Abstract
Dans son œuvre multiforme, à la fois narrative et conceptuelle, lyrique et dialectique, Kierkegaard s’interroge sur la liberté, tantôt sur un mode théorique (ainsi dans Le Concept d’angoisse), tantôt sur un mode romanesque (ainsi dans les Stades sur le chemin de la vie). Il importe alors de mettre en rapport et de confronter ces textes. On prendra la liberté comme fil conducteur de l’existence, avec le thème du choix, exposé et analysé dans Ou bien – Ou bien. C’est aussi le choix qui est mis en scène dans une histoire singulière, « “Coupable?” – “non-coupable?” ». Si les textes théoriques explorent et éclairent le concept de liberté, pensé dans la tradition augustinienne et luthérienne, c’est la mise en récit qui donne sa pleine consistance à l’acte libre. Cela conduit à une recherche sur le statut de la subjectivité, dont le point ultime est explicité dans les Discours, éminemment dans les Œuvres de l’amour.