Abstract
Le résultat de la réflexion de Kant sur le concept traditionnel de vérité comme accord de la connaissance ou du sujet avec la chose ou l’objet – à savoir qu’il n’y ait pas de critère matériel général ou formel de vérité suffisant – mène à l’idée critique que nous prenons la considération pour vraie, et que celleci se présente sous trois formes : opinion, croyance ou connaissance. C’est pourquoi, ce n’est pas seulement avec Hegel, mais également avec Kant, qu’il a été compris qu’un jugement ne « convient » pas à « exprimer » la vérité, mais que ce jugement – compris comme une relation objectivement valide que nous avons formée – est ce que nous considérons comme étant vrai. Ce qui est saisissant et insurpassablement actuel dans cette découverte, c’est avant tout l’unique place et le poids de cette connaissance qui, selon Kant, ne représente un mode de considération comme vérité, qui de plus n’est pas celui – inaccessible à l’homme – qui nous permettrait d’être sûrs, sans équivoque, de la vérité. . Ainsi, la philosophie critique ne s’accomplit pas seulement dans l’idée que l’existence ne peut être « relevée » dans le concept, mais aussi dans l’idée, pas moins fondamentale , que peu de choses puissent être tirés de l’existence du concept