Gilles Deleuze, les vampires, Emil Cioran, Samuel Beckett, le dandysme, Friedrich Nietzsche, Raymond Roussel, Casanova, Arthur Schopenhauer, Jean-Luc Godard, Goscinny & Uderzo, Jean-Paul Sartre, Hugo von Hofmannsthal. Le réel, le double, l’illusion, le tragique, la joie, la musique, la philosophie, la politique, le péché, l’enseignement. Faits divers sont les miscellanées de Clément Rosset : le répertoire désordonné et jubilatoire de ses passions et de ses dégoûts, de ses intérêts et de ses bâillements, de ses tocades et de ses coups (...) de sang – ainsi que de la prodigieuse liberté de ton et de pensée avec laquelle il les exprime et les pense. Un des philosophes, un des écrivains les plus singuliers de notre temps revisite les coulisses de son œuvre. Et vous êtes invités. (shrink)

" Quand aurons-nous complètement "dédivinisé" la nature? Quand nous sera-t-il enfin permis de commencer à nous rendre naturels, à nous "naturiser", nous hommes, avec la pure nature, la nature retrouvée, la nature délivrée? " (Gai savoir, Nietzsche). " L'idée de nature apparaît comme un des écrans majeurs qui isolent l'homme par rapport au réel, en substituant à la simplicité chaotique de l'existence la complication ordonnée d'un monde. " Nombre de philosophes depuis l'Antiquité se sont attachés à définir la notion de (...) nature. S'inscrivant dans cette longue tradition, Clément Rosset reprend l'opposition entre nature et artifice, analyse les philosophies artificialistes, des Sophistes à Hobbes, puis les philosophies naturalistes, de Platon à Rousseau. Il termine en soulignant l'actualité philosophique du naturalisme et les aléas modernes de l'idée de nature. " D'une certaine manière, la conclusion de ce livre est de présenter l'artifice comme vérité de l'existence et l'idée de nature comme erreur et fantasme idéologique. ". (shrink)

La pensée a été donnée à l'homme pour lui permettre de se dissimuler la vérité : telle est la thèse centrale de cet essai de jeunesse de Clément Rosset qui considère l'activité intellectuelle, sous ses formes les plus fréquentes, comme une production de " philtres d'oubli " grâce auxquels la plupart des hommes, et notamment des philosophes, parvient à s'épargner une représentation lucide, c'est-à-dire pessimiste et tragique, de la réalité.

As a maverick philosopher unafraid of challenging the ideas and methods of his colleagues, Clément Rosset's work attempts to connect sometimes-lofty academic philosophy with the concerns of everyday life. For decades, he has worked to illuminate some of the most obscure metaphysical issues, often using popular film, theatre, novels, and comic books to illustrate his ideas, and as a result he has gained a reputation as both a happy sage and a singular mind. In The Real and Its Double, (...) expertly translated by Chris Turner, Rosset takes on the question of the Real and humanity's natural ability to sidestep and bypass it. The key to this type of evasion, Rosset suggests, is a certain form of oracular thinking that lies buried in the origins of Western metaphysics and psychology. Here, Rosset eschews the prolix and paradoxical psychological theories of Derrida and Lacan in favor of an exceptional lucidity that speaks to his Nietzschean-tragic love of life. If good philosophy can be defined as expressing complicated things in a simple way, then here, in one of his best-known works, Rosset has proven himself a master. (shrink)

La philosophie de Rosset n'a cessé, pendant près de soixante ans, de voir dans la morale l'un des lieux privilégiés du refus de la réalité, ou du tragique. Dès La philosophie tragique, et jusqu'à ses dernières productions, Rosset a montré comment la morale, plutôt qu'une réflexion, n'exprimait qu'une certaine affectivité. Les jugements moraux ne sont, d'après lui, que des désirs déguisés, ayant tous comme objectif commun de récuser la réalité à laquelle est confronté l'homme. Ce texte, rédigé entre (...) 1960 et 1961, offre, à l'étonnement des lecteurs de Rosset, une "éthique tragique" de la force qui s'oppose avec vigueur à la morale de la faiblesse. Cet inédit est suivi d'une réédition de Le monde et ses remèdes, publié aux Puf en 1964 et réédité en 2014, suite logique et chronologique du Dialogue avec la faiblesse."--Page 4 of cover. (shrink)

A l’opposé d’une philosophie ayant pour tâche de débrouiller le désordre apparent, de faire apparaître dans notre monde « des relations constantes et douées d’intelligibilité, se rendre maître des champs d’activité ouverts par la découverte de ces relations », il s’est trouvé, de loin en loin, des penseurs pour lesquels la philosophie se doit de dissoudre l’ordre apparent et d’affronter le chaos. « A de tels penseurs, cette tâche empoisonnée est apparue comme non seulement tâche unique mais encore tâche nécessaire (...) de la philosophie ». Réussir à penser le pire, tel est le but commun propre à ces philosophes et l’objet de ce livre est de s’interroger sur la nature de cette nécessité, sur la possibilité d’une philosophie tragique. (shrink)

Bien que l’ayant rencontré parfois à Paris, je ne fis réellement connaissance de Daniel Charles qu’à partir du moment où il fut nommé professeur à la faculté de lettres de Nice et s’installa dans sa villa d’Antibes. Il y organisait des soirées et des dîners mémorables, préparés par sa femme Jacqueline qui avait le quadruple avantage d’être charmante, québécoise, pianiste et excellente cuisinière. Nous ne tardâmes pas à devenir intimes. L’origine de notre amitié fut...

Mais quelle est la source de cette force qui nous laisse sans peur devant la source de la peur, sans desarroi devant la source du desarroi? A quelle puissance la joie trouve-t-elle soudain cette force qui lui permet de resister a l'effet corrosif d'une tragedie a laquelle elle s'expose? Telle est la question essentielle a laquelle nous devons enfin proposer une reponse. Voici ce dont un Clement Rosset d'a peine 21 ans rapporte l'experience et l'analyse dans cet essai inedit (...) qui prefigure de maniere originale bon nombre de ses reflexions ulterieures, et notamment celle-ci: l'impossibilite de rendre raison de la joie tragique, lucide d'exister. (shrink)

Dans Logique du pire, Clément Rosset analyse une causalité conçue sans l’ombre d’une loi transcendantale, qui se fait par l’enchaînement des choses dans l’immanence actuelle. Rosset aperçoit cette causalité immanente dans la psychanalyse de Freud, non dans le concept lacanien du réel. Une telle conception de la causation recoupe celle du hasard, qui indique que les choses sont, tout simplement, sans raison d’être – ce en quoi consiste le tragique. Dans toute l’histoire de la philosophie, le philosophe qui (...) a le plus radicalement compris ce qu’est le hasard fut paradoxalement celui qui le définit comme nécessité absolue : Spinoza, « penseur tragique par excellence ». Nous énonçons et analysons les implications épistémiques et thérapeutiques qui découlent de cette compréhension. (shrink)

El pensamiento trágico de Clément Rosset no se entiende sin uno de sus conceptos clave: la alegría. No es exagerado decir que su filosofía se podría resumir en la siguiente frase «alegrémonos, porque lo peor es inevitable», a pesar de que la vida se revela para el autor absurda y miserable, su filosofía encuentra en la alegría de vivir, la actitud más coherente con esa forma de ver el mundo.

Este artigo tem por objetivo apresentar as concepções de alegria, graça e felicidade nas obras de Clément Rosset.

Un enjeu important qui apparaît dans tout réalisme est de parvenir à articuler une pensée du réel selon trois types de rapportsmétaphysique épistémique et doxastique Soucieuse de rendre compte de ces trois rapports en maintenant son originalité propre consistant à opposer le réel aux doubles de remplacement la théorie ontologique de Rosset a pris la forme d’un ensemble de principes qui ont évolué au cours de ses travaux Dans cet article je me propose de retracer cette évolution et d’en (...) faire l’examen critique (section 1) Ensuite il s’agira de discuter des objections d’incohérence adressées à l’ontologie de Rosset (section 2) et enfin de situer la question des doubles de proximité par rapport à celle de la fiction (section 3) Dans la section 4 je compare le fonctionnement des doubles de remplacement avec celui de la croyance feinte Ma conclusion consiste à insister sur l’importance de maintenir une philosophie du double qui d’une part affirme l’authenticité du réel autrement dit conteste à la fois l’antiréalisme et l’irréalisme ontologiques et qui d’autre part récuse la teneur ontologique des doubles Il n’y a pas de doubles ontologiques pas même les doubles de proximité mais seulement des doubles épistémiques. (shrink)

" Au bas de la statue d'Auguste Comte, place de la Sorbonne, à Paris, on pouvait lire récemment - et peut-être le peut-on encore : "Ni Comte ni Sponville". Ce graffiti exprime à sa manière l'un des grands défis de la philosophie française de cette fin de siècle, à savoir celui de sa popularité. Car la philosophie est désormais au centre de la vie publique : elle trône dans les cafés, se fait une place dans l'entreprise et s'installe même dans (...) les cabinets privés. Mais ce qui ne laisse pas d'étonner, c'est l'écho qu'elle rencontre auprès d'un grand public avide de lectures philosophiques. Il convient de s'interroger sur cet engouement, ou plutôt d'interroger les philosophes à ce sujet, eux qui sont sans doute les mieux placés pour y répondre. " Précédés d'une introduction à l'œuvre des auteurs interviewés, les six entretiens réunis dans ce livre font le point à la fois sur la pensée de chacun d'eux et sur la situation générale de la philosophie française actuelle. Bien qu'on n'ait dans aucun sens affaire ici ni à une école ni à une improbable " pensée 98 ", il se dégage quand même de ces rencontres l'image d'une philosophie qui a renoué avec la vie, qui est arrivée à reformuler, à nouveaux frais, les questions de la philosophia perennis et qui a rétabli le dialogue avec son temps. (shrink)

Clément Rosset critique dans L’Objet singulier la généralité de nos représentations du réel, qui en manqueraient la singularité en projetant sur ses objets d’illusoires identités. Il risque alors un ineffabilisme insatisfaisant dans lequel tombent encore beaucoup de réalistes directs contemporains. Mais on peut confronter ces vues à ce qu’affirme au contraire Jocelyn Benoist dans Concepts de l’adéquation de nos représentations à la singularité du réel. On en gardera la saine prudence sceptique face aux tentations de beaucoup de « nouveaux (...) réalistes » contemporains de brouiller les différences entre l’intentionnel et le réel, sans faire de l’écart entre ces deux niveaux un fossé pour la connaissance. (shrink)

À l’appui de sa pensée, Clément Rosset aime s’entourer de certains philosophes et les citer. Montaigne tient une place privilégiée parmi ceux-là, et l’usage qu’en fait Rosset est exemplaire de son ordinaire manière de procéder : il ne le convoque que lorsqu’il s’accorde avec ses propres vues philosophiques, et la parole qui lui est donnée est passée au crible légitimant de la pensée rossetienne. Mais si la pratique rossetienne de l’allégation est quelque peu orientée, elle n’en demeure pas (...) moins singulièrement riche et suggestive, et, en contrepartie de la réduction des singularités des auteurs qu’il cite à quelque commode abstraction, elle offre d’enthousiasmantes perspectives sur l’histoire de la philosophie. (shrink)

This book investigates the role of humor in the good life, specifically as discussed by three prominent French intellectuals who were influenced by Nietzsche's thought: Georges Bataille, Gilles Deleuze, and Clément Rosset. Lydia Amir begins by discussing Nietzsche's reception in France, and she explains why and how he came to be considered a "philosopher of laughter" in the French academe. Each of the subsequent three chapters focuses on the significance of humor and laughter in the good life as advocated (...) by Bataille, Deleuze, and Rosset. These chapters also explore the complex relationship between the comic and the tragic, and of humor and laughter to irony, satire, and ridicule. The Legacy of Nietzsche's Philosophy of Laughter makes an invaluable contribution to recent interpretive work done on Bataille and Deleuze, and offers further introduction to the relatively understudied Rosset. It illuminates the philosophies of these three thinkers, their connection to Nietzsche, and, overall, the significant role that humor plays in philosophy. (shrink)

Newcomers and more experienced feminist theorists will welcome this even-handed survey of the care/justice debate within feminist ethics. Grace Clement clarifies the key terms, examines the arguments and assumptions of all sides to the debate, and explores the broader implications for both practical and applied ethics. Readers will appreciate her generous treatment of the feminine, feminist, and justice-based perspectives that have dominated the debate.Clement also goes well beyond description and criticism, advancing the discussion through the incorporation of a broad range (...) of insights into a new integration of the values of care and justice. Care, Autonomy, and Justice marks a major step forward in our understanding of feminist ethics. It is both direct and helpful enough to work as an introduction for students and insightful and original enough to make it necessary reading for scholars. (shrink)

Research has found that children possess a broad bias in favor of teleological - or purpose-based - explanations of natural phenomena. The current two experiments explored whether adults implicitly possess a similar bias. In Study 1, undergraduates judged a series of statements as "good" or "bad" explanations for why different phenomena occur. Judgments occurred in one of three conditions: fast speeded, moderately speeded, or unspeeded. Participants in speeded conditions judged significantly more scientifically unwarranted teleological explanations as correct, but were not (...) more error-prone on control items. Study 2 extended these findings by examining the relationship between different aspects of adults’ "promiscuous teleology" and other variables such as scientific knowledge, religious beliefs, and inhibitory control. Implications of these findings for scientific literacy are discussed. (shrink)

In November 1996, Catherine Clément and Julia Kristeva began a correspondence exploring the subject of the sacred. In this collection of those letters Catherine Clément approaches the topic from an anthropologist's point of view while Julia Kristeva responds from a psychoanalytic perspective. Their correspondence leads them to a controversial and fundamental question: is there anything sacred that can at the same time be considered strictly feminine? The two voices of the book work in tandem, fleshing out ideas and blending together (...) into a melody of experience. The result is a dialogue that delves into the mysteries of belief -- the relationship between faith and sexuality, the body and the senses -- which, Clément and Kristeva argue, women feel with special intensity. Although their discourse is not necessarily about theology, the authors consider the role of women and femininity in the religions of the world, from Christianity and Judaism to Confucianism and African animism. They are the first to admit that what they have undertaken is "as impossible to accomplish as it is fascinating." Nevertheless, their wide-ranging and exhilarating dialogue succeeds in raising questions that are perhaps more important to ask than to answer. (shrink)

Through the use of such "folk" concepts as belief, desire, intention, and expectation, Daniel Dennett asserts in this first full scale presentation of...

Le bouclier d'Achille -- La guerre et la paix -- L'offrande musicale.

Thanks to his unsurpassed eye and his fearless willingness to take a stand, Clement Greenberg (1909 1994) became one of the giants of 20th century art criticism a writer who set the terms of critical discourse from the moment he burst onto the scene with his seminal essays Avant Garde and Kitsch (1939) and Towards a Newer Laocoon (1940). In this work, which gathers previously uncollected essays and a series of seminars delivered at Bennington in 1971, Greenberg provides his most (...) expansive statement of his views on taste and quality in art, arguing for an esthetic that flies in the face of current art world fashions. Greenberg insists despite the attempts from Marcel Duchamp onwards to escape the jurisdiction of taste by producing an art so disjunctive that it cannot be judged that taste is inexorable. He argues that standards of quality in art, the artist's responsibility to seek out the hardest demands of a medium, and the critic's responsibility to discriminate, are essential conditions for great art. The obsession with innovation the epidemic of newness leads, in Greenbergs view, to the boringness of so much avant garde art. He discusses the interplay of expectation and surprise in aesthetic experience, and the exalted consciousness produced by great art. Homemade Esthetics allows us particularly in the transcribed seminar sessions, never before published to watch the critics mind at work, defending (and at times reconsidering) his theories. His views, often controversial, are the record of a lifetime of looking at and thinking about art as intensely as anyone ever has. (shrink)

Perhaps more than any philosophy written in the past few centuries, the work of Friedrich Nietzsche has given rise to controversy, misunderstanding, and dissent. Today Nietzsche is remembered as the revolutionary author of such polemical ideas as the death of God, the revaluation of values, the will to untruth, and the Übermensch. Yet is Nietzsche’s philosophy as atheistic, relativistic, nihilistic, and immoral as some commentators have claimed? Or ought we perhaps to give more credence to Nietzsche’s own assertion that one (...) writes books “precisely to conceal what one harbors” (BGE, 9, 289)? If “whatever is profound loves masks” (BGE, 2, 40) then might Nietzsche’s more daring claims be interpreted as clever masks behind which he conceals a deeper philosophy and on which he reveals a hidden truth? Is it not possible that the standard readings of Nietzsche are in fact misreadings—that his work invites misreading, that it is intentionally unclear, deceptive, disguised? The goal of this volume is to reread Nietzsche for all that he shows and all that he hides. It is to dig deeper into his work in order to challenge misreadings of old and invite misreadings anew—as, indeed, his work itself calls for and demands. (shrink)

The first part of this paper proposes a precise definition of what a worldview is, and why there is a necessity to have one. The second part suggests how to construct integrated scientific worldviews. For this attempt, three general scientific approaches are proposed: the general systems theory as the endeavor for a universal language for science, a general problem-solving approach and the idea of evolution, broadly construed. We close with some remarks about limitations of scientific worldviews.

In this paper, we point out that explainability is useful but not sufficient to ensure the legitimacy of algorithmic decision systems. We argue that the key requirements for high-stakes decision systems should be justifiability and contestability. We highlight the conceptual differences between explanations and justifications, provide dual definitions of justifications and contestations, and suggest different ways to operationalize justifiability and contestability.

Essays discuss reason, self-control, self-definition, time, cause and effect, accidents, and responsibility, and explain why people want free will.