Abstract
Giving the foundation of his doctrine of the “Umwelten” v.Uexküll considersKants idealism as the best starting point. The present essay, to the contrary, tries to demonstrate, that the peculiarity of his problems rather corresponds to the logical and metaphysical position ofLeibniz's “monadology” and so shares its philosophical profundity as well as its ontological difficulties. Cardinal points of this correspondence are the following: 1) There is a plurality of subjective worlds=“Umwelten”=“monads”. 2) They are completely isolated one from another. 3) The subject bilds up its reality quite autonomically according to an ideal and specific law=plan=conception. 4) The individual vital laws harmonize according to an optimal general plan. 5) The objective space is denied and regarded as the formalized system of living subjective centres=points of view. 6) Therefrom results the difficulty of explaining a causality of inconscious nature, which is independent from the subject. 7) From this follows the necessity of speculatively amplifying the conception of “subject” or “monad” as well as finally displacing the problem of reality into the metaphysical-religious sphere of a supreme monad or subject.En donnant les raisonnements de sa doctrine des „Umwelten”, M. v.Uexküll considère l'idéalisme deKant comme le meilleur point de départ. Par contre le présent essai cherche à démontrer que la disposition du problème effectivement en question le met plutÔt en parallèle, du point de vue du criticisme et de la métaphysique, avec la „monadologie” deLeibniz, à l'ampleur philosophique de laquelle elle participe aussi bien qu'à ses difficultés ontologiques. Les points cardinaux de cette concordance sont les suivants: 1) la pluralité des mondes subjectifs=„Umwelten” =„monades”; 2) leur intégral isolement réciproque; 3) l'autonomie du sujet quant à la construction de sa réalité, suivant une loi idéelle et spécifique; 4) l'harmonie de toutes les lois vitales et individuelles suivant un plan d'ensemble tendant à un optimum; s) le reniement de la réalité absolue de l'espace objectif et son interprétation comme système formalisé de centres subjectifs vivants ; 6) la difficulté qui en résulte pour l'admissibilité d'une causalité de la nature inconsciente, indépendante du sujet; 7) la nécessité, en découlant, d'une amplification spéculative de l'idée du „sujet” ou de la „monade”, ainsi que, finalement, le renvoi du problème de la réalité dans la sphère métaphysico-religieuse d'une monade suprÊme ou d'un suprÊme sujet