René Schérer’s Hospitalités (2004) is a series of philosophical peregrinations that build on his work Zeus hospitalier: éloge de l’hospitalité (1993; Hospitable Zeus: In Praise of Hospitality). In the first translated excerpt below, Foreword, Schérer introduces his present volume and situates it with respect to Zeus hospitalier. In the second translated excerpt, Reason Astray, he elaborates on his interpretation of the role of hospitality in Immanuel Kant’s “To Perpetual Peace: a Philosophical Sketch” (1795), briefly introduced in the first excerpt.

Dans son séminaire "Hostilité/hospitalité" donné en 1995-1996 et 1996-1997, Jacques Derrida a multiplié les analyses de ce concept énigmatique. Se déplaçant de l'hospitalité universelle promue par Kant et les Lumières à l'Antiquité grecque, il s'est ensuite penché sur l'hospitalité abrahamique. Son analyse de la Genèse l'a conduit à relire la pensée de Levinas, pour proposer ensuite un nouveau déplacement : allant à la rencontre de l'hospitalité islamique, il engage un dialogue avec la pensée de Louis Massignon, qu'il relit à travers (...) celle de Levinas. C'est au cœur de cette rencontre que Derrida associe, de manière essentielle, l'hospitalité et la substitution, dont Massignon avait fait le cœur de son approche de "l'hospitalité sacrée". L'héritage abrahamique de l'islam se trouve ainsi rapproché de la tradition juive et chrétienne. Ce n'est pas le moindre mérite de cet important séminaire que de rappeler la haute figure de Massignon et de restituer pour le présent un idéal d'hospitalité inconditionnelle que Derrida n'a jamais cessé de promouvoir."--Publisher's description. (shrink)

Dans la théologie contemporaine, la notion d’hospitalité dépend, en premier lieu, de la réception que le thème, compris en sens divers, a connue dans la société et la culture (1. Polysémie, plasticité, tensions). Son actualité est due à une réalité géopolitique du début du xxi e siècle qui concerne Europe et Amérique du nord, à savoir la crise migratoire, en même temps qu’au flot de réflexions et de prises de position que cette crise a généré (2. Actualité politique). À (...) propos des migrations, on doit se demander si la théologie contemporaine apporte une réponse à la mesure des enjeux (3. Contribution théologique). Enfin il paraît utile d’indiquer deux réflexions originales ayant trait à l’hospitalité, dues à Jean-Yves Lacoste et Jean-Louis Chrétien, que la théologie contemporaine peut à bon droit regarder comme des promesses (4. Pierres d’attente). (shrink)

Pour surmonter le terrorisme comme obstacle à l'hospitalité cosmopolitique, il convient de promouvoir une éthique de l'hospitalité, basée sur la compréhension de l'existence humaine individuelle comme "être-accueilli-et-accueillant". L'occupant autochtone ou national est le premier à bénéficier de l'hospitalité offerte par sa propre terre. Il ne peut lutter contre le terrorisme qu'en offrant à son tour cette même hospitalité, de sorte que la paix cosmopolitique est le partage de l'hospitalité reçue, celle qui vient de la terre-mère.

L’usage heureux des langes est probablement une des meilleures entrées pour comprendre l’importance et la puissance des droits culturels au coeur de l’ensemble des droits humains. Une langue bien vécue comme ouvrant les possibilités quasi infinies d’impression, d’expression, d’étonnement, d’admiration et de révolte, permet d’éprouver nos capacités d’hospitalité, en soi et auprès des autres. Le et les verbes de ces langues habitées sont les principales forces pour réaliser nos espaces de rencontres, intimes et publics.

Penser l’hospitalité, c’est avant tout enquêter sur les formations sémantiques qui ont présidé au concept et l’ont façonné. Suite à ces prolégomènes lexicographiques, une réflexion sur l’altérité en régime chrétien et son corollaire pratique, l’hospitalité, propose six pistes de questionnement : la question de l’universalité, de la réciprocité, de l’hospitalité dans sa dimension spécifiquement chrétienne, de l’altérité religieuse dans son vis-à-vis à l’identité chrétienne, de la responsabilité éthique et enfin de l’hospitalité monastique aujourd’hui en régime de (...) post-modernité. (shrink)

The history of the philosophical exchanges between China and the West is the history of the translations between the two traditions. On the western side, after the Jesuits, the range of translators became gradually broader. On the Chinese side, many intellectuals introduced Western classics in their language in the twentieth century. This led several historians to argue that Chinese philosophy took off with the translation-comparison of both traditions. However, not all comparisons are of equal value. Thus, translation in philosophy implies (...) comparing concepts or arguments and considering all the cultural references involved. This means taking a risk and accepting a limit. A risk is to be taken because translating interprets a “foreign thought” according to one’s context. This implies disclosing one’s presuppositions. There is a limit because transitioning from one set of references to another implies welcoming a part of “untranslatable” that always remains. According to Ricoeur’s words, “linguistic hospitality” is required here. This article first presents two interpretations of the translation-comparison processes. In the last part, it describes the necessity of linguistic hospitality in the context of Comparative Philosophy. (shrink)

Le vocabulaire de l’hospitalité est massivement employé dans la « philosophie publique » française républicaine pour penser les questions d’immigration, au point qu’on a pu considérer qu’il s’est constitué en « nouveau paradigme » au cours des années 1990. Or si le phénomène de l’immigration est distinctement sociopolitique, le concept d’hospitalité relève plutôt d’une théorie éthique et son statut dans les discours est celui d’une métaphore. L’hypothèse explorée dans l’article est que son usage est un symptôme de la (...) conversion, systématiquement accomplie par le républicanisme, des principes politiques de justice en obligations éthiques lorsqu’il est question de migrations. L’article suggère qu’il importe de « déséthiciser » les questions de migrations afin de les traiter politiquement : cela doit nous conduire à abandonner la métaphore de l’hospitalité pour traiter les conditions de la citoyenneté. (shrink)

Between “the one who arrives” (and triggers the new age of migrations), and “what happens” (an expression used in some instances by Derrida to refer to deconstruction), there is an eventuality to think about. This brings out a concept of unconditional hospitality which is defined as “hospitality to reality,” “hospitality to the event.” The ethical and political analyses that criticize this notion are far from tackling within this perspective, an aspect on which Derrida himself has not been always clear enough. (...) Furthermore, the “arrivant” (Derrida) shall be understood in the light of the “arrivage” (Marion). The phenomenality expressed by the phenomenon of migration calls for a description to the extent of unconditional eventuality that seems to saturate such phenomenon. (shrink)

Elaine Champagne | : Plutôt qu’une action à poser ou une vertu à développer, l’hospitalité est présentée comme espace fondamental d’émergence de la vie spirituelle et de la contemplation. L’article propose une relecture du texte évangélique de Marthe et Marie, à la lumière des interprétations d’Eckhart et de Caputo. | : Hospitality, rather than being considered as an act to perform or a virtue to develop, is presented as a fundamental space conducive to, and necessary for, the emergence of (...) spiritual life and contemplation. This article invites a rereading of the Gospel account of Martha and Mary in light of the interpretations of Eckhart and Caputo. (shrink)

Jacques Derrida a formulé une importante critique du concept de tolérance hérité des Lumières. Évidemment, il ne recommande pas l’intolérance, mais il en appelle à une autre forme de tolérance réinterprétée dans le cadre d’une éthique plus générale de l’hospitalité. La parution en 2021 du volume 1 de son séminaire Hospitalité (EHESS, 1995-1996) permet de préciser ses concepts de l’hospitalité conditionnelle et de l’hospitalité inconditionnelle, ainsi que leur enchevêtrement aporétique. Cet article présente son concept d’hospitalité (...) au-delà de la tolérance, mais découvre aussi une in/tolérance au cœur de l’hospitalité. Celle-ci est enracinée dans le concept de vie que Derrida examine en termes d’auto-immunité : ce sont les réactions de la tolérance et de l’intolérance propres à la vie qui mettent à mal la pensée de l’hospitalité, en sorte que la pensée de l’hospitalité présuppose une in/tolérance qu’elle commande de surpasser. (shrink)

Résumé Citoyen allemand qui venait de vivre la deuxième guerre mondiale en Allemagne, Gerhard.A. Rauche émigre en Afrique du Sud dans les années 50 qui correspondent aux premières années de l’Apartheid. Spécialiste de Locke en philosophie et de Grisebach en littérature, il obtint deux doctorats dans ces disciplines. Critique de la philosophie analytique, de l’existentialisme et du Marxisme de l’Ecole de Francfort, il se pencha sur le problème la co-présence des communautés et de leurs relations. Il préconisa, en plein régime (...) d’Apartheid et en guise de critique, la non-absolutisation des positions identitaires pour que la vie authentique et les relations communautaires soient viables. De manière oblique et subtile, il lutta contre l’Apartheid. Sa critique philosophique qui demeure prisonnière des essentialismes et du racialisme, mériterait d’être complétée par une étude minutieuse des notions d’hospitalité et de mutualité. (shrink)

Peut-on penser l’accueil des migrants, le droit d’asile ou plus généralement l’immigration comme un devoir ou un droit d’hospitalité ? On comprend intuitivement qu’il y a un lien, mais on peine à voir pourquoi mobiliser une idée aussi datée et à la connotation plus religieuse que politique pourrait nous être utile. Cet article vise à comprendre le sens du retour manifeste à ce vocabulaire. Retour certes modeste, mais, nous le verrons, significatif. Car les apparitions historiques du concept d’hospitalité (...) dans la sphère publique ne sont jamais anodines. Puiser ainsi dans l’imaginaire moral de l’humanité, c’est chercher à résoudre un problème suffisamment grave pour que les concepts classiques de la politique nous semblent insuffisants. Ce problème, pour le dire brièvement, c’est celui d’une triple tension : tension entre l’ouverture et la fermeture des frontières, tension entre l’éthique et la politique de l’immigration, tension enfin entre l’accueil et l’intégration des étrangers. Or l’hospitalité a historiquement permis une articulation de ces tensions : elle offre une position relativement cohérente, où l’on rend possible l’ouverture contrôlée des frontières (par exemple, sous la forme de droit de passage), permise au nom d’une morale, généralement issue du droit naturel, mais limitée au seul accueil des étrangers – sous-entendu accueil temporaire, sans garantie de pouvoir rester, sauf à satisfaire aux critères potentiellement toujours plus exigeants de l’hôte, autrement dit un accueil sous forme d’une domination. Cette articulation ne va donc pas sans poser problème aujourd’hui. Il est alors important de comprendre comment l’hospitalité s’est constituée comme grammaire critique des lois répressives contre les migrants, tout en pointant les difficultés à raviver ses caractéristiques anti-modernes. (shrink)

"Dans ses conférences annuelles à l'Université du Québec à Montréal, le philosophe flamand Jacques De Visscher dessine des figures de l'hospitalité à partir de lectures phénoménologiques d'oeuvres littéraires (Samuel Beckett, Albert Cohen, Franz Kafka, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Paul van Ostaijen, Georges Perec, Marcel Proust) dans lesquelles il porte une attention particulière à la mise en scène architecturale, à la corporéité et à l'enracinement des choses dans notre monde ambiant. Il tente ainsi de nous prémunir d'une aliénation et d'un (...) déracinement qui appauvrissent nos relations avec autrui et notre être-au-monde."--From publisher's website. (shrink)

For nearly four decades French philosopher René Schérer has been exploring the theme of utopia beneath the radar of what has come to be known in America as “French theory.” In the 1970s, his Fourier-inspired writings on education, childhood, and desire formed part of the intellectual backdrop for France’s sexual liberation movements. In the same utopian vein, Schérer has turned his attention in recent years to the question of hospitality and its vanishing place in the modern world. This essay introduces (...) his work to an English-speaking audience, prefacing the first translation of excerpts of his recent book Hospitalités, and includes a list of some ofhis important works of the past thirty years. (shrink)

Philosophy is a paradoxical form of knowledge, and its contradictions can only be resolved by invoking the idea of a hospitality offered to every philosopher. It can itself be defined, in its way of operating, as radical hospitality offered to whatever is not itself.

The endless waves of migrants that have swept across Europe and North America have led several countries to tighten border controls and tighten immigration criteria. How, moreover, can we ignore the human distress of millions of migrants fleeing war, persecution or food insecurity? How can we reconcile the compelling obligation to help strangers in need with the legitimate and essential need to build a " place to call home "? Therein lies the paradox of hospitality. This book examines how the (...) religious canon, particularly the Golden Rule - "Do unto others as you would have them do unto you" - deals with the tension created by the two polarities of the hospitality paradox. The Quebec model of interculturalism is presented as satisfying the dual requirements of hospitality: equal respect for the host's " homeland " and the guest's alterity. (shrink)

This paper’s central argument is that Michel Henry’s phenomenology of Life can be used to establish an ethic of hospitality. Henry recalls, by establishing the relationship to the other inside the Life’s community, that the stranger is not primarily an invader, but rather a brother, but in the meaning of the African term “ndeko”, derived from Lingala, spoken in both Congo. It is a phenomenology that asks us to transcend geographical, biological, cultural, etc. contingencies, in order to (re)discover what unites (...) us and must be fostered and protected: our humanity. In the era of humanitarian dramas of immigration in the Mediterranean Sea and in the face of identity withdrawals following the growth of extreme beliefs, the phenomenology of Life shows itself as a vital contribution, notably on the topic of the foreigner’s status and reception. (shrink)

La catégorie de l'hospitalité ne constitue pas une nouvelle perspective de l'éthique contemporaine; c'est plutôt l'une des plus vieilles notions éthiques que l'histoire de l'humanité nous ait données.Conscient de cette particularité, le philosophe espagnol Daniel Innerarity propose un repositionnement anthropologique de l'hospitalité qui ébranle sérieusement les assises théoriques des perspectives classiques de l'identité, de la subjectivité, de la conscience de l'espace et, particulièrement, du temps. Daniel Innerarity repose la question de l'hospitalité dans une époque déboussolée qui est (...) la nôtre. Il introduit l'idée d'une hospitalité à partir de ce que nous pourrions nommer " une ouverture à l'impromptu ". Une ouverture à la contingence, une éthique de la réception de la fortune, l'hospitalité comme une occasion d'accueillir ce qui arrive sans notre consentement, comme une occasion qui nous est offerte. Pour Daniel Innerarity, notre monde " sans centre " et " sans environs ", tiraillé entre " les impératifs de la modernisation et de la croissance et les exigences d'une éthique de la conservation, de la prudence et de la protection ", nous invite, avant tout, à acquérir de nouvelles attitudes et aptitudes interprétatives. Ce livre n'a pas pour objet l'étude exégétique de l'essai Ethique de l'hospitalité de Daniel Innerarity, mais cherche plutôt à l'inscrire dans un jeu de dialogues avec des chercheurs de différents horizons qui ont comme sens commun de faire résonner le concept d'hospitalité dans leurs perspectives distinctes. Ce jeu de dialogues se termine sur un texte inéditde Daniel Innerarity sur l'hospitalité. (shrink)

Maurice Merleau-Ponty a placé la primauté d'autrui au centre de la structure du sujet, inaugurant une philosophie de l'hospitalité à contre-courant des phénoménologies du conflit (Hegel, Husserl, Sartre, etc.), et en dépassement radical du cogito cartésien et husserlien : la Phénoménologie de la perception institue le pluralisme ontologique tiré de la transcendantalité de l'intersubjectivité. L'étude précise (chapitre 1) que la montée des théories essentialistes a profité de l'analyse de la crise sociale des années 1960. Samuel P. Huntington en a (...) été l'un des leaders, qui animait un débat sur les identités rentré récemment dans l'arène académique. Au fond, on ne peut parler philosophiquement et sérieusement de l'identité et de l'essentialisme qu'en partant de la découverte cartésienne d'un cogito insulaire (chapitre 2), qui hante les Méditations cartésiennes : la réduction eidétique ne dépasse le cogito cartésien qu'en en gardant la caractéristique essentielle, qui est la transcendance (chapitre 3). Radicale et hérétique, la démarche de Merleau-Ponty s'en tient à l'analyse de l'expérience ingénue tirée du dernier Husserl (chapitre 4), pour faire du sujet lui-même un être (en) dehors (de soi). La transcendance de l'intersubjectivité est primordiale (chapitre 5) et éclaire singulièrement le passage de l'analytique du sujet à la politique et à l'histoire (chapitre 6). Repenser le politique à partir d'une telle approche, c'est faire du pluralisme ontologique le concept de déconstruction des constellations historiques (communauté, nationalité, ethnicité, etc.) rigidifiées par les essentialistes (chapitre 7). L'appendice du livre réfléchit sur les relations que cette thèse neuve sur la Lebenswelt peut entretenir au plenum de la sociologie radicale. (shrink)

L'auteur décrit l'ambivalence du rapport qu'entretient E. Levinas avec la théologie, montre que la pensée de ce philosophe ne se réduit pas à une philosophie de l'autre, de l'extériorité mais qu'elle se pose comme une véritable défense de la subjectivité, et s'interroge sur l'utilisation de cette pensée dans le cadre d'une théologie chrétienne.

At his last conference in France, on 8 June 2004, in Strasbourg, under the title “Le souverain bien – ou l’Europe en mal de souveraineté”, Jacques Derrida (1930-2004), always very concerned about Europe and about the future of Europe, dared to admit that he dreamed, without the slightest Eurocentrism or identitarianism, of “a Europe whose universal hospitality and new laws of hospitality or the right of asylum would make it the Noah’s Ark of the 21st century” – since the Bible (...) (Gen. 6-9), Noah’s Ark [Tevat Noah] symbolizing the covenant, that is, Elohim’s alliance with Noah and “every living being” (Gen. 9, 15). Through the problematic of unconditional hospitality – which, as we try to point out, translates the singularity of this biblical alliance as well as underlines the singularity of Deconstruction as a philosophical idiom –, it is the silhouette of this dream of Derrida, as well as its juridical and political scope and implications not only in the European scene but also in the so-called Globalization scene, that we try to sketch here, showing how such a dream deconstructs, that is, denounces and critically re-thinks presumption and violence of the carno-fallo-logo-centric register of philosophical-cultural Westernity. (shrink)

À ses frontières, la démocratie se heurte à un paradoxe. La liberté individuelle de mouvement s'y confronte à la volonté collective qui se juge souveraine dans ses politiques d'admission. La réconciliation entre le principe d'autodétermination et les normes universelles, opérée tant bien que mal à l'intérieur des États démocratiques, vole alors en éclats. Ce qui ne soulève pas seulement des interrogations quant à la porosité de la démocratie mais la met également face à la question de son horizon. Doit-elle se (...) satisfaire d'un repli sur une autodétermination rassurante entre semblables? Ou faudrait-il réinventer les principes démocratiques en dehors d'un cadre devenu trop étroit?"--Page 4 of cover. (shrink)

In the Bible, particularly in the Prophets, hospitality is closely linked to foreignness. The dynamics are complex, as prophetic literature shows in its own way. This presentation aims to bring to the fore — thematically and mainly synchronically — how this biblical corpus considers hospitality reserved to foreigners. This will be done along the following three lines : 1) following the Torah’s position on the subject, a foreigner must be welcomed and respected ; 2) the foreigner — whom Israel sometimes (...) wishes to resemble — appears as an enemy who manages to bring Israel down but who will eventually be brought down by Israel ; 3) the contrast between Israel’s exclusive status in the eyes of its god, Yhwh, and the kind of welcome Yhwh gives the Nations. (shrink)

The book Identité et primauté d’autrui presents a study of intersubjectivity in Merleau-Ponty. Subjectivity emerges against a background of a world shared with the other, a human world, and is preceded by its relationship to the other. The assumption of the primary character of this relationship takes on the shape of hospitality. Such a politics of hospitality is opposed to state politics aiming for cultural security and the defense of values, taking their origins in neoconservatism and notably deployed against immigration (...) and mixity. This original study of hospitality, departing from Merleau-Ponty in an original manner while remaining anchored in the Phenomenology of Perception, offers a response to the need to protect an unavoidable ontological pluralism. (shrink)

The question of the foreigner remains, as is well known, a pressing issue, now more than ever, even as “we allow the intolerable to happen : not just death, suffering, deportation, nameless woe, but also the imbecilic destruction of Europe and the Mediterranean’s chances in the new world to come,” as Jacques Derrida already noted in August 1995. This article retraces his seminars and public interventions as he calls for another concept of hospitality, thus wresting it away from fantasies of (...) blood and autochthony, even from the notion of a common language. Indeed, his emphasis on hostipitality gives rise to another experience of citizenship and of the political, of responsibility before the other. Lastly, the relationship between unconditional hospitality and non-knowledge also helps explain why a politics that tries to measure up to it necessarily implies poetic invention. More so than other aspects (geopolitics, urban planning, social work, international law) that are affected by the problem of hospitality, hospitality’s poetic dimension may well reveal itself to be the most crucial of all. (shrink)