Abstract
Assurant que « nous voyons toutes choses en Dieu », autrement dit par des idées universelles et infinies, la philosophie de Malebranche se doit d'affronter le problème de la connaissance des choses singulières, seules véritablement existantes. Après avoir montré que sa pensée échoue à fonder un authentique principe d'individuation physique des corps, nous tentons de mettre en évidence une difficulté identique à théoriser une véritable connaissance des êtres matériels. Ce déplacement de la question nous semble légitime dans la mesure où les choses étendues ne sont accessibles qu'à partir de l'étendue intelligible et des sentiments qu'elle produit. Par là, nous souhaitons manifester l'inaptitude, peut-être irrémédiable, d'une métaphysique fondée sur la représentation à se saisir pleinement des singularités. Malebranche tells us that we see everything in Gods infinit and universal Ideas. In so doing, Malebranche seems unable to describe real knowledge of material singularities; more, it's quite difficult to discover a true principle of individuation in the physical treatment of matter. After all, the metaphysical background of the representative knowledge makes improbable a correct description, a philosophical experience of singularities