Le mythe de la démonstrabilité résiste-t-il encore ? Remarques sur l'orientation des réponses anonymes

Astérion 9 (2011)
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Abstract

La Preisfrage de 1763 était, à l’époque, incroyablement actuelle. En effet, autour de 1761, à l’Académie de Berlin et en dehors d’elle, une somme de facteurs vint menacer la supériorité incontestée de la méthode démonstrative. Même si l’optimisme suscité par les mathématiques était encore victorieux, le paradigme de la certitude absolue était imperceptiblement en train de se transformer. On se distanciait d’un certain cartésianisme et, pour utiliser le mot de Voltaire, au « compas de la mathématique » on ajoutait « le flambeau de l’expérience ». On jugeait le réquisit pur de la déduction logique trop élevé pour l’entendement humain, et l’on avait tendance à souligner les traits sensibles du plan syntaxique des figures géométriques ou des preuves des faits. Cette circonspection concernant la rhétorique de la démonstrationest bien visible dans les pages anonymes des réponses à cette Preisfrage : la plupart sont favorables à l’évidence géométrique en métaphysique, mais le scepticisme vis à vis des démonstrations mathématiques inflexibles est palpable. Le pruritus demonstrandi contenait-il déjà en lui-même, par son outrance, le germe du futur dédain pour les démonstrations en philosophie ?

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