Abstract

La médecine savante des XVIe et XVIIe siècles peut être dite anthropologique en ce qu’elle est productrice d’un discours sur l’homme dont l’étendue et la légitimité n’ont nullement besoin d’être revendiquées. L’horizon épistémique assumé d’une doctrina de homine, sous-tendue par l’investissement du corps en tant qu’objet de science, se négocie au gré de l’intrication de la médecine – de l’anatomie, en particulier – avec la philosophie et la théologie, dans le cadre du réaménagement de l’économie des savoirs dans l’Europe du « long XVIe siècle ».