Nous présentons dans cet article une expérimentation touchant à l’enseignement/apprentissage de la phonétique dans laquelle étaient engagés des étudiants chypriotes hellénophones de niveau B2-C1, inscrits dans un Master en didactique du français langue étrangère. Cette expérimentation était centrée sur un texte littéraire, le poème de Guillaume Apollinaire « Le Pont Mirabeau », et avait pour but de sensibiliser les participants à l’importance d’enseigner la phonétique dans leurs futures classes de FLE et à l’attrait que peut avoir l’apprentissage de ce (...) domaine du langage. La procédure de ce projet de recherche a comporté cinq étapes : 1) Lecture préliminaire du poème par les participants ; 2) Cours de phonétique et retour sur la lecture préliminaire ; 3) Seconde lecture du poème par les participants ; 4) Analyse phonétique des deux lectures ; 5) Entretiens semi-dirigés entre chercheurs et participants. Nous concluons par une évaluation générale de l’expérimentation. (shrink)

Ce bouquet d’articles est un cadeau offert à Jenny Strauss Clay par de « vieux amis » qui connaissent aussi bien son travail que sa personne. Les thèmes choisis pour honorer celle qui fut professeure à l’Université de Virginie à Charlottesville, créent un jeu de miroir avec les intérêts scientifiques qu’elle a déployés tout au long d’une riche carrière d’enseignante et de chercheuse : les dieux et les mortels, la poésie, qu’elle soit grecque ou latine. Au-delà de réflexions personnelles (la (...) t... (shrink)

La langue latine du Moyen Age inclut dans sa substance même une réflexion sur le temps : langue du passé pourtant toujours présente, langue apprise sans être langue morte, et de ce fait inlassablement réinventée, au gré de leurs besoins, de leurs compétences ou de leurs aspirations, par ceux qui en usent, elle fournit le paradigme du rapport entre l'écoulement temporel et l'immutabilité de l'idéal. Dès lors, le thème du "sens du temps" a semblé aux organisateurs du VIIe Congrès du (...) Comité International de Latin médiéval, qui s'est tenu à Lyon du 10 au 13 septembre 2014, propre à favoriser le dialogue entre spécialistes de grammaire et d'historiographie, de philosophie et de poésie, d'histoire des sciences et de théologie, tous aptes à alimenter une réflexion sur le sujet à partir des documents les plus divers. C'est ce souci d'interdisciplinarité qu'entend refléter ici un large choix de communications présentées à l'occasion du Congrès. (shrink)

Q. Sept. Florent. Tertulliani Opera ex recensione Aug. Reifferscheid et Georg Wissowa. Pars I. Vienna, Tempsky, 1890. Mk. 15.60. Patristische Studien I. II. III. IV. By Dr. Wilhelm von Hartel. Vienna, Tempsky, 1890. Mk. 5.80. Studia Ecclesiastica. Tertullianus. I. Critica et Interpretatoria scripsit DR. J. Van Der Vliet. Leyden, Brill, 1891. 2s. 6d. Gai Vetti Aquiliai Juvenci Evangeliorum Libri Quattuor. Ed. J. Huemer, Vienna, 1891. Mk. 7. 20. Ueber das Evangelienbuch des Juvencus in seinem Verhältniss zum Bibeltext. By K. Marold. (...) [Zeitschrift für wissenschaftliclie Theologie, 1890, pp. 329–341.] Geschichte der Christlich-lateinisehen Poesie. By M. Manitius. Stuttgart, 1891. 12 Mk. (shrink)

Dans les Communia salmantins -- la plus vaste compilation didactique latine médiévale connue à ce jour et que l'on peut nommer ainsi, d'après la localisation du manuscrit depuis le XVe siècle, même si ces Points communs tirent vraisemblablement leur origine de la Faculté des arts de l'Université de Paris --, ces sections sur les philosophies morale et naturelle sont encadrées par celles, en cours d'édition et de traduction, sur la logique (Nova Logica, Vetus Logica) et sur la grammaire (de (...) Priscien, Institutiones grammaticae, XVII-XVIII, I-XVI). Ce livre -- qui présente commodément les éditions et les traductions en colonnes parallèles, tout en étant complété par une liste des tableaux et illustrations de meme qu'un index des noms -- fait donc partie d'un ensemble dont la publication est destinée à enrichir significativement notre connaissance de l'exégèse des corpus aristotélicien, boécien et priscianien, ainsi que celle de l'enseignement dialectique, par questions et réponses, des disciplines philosophiques dans l'institution universitaire du siècle d'or de la scolastique, au meme titre que le célèbre Guide de l'étudiant (parisien) du manuscrit Ripoll 109 auquel il s'apparente."--Publisher's description. (shrink)

Pourquoi Empédocle a-t-il recouru à la forme poétique pour exposer sa pensée? Empédocle réinterprète la langue, les techniques et la visée sociale des grands poèmes épiques et didactiques de la Grèce archaïque pour adapter les ressources à un projet dans lequel poésie et philosophie sont indissociables.

L’exploitation d’un texte littéraire en classe de langue répond le plus souvent à des objectifs de compréhension écrite : accès au sens par la forme / structure du texte et par des éléments linguistiques qu’il faut apprendre à repérer. À cet objectif de compréhension s’ajoutent des objectifs culturels explicites et implicites propres au texte littéraire. La phonétique est la composante de la langue qui semble la moins concernée par l’exploitation du texte littéraire sauf pour la poésie et la lecture à (...) haute voix. Le présent article, après avoir rappelé les rapports complexes entretenus par l’oral et l’écrit en sciences du langage et en didactique du FLE, décrit les possibles exploitations phonétiques du texte littéraire en proposant une procédure d’identification des contenus phonétiques afin de le préparer, au-delà de la simple orthoépie liée à l’écrit, pour faciliter l’accès au sens. (shrink)

Logos, Kairos, Koinônia, Polis et Psychè sont les cinq fils d'Ariane que Castoriadis avait choisis pour tisser la cohérence non systématique de son œuvre ouverte, Les carrefours du labyrinthe. Dès lors, il est frappant de constater la présence d'un hapax dans le sixième et dernier volume posthume. Poièsis, la « poésie », toujours à entendre selon son sens premier de « production », donc, comme création poétique, fait son apparition dans les Figures du pensable. Bien qu'il s'agisse d'une initiative des (...) - Études grecques et latines – Nouvel article. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:FROM SACRIFICIAL VIOLENCE TO RESPONSIBILITY: THE EDUCATION OF MOSES IN EXODUS 2-4 Sandor Goodhart Purdue University When toward the end of his life Moses tried to stave off death, God said to him: "Did I tell you to slay the Egyptian?" (Midrash in Plaut 383) I. Education in Plato and Judaism The word "education", of course, comes from the Latin, educare, meaning "to lead out" or "to bring up," (...) and both its Latinate morphology and the semantic value it assumes in English reflect its peculiar history. To "lead out" implies in the first place leadership, which is to say a relationship between one designated as a "leader" and another (or others) designated as the "led." The notion of leadership also entails a movement through which the leader propels the led, namely from a region designated as "inside," to another designated as "outside." Within the Western context, which is to say, within the Western European historical experience which traces itselfback through the romance language speaking countries to Rome and ultimately to Greece, the primary articulator ofthe notion of education we have inherited is, of course, Plato. Although Plato's Republic is nominally about justice, and even more specifically the "just" state, commentators have long pointed out that it is really about education (see, for example, Havelock). How shall the guardians ofthe state that we shall term "just" be educated?, Plato's interlocutors ask themselves. In this regard, of course, Plato was challenging the educational system already in place at the time at the head of which was Homer and the Homeric epics, and substituting for an older oral culture founded on an elaborate system of mnemonics another founded more decisively upon writing and the alphabet. Some have argued that in place of a aural or Sandor Goodhart1 3 hearing-centered culture Plato was inaugurating a visual or video-centric cultural organization, and much work is currently being done in this area (see, for example, Ong). What was Plato's educational solution? It was an appeal, in short, to the true, to the language of reason, and to the realm of the ontological as the context in which the true could be defined. The true, as the phenomenological tradition has taught us, may be regarded as the separation of that which has being from that which does not have being, that which only appears or seems to be from that which truly is. Reason in this context is the method or modality ofthinking by which such difference or distinction between the true and the false becomes articulated. Education may then be said to be the process by which all of this occurs, by which one learns to separate appearances from reality, the true from the false, the reasonable from the unreasonable, and thereby the process by which one avoids slavery. For at bottom the enemy for Plato remains slavery and the goal remains freedom from its ravages. Plato, for one, defines his program in specific opposition to Greek tragedy, which he takes among the species ofmimesis or of mimetic poesis that he cites to be the worst threat to his program of absolute difference. The tragic poets leave us without an antidote, he tells us, to its irresistible seductions. Even the best of us—by which he would certainly include Socrates, who has been educating these young men about the processes of education—go to the theater, follow the theatrical performance with enthusiasm, beat their breasts along with the players, and finally praise as most worthy those playwrights who most enable this enthusiasm to take place. The distinction between the true and the mimetic, between the true and the imitational or representational, between that which has being and that which only shadows being, is always on the verge of collapsing in this context. And as a consequence the only safe state, Plato tells us, is the one that excludes theatrical performance from its premises. There is no place in the present context to develop any further the complicated relationship Plato has with his predecessors, and I have hinted at this relationship elsewhere (see Goodhart 261). Suffice it to say that Plato remains in this regard the master in Western circles ofall... (shrink)

La notion de temps occupe une place determinante dans l'oeuvre de Lucrece, alors que cet aspect a ete jusqu'alors peu explore. L'ambition de cet ouvrage est de demontrer que le temps unifie dans une vision complexe et ambivalente la physique, l'histoire, la morale et la poetique lucretiennes. Le present livre est fonde sur une etude de la fonction du temps au sein de ces differents domaines et montre comment la duree infinie qui caracterise les mouvements atomiques chez Epicure se traduit (...) pour son disciple latin par la permanence et l'invariance. Cette synthese d'ordre philosophique est soutenue par le genie poetique de Lucrece, qui parvient a reveler l'equilibre eternel, dissimule derriere le regne apparent du hasard et du desordre. L'auteur invite ainsi le lecteur de Lucrece a un parcours a la fois philosophique et poetique a travers le De rerum natura afin de decouvrir le lieu d'ou l'on contemple la permanence immobile du mouvement et l'eternite du temps. L'image de l'eclair immobile dans la plaine s'offre des lors comme un symbole fulgurant de la conception lucretienne du temps, qui concilie mouvement et repos dans la poesie. Sabine Luciani, nee en 1967, est maitre de conferences en langue et litterature latines a l'universite Paul Valery - Montpellier III. Elle est specialiste de philosophie epicurienne, a publie plusieurs articles concernant Lucrece et, plus generalement, l'influence de la philosophie hellenistique sur l'oeuvre des poetes latins. Elle poursuit actuellement des recherches sur les sources de Lucrece. (shrink)

Arma uirumque cano… ‘Je chante les armes et l'homme …’ ainsi commence l’Énéide, ainsi devrait commencer toute poésie.It is far from an overstatement to make the claim that in the surviving corpus of Latin poetry no phrase is more immediately identifiable than the pronouncement of the Virgilian narrator on the ‘arms and the man’ of his subject matter. The presence ofarma uirumquein a particular formation cannot fail to put us in mind of theAeneidand its concomitant ideological associations. A consequence of (...) the epic's centrality as a canonical text was the emergence in antiquity ofarma uirumqueas a synecdochic quotation for the work as a whole and, as such, for the figure of the poet himself. This transformation was further actuated by the ancient practice of ascribing titular authority to a poem's incipit, ensuring that arms and the man took on especial resonance. Even within theAeneid, self-referential intratextual play with the Virgilian utterance can be detected. Furthermore, in post-Augustan verse, Fowler argues thatarmaalone is always loaded in a metaliterary fashion, serving as an identifying marker for Virgil's epic or, more broadly, for epic in general. This was so marked a phenomenon that the opening word of the poem was recycled and reworked by Ovid around a decade after the compositional beginnings of theAeneid, in the first book of theAmores, in what formed an announcement of the redeployment of epicarmainto the elegiac world ofmilitia amoris(Am. 1.1–2). (shrink)

Un colloque de l’Université de Virginie (2014) est à l’origine de ce collectif qui se propose d’explorer, au fil de ses vingt contributions, les multiples facettes d’Hermès et de Mercure selon une approche interdisciplinaire, seule en mesure d’appréhender dans toute sa complexité une figure que les éditeurs décrivent comme la « la plus insaisissable, versatile et ambiguë des divinités antiques » (p. 1). Sont mis à contribution « littératures » grecque et latine (épopée, poésie lyrique, théâtr...

Tristan Murail est, avec Gérard Grisey, un des deux grands représentants de ce qu'il est convenu d'appeler la "musique spectrale". L'expression indique une référence constante à la structure microscopique des spectres sonores : c'est la vie intérieure des sons, avec leur harmonicité ou inharmonicité, leurs transitoires d'attaque ou d'extinction, qui constitue chez Murail le modèle par excellence pour construire des formes musicales. Cet ouvrage - le premier entièrement consacré à l'œuvre de Murail - évoque sa situation esthétique face à d'autres (...) courants de la musique d'après 1945. Un long entretien donne la parole au compositeur, pour retracer un parcours qui l'a mené de Messiaen à Scelsi et au-delà, ainsi qu'au pédagogue (Murail enseigne depuis plusieurs années aux Etats-Unis). Une analyse approfondie de l'une de ses pièces marquantes, L'Esprit des dunes, permet d'entrer dans son atelier, de suivre le processus de création qui conduit de l'analyse des sons à l'invention des formes. Enfin, Tristan Murail lui-même revient en détail sur chacune de ses œuvres, nous livrant son regard rétrospectif en un document précieux. (shrink)

L’exploration archéologique du site de l’Arkipiskopi dans la vieille ville de Nicosie, conduite par Fryni Hadjichristofi et son équipe (Département des Antiquités de Chypre) de 2009 à 2011 puis en 2016, a mis au jour les vestiges d’un puits à roue élévatrice appelé à Chypre αλακάτιν/alakatin et plus habituellement connu dans le monde méditerranéen sous le nom de sakieh. S’il en existe des exemplaires plus anciens dans l’île, c’est la première machine hydraulique à traction animale permettant de puiser l’eau dans (...) un puits profond fouillée à Nicosie pour les époques latine, ottomane et anglaise. Cette étude entend d’abord examiner et interpréter les vestiges de ces structures au regard des informations livrées par des documents d’archives et des récits de voyageurs, des dessins de la fin du xvie et du début du xviiie siècle, un plan de 1882 et le cadastre de 1948, afin d’en mieux saisir les contextes de fonctionnement sur une longue durée. Elle présente aussi les godets de terre fixés sur la roue pour le puisage de l’eau et qui, à de rares exceptions, ont complètement échappé aux études céramologiques conduites dans l’île. (shrink)