Abstract
Penser la Nature n'est pas la « connaître » ou la « comprendre ». Alors qu'il peut y avoir des « mondes » ou des « univers », la Nature est unique. Les sciences de la nature peuvent aider à penser la Nature, mais on ne saurait se fonder sur elles. Le point de départ : la Présence de la Nature. La notion de « Présence » n'enveloppe pas le temps — malgré Heidegger. Le monde est le « visage » ou « aspect » de la Nature. En dehors du monde, elle est l'Englobant. Au-dedans, elle est Vie et principe de vie, phusis. Les « signes » de l'Être de Parménide peuvent s'appliquer à la Nature. Mais elle est plus que l' « Être » : elle est infinie. Analyse de sa multiple infinité : en extension, en complexité, en fécondité. Son essence est moins la raison que l'imagination. Thinking about Nature doesn't mean « knowing » it or « understanding » it. Whereas there may be worlds or universes, Nature is indeed single and unique. The sciences of Nature may help pondering about it but one would not ever ground itself on the latter ones. The starting point is Nature's presence. The notion of « presence » does not unfold time — despite Heidegger. The world is the « face » or « aspect » of Nature. Outside the world, it is that which encompasses. Inside, it is Life and the principle of life, i.e. phusis. The signs of Parmenide's Being, may be applied to Nature. But the latter is more than the Being, it is infinite. Analysis of its multifold infinity : in extension, in complexity, in fruitfulness. Its essence is less reason than imagination.