Durée de l'univers et logique du corps: le bergsonisme comme «esthéique de la sympathie»
Bigaku 60 (1):72-84 (
2009)
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Abstract
Jusqu'à aujourd'hui, très peu d'études se sont penchées sur le concept de la «sympathie» chez Henri Bergson en tant que concept esthétique. Pourtant, l'expérience de l'art dans la pensée bergsonienne est inséparable de ce concept de la sympathie. La sympathie, de part sa définition et son sens étymologique, signifie posséder le pathos en communauté. La nature de l'art étant de saisir le réel, la particularité de la sympathie ne peut pas être réduite à une simple communauté psychologique. Dans Leçons d'esthétique, le jeune Bergson établi le concept de la sympathie comme un anthropomorphisme. Plus tard, dans Durée et simultanéité, il définira ce même concept comme une analogie. Mais le concept de la sympathie développé par Bergson dans l'Essai et Lévolution créatrice soulève aussi la problématique du corps et de l'instinct. A ce niveau, la sympathie physique, fondée sur la camaraderie avec le réel devient une notion essentielle, et ne doit pas être considérée comme une coïncidence mais plutôt comme une coexistence avec le réel. Dans cette étude nous nous proposons de repenser l'esthétique bergsonienne comme l'esthétique de la sympathie