De historie en het absolute. Kritische analyse Van de opvatting Van Merleau-ponty
Abstract
L'article, intitulé « L'histoire et l'absolu », a deux parties, dont la première montre comment M. Merleau-Ponty rejette l'absolu au nom de l'histoire tandis que la deuxième cherche à démontrer que l'absolu doit être affirmé au nom de l'histoire. Le sujet et l'objet, ainsi M. Merleau-Ponty, ne sont que deux moments abstraits d'une structure unique qui est la présence. Cette structure unique est notre champ de présence, appelé aussi champ phénoménal, qui est le terme dernier de la réduction transcendentale, la base unique de la pensée philosophique. Ce champ de présence n'est pas un «monde en soi», mais il résulte de la rencontre entre l'homme et les choses. Comme la temporalité est le caractère le plus essentiel de la vie humaine — M. Merleau-Ponty va jusqu'à identifier la subjectivité et la temporalité —, elle caractérise aussi le champ phénoménal qui est pénétré de notre présence. M. Merleau-Ponty distingue deux phases dans le mouvement temporel, qui ne sont pas successives mais s'interpénétrent, à savoir la préhistoire et l'histoire. La préhistoire est le mouvement temporel de l'existence préconsciente, prépersonelle et anonyme ; la préhistoire est à l'origine du monde naturel. L'histoire est le mouvement temporel de l'existence laquelle sort de l'anonymat et prend conscience d'elle-même en projetant son propre avenir. Le sens, la rationalité, le monde trouvent leur origine dans le mouvement temporel et ne peuvent donc transcender le temps et l'histoire. L'affirmation de l'absolu, soit d'une vérité absolue, soit d'un avenir absolu, -soit d'un absolu personel, implique la négation de la temporalité et de l'histoire comme origine et base du sens et de la rationalité, la négation de ce qui est le plus essentiel dans la vie humaine. Dans la deuxième partie on cherche à comprendre comment l'histoire pourrait être l'origine du sens humain, du monde culturel. L'homme est une existence historisante en tant qu' « il manque à son assentiment quelque chose de massif et de charnel », en tant qu'il « s'ennuie dans le constitué ». L'homme est une existence historisante en tant qu'il est néantisant, c'est-à-dire en tant qu'il vit le sens du monde donné comme un « oui » qui est aussi un « non ». Mais la néantisation, comment est-elle possible ? Elle se fonde sur le fait que l'homme en tant que possibilité de rencontre excède le sens rencontré, que l'homme, en tant que demande, transcende la réponse qu'il reçoit du côté du monde. Le mouvement de transcendance, le mouvement vers un avenir concret, suppose une transcendance plus fondamentale qui est l'homme lui-même en tant que possibilité de rencontre, en tant que demande. A partir de cette transcendance plus fondamentale laquelle est l'âme du mouvement historique, on arrive à l'affirmation de l'absolu. L'affirmation de l'absolu n'est donc pas la négation de l'histoire, mais la seule manière de la comprendre