Apologia philosophiae

Tijdschrift Voor Filosofie 19 (4):577-601 (1957)
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Abstract

L'attitude philosophique s'oppose à l'attitude spontanée et naturelle de l'esprit humain ; d'après la parole bien connue de Platon, elle implique une « conversion » , un retour sur soi où l'homme se découvre comme étant la subjectivité par laquelle l'être accède à la conscience. La philosophie est en même temps une réflexion critique sur les consceptions préphilosophiques : depuis les débuts de la philosophie grecque les penseurs ont essayé d'écarter de leurs doctrines les éléments mythologiques et irrationnels, afin d'arriver à une explication purement rationnelle de l'être en totalité. Cette explication exige bien souvent qu'on ne reste pas rivé au monde de l'expérience sensible, mais qu'on fasse appel à des principes suprasensibles. La philosophie se présente de la sorte comme une totale prise de conscience de la subjectivité humaine comme ouverture sur le monde. La philosophie a nécessairement des adversaires, ceux qui refusent de renoncer à l'attitude spontanée de l'esprit humain et aux conceptions préphilosophiques. Elle laisse sceptiques et indifférents, ceux qui sont déroutés par la variété des systèmes philosophiques à travers l'histoire et qui rejettent la possibilité d'atteindre un monde suprasensible. En face de ces critiques, la philosophie ne peut se justifier que par une prise de conscience plus claire de ce qu'elle est et de ce qu'elle signifie. Elle nous révèle tout d'abord une dimension propre et originale de l'existence humaine : l'homme est un être qui fait de la philosophie, c'est-à-dire un être qui pose des questions transcendentales, des questions sur l'être en totalité et même des questions ultimes, au delà desquelles il n'y en a plus d'autres. La philosophie nous enseigne également la sagesse socratique, qui consiste à connaître les limites de notre savoir, ce qui signifie par ailleurs un certain dépassement de ces limites, car pour connaître les limites, il faut les dépasser. La philosophie peut nous aider à comprendre l'histoire. si toute oeuvre philosophique dépend de la situation concrète dans laquelle elle a vu le jour, il est vrai aussi que la philosophie est à l'origine des grands événements de l'histoire. A l'heure actuelle, où la civilisation technique risque de submerger la richesse et la densité de la personne humaine, la réflexion philosophique a pour mission de sauver les valeurs humaines et la vie intérieure de l'homme au milieu de l'agitation et des progrès du monde moderne

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