Abstract
Un régime civilisationnel et culturel se juge au sort qu’il réserve aux personnes et non aux monuments qu’il laisse à la postérité, souvent construits au détriment des personnes. Celui qui cherche à s’imposer au monde entier et dont la forme la plus radicale inspire principalement la construction européenne, à savoir le libéro-capitalisme, implique l’aliénation de l’homme, au sens où, comme l’a écrit Marx, « l’homme est rendu étranger à l’homme », où la personne n’est plus qu’une chose à ses propres yeux comme à ceux d’autrui, dans le même temps qu’on lui fait croire qu’elle ne s’autorise que d’elle-même, à l’image du Dieu souverain. Une telle notion de la personne se comprend bien si on la confronte avec celles qu’impliquent les deux régimes culturels encore en vigueur en France et dont elle est l’inversion, sinon la perversion, le régime de christianité et le républicanisme laïc.