De wijsbegeerte Van Berkeley : Analytisch, fenomenologisch en metafysisch aspect
Abstract
La métaphysique de Berkeley présente une synthèse des méthodes analytique et phénoménologique et sa pensée peut être considérée à cet égard, comme le pont entre la philosophie contemporaine du continent et la philosophie anglo-saxonne. C'est pour cela que des penseurs comme Husserl, Wittgenstein, Wisdom, Ryle et d'autres sont mentionnés dans l'article. La métaphysique procure à Berkeley Ja condition transcendentale de telles méthodes. L'analyse du langage élimine les sentences de la métaphysique spéculative. Quand on dit par exemple qu'un dé est dur, carré, etc., cela n'implique pas que ces qualités sont des propriétés d'une substance inconnue, mais elles ne sont que l'explication de ce qu'on entend par l'existence du dé. Berkeley ne veut pas supprimer l'existence, mais rendre le terme explicite. Son analyse découvre que le mot existence est employé lorsqu'on aperçoit quelque chose. L'idée de l'existence d'un paysage non perçu est une image où l'homme se supprime comme observateur. Berkeley ne s'efforce pas de suppléer les intervalles , en supposant Dieu comme observateur permanent. Il part plutôt du langage quotidien où il va de soi que les choses continuent d'exister, même sans être perçues. Cette réalité ne dépend apparemment pas de l'homme individuel et elle renvoie donc vers Dieu, l'existence n'étant rien en soi-même, autrement le mot serait dénué de sens. Les « idées » sont chez Berkeley les choses elles-mêmes et non leur copie dans l'esprit comme chez Locke. Le mot idée indique que leur existence est conçue comme processus de vérification. Berkeley analyse d'une même manière « opérationnelle » les conceptions mathématiques. Le triangle n'est qu'une convention par définition à l'égard de l'utilisation de ce symbole. Les lois de la nature sont une grammaire de la nature qui indique les régularités extérieures et non les forces occultes. Le point de départ de sa méthode que l'on peut appeler phénoménologique est la perception attentive de sa propre conscience. C'est là que les idées se manifestent comme les choses elles-mêmes dans leur présence corporelle. Husserl reconnaît ici son propre effort d'une constitution de la « mondanité » . Berkeley offre une phénoménologie de la perception dans laquelle le monde extérieur manifeste un rapport à la subjectivité. Le temps également trouve sa source dans son rapport à l'esprit. C'est ainsi que Berkeley combat l'objectivisme des sciences naturelles. L'esprit et ses « notions » ne sont comme principe actif, pas à comparer avec les choses .Berkeley, par opposition à la conception des facultés de l'âme, dit que la volonté, la haine, l'amour etc., sont des orientations de l'esprit qui se manifestent aux objets et aux situations. L'objectivité corporelle est un modèle de la subjectivité de l'esprit. métaphysique de Berkeley ne donne pas une compréhension des faits nouveaux, mais une nouvelle compréhension des faits ; elle ne crée pas un arrière-monde, mais elle dévoile l'horizon de sens de ce monde-ci. C'est pour cela qu'elle n'est pas réductrice. La matière n'est pas réduite à l'esprit, mais elle est plus riche que la conception objectiviste de la matière, n'existant que dans une cohésion de signification avec l'esprit. Le monde devient langage dont le sens est de renvoyer vers Dieu ; Dieu est l'auteur, non la cause première. Il est inconnaissable comme objet étant le sujet à partir duquel le dessein du langage et la grammaire de la nature deviennent lisibles. Ici, il ne s'agit plus d'un langage purement théorique mais pratique, qui dévoile le sens du monde en le rendant tendancieux