This study examined health professionals’ (HPs) experience, beliefs and attitudes towards brain death (BD) and two types of donation after circulatory death (DCD)—controlled and uncontrolled DCD. Five hundred and eighty-seven HPs likely to be involved in the process of organ procurement were interviewed in 14 hospitals with transplant programs in France, Spain and the US. Three potential donation scenarios—BD, uncontrolled DCD and controlled DCD—were presented to study subjects during individual face-to-face interviews. Our study has two main findings: (1) In the (...) context of organ procurement, HPs believe that BD is a more reliable standard for determining death than circulatory death, and (2) While the vast majority of HPs consider it morally acceptable to retrieve organs from brain-dead donors, retrieving organs from DCD patients is much more controversial. We offer the following possible explanations. DCD introduces new conditions that deviate from standard medical practice, allow procurement of organs when donors’ loss of circulatory function could be reversed, and raises questions about “death” as a unified concept. Our results suggest that, for many HPs, these concerns seem related in part to the fact that a rigorous brain examination is neither clinically performed nor legally required in DCD. Their discomfort could also come from a belief that irreversible loss of circulatory function has not been adequately demonstrated. If DCD protocols are to achieve their full potential for increasing organ supply, the sources of HPs’ discomfort must be further identified and addressed. (shrink)

L'anthropologie de Nicolas Berdiaeff est une formidable protestation face à la déshumanisation. Nicolas Berdiaeff, philosophe russe de confession orthodoxe, a vécu la chute du tsarisme et la révolution russe. Expulsé de son pays, en 1922, pour des raisons idéologiques, il passera le reste de sa vie en France, à Clamart, près de Paris. Sa vie et sa compréhension de l'être humain sont étroitement liées. C'est à juste raison que Pierre Aubert les suit sans les séparer : il commence par une (...) présentation de la vie de Berdiaeff et décrit la genèse de sa vie spirituelle. Il dessine le cadre philosophique de sa pensée et l'influence de Dostoïevski sur sa vision de l'homme. Il expose enfin l'anthropologie issue de cette somme de vécu et de références intellectuelles et spirituelles. Pierre Aubert insiste sur l'intérêt actuel d'un penseur chrétien confronté à l'athéisme, car c'est dans ce contexte que Berdiaeff redéploie le dessein de Dieu concernant l'être humain. Il valorise le thème biblique de l'homme créé à l'image de Dieu, convaincu qu'il est que nous sommes des êtres non seulement physiques mais aussi spirituels. Réagissant contre l'éclatement consécutif à la modernité, il décrit l'être humain dans sa complexité et son désir d'unité, et souligne sa spécificité comme personne. Selon Berdiaeff, la dépersonnalisation de l'être humain est la conséquence de la non-reconnaissance de sa relation et de sa parenté avec Dieu. L'incarnation de Dieu en Jésus Christ l'amène enfin à méditer sur le mystère de la divino-humanité comme humanisation de l'être humain. Avec Pierre Aubert, on découvre ou redécouvre avec bonheur la belle figure de penseur et de témoin que fut Nicolas Berdiaeff. (shrink)