Spinoza’s rejection of Aristotelian final causation seems to create a difficulty for his account of individuation. If causation is indeed blind, how do finite modes come to assume complex, differentiated forms? And why do we find in nature a great regularity of such forms? Several recent commentators have proposed that Spinoza maintains something of the Aristotelian conception of causation where the formal essences of individuals guide the process of individuation toward certain desirable outcomes. But this sort of approach introduces other (...) difficulties that threaten to undermine Spinoza’s naturalistic framework and his ontology of immanence. This paper outlines a mechanistic and probabilistic account of individuation whereby modes are individuated by entering into relations that increase their mutual power of enduring. Together with conatus as the principle of individuation, this mechanistic account suffices to explain the individuation of finite bodies without introducing additional kinds of causation into Spinoza’s philosophy. (shrink)

Qu'est-ce que la musique? Selon Jankélévitch, il y a dans la musique une double complication, génératrice de problèmes métaphysiques et de problèmes moraux. Car la musique est à la fois expressive et inexpressive, sérieuse et frivole, profonde et superficielle ; elle a un sens et n'en a pas. Il y a une ironique disproportion entre la puissance incantatoire de la musique et l'inévidence foncière du beau musical.

Le tome 2 du Traité des vertus, intitulé Les Vertus et l'Amour, est consacré à la description des " vertus ", depuis celle du commencement jusqu'à celle de la terminaison, en passant par celles de la continuation et de la conservation. Il distingue en outre deux plans tout à fait hétérogènes : celui des vertus de l'intervalle, que l'homme peut " posséder " et " garder ", mais qui, à peine acquises, tournent en mécanique vertueuse, radotage, complaisance pharisienne et hypocrisie (...) ; et les vertus de pointe que l'homme ne possède jamais, qu'il effleure seulement, d'une tangence impondérable, le temps d'une étincelle et d'une " apparition disparaissante ". Vaut-il mieux être au premier sens, un rentier de la vertu et un vertueux gredin, ou, au sens métempirique, le saint ou le héros d'un instant? L'amour résout peut-être, dans une certaine mesure, cette alternative, qui est aussi celle du bonheur et de la joie. (shrink)

Religious art within postmodernism is discussed. Postmodern art, I argue, projects the myth of a miraculously generating chaos which cannot be maintained as absolute and therefore postmodern art cannot be genuinely religious. The myth is adopted for ideological, not philosophical reasons and calls for alternatives to make religious art possible.

Qu'est-ce que l'ironie? Quelles en sont les formes? Quels en sont les pièges aussi? Autant de délicates questions auxquelles l'auteur répond, non sans ironie lui-même, avec l'aide d'une infinité d'exemples qui montrent son immense culture, musicale aussi bien que philosophique. Sommairement, qu'est-ce que l'ironie, sinon la conscience, mais une bonne conscience joyeuse, ce en quoi elle se distingue de l'hypocrisie? Pas d'humour sans amour, ni d'ironie sans joie. L'ironie, en somme, sauve ce qui peut être sauvé. Elle est mortelle aux (...) illusions ; partout elle tisse les toiles d'araignée où se prendront les pédants, les vaniteux et les grotesques. " Ironie, vraie liberté! ", s'écrie Proudhon au fond de sa cellule de Sainte-Pélagie. L'ironie remet tout en question ; par ses interrogations indiscrètes elle ruine toute définition, dérange à tout moment la pontifiante pédanterie prête à s'installer dans une déduction satisfaite. Grâce à l'ironie, la pensée respire plus légèrement quand elle s'est reconnue, dansante et grinçante, dans le miroir de la réflexion. (shrink)

L'alternative.--L'economie.--Métaphysique de l'ennui.