Paris: Puf (
2016)
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Abstract
Presque vingt ans après sa parution, Etant donné (Puf, 1997) a, au-delà des premiers débats, imposé la question du donné et de la donation. Etant donné. Reprise reprend et prolonge ces nouvelles interrogations. D'abord la question de la réduction : définit-elle vraiment le principe dernier de la phénoménologie? Si tel était le cas, la formule " autant de réduction, autant de donation " peut-elle se justifier (en discussion avec la critique de Michel Henry)? Ensuite, la reconnaissance du donné comme instance première et dernière de la phénoménalité peut-elle encore faire droit à l'herméneutique (en discussion avec Hans-Georg Gadamer)? Dans ce cas, comment se déplie le pli de la donation avec la manifestation? Et encore, le monde peut-il se manifester comme l'un des phénomènes donnés, et même comme la totalité du donné? Ou ne faut-il pas lui reconnaître une donation par exception, celle de la possibilité de toute donation (sur la ligne de Jan Patocka)? Enfin, la reprise du phénomène à partir de la donation n'impose-t-elle pas de substituer décidément au modèle de l'objet, constitué à l'identique et pour lui, celui de l'événement, qui surgit à partir de soi seul, sans cause ni a priori (en faisant droit à Claude Romano)?