Abstract
La dénonciation du populisme est analysée ici comme une manière de structurer le champ politique selon une certaine distribution des capacités et des incapacités, qui dissout a priori l’objet qu’elle prétend mettre en lumière. À cette attitude s’opposent les usages communs du terme « populaire », en particulier dans les textes de Stanley Cavell sur le cinéma hollywoodien, qui se poursuivent aujourd’hui dans certaines études sur les séries télévisées : dans les deux cas, un parti pris de perfectionnisme démocratique fait apparaître l’ordinaire comme un terreau d’intelligence davantage que comme la banalité du vulgaire.