídicos, porque se realizan en contextos normalizados. Para sustentar esta tesis, se analiza qué entiende mayoritariamente la sociedad por delincuencia grave, la visibilidad de los delitos y las estadísticas criminales, principalmente. Este análisis nos (...) lleva a la consideración de que la percepción del daño social, el miedo a ser víctimas de delitos, la tolerancia social hacia determinados comportamientos, los medios de comunicación que construyen estereotipos, la visibilidad que se muestra en las estadísticas, todo ello conjugado, da lugar a una construcción social del contenido material de delincuencia grave de manera selectiva, orientado hacia los delitos contra las personas, dejando fuera de foco los delitos socioeconómicos. (shrink)

El problema de la exclusión social –situación de quienes encuentran cerrado el acceso a los bienes y servicios que permiten un básico desarrollo de la personalidad– constituye un desafío para la legitimidad del sistema social y las normas penales. Principalmente porque ello supone que en una misma sociedad hay individuos con estatus de persona –ciudadanos “normales”, incluidos– y otros que, por estar privados de los derechos asociados al estatus, están total o parcialmente excluidos del mismo. De cara a evitar su (...) instrumentalización penal se propone, en los delitos más conectados con la noción de ciudadanía que con la de dignidad, la atenuación o exclusión de la pena por disminución de la exigibilidad. Si el delito no se explica sólo por déficit de motivación del sujeto, sino también por un déficit de socialización imputable al propio sistema social, lo que tiene lugar es una especie de corresponsabilidad. (shrink)

Penal substitution in a theological context is the doctrine that God inflicted upon Christ the suffering which we deserved as the punishment for our sins, as a result of which we no longer deserve punishment. Ever since the time of Faustus Socinus, the doctrine has faced formidable, and some would say insuperable, philosophical challenges. Critics of penal substitution frequently assert that God’s punishing Christ in our place would be an injustice on God’s part. For it is an axiom of retributive (...) justice that it is unjust to punish an innocent person. But Christ was an innocent person. Since God is perfectly just, He cannot therefore have punished Christ. Virtually every premiss in this argument is challengeable. Not all penal substitution theories affirm that Christ was punished for our sins. The argument makes unwarranted assumptions about the ontological foundations of moral duty independent of God’s commands. It presupposes without warrant that God is by nature an unqualified negative retributivist. It overlooks the possibility that the prima facie demands of negative retributive justice might be overridden in Christ’s case by weightier moral considerations. And it takes it for granted that Christ was legally innocent, which is denied by the classic doctrine of imputation. It thus fails to show any injustice in God’s punishing Christ in our place. (shrink)

This article discusses the removal of voting rights from those convicted of crimes. I focus on two recent defences of penal disenfranchisement: firstly, I question one justification of the view that voting rights are conditional on the fulfilment of certain responsibilities that offenders fail to meet. Secondly, I criticise an expressivist justification of disenfranchisement based on the idea that it is uniquely suited to express dissociation from serious wrongdoing. While embracing the expressivist perspective of the latter line of argument, I (...) argue that disenfranchisement also expresses attitudes that are incompatible with the commitment to equality. Disenfranchisement conveys the judgment that offenders are not fit to participate in the democratic process. In doing so, it violates the duty of the state to treat all its citizens with equal respect and undermines offenders’ equal status. Moreover, this policy fosters objectionable inequalities of esteem: other members of the community are very likely to internalise the judgment that offenders are second‐class citizens and to regard them as inferior, which in turn undermines their status in society. (shrink)

This article addresses the theoretical difficulty of justifying the use of penal coercion in circumstances of marked, unjustified social inequality. The intuitive belief behind the text is that in such a context—that of an indecent State—justifying penal coercion becomes very problematic, particularly when directed against the most disfavored members of society.

This article discusses the removal of voting rights from those convicted of crimes. I focus on two recent defences of penal disenfranchisement: firstly, I question one justification of the view that voting rights are conditional on the fulfilment of certain responsibilities that offenders fail to meet. Secondly, I criticise an expressivist justification of disenfranchisement based on the idea that it is uniquely suited to express dissociation from serious wrongdoing. While embracing the expressivist perspective of the latter line of argument, I (...) argue that disenfranchisement also expresses attitudes that are incompatible with the commitment to equality. Disenfranchisement conveys the judgment that offenders are not fit to participate in the democratic process. In doing so, it violates the duty of the state to treat all its citizens with equal respect and undermines offenders’ equal status. Moreover, this policy fosters objectionable inequalities of esteem: other members of the community are very likely to internalise the judgment that offenders are second‐class citizens and to regard them as inferior, which in turn undermines their status in society. (shrink)

It might be objected to penal substitutionary theories that punishing Christ could not possibly meet the demands of divine retributive justice. For punishing another person for my crimes would not serve to remove my guilt. The Anglo-American system of justice, in fact, does countenance and even endorse cases in which a substitute satisfies the demands of retributive justice. Moreover, Christ’s being divinely and voluntarily appointed to act not merely as our substitute but as our representative enables him to serve as (...) our proxy before God, so that when he is punished, we are punished, to the satisfaction of divine justice. (shrink)

Derecho penal parte especial - Libro de estudio.

If a guilty offender is justly sentenced to be punished and an innocent volunteer agrees to be punished instead, is that any reason to leave the offender unpunished? In the context of mundane criminal justice, we mostly think not. But in a religious context, some Christians do believe in penal substitution as a theory of the atonement. However, it is not just these Christians, but most of us, who are of two minds. If the punishment is an imprisonment or death, (...) we do not believe in penal substitution. But if it’s a fine, even a big fine, we mostly do. (shrink)

La médiation pénale fait partie des procédures qui peuvent être proposées comme alternatives aux poursuites. Elle permet aux personnes de se réapproprier la résolution des conflits qui les concernent, en suivant une procédure plus souple et en favorisant à la fois la réparation, la responsabilisation et la resocialisation. L’article vise à analyser le sens et la portée de cette pratique à partir de la théorie pénale républicaine tirée des travaux de Philip Pettit et John Braithwaite. Une telle approche (...) permet de saisir les effets de la médiation sur la domination en lien avec l’infraction ainsi que ses vertus restauratives. Mais elle met également en lumière des formes de soumission et de dépendance qui peuvent altérer le processus de médiation. Si, dans une perspective républicaine, la médiation s’avère plus juste que la répression, elle peut aussi, dans certains cas, reproduire des rapports de domination auxquels l’institution judiciaire doit accorder une vigilance particulière. (shrink)

L’analyse en termes de politique criminelle de la responsabilité pénale contemporaine permet d’observer les mouvements qui la travaillent de l’intérieur, en particulier son éclatement qui l’expose aux incohérences, mais aussi de l’extérieur, spécialement son expansion qui la confronte à ses propres limites.

La pregunta que exploro en este trabajo es si la injusticia social puede socavar la autoridad moral de la sociedad para castigar al que delinque. La respuesta a esta pregunta depende esencialmente de cuál sea la teoría justificatoria del castigo penal de la que se parte. Analizo diversas teorías de la pena, entre ellas la teoría consensual de Carlos Nino. Mi objetivo es explorar de qué modo las diferentes teorías de la pena enfrentan el desafío que plantea la pregunta y (...) extraer algunas conclusiones tentativas de ese recorrido. The question I address in this paper is whether social injustice can undermine the moral authority of society to punish criminals. The answer to this question crucially depends on the underlying justificatory theory of punishment. I consider several theories, among them the consensual theory proposed by Carlos Nino. My aim is to explore how different theories of punishment address the challenge and to draw some tentative conclusions. (shrink)

The Black antislavery theorist Quobna Ottobah Cugoano (c.1757–c.1791) is increasingly recognized as a noteworthy figure in the history of philosophy. Born in present-day Ghana, Cugoano was enslaved at the age of 13 and shipped to Grenada, before being taken onwards to England, where the 1772 Somerset court ruling in effect freed him. His Thoughts and Sentiments on the Evil of Slavery [1787/1791] broke new ground by demanding the immediate end of the slave-trade and of slavery itself, without any compensation to (...) slaveholders. Notwithstanding this, Cugoano endorsed the legitimacy of penal enslavement on principled grounds – like many other abolitionists writing in late eighteenth-century Britain. “Every free community might keep slaves, or criminal prisoners in bondage” – and even sell them. Amidst the growing literature exploring Cugoano’s abolitionism, his paradoxical justification of penal slavery has bewildered commentators. Far from an offhand inconsistency, I argue that this justification is deeply embedded within his moral and legal philosophy; constraining his antislavery arguments while simultaneously serving retaliatory aims. His two-pronged principle of just punishment – the lex talionis (‘eye for an eye, bondage for bondage’) as tempered by mercy – sometimes demands penally enslaving colonial slaveholders and slave-traders in turn. Throughout, I compare Cugoano’s justification of penal enslavement with those of other early modern philosophers, especially Locke and Kant. This helps me position Cugoano within the history of philosophy, thus making his views more accessible to a wider philosophical audience. It also indicates just how deeply theories of punishment shaped philosophical thinking about penal bondage in the period. (shrink)