Abstract
Jaegwon Kim définissait une propriété intrinsèque comme une propriété compatible avec le fait que l’objet ne serait accompagné d’aucun autre être contingent. Mais cela impliquerait que la solitude serait une propriété intrinsèque, or c’est une propriété extrinsèque. Les auteurs définissent une propriété intrinsèque de base comme une propriété indépendante de la solitude et de l’accompagnement et qui n’est ni une propriété disjonctive ni une négation de propriété disjonctive. Deux doubles intrinsèques sont des objets qui ont toutes les mêmes propriétés intrinsèques de base. Une propriété intrinsèque peut dès lors être définie comme une propriété qui ne peut jamais différer entre deux doubles. Cette définition est ensuite appliquée à différents problèmes. Si les lois de la nature sont absolument nécessaires ou qu’un être nécessaire existe, de nombreuses connexions deviendraient alors des propriétés intrinsèques et il sera nécessaire de conserver un sens à la possibilité que ces connexions nécessaires auraient pu ne pas exister. Les propriétés dispositionnelles seront intrinsèques ou non, selon la conception des lois de la nature. Il est possible de suivre les conséquences de la définition, en amendant éventuellement d’autres concepts. La définition peut aussi s’appliquer aux relations. Les auteurs comparent aussi leur définition à d’autres définitions antérieurement données par David Lewis et Peter Vallentyne.