Abstract
Les processus culturels et idéologiques de la mondialisation expliquent sans doute la montée en puissance des pseudosciences. C’est durant cette période que les vérités scientifiques sont réduites à de simples croyances. Mais, bien avant les doctrines de la postmodernité, c’est le pragmatisme qui avait cherché à accréditer l’idée suivant laquelle les vérités scientifiques sont inférieures aux vérités religieuses. C’est dans ce contexte que, la raison se vit limitée dans sa portée. L’idéalisme subjectif est le point de départ du pragmatisme. Pour nier son existence, il a fallu que l’idéalisme subjectif et le pragmatisme disqualifient la vérité objective au nom du pluralisme. C’est le point de vue de Richard Rorty qui en est venu à légitimer tous les «savoirs». En cela, il est d’accord avec Paul Feyerabend qui trouve légitime même l’existence d’une science paranormale. Son point de départ méthodologique est que «tout est bon». Partant de l’affirmation suivant laquelle les «savoirs hétérodoxes» ont contribué à l’essor de la science moderne et en nous fondant sur la référence constante à la mécanique, nous nous proposons d’examiner le degré de corrélation entre les savoirs traditionnels et la science la plus avancée de l’époque moderne.