Abstract
Les paradoxes de l’horreur et de la tragédie posent la question de savoir si, et comment, il peut être rationnel de s’exposer intentionnellement, comme nous le faisons, à des œuvres fictionnelles qu’on qualifie parfois de « douloureuses ». J’entreprends de résoudre ces paradoxes en remettant en question l’idée de valence intrinsèque des émotions sur laquelle ils sont fondés et en expliquant pourquoi les émotions dirigées vers des fictions ne sont jamais désagréables ou déplaisantes, mais sont au contraire hédoniquement positives. Il est donc rationnel de s’exposer aux œuvres qui les suscitent.